lundi 5 octobre 2009

Votation citoyenne : un plaidoyer pour les Services Publics

Deux millions de Français se sont déplacés pour manifester leur attachement au service public postal porté par l’entreprise publique « La Poste ».

Oser qualifier de « bidonnage » cette opération relève de la malhonnêteté intellectuelle. Que le regretté Louis de Funès ait vu son nom utilisé pour démontrer le manque de sérieux de la consultation ne suffit pas à masquer ou discréditer la très forte mobilisation de citoyens inquiets du délitement de leurs Services Publics.

Car ce n’est pas seulement le devenir de La Poste qui est en jeu : dans les bureaux de « votation », on entendait également évoquer France Telecom, EDF, GDF, entreprises de Service Public perçues comme très affaiblies dans l’exercice de leurs missions depuis leur changement de statut.

L’aménagement du territoire, la cohésion sociale sont aujourd’hui au cœur des préoccupations de nos concitoyens. L’absence de débat public sur ces questions, sur les évolutions du Service Public français ne sont pas pour rien dans cette forte mobilisation citoyenne.

L’impossibilité d’organiser le référendum d’initiative populaire annoncé dans la réforme constitutionnelle, faute de loi organique, rend indispensable l’instauration d’un débat public sur l’avenir et les évolutions du Service Public.

Faire la sourde oreille au message des Français constituerait une faute pour nos dirigeants. Les premiers à en subir les conséquences seraient bien entendu les consommateurs, et parmi eux les plus fragiles, les plus isolés. Mais il ne faut pas oublier que ceux-ci sont également citoyens, et électeurs : nos élus seront jugés sur leur actes.

Contact : CNAFAL

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