dimanche 30 décembre 2012

Jean Marc Ayrault interpellé par le collectif Roosevelt

Jean Marc Ayrault est lui interpellé ce matin par le collectif Roosevelt qui rassemble des citoyens pour demander un changement de politique. Il se trouve que le Premier ministre avait signé cet appel quand il n'était que député ainsi d'ailleurs qu'Arnaud Montebourg


  A réécouter sur http://www.franceculture.fr/emission-journal-de-12h30-journal-de-12h30-2012-12-27



vendredi 28 décembre 2012

Ambroise Croizat

Ambroise Croizat ou l'invention sociale 
(Michel Etiévent, 01/10/1999, decitre.fr)

Nouvelle édition enrichie, 13 novembre 2012, par Michel Etiévent

Du fils d'ouvrier né en 1901 dans la cité des Maisonnettes de Notre-Dame-de-Briançon, en Savoie, au ministre du Travail du gouvernement De Gaulle en 1945, l'écriture vivante de Michel Etiévent, historien, restitue ici toutes les facettes d'Ambroise Croizat, bâtisseur de la Sécurité sociale. 185 pages au fil desquelles alternent, entre photos et documents inédits, le parcours et l'œuvre d'un personnage qui a consacré sa vie à l'invention sociale.

Entre les mots et les archives reviennent ainsi les racines de cet enfant de Savoie élevé dans le sillage d'un père auteur de la première grande grève du département en 1906, sa formation militante à Lyon entre grèves et usines, ses luttes menées à la tête de la Fédération CGT des Métaux, ses combats à l'Assemblée nationale où, député communiste de Paris, il forgera les plus grands acquis du Front populaire. Viendront ensuite les heures noires, le procès des députés communistes, les prisons de Vichy, les bagnes d'Hitler. La Libération, enfin, et l'immensité de la tâche accomplie de 1945 à 1947 au ministère du Travail.

L'héritage de l'homme est prodigieux : Sécurité sociale, retraites, comités d'entreprise, statut des mineurs, médecine du travail, conventions collectives, prévention... Un cortège impressionnant de lois et de réalisations sociales qui fondent l'identité et la dignité d'un pays [...] 


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Ambroise Croizat, militant de la Sécu  
(5 décembre 2012, nouvelle version d’un reportage de François Ruffin,
avec Michel Etiévent, la-bas.org)


Chacun connaît une rue qui porte ce nom, un collège, une bibliothèque, mais qui était Ambroise Croizat ? C’est à lui, ministre communiste à la Libération, que l’on doit la Sécurité Sociale et les retraites. A lui et à ce peuple qui a poussé, derrière lui, des millions d’anonymes qui ont réclamé ces mesures, qui de leurs mains ont bâti les premières caisses. Mais ce fondateur de la Sécu nous prévenait, déjà : "Ne parlez pas d’acquis en face, le patronat ne désarme jamais." Plus de 60 ans après sa mort, retour sur l’histoire de ce grand homme. 


Résistances audio-visuelles de SCOP

Souvenir : le plan de bataille des financiers
(un sujet de François Ruffin, réalisé par Olivier Azam, Les Mutins de Pangée, avril 2012)

Avant l’élection présidentielle, Nicolas Doisy, chef économiste (Crédit Agricole) à Chevreux, nous avait fait part du plan de bataille des financiers en cas de victoire de François Hollande aux présidentielles... Vous vous souvenez ?



La version intégrale radio sur la-bas.org

La traduction en français du texte de N. Doizy sur Fakir


Les Mutins de Pangée est une SCOP, coopérative audiovisuelle et cinématographique de production, de distribution et d’édition. Elle a été créée en 2005. Les membres de la coopérative s’appuient sur leurs expériences communes acquises au sein de la « télévision libre » Zalea TV (1999-2007)... Membres-fondateurs ou complices réguliers, ils sont réalisateurs, producteurs, éditeurs, reporters, techniciens, programmateurs, recherchistes, formateurs, administrateurs, postiers... Et tout à la fois par moments [...] Les Mutins de Pangée sont des sortes d’artisans du cinéma. Les Mutins de Pangée sont des professionnels, c’est à dire, comme le dirait Raoul Sangla, des "amateurs qui ne font que ça". 

Avant tout, Les Mutins de Pangée tiennent la barre grâce au soutien direct de ces « mutins-souscripteurs ». Ces soutiens s’expriment par les commandes et pré-commandes sur la boutique et dont les recettes conditionnent la réalisation et la diffusion d’autres films. Le principe de pré-commande permet de presser des DVD au plus près de l’intérêt qu’ils suscitent et donc nécessite moins de stock et de besoins en trésorerie. C’est un principe coopératif proche du modèle des AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) [...] 

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SOL VIOLETTE - l'éclosion d'une monnaie
(documentaire, réalisation de Bertrand Leduc, 50 min, leszoomsverts.fr)

[...] Ce documentaire retrace le processus de mise en place de la monnaie complémentaire toulousaine dans sa première année d’existence. Au plus proche de l'équipe du Sol-violette, le film donne à voir comment se construit, brique par brique, une monnaie complémentaire. Un méticuleux travail de terrain, mené par des citoyen-nes passionné-e-s et passionnant-e-s.

