mercredi 5 décembre 2007

Notre jeunesse

Intervention au Conseil général du Jura

Je suis particulièrement content de m’exprimer sur un sujet qui n’est pas polémique et qui ne devrait pas être politique, qui ne devrait pas nous diviser puisqu’il s’agit du développement harmonieux de notre jeunesse, qu’elle soit confiée à des structures publiques ou privées.

Mon premier point concerne les auxiliaires de vie scolaire.

Quand nos enfants ont des problèmes scolaires dus à un handicap ponctuel ou des troubles comportementaux, il arrive que le Conseil Général, par l’intermédiaire de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, décide qu’une AVS, auxiliaire de vie scolaire, prenne en charge pour un laps de temps donné, un ou plusieurs enfants ou adolescents pour les aider et palier à leur difficultés en agissant dans leur classe, pour des enfants du primaire ou du secondaire, ou à la maison pour des collégiens ou des enfants handicapés.

Ces AVS sont sous contrat de trois ans renouvelable une fois, et rémunérées, jusqu’à présent, par l’Etat.

Ces personnes ont un rôle social et pédagogique très important. C’est souvent un rôle d’assistance médicale, nécessitant des compétences dans le domaine somatique ou psychologique lorsque l’enfant est handicapé mental, physique, sensoriel.

Il
arrive qu’elles soient obligées de le déplacer, de porter un handicapé même si cette tâche ne leur est pas dévolue, les circonstances de la vie les y contraignent, Contact physique, manipulations, ce ne sont jamais des actes anodins avec des enfants ou adolescents en difficultés.

Leur action, quand elle est précoce, peut permettre également à certains adolescents de ne pas se perdre, de ne pas se marginaliser, cela existe dans toutes les catégories sociales. Quand cette prévention n’est pas présente le coût pour la société, mais aussi le coût en terme de souffrance est très élevé.

Ma demande concerne leur formation.

Je demande que nous soyons très vigilants, que nous soyons partenaires de leur formation qui était (je parle à dessein au passé), qui était assurée par l’Education Nationale.

Le
Conseil Général n’a pas la compétence formation, mais il peut assurer un partenariat avec la région afin que ces personnes disposent d’une véritable formation, afin qu’elles disposent de solides compétences, afin qu’elles disposent d’une véritable profession.

La bonne volonté dont elles font preuve, ne suffit pas.

Mon deuxième point concerne les adolescents et enfants ayant des troubles du comportement mais n’étant pas reconnus comme handicapés par la MDPH.

J
’imagine d’ailleurs aisément la difficulté représentée pour les équipes interdisciplinaires, d’élaborer un projet personnalisé de scolarisation par la commission des droits et de l’autonomie au sein de la maison du handicap, de trouver la limite entre le trouble du comportement passager, corrigé par quelques séances chez un spécialiste et le trouble du comportement relevant de la MDPH.

Concernant ces enfants et adolescents non considérés comme handicapés mais présentant des troubles du comportement, il y a suffisamment de structures qui s’en occupent.

Structures très différenciées ayant des financements variés, cela oblige à discuter à se remettre en question à avoir un fonctionnement un raisonnement transversal.

L
’action du Conseil Général pourrait consister à favoriser ces échanges, ces dialogues dans le respect et la spécificité de chacun.

Les adolescents, les enfants observent beaucoup le fonctionnement des adultes et mettent en application ce qu’ils disent, calquent leurs comportements sur le respect existant entre les différentes structures, comme ils le font au sein de la cellule familiale.

En conclusion, je pense que cette coexistence transversale, cette action, par du personnel formé doit participer à une prévention efficace limitant la souffrance et la désocialisation de nos enfants.

Le Conseil Général a un rôle à jouer dans le pilotage, dans la coordination en quelque sorte, de ces différentes associations afin de rendre leur rôle plus efficient.

Patrick Viverge

1 commentaire:

Anonyme a dit…

AVS,EVS ne banalisons nous pas le travail précaire?