vendredi 7 mai 2010

Crise grecque : les mensonges

1) Désintox : les Grecs et la retraite à 53 ans
(agoravox.fr, 4 mai 2010)

[...] Plusieurs articles de journaux et émissions de radio ont appris aux Français que les Grecs partaient à la retraite ... à 53 ans ! Cette affirmation a suscité une vague de colère [...] cette information a été répétée telle quelle « sur toutes les radios françaises ». [...]

[...] Daniel Schneidermann, dans l’émission évoquée plus haut, déclarait à juste titre : « Si ce chiffre est faux c’est vertigineux sur l’ignorance de tous les agents de la chaîne de l’information ». [...] La rédaction d’Arrêt sur images a tenté de vérifier l’information donnée par les médias ... sans parvenir à comprendre à quoi correspondait cet âge de 53 ans. [...]

2) Grèce: les trois mensonges des médias et des experts
(Jacques Sapir, 3 Mai 2010, marianne2.fr)

«Les Grecs vivent au dessus de leurs moyens.» «L'économie allemande est plus vertueuse.» «L'Euro nous protège de la crise.» Ces trois affirmations font partie du mantra néolibéral répété en boucle par les économistes invités sur les plateaux. L'économiste Jacques Sapir démolit consciencieusement ces pétitions de principe. [...]

3)
Il n’y a pas de modèle allemand
(dechiffrages.blog.lemonde.fr, 9 mai 2010)

Depuis l’éclatement de la crise économique, une idée reçue a fait florès : il y aurait une vertu allemande, et pour l’Europe un modèle allemand. Cette sottise a pris racines dans un indicateur où le bon sens croit reconnaître la vertu : les échanges extérieurs allemands se soldent par un excédent courant imposant, tandis que la plupart des autres pays européens affichent un déficit.

[...] L’Allemagne, toutes proportions gardées, est bien la Chine de l’Europe. Elle ne se distingue pas seulement des autres pays européens par son excédent courant gigantesque. Elle s’en distingue d’abord par le coup de frein donné aux salaires et à la protection sociale. Entre 2000 et 2008, le coût salarial unitaire s’est accru de près de 15% en moyenne dans la zone euro. En Allemagne, il s’est accru de 1,9%.

Depuis la réunification, le partage de la valeur ajoutée des entreprises allemandes s’est considérablement déformé au détriment des salariés. Ceux-ci en ont abandonné plus de 10 points aux actionnaires entre 2000 et 2007. Résultat : l’Allemagne s’est distinguée depuis dix ans par une des croissances économiques les plus lentes d’Europe. [...]

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