lundi 21 décembre 2009

Le micro-crédit : pourquoi, pour qui ?

Le France s’enfonce dans la crise et le Jura n’est pas épargné. Les Jurassiens sont surendettés ! La Banque de France nous indique que le surendettement a augmenté de 50 % cette année par rapport à l’année dernière.
20 % à 30 % des Jurassiens n’ont pas accès au crédit bancaire classique.

Nous avons déjà demandé que le micro crédit se développe dans le Jura. Depuis, l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) a signé le plan Borloo qui l’autorise à faire du micro-crédit.

A qui s’adresse-t-il ?

Aux personnes qui ne peuvent pas accéder au crédit bancaire normal, faute de ressources stables et suffisantes. Ces dernières se retournent alors sur le crédit renouvelable dit « revolving » dont les taux réels dépassent les 20 %. Les souscripteurs s’engagent ainsi dans la voix du surendettement.

Le micro crédit personnel constitue une alternative au crédit classique. Il permet l’accès au crédit à ceux qui en sont privés et facilitent leur insertion économique et sociale. Il s’inscrit dans le domaine de la finance solidaire, fondé sur les principes de la responsabilité et de la solidarité.

Les montants prêtés sont de 3.000 euros sur 36 mois. Le but est de permettre aux personnes en situations difficiles, de se payer leurs formations, leurs loyers d’habitations, ou encore d’acheter un véhicule pour se rendre sur le lieu de travail.

Le problème de la loi Borloo est qu’il garantit 50 % des fonds. La caisse solidaire de Franche-comté prête cet argent sans garantie.

Comment peuvent-ils faire ?

Ils ont un fond de garantie abondé par la Région qui leur permet d’assurer ces prêts sans imposer de garanties aux emprunteurs.
Comment fonctionne la Caisse Solidaire ?

Cette dernière existe depuis 2004. Elle est l’interface entre le demandeur et la banque. Cette dernière prête l’argent, elle joue un rôle de créditeur. La Caisse Solidaire, elle, s’occupe de monter les dossiers, de mettre en relation le demandeur avec le crédit municipal (taux net à 5.6%),et de se porter garante du prêt. Elle est en lien direct avec les services sociaux.

Le montant maximum alloué par la Caisse Solidaire est de 3.000 euros. Si la demande de prêt est supérieure à cette somme, la Caisse ne pourra satisfaire la demande de crédit, et ce, dans l’intérêt du demandeur. Effectivement, ces personnes sont déjà fragiles financièrement, et leur prêter davantage ne ferait qu’empirer cette situation déjà très critique. Dans ce cas, la caisse solidaire fait un travail pédagogique sur le demandeur et leur explique comment se désurrendetter.

Le budget de fonctionnement dont a besoin la caisse solidaire pour « vivre » est assuré par les partenaires suivants :
- Le Conseil Régional,
- le Conseil Général du Doubs,
- le Conseil Général de Haute-Saône,
- La Ville de Besançon,
- La Ville de Pontarlier,
- La caisse de dépôts,
- Le CUCS de Besançon,
- La Préfecture
- L’Etat.

Le Conseil Général du Jura doit faire partie de cette liste de partenaires.

Patrick Viverge

1 commentaire:

dominique vuillemin a dit…

nouveau retraité de la banque, je peux témoigner des ravages que cause le crédit révolving auprès des clients fragiles.
son mode d'emploi et pas ou peu expliqué aux clients qui croeint y voir, pour les uns, la possibilité de se procurer un bien ou équipements au gré de ses envie, pour d'autres, il est le seul moyen de se procurer un peu de trésorerie, bien vite épuisé et qui se révèle alors un engrenage infernal pour en sortir.