À travers leurs questionnements, on découvrira comment une monnaie peut être utilisée comme un véritable outil. Un outil de lutte contre la financiarisation des échanges économiques, et de redynamisation de l’économie locale. Mais aussi un outil d’éducation populaire qui permet une réappropriation citoyenne de la monnaie. Enfin un outil qui constitue peut-être un levier de transformation économique et solidaire.



Pour l'association « Les Zooms Verts », nous avons adopté des statuts collégiaux : elle est administrée par un collège solidaire dans lequel les membres actifs sont sur un même pied d'égalité. La structure a vocation à évoluer en Société Coopérative Ouvrière de Production lorsque la situation économique le permettra. Elle pourra évoluer vers un double statut : Association + SCOP.

[...] Ce que nous souhaitons : proposer un point de vue d’auteur par la production cinématographique, audiovisuelle et multimédia d’œuvres artistiques, principalement sur les thématiques culturelles, écologiques et sociales, dans le but de :
- Sensibiliser aux enjeux de l’économie sociale et solidaire et aux alternatives innovantes.
- Contribuer à la réflexion et à l’évolution des expérimentations existantes.
- S’inscrire dans une démarche d’éducation populaire notamment par la diffusion des œuvres produites et par l’organisation d’ateliers-débats.
- Animer des ateliers favorisant l’accès aux outils d’expression audiovisuelle.
- Créer un fonds documentaire accessible à tous favorisant l’émergence et le développement d’autres imaginaires.
- Promouvoir toute autre action ou mode d’action connu ou inconnu à ce jour, s’inscrivant dans l’esprit de l’association [...]

samedi 22 décembre 2012

Un excellent dossier municipal et départemental qui n’intéresse personne.....L'aide à la pierre

L’aide à la pierre

Ce matin le progrés titrait :Aides à la pierre, le Conseil Général prend la main sur le logement social

C'est évidemment une acroche du journaliste Philippe Gavillet, mais c'est il me semble plus compliqué que cela.    En effet, il s’agit de l’aide qu’apportait jusque là l’Etat, pour la réhabilitation ou la construction de logements sociaux. 
Dans le Jura, la Communauté d’Agglomération de Lons a aujourd’hui la délégation de compétence mais ne l’utilise que très peu ces dernières années.
Au dernier Budget Primitif, le Conseil Général a, à son tour, demandé de prendre cette délégation. Effectivement, on peut considérer que c’est une politique départementale. Il est cohérent que le Département oriente la construction et l’amélioration, notamment énergétique, des logements sociaux, et finance, avec les aides de l’État, les réalisations sur son territoire, en fonction d’une cohérence et des besoins du département.
Lorsqu’une communauté de communes ou d’agglomération, demande cette compétence, elle est prioritaire vis à vis des départements. On pourrait imaginer que le Président d’ECLA, sachant que le département demande cette délégation, arrête la sienne ou n’en demande pas le renouvellement pour favoriser la mise en place d’une véritable politique du logement sur le département du Jura.
En revanche, hier soir, c’est la Communauté d’Agglomération du Grand Dole, qui a demandé à son tour la délégation. Donc, il y aura trois délégations pour un petit département. A titre d’exemple, en Rhône Alpes, avec huit départements, il n’y a que sept délégataires. De plus, le Département, qui en toute logique a la dimension la plus pertinente pour gérer cette aide sur son territoire, se verra amputer des deux plus grandes villes qui concentrent la majorité des logements sociaux.

Mais est-ce la seule incohérence ?…

Il est prévu, lorsqu’il donne cette compétence à une collectivité, si cette dernière le demande, que l’Etat assure pour le compte du délégataire la gestion et l’instruction des dossiers. C’est la solution pour laquelle a opté la communauté d’agglomération de Lons il y a cinq ans.
Le Département, comme le Grand Dole, n’ont pas sollicité cette opportunité et auront donc la charge de la gestion et de l’instruction des dossiers sans que l’Etat ne transfert les personnels en contrepartie ce qui peut représenter 4 à 5 personnes.
Sans compter que si la communauté d’agglomération de Lons souhaite reconduire sa délégation en 2014, elle sera vraisemblablement obligée pour respecter l’égalité des territoires d’opter pour cette solution et de trouver les personnels correspondant à la charge.

La volonté de contrôler, fait oublier le bon sens…



mercredi 19 décembre 2012

à M. le Maire de Dole

Julien Courbet : ça peut vous arriver  
(RTL, émission du 4 décembre 2012)
(à partir de la 40ème minute)
 

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Rue du Muguet : sa maison devient insalubre en deux mois !
(Le Progrès, 03/10/2012)

Monique Dos Reis, qui habite depuis 1991 la maison qu’elle a fait construire avec son mari, est confrontée depuis cet été à un grave phénomène d’humidité, qui rend soudainement sa demeure insalubre. La retraitée, qui se bat parallèlement contre un cancer, a alerté les autorités. Sans résultat pour le moment [...]


