jeudi 31 août 2023

2023 l’année des records pour la gauche.

 

 2023 l’année des records pour la gauche. 

En effet si on consulte les archives des candidatures aux élections sénatoriales depuis 30 ans, jamais la gauche n’a présenté autant de candidats. Quatre candidats aujourd’hui! Il y en a eu 3 en 2012 à une époque où la gauche présidait le département et gérait Dole; et si les socialistes avaient accepté de s’entendre avec les verts, Denis Vuillermoz aurait été élu sénateur. Parenthèse funeste pour la gauche!   Aujourd’hui avec quatre candidats on peut parler de record. Mais de quel record s’agit-il? Le record de l’engagement politique? Ou le record de l’absurdité? 

J’avais mis ma candidature à la disposition de la gauche pour créer un rassemblement de toutes les tendances de la gauche autour de la table et faire émerger seulement deux binômes porteurs d’ espoirs, mais surtout de pertinence et de cohérence.

La cohérence n’est pas une histoire de partis politiques puisque si les partis devaient compter les maires et les grands électeurs encartés nous n’atteindrions guère plus de 10%.

C’est une pertinence, une cohérence par rapport aux affinités vis-à-vis de tous les grands électeurs que doivent porter les candidats.

Ces affinités c’est l’écoute, la disponibilité. Ce sont les missions passées qui ont apporté satisfaction en quelque sorte, c’est la vie des citoyens au travers des élus qui se retrouve  dans le candidat qui peut émerger d’une telle discussion.

Aujourd’hui il a été fait un assemblage d’étiquettes, on a mis du rose du vert du rouge du LFI mais à aucun moment on s’est penché sur la réalité du territoire, sur ses besoins, sur ses particularités, notamment sa ruralité, pour essayer d’apporter des réponses cohérentes et convaincre les maires, les grands électeurs qu’il y avait une pertinence à venir les soutenir et venir voter pour eux.

 Pour ne pas ajouter de la confusion  à la situation, je renonce à ma candidature et je soutiendrai en priorité la candidate qui représente pour moi le courage, qualité primordiale en politique, le travail, l’expérience, l’écoute et l’engagement aux services de ses convictions.

J’appelle à voter Sylvie Vermeillet .

 

jeudi 22 juin 2023

Nouveau roman de Christian Jelsch

 

Après une brillante prestation à Textes et Bulles à Damparis notre ami monnierons  Christian Jelsch publie un nouveau roman "Clémentine"
 

Manquerons-nous d’eau demain dans la région de Dole ?

Après un été caractérisé par une sécheresse et un manque d’eau, le président du syndicat des eaux de la région de Dole tire le bilan de l’état de la ressource autour de Dole. Le syndicat des eaux de la région de Dole compte 20 communes (Archelange, Authume, Baverans, Biarne, Billey, Brevans, Champvans, Choisey, Crissey, Foucherans, Goux, Gredisans, Jouhe, Menotey, Monnières, Nevy-les-Dole, Parcey, Rainans, Sampans, Villette-les-Dole). Le rôle du syndicat est d’assurer la distribution d’une eau de qualité dans ces différentes communes. À l’échelle du syndicat, le nombre d’abonnés était de 6784 en 2021, pour une population desservie estimée à un peu moins de 14 000 habitants. Le service est exploité par un délégataire qui est la Société de Gérance et de Distribution d’Eau (SOGEDO). En 2021, à la station de Saint-Ylie à Dole, un peu plus de 300 000 m3 d’eau ont été prélevés en nappe souterraine, alors qu’à la station de Brevans, c’est un peu moins de 600 000 m3. L’année dernière, les abonnés domestiques ont consommé 654 234 m3, soit une baisse de 7,26% par rapport à 2020. En moyenne, chaque habitant consomme 129 litres par jour. À 2€ le m3 en moyenne, pour un abonné domestique consommant 120 m3, la facture s’élèvera à 240,03€ (sur la base du tarif du 1er janvier 2022, TTC). Les pertes sur le réseau sont d’environ 24% par rapport au volume mis en distribution, ce qui s’explique très bien notamment à cause des purges du réseau, des poteaux incendie et des lavages de réservoirs ; soit des pertes utiles et inévitables. Le réseau d’environ 200 kilomètres (hors branchements) semble donc de qualité, à l’image de l’eau, très surveillée.
Quatre questions à Patrick Viverge, président du syndicat des eaux de la région de Dole

