vendredi 12 octobre 2007

à M. le Chef de la circonscription de Police de Dole

Monsieur,

Suite à notre entretien téléphonique du vendredi 3 août 2007, faisant suite aux articles parus dans « le Progrès » et dans « la Voix du Jura », je tiens à vous réaffirmer l’entière confiance que nous avons dans le travail effectué par les fonctionnaires de Police de Dole qui sont sous votre autorité.

J’ai utilisé, dans ces articles de presse, des expressions lapidaires et fortement connotées en toute conscience.

J’entends, actuellement, beaucoup de personnes qui s’offusquent, qui s’indignent, soit de la présence d’étrangers sur notre territoire national « pour profiter des minima sociaux », soit de l’action de la police contre des personnes sans statuts, n’ayant pas le droit de travailler, déracinées, séparées de leur famille, envoyées en centre de rétention, puis dans leur pays d’origine où leur vie est parfois en danger.

Nous sommes dans un pays démocratique, nous sortons d’élections où les Français ont fait le choix d’une politique.

La police est au service de l’Etat, elle est là pour faire appliquer les lois votées par des parlementaires élus.

Je trouve trop facile de transférer sa propre responsabilité d’électeur sur des fonctionnaires qui exercent, j’en suis persuadé, leur mission difficile avec beaucoup de conscience professionnelle.

Ma position politique est de mettre les gens face à leur responsabilité, face à leur passivité parfois et de les alerter sur les dérapages d’une politique spectacle que je ne cautionne pas.

Ne rien dire, ne rien faire serait une acceptation passive, une forme de complicité, ce serait renier mes convictions d’homme de Gauche.

La presse est un vecteur de communication, d’information, mais pour être publié il est indispensable de faire de l’évènementiel, ou d’utiliser des mots « forts ».

Nous savons, mes collègues élus et moi-même, et les nombreuses personnes que nous rencontrons quotidiennement dans les quartiers dolois, que vous agissez souvent préventivement et dans tous les cas avec beaucoup d’humanité.

Croyez bien que je regrette sincèrement de vous avoir offensé et veuillez transmettre aux fonctionnaires de Police qui auraient pu se sentir blessés par mes propos qui ne les visaient pas, mes excuses les plus sincères.

Recevez, Monsieur le Chef de la circonscription de Police de Dole, mes très respectueuses salutations.


P.Viverge

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