dimanche 24 avril 2011

La semaine de 4 jours, clef d’une nouvelle société? Proposition EELV

Depuis neuf ans, la droite a consciencieusement vidé de leur substance les lois sur la réduction du temps de travail. Face à ce travail de sape, le PS reste muet : il n’y a pas un mot sur le temps de travail dans le Projet adopté début avril.
Pendant ce temps là, selon l’Insee, avec les heures supplémentaires, la durée réelle du travail pour un salarié à temps plein est revenue à 39,4 heures.
Depuis trente ans, nous avons fait des gains de productivité colossaux mais la durée d’un temps plein est restée quasiment stable. Du coup, c’est un "partage du travail" sauvage qui s’est installé :
> 4 millions de personnes font 0 heure par semaine (les chômeurs),
> 19 millions travaillent plein pot (parfois trop),
> 4 millions sont à temps partiel, en CDD ou en intérim (à mi-temps sur l’année).
Ce "partage du travail" imposé par le marché est très favorable aux actionnaires : quand il y a 4 millions de chômeurs, quel(le) salarié(e) est en situation de négocier une augmentation de salaire ?
"Si tu n’es pas content, va voir ailleurs" remplace souvent toute négociation sur les salaires, sur le contenu ou la charge de travail.
En 30 ans, la part des salaires dans le PIB a baissé de 10 % et partout, stress et maladies professionnelles explosent.
Aux États-Unis, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail est tombée à 33,7 heures. De même, en Allemagne, la durée moyenne, sans compter les chômeurs, est tombée à 30 heures.
Au vu de ces chiffres, on comprend que le débat n’est pas "pour ou contre la RTT ?" mais plutôt "quelle RTT ?" RTT organisée par le marché (précarité, stress et concurrence permanente) ou RTT organisée par le débat, le référendum et la négociation ?
Malgré certaines ambiguïtés, les lois sur les 35 heures avaient créé presque 350.000 emplois.
Quelle est la politique de droite qui en a fait autant ?
Et encore la durée réelle n’avait baissé en moyenne que de 4 % ! Si la baisse de la durée réelle était 4 ou 5 fois plus forte, les créations d’emplois ne seraientelles pas, elles aussi, 4 ou 5 fois plus importantes ?
La semaine de 4 jours, ça marche dans 400 entreprises !
La semaine de 4 jours est déjà une réalité dans plus de 400 entreprises : Fleury Michon, Mamie Nova ou Monique Ranou mais aussi des centaines de PME inconnues : une auto-école à Rouen, un fabricant de logiciels à Chambéry, un charpentier prés de Bordeaux,…

Créer 1.600.000 emplois
Une étude du Ministère du Travail estimait en 1997 qu’un mouvement général vers les 4 jours créerait          1 600 000 emplois en CDI. Sans parler des métiers émergents autour du temps libre (accès à la culture, à la citoyenneté…) et de l’impact qu’aurait une forte RTT sur nos modes de vie (du temps pour vivre, un autre partage du travail domestique, etc…).
Comment financer le passage à 4 jours sans augmenter les coûts de production ?
 La source de financement principale est à chercher du côté de l’activation des fonds de l’Unedic (Pôle Emploi).
Ce sont les caisses de chômage qui sont les premières bénéficiaires de l’effet sur l’emploi d’une RTT massive.
Mamie Nova, Fleury Michon, Monique Ranou et toutes les entreprises passées à 4 jours ont créé 10 à 15 % d’emplois nouveaux en CDI sans augmenter d’un centime leurs coûts de production et sans baisser les salaires.
Un nouveau partage de la valeur ajoutée, nettement plus favorable aux salariés

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