Patrick Viverge, il y a un an et demi, vous répondiez déjà aux questions de notre rédaction et vous déclariez que « les nappes phréatiques alimentant nos stations de captage sont largement suffisantes pour subvenir à nos besoins » dans la région de Dole. Après cette sécheresse et les restrictions d’eau, maintenez-vous ces propos

 Je le formulerais différemment. Ce qu’on a pu constater cet été, est qu’il n’y a pas eu de problème d’approvisionnement pour les communes du syndicat des eaux de la région de Dole comme certains syndicats ou fournisseurs d’eau ont pu en avoir. Aujourd’hui le niveau de la nappe qui approvisionne nos communes est satisfaisant mais malgré ce printemps pluvieux un déficit hydrique existe sur le département. Qu’en sera-t-il si cet l’été est anormalement secs ? Les prévisionnistes sont pessimistes. Le dérèglement climatique qui ne fait que s’aggraver nous incite à la prudence. L’été dernier, la consommation d'eau a bien diminué, montrant que les adhérents du syndicat ont respecté l'arrêté préfectoral. 
Quelles difficultés rencontre actuellement le syndicat ?
  Que faudrait-il améliorer ? 

J’ai deux soucis aujourd’hui. Le premier concerne le renouvellement des canalisations qui n’était jusque-là pas suffisant. Il était de 2,3 kilomètres en 2021. Les canalisations que l’on pose maintenant ont une durée de vie de 80/100 ans. Je rappelle que ces canalisations sont en fonte française actuellement la meilleure au monde. Jusqu'à présent le syndicat prévoyait environ 400 000 € en investissement pour le renouvellement des canalisations et l’amélioration du réseau. En 2022 nous avons investi 700 000 € et cette année 2023 plus d’un million d’euros les choses évoluent donc dans le bon sens. 
Le deuxième concerne la préservation et la qualité de l’eau du puits de captage jusqu’au robinet de l’usagé. De nombreuses analyses sont faites régulièrement à différents endroits du réseau jusque chez les usagés pour s’assurer de la qualité de l’eau. Vous trouvez le résultat d’une partie des analyses sur votre facture. Un article récent du Monde signale des métabolites du chlorothalonil, un pesticide interdit depuis 2019, qui se trouverait dans environ un tiers de l’eau distribuée en France et qui serait donc non conforme à la réglementation, selon un rapport rendu public par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Une demande a été faite à l’ARS de rechercher ces métabolites afin d’être totalement rassuré. Nous travaillons avec La SOGEDO ce sont des femmes et des hommes qui veillent à la qualité de l’eau sur l’ensemble du réseau et qui sont en alerte 24H/24 pour nous assurer une continuité de service en cas de rupture de canalisation ou d’incident sur le réseau. Une canalisation qui casse dans la campagne, la nuit, entraine immédiatement l’intervention d’un technicien qui prévient une entreprise qui va agir la nuit pour que vous puissiez prendre votre douche le matin. Je tiens à les remercier publiquement pour leur efficacité. « Nous sommes des vendeurs d’eau, mais cela n’empêche pas d’être exemplaire et vertueux », Patrick Viverge. 

 Il y a un peu moins de 2 ans, vous nous expliquiez aussi que seule la pédagogie permettra de préserver cette ressource vitale. D’après vous, les choses ont-elles évolué ? 

