dimanche 29 juin 2008

Il n'y aucune remise en cause du remboursement à 100% des affections longue durée"

Il n'y aucune remise en cause du remboursement à 100% des affections longue durée"
affirmait Eric Woerth mardi matin sur France CulturePourtant, dans "Les Echos" de ce même mardi, Frédéric Van Roekeghem, le directeur de l'Assurance maladie prône des économies passant notamment par une réduction du taux de prise en charge de médicaments des patients souffrant d'affections longue durée (ALD).
Ceux-ci ne seraient remboursés qu'à 35% au lieu de 100% actuellement.
Selon le directeur de l'Assurance maladie, (qui était directeur de l'audit du groupe d'assurances privé AXA de 2001 à 2003), ce nouveau plan, qui contient aussi quelques autres mesures, permettrait de réduire le déficit de la branche maladie à 2,8 milliards d'euros en 2009, puis à 1,4 milliards en 2010 avant un retour à l'équilibre en 2011.Le gouvernement avait déjà mis en place des mesures censées lutter contre le déficit de la sécurité sociale, notamment les "franchises médicales" : en effet, depuis le 1er janvier, les assurés sociaux doivent payer de leur poche 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et deux euros par transport sanitaire. Ces franchises s'ajoutent notamment au forfait d'un euro sur chaque consultation ou acte médical déjà à la charge des assurés sociaux depuis 2004.
Ce que dénonçaient, dès la mise en place de la franchise, de nombreux médecins, économistes et patients s'est révélé exact. Il s'agissait avant tout d'habituer les patients à payer toujours plus, à les amener à désespérer de notre système d'assurance-maladie, dans lequel chacun, quelle que soit sa condition sociale, se voit garantir un égal accès aux soins.
Cette destruction méthodique du système de Sécurité Sociale solidaire s’accompagne d’un discours triomphant du Directeur de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie, F Roekeghem. Cet ancien cadre des assurances privées, nommé à la tête de la Sécu par J Chirac en 2004, se félicite ouvertement de l’effet franchise et de la décéleration des remboursements de la Sécurité Sociale, tandis que dans le monde réel les faits sont la
· De nombreux malades sont amenés à repousser certains soins ou à y renoncer
· Des représentants d'associations d'usagers alertent sur l'augmentation des demandes d'aide auprès des fonds d'aide sociale des CPAM ou des mairie.

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