mercredi 17 juin 2009

Pourquoi pas l'aéroport de Dole Tavaux?

Les aéroports français de Tarbes et de Châteauroux accueillent depuis peu des sites de déconstruction et de recyclage d'avions
La France a été un précurseur dans le domaine du démantèlement d’avions de ligne. Il existe deux principaux programmes de déconstruction d’avions : l’AFRA (Aircraft Fleet Recycling Association) et PAMELA (Procédé Innovant de Management des Avions en fin de Vie).Bien que basée aux USA, l’AFRA est une association de compagnies dont le but est de créer des standards de déconstruction d’avions. L’aéroport de Châteauroux est le fer de lance de cette association, en parallèle avec Boeing. Le Président de l’AFRA se trouve être le directeur de la stratégie et du développement de l’aéroport de Châteauroux, tandis qu’un des membres du comité directeur de l’AFRA est cadre chez Boeing.PAMELA est quand à elle un projet initié par Airbus en 2006. Sa base principale est l’aéroport de Tarbes-Ossun. L’objectif de PAMELA est aussi de déterminer les meilleurs procédés de démantèlement d’avions. Un exemple de la mise en oeuvre de ces projets est la destruction de la cellule 5000 de l’Airbus A380 ayant servi aux essais statiques au sol : cela a permis de valider, dès la conception, les étapes de la déconstruction. Reste à Airbus de vendre en grandes quantités son nouveau gros porteur…Les aéroports de Châteauroux et de Tarbes ont un potentiel important à faire jouer ici. Les deux plate-formes disposent d’une piste de 3000 mètres, apte à accueillir l’A380. L’activité régulière de passagers est pratiquement inexistante (sauf à Tarbes, les jours de pèlerinages à Lourdes, où l’aéroport passe de 3 vols quotidiens à plus d’une cinquantaine).De plus, Châteauroux est une plate-forme fret reconnue dans le monde, et depuis une longtemps un lieu de stockage d’avions en fin de vie.Enfin, la qualité de la maintenance française n’est plus à démontrer. On compte sur notre territoire de nombreux aéroports comportant une activité reconnue de maintenance, au travers de grands noms tels que la SOGERMA, Air France Industries ou la Sabena Technics.Le savoir-faire et les infrastructures sont là : ne manquons pas cette chance de projeter nos activités de maintenance dans cette filière d’avenir qu’est le recyclage des avions en fin de vie.
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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Idée très intéressante ! Il ne vous reste plus qu'à convaincre votre camarade présidente de région de l'utilité de l'aéroport de Dole-Tavaux ! A moins que le Conseil Général du Jura avance en solo ?

Patrick Viverge a dit…

Le Conseil Général du Jura n’aura pas à convaincre la région qui n’est plus partenaire pour l’aéroport de Dole Tavaux . En revanche, le 10 juillet, nous saurons qui est retenu pour exploiter l’aéroport dans le cadre de la délégation de service publique.

Pascal Minguet a dit…

Nous attendons tous des nouvelles et merci pour les exemples donnés. Il est toujours bon de regarder ce qui se fait ailleurs.

Patrick Viverge a dit…

Bonjour
Nous aurons à choisir le 10 Juillet qui assurera l'avenir de l'aéroport, je vous tiendrez informé.