mercredi 20 mai 2009

L'hôpital de Dole sous tutelle??

Mardi 5 Mai 2009
Conseil d’administration de l’hôpital de Dole
A l’ordre du jour un certain nombre de questions dont le plan de retour à l’équilibre.
L’hôpital de Dole, comme la majorité des hôpitaux de France, est en déficit . Cela n’est pas du à sa taille puisque 30 CHU sur 31 sont en situation de déficits. La gestion locale, n'est pas en cause, mais le fait de règles inadaptées et de moyens financiers insuffisants.
Il est inadmissible que le personnel, les patients payent chèrement, à travers ce plan, les pots cassés des décisions successives du gouvernement qui a organisé volontairement l’asphyxie financière et les déficits budgétaires des hôpitaux publics. Dole n’échappe pas à la règle. Ces règles sont en permanence modifiées, comme la baisse des tarifs. Le Président de la Commission Médicale d’Etablissement le faisait remarquer, les services sont pleins, l’activité n’a pas baissée mais les ressources ont diminuées du fait de la baisse des tarifs.
Autre exemple, pour assurer la permanence des soins, entre ce que l’hôpital dépense et ce que l’Etat donne, la différence est de 350 000 Euros à la charge de l’hôpital.
Je pense qu’il y a une volonté délibérée des pouvoirs publics de mettre l’hôpital de Dole en grande difficulté en imposant des règles de plus en plus contraignantes, impossible à appliquer qui sont suivies de menaces qui culpabilisent le personnel, et qui nuisent à sa mission de service public.
Je ne supporte plus ce jeu de dupe, cette tricherie permanente.
J’ai donc décidé, en tant que représentant du Conseil Général, comme le Président du Conseil d'administration Jean-Claude Wambst Maire de Dole ou Sylvie Laroche qui représente la Région ou encore Michel Ginès Conseiller Général de Dole sud ouest de voter contre ce plan de retour à l’équilibre. J’ai conscience des conséquences. L’hôpital sera mis sous tutelle, c’est à dire que le Conseil d’Administration n’aura plus de rôle. Les règles seront imposées par le représentant de l’Etat qui est l’ARH.
Mais je ne veux plus être pris en otage, être complice d’un système pervers qui tue le service public en général et l’hôpital en particulier.
De plus la loi Bachelot, votée par les députés, dont les députés UMP du Jura, prévoit de supprimer ces CA, qui sont encore les seuls espaces démocratiques où le personnel, les syndicats, les représentant des usagers, les représentants des collectivités territoriales peuvent s’exprimer. La démocratie régresse, le service public est mis à mal on veut discréditer l'hôpital public pour donner davantage de profit aux cliniques privées.
Notre opposition ne doit pas être une opposition de façade mais elle doit être suivie d’actes fermes et motivés.


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