lundi 16 juin 2008

Discours de DM1 pour le groupe de gauche

Monsieur le Président mes chers collègues


Tout d’abord je voudrais remercier Alain Bigueur d’être avec nous ce matin.
Malgré un problème de santé grave, il a tenu, par sa présence sur le terrain dans son canton mais aussi par sa présence aujourd’hui, avec nous, à marquer le respect qu’il a pour les Jurassiens qui l’ont élu mais aussi la considération qu’il a pour notre assemblée où ses interventions apportent toujours beaucoup à la réflexion collective et à l’avancée des dossiers qu’il défend.

Monsieur le Président, vous l’avez dit, nous sommes dans une configuration originale où nous sommes à parité pour défendre les intérêts des Jurassiens ce sont eux qui en ont décidé ainsi.
Cette situation est extraordinaire au sens étymologique et elle impose un certain nombre de règles.

Tout d’abord l’élection d’un président. En France c’est le critère de l’âge qui a été retenu et je ne peux que m’en réjouir. Nous avons toujours besoin de sagesse pour débattre sereinement respectueusement dans l’intérêt des jurassiens.
Par rapport à cette situation nous avions le choix :
· Soit d’être dans l’opposition puisque le président a une voix prépondérante et si nous sommes à égalité en sièges vous êtes majoritaires en voix, c’est la réalité qu’il faut accepter.
· Soit participer à la gestion du département. C’est cette voie que j’ai choisie et que la majorité du groupe a acceptée.
Pourquoi ce choix la ?
Pour différentes raisons, j’en évoquerai trois que je ne hiérarchiserai pas en terme d’importance, mais une seule non satisfaite suffisait à en faire un autre.

Première raison la confiance, en vous président et je ne voudrais pas que l’on me taxe de flagornerie, mais votre capacité à écouter et à entendre, le fait que vous ayez été vp au social avant d’être remis « simple Conseiller Général » par la majorité précédente, pour reprendre votre expression, l’excellent souvenir que vous avez laissé dans de nombreuses associations et services constitue à nos yeux un facteur déterminant.

Deuxième raison le respect pour le choix des électeurs qui nous on fait confiance, qui on fait confiance à nos idées, à notre dynamisme et à notre capacité à innover.

Troisième raison la volonté que nous avons d’être une force de propositions, d’action, d’innovation, de changement, la volonté aussi d’engager notre responsabilité.

Je rappelle aussi que les Vice présidents ont été également désignés ainsi. Au bénéfice de l’âge. Ce qui explique que nous n’en ayons que quatre, c’est le plus petit nombre de Vice Présidents de tous les Conseillers Généraux de France alors que durant les mandatures précédentes il y a en avait dix.
Si nous avions fait perdurer cette logique, nous aurions sept Vice Présidents à gauche et trois à droite.

Nous respectons bien évidemment votre choix Président, ce choix qui donne d’avantage de pouvoir aux Présidents de commissions, 10 présidents de commissions répartis d’une façon équitable et investis de pouvoirs nouveaux.
Pouvoir de propositions, d’animations, de réalisations de projets mais aussi de représentations du Président dans leur canton quelle que soit leur étiquette politique.
Pouvoir représentatif certes, mais symboliquement important.

Les 540 délégations ont également été, je le pense réparties de la façon la plus juste qui soit et même si des frictions, des réajustements, des sentiments de frustrations ont pu être perçus de part et d’autre, je suis convaincu, sans excès de candeur, que vous avez œuvré et arbitré dans un esprit d’équité.

Mais ne nous y trompons pas, nous ne sommes pas dans un consensus mou ni dans la collaboration passive ; nous ne sommes pas non plus dans l’observation tatillonne ou la scrutation médicale conduisant à terme au blocage de l’institution.
Nous avons déjà recalé des dossiers en commissions ou boosté des dossiers comme le renouvellement de contrat d’avenir.

Si nous faisons une analogie avec les mathématiques
En mathématique vectorielle, je sais pas s’il y a des profs de maths parmi nous, un vecteur se défini par trois données
Sa direction
Sa norme
Son sens
La direction, j’ose imaginer qu’elle est la même pour nous tous, l’intérêt des jurassiens.
La norme, à 17 / 17 on peut également l’imaginer égale
En revanche il faudra veiller au sens de nos vecteurs ; en effet, s’il sont de sens contraire, nous dépenserons beaucoup d’énergie pour peu de mouvement ; alors que si nous parvenons à les orienter correctement le bénéfice ira directement à nos concitoyens, c’est aussi vers cela président mes chers collègues que je concentrerai mes efforts.

Monsieur le Président mes chers collègues nous sommes en DM1 c’est à dire que nous sommes entrain de réajuster le budget primitif que la majorité des Conseiller généraux ici présent n’a pas voté.
En effet, de l’ancienne majorité à avoir voté le budget il ne reste que 15 conseillers Généraux. Aujourd’hui, il n’y donc que 15 conseillers Généraux sur 34 à avoir voté le budget primitif.
Nous serons donc indulgents pour cette DM1, mais soyez certains que cette cogestion n’hypothèque en rien notre identité, notre liberté de parole, notre sens critique, notre volonté de prendre nos responsabilités chaque fois que nous aurons l’occasion de le faire.

Président, vous avez eu la volonté d’impulser une vie démocratique nouvelle au sein du Conseil Général du jura, dans un contexte politique nationale difficile ou la crise de confiance s’exprime tous les jours, soyez certain que nous relevons le défi avec la ferme volonté de porter des projets innovants et de les faire valider par l’assemblée départementale, dans un contexte financier, nous le savons, très difficile.
L’avenir nous appartient, nous saurons mettre toute notre énergie tout notre enthousiasme et toute notre passion pour que celui des jurassiennes et des Jurassiens soit plus doux soit plus serein de telle sorte que la liberté de réussir sa vie ne soit pas le privilège de quelques uns, mais l’ambition garantie de tous.

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