Cela a évolué mais lentement. Malgré tout Il y a eu le choc de cet été avec une sécheresse inhabituelle et des incendies dans le Jura, comme dans le midi. Quand vous voyez des canadairs dans le lac de Vouglans, cela interpelle. Le GIEC vient de publier son 6 éme rapport qui nous dit que « entre 40 et 70 % des émissions mondiales pourraient être évitées d’ici à 2050 en agissant sur nos consommations et utilisations finales….. Il faut d’autre part que les individus aient une volonté et une capacité à agir. » À l’avenir, il faudra insister sur la récupération des eaux de pluie. Il faudra penser à végétaliser davantage les rues. Planter des arbres, mettre des revêtements routiers perméables pour éviter le ruissellement et les inondations en cas de forts orages. Aujourd’hui nous travaillons pour les générations futures. Nous sommes des vendeurs d’eau, mais cela n’empêche pas d’être exemplaire et vertueux. Avec mes collaborateurs du syndicat des eaux qui sont des représentants des communes que je remercie pour leur engagement, nous allons créer un groupe de travail pour communiquer avec les élus, former les différents acteurs, inciter les communes à s’inscrire dans ce changement et préparer les usagers à regarder cette ressources comme un bien précieux. 

  Avec la raréfaction de la ressource en eau potable sur la planète, n’avez-vous pas peur que dans les années à venir, le prix du m3 explose (comme les prix de l’énergie aujourd’hui) et soit difficilement accessible pour les plus modestes ? 

C’est une inquiétude… pour l’instant, nous maîtrisons cela très bien. Il y a toute une pédagogie à mettre en place pour anticiper l’avenir. Il faut effectivement éviter des augmentations car ce sont les plus modestes qui risquent d’en pâtir. Peut-être faut il réfléchir à mettre en place une tarification particulière. Si les prix ne sont pas élevés, cela n’exclut pas de veiller à préserver la ressource. Il faut faire de la pédagogie pour que l’eau soit consommée de manière correcte. Un litre d’eau en bouteille plastique coûte environ 150 x plus cher qu’un litre d’eau de notre réseau sans parler des conséquences sur l’environnement. Notons également qu’en 2021, 14 personnes ont envoyées une demande pour une aide au paiement de leur facture d’eau car en situation de précarité. 100% de ces demandes ont été acceptées, soit un montant de 877€ d’abandon de créance.

dimanche 6 septembre 2020

"Accueil et soins des publics réfugiés-migrants"

 Séminaire gratuit 2020-2021

 Ouvert à tous les professionnels du bébé, de l'enfant, de l’adolescent et de la famille, aux étudiants, ...

 Jeudi 17 septembre 2020 : "La clinique secrète de la langue : interprétariat ou médiation"

  Jeudi 19 novembre 2020: "La maladie, la maternité et la petite enfance"

  Jeudi 3 décembre 2020 : Prescriptions alimentaires : Goûts, dégoûts et/ou tabous  (colloque payant)

  Jeudi 14 janvier 2021 : "Les enfants sorciers ? Comment les prendre en charge dans nos dispositifs d’accueil et de soins ? "

 Jeudi 4 mars 2021 :"Comment prendre en charge les traumas individuels et collectifs liés à l’excision "

 Jeudi 8 avril 2021 : "Maladie chronique ou handicap dans la migration"

 Jeudi 10 juin 2021 :"Rituels, soins et préjugés"


Programme détaillé avec modalités d'inscription joint : À diffuser

 

Anne Gérard

Association @ntigone

06 84 37 78 02

 

mardi 7 juillet 2020

Election du Maire et des adjoints de MONNIERES



 


  Je tiens tout d’abord à remercier les élus qui m’ont choisi  pour  être leur porte parole.
Merci à tous les candidats qui se sont engagés dans cette campagne, qui ont fait vivre la démocratie sans avoir la chance d’être élus. Je pense  à Muriel, Laurence, Manue, David qui nous ont accompagnés pendant ces derniers mois pour élaborer notre programme.   Merci aux personnes de l’autre liste qui par leur présence nous aussi stimulés et remis en question.  
Merci bien sur à Patrick Sautrey qui nous a transmis le flambeau ces derniers jours
Merci à tous les habitants de Monnières qui se sont déplacés pour aller voter à près de 75% et qui nous ont accordé leur confiance. Cette confiance nous honore et nous oblige.
Si je porte cette écharpe aujourd’hui c’est pour montrer notre engagement et notre attachement aux valeurs de la République.
Dans cette esprit nous avons décidé d’avoir un adjoint de moins c'est-à-dire deux au lieu de trois. Pour autant nous ne réduirons pas l’exécutif puisque  deux conseillers municipaux délégués seront nommés. Pour les financer nous avons décidé, le Maire et les adjoints, de réduire nos indemnités d’élus d’une façon conséquente, plus de 20%.

