mercredi 15 juillet 2009

Le secteur public hospitalier dénonce la campagne des cliniques privées sur les tarifs


La Fédération hospitalière de France (FHF) a fortement réagi à la campagne de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) qui "dénonce" depuis des semaines les « surcoûts » supposés de l’hôpital public et réclame l’alignement des tarifs remboursés par la Sécu.
Dans une conférence de presse tenue hier, 8 juillet, Claude Evin, président de la FHF a déclaré que « l’hôpital public est victime d’une véritable agression » menée à coups « d’argument fallacieux » et de comparaisons de tarifs « tronquées ». Il s’agit pour le secteur privé d’obtenir des hausses de tarifs estime l’ancien ministre de la Santé.
Dans un communiqué, la Fédération hospitalière de France dénonce « l’inanité des arguments employés » par la Fédération de l’hospitalisation privée. Ainsi affirme la FHF, l’écart de tarif de 398 euros avancé par la FHP pour l’obstétrique est-il avancé « sans tenir compte bien-sûr des dépassements d’honoraires facturés par les libéraux qui ont dépassé l’an dernier deux milliards d’euros, contre environ cent millions dans les établissements publics ». Et la FHF de pointer des également « des écarts imaginaires dans de nombreux autres cas ».
Si « les cliniques commerciales ont des tarifs souvent plus faibles, c’est parce qu’elles choisissent les pathologies les plus rentables et parce que les missions assurées par les hôpitaux publics ne sont pas correctement financées » affirme la fédération des établissements hospitaliers publics qui rappelle que « dès qu’une activité est déficitaire […] c’est en effet l’hôpital public qui l’assume, comme il est le seul à accueillir les patients les plus fragiles et ceux qui ont besoin des soins les plus lourds, comme il sera le seul à faire face demain aux risques de pandémie, même s’il ne s’agit pas d’une activité rentable ».

En savoir plus : http://www.fhf.fr/content/download/15264/78360/version/1/file/DP-tarifs_publicprivé_versiondéf.pdf

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Claude Evin, ou l'art d'administrer des contrevérités à deux balles... Il a tort, il le sait, mais la gabegie des hôpitaux est tellement scandaleuse qu'on ne peut plus la dénoncer ! C'est Madof, tous les quatre ans.

Patrick Viverge a dit…

La somme des déficits de tous les hôpitaux publics de France, c‘est à dire 31 CHU sur 32, plus plusieurs centaines d‘hôpitaux généraux, cette somme atteint 800 millions à 1 milliard d’Euros. L’état à trouvé sans aucune difficulté 6 milliards pour soutenir l’automobile.
L’escroquerie de Kirviel ? 5 milliard !! Gabegie des hôpitaux dites vous ?.....Allez expliquer cela aux soignants que l’on exploitent et que l’on culpabilisent….

Anonyme a dit…

Les soignants du secteur privé sont ils tous des gros nuls qu'on peut indéfiniment payer moins que ceux du public ? Ils sont pourtant moins nombreux (à cause des tarifs justement...) et bossent forcément davantage ? N'ont ils donc qu'à la fermer ?
Un déficit public injustifié, c'est plus grave vis à vis de la collectivité que de piller une banque, à mon avis.

fafet a dit…

Je pense que le scandale le plus flagrant dont personne ne parle réside dans le fait que de médecins pratiquent des consultations privées au sein d'un hôpital public sans en avertir les patients.
Pour un test à l'effort d'une vingtaine de minutes, aucune alternative ne m'a été proposée par la secrétaire du cardiologue à la prise de rendez-vous, et je me suis retrouvé, comme par hasard, en consultation privée, non remboursée, ni par la CPAM ni par une mutuelle. J'en ai été averti, une fois l'examen réalisé, à la caisse de l'Hôpital, au moment où j'ai tendu ma carte Vital :
76€80 de ma poche, directement dans celle du médecin. C'EST UNE ESCROQUERIE ! et, quand j'en ai parlé autour de moi, à ma mutuelle comme à la CPAM, tout le monde est au courant et s'en fout royalement.

L'hôpital en question est le CHU EMILE ROUX au PUY EN VELAY (43) et le médecin cardiologue le Dr Olivier De Tauriac.

Messieurs les grands causeurs de droite comme de gauche, commencez par mettre de l'ordre dans cette pétaudière et ensuite, vous parlerez de "profit" ou "déficit" des hôpitaux. C'est de "malades" dont il s'agit.