Nous avons vécu une crise très importante un confinement long.
Pendant cette période nous avons mis en place MONNIERES Solidaire qui a permis de distribuer des masques fabriqués par des couturières bénévoles,  de confectionner et distribuer des repas pour éviter que les personnes les plus fragiles ne   se déplacent. Cet élan de solidarité locale ne s’arrêtera pas là.

 La solidarité sera un des piliers de notre action avec la transparence, la démocratie participative et la défense de l’environnement.
Nous ferons en automne une grande réunion publique pour expliquer notre action et ouvrir des commissions à tous.

En tant que Maire de Monnières je serai délégué au Grand Dole. Soyez certains que je défendrai les intérêts de la commune et que notre voix portera.

Merci aux Conseillers Municipaux qui vont me supporter pendant 6 ans, merci à mon épouse (ici présente ) qui le fait depuis plus de trente. 

dimanche 26 avril 2020

Plus rien ne sera comme avant. En matière de psychologie non plus. Jonathan Ahovi, pédopsychiatre publie un éditorial dans la revue "L'Autre" sur la prise en charge de la population après la crise du Covid-19.

Jonathan Ahovi, chez lui dans le Jura / © photo @J.APar Catherine Schulbaum

Lui préfère parler de "catastrophe" plutôt que de crise pour évoquer la situation qui frappe aujourd'hui la population mondiale. Mais quelque soit le terme, les conséquences seront universelles et feront des dégâts psychologiques qu'il faudra traiter.

Celui qui assure une consultation transculturelle à la Maison de Solenn à Paris aux côtés du professeure Marie-Rose Moro compare notre état psychologique d'après Covid-19 à celui des réfugiés qui ont quitté tous leurs repères .

"Les familles séparées, confinées, restent loin de leur proche souffrant en réanimation, parfois mourant. Elles n’ont que leur tristesse et leur rumination tels des exilés.
Tout se passe comme si nous étions devenus migrants chez nous-mêmes sans pourtant nous déplacer, sans voyager car comme eux, notre cadre culturel externe s’est brutalement modifié mais aussi notre cadre culturel interne est malmené."

"Un changement soudain touche tous les domaines de la vie, le jour et la nuit. Les espaces familiers sont à ré explorer. Les rêves et toutes les productions se modifient." écrit le Docteur Ahovi. Nous voici donc précise-t-il "avec les mêmes peurs que les réfugiés, égaux". Avec quelques réserves tout de même : nous n'avons pas eu peur des bombes et de la violence, nous n'avons pas eu à nous réfugier dans une cave ou à nous protéger sous un lit.

Quelles séquelles chez les jeunes?


Le spécialiste de l'adolescence s'inquiète des conséquences de ce bouleversement sans précédent chez les ados et les jeunes adultes.
" Que comprennent les enfants et les adolescents de la situation ? Comment vivre avec l’insouciance ou l’impétuosité juvénile dans ces temps ? " Comment envisager les rapports amicaux ou amoureux quand l'autre peut devenir source de danger... L'ennemi est potentiellement partout, invisible et imprévisible.
Que deviennent les rêves de la jeunesse dans une période aussi incertaine? Ils seront forcément impactés.

Nouvelle approche des soins

Les inévitables traumatismes qui suivront la sortie de crise devront être pris en charge par la psychiatrie et la psychologie. Pour Jonathan Ahovi, "on ne fera pas l'économie d'une remise en question des pratiques" car chacun aura changé." Cette peur universelle aura aussi sans doute "une fontion initiatique". Il faudra en clair mettre en oeuvre de nouvelles approches comme celles déjà utilisées par certaines équipes, spécialisées dans la prise en charge des migrants et des troubles post-traumatiques.
La logique conduit également le docteur Ahovi à préconiser une évolution de la formation initiale des psychiatres et psychologues. A Besançon, un cycle d'enseignement existe sur l'accueil des migrants et leur prise en charge psychologique. Il devra sans doute être généralisé pour s'appliquer à toute la population troublée par la nouvelle donne engendrée par le Covid-19.