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Dole, le 13 décembre 2012

Courrier 

à l'attention de Monsieur Jean-Claude WAMBST, Maire de DOLE

Monsieur le Maire,

J’ai été saisi d’une demande d’aide au mois de juillet dernier, de la part de Mme Monique DOS REIS, résidant à Dole. En effet, sa maison subit d’importants dégâts des eaux, n’étant pas liés à un problème de fuite interne à la maison. 


J’ai demandé à Mme DOS REIS  de prévenir vos services pour régler le problème, mais aussi pour qu’elle soit relogée. En effet, son état de santé dégradé et ses traitements de chimiothérapie lui rendent la vie difficile dans cet environnement aujourd’hui froid et humide.

Monsieur le Maire, six mois après mon intervention, je vous demande de faire personnellement le nécessaire pour que cette personne puisse être considérée avec le respect qui lui est dû, afin de lui permettre de se soigner et de vivre plus décemment.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.

Patrick VIVERGE
Conseiller général du Jura

Des lois qui s'imposent à nous

Hollande s’invite chez les patrons
(13 décembre 2012, europe1.fr)

[...] François Hollande devrait être l’invité d’honneur, mardi prochain, d’un dîner organisé par le lobby patronal de l’Afep (Association française des entreprises privées). "Sa présence est bien prévue", a confirmé une source officielle au quotidien.

Ce n’est toutefois pas la première fois que le chef de l’Etat s’assoit à la table des patrons. Le 11 juin et le 23 août, il avait déjà reçu à l’Elysée une poignée de dirigeants de ce lobby des affaires [...]


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Les lobbys font-ils la loi en France ?
(21/11/2012, Catherine Boullay, lesinrocks.com)

À l’Assemblée et au Sénat, dans les cabinets ministériels, à Matignon et à l’Élysée, les représentants des groupes de pression font le siège des institutions pour servir leurs intérêts. Et y parviennent le plus souvent [...] ils sont nombreux, ces porteurs d’intérêts privés, qui, ces six derniers mois, ont pu se dire, comme Thierry Coste “parfaitement écoutés, et totalement entendus”.

Shell, contrarié par la ministre Nicole Bricq qui voulait interdire un forage au large de la Guyane n’a pas officiellement demandé sa tête, mais Nicole Bricq a fini par changer de poste… Les trois cents “pigeons” dont on ne taxera pas les plus values à la revente de leur start up, les détenteurs d’œuvres d’art et les propriétaires de résidence secondaire qui possèdent deux télévisions mais ne paient qu’une seule redevance, les patrons de la très discrète AFEP qui regroupe les barons du CAC 40 après leur tribune dans le JDD : tous à des niveaux variés sont parvenus à infléchir les décisions en fonction de leurs intérêts.

[...] Coste a été le premier à jouer avec bonheur de toutes les insuffisances du système français. Au Palais-Bourbon, fort de son vrai faux statut d’assistant parlementaire du député UMP Jérôme Bignon (lui aussi chasseur) il a pu pendant des années circuler salle des Quatre-Colonnes où il poussait les intérêts de la corporation.

Un excellent poste d’observation qui permet aujourd’hui à Coste de dénoncer le manque d’expertise des hommes politiques français. Du coup, les lobbys ont un boulevard pour fournir  les chiffres, les enquêtes, les  analyses, les graphiques, les chiffres et les argumentaires. “Les politiques n’évaluent pas leurs propres lois dénonce Coste, donc les lobbys s’en chargent.” 


“Même moi qui suis lobbyiste donc manipulateur je plaide pour la transparence et je dénonce cette hypocrisie à la française. Je préfère largement travailler avec des interlocuteurs qui ont des compétences, même s’ils ne vont pas dans le sens de mes clients. Or, je vais être méchant, mais il y a aujourd’hui un certain nombre de parlementaires qui ne travaillent pas. Quant aux conseillers, le gouvernement a voulu réduire leur nombre, du coup, ils ne sont pas assez nombreux et complètement débordés.”

[...] son emploi du temps ne serait pas complet si l’on oubliait ses passages dans les médias toujours friands de sa faconde … et qui lui offrent une tribune pour menacer son nouvel ennemi : le jeune député PS Thomas Thévenoud. C’est lui qui, à travers un rapport parlementaire, a  préparé le terrain  pour augmenter la taxe, en démolissant l’utilité d’une TVA à 5,5%, qui, selon lui, a coûté bien trop cher à l’État. Le parlementaire est désormais dans la ligne de mire. “C’est son premier mandat. Ce sera sans doute son dernier. On y veillera.” menace Daguin [...]

La socialiste Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales a vécu de près il y a quelques années les pressions du laboratoire Servier. Pour ne rien oublier, elle conserve dans un placard toutes les invitations envoyées  ces cinq dernières années par les groupes d’intérêts : “On est assaillis de toutes parts, ç’en est inquiétant.” La pile est impressionnante, signée des industries pharmaceutique et agroalimentaire,  pour aller dîner ou déjeuner aux adresses les plus prestigieuses : chez Rollet Pradier, Chez Françoise, Tante Marguerite… 


“Comme si l’on pensait mieux devant une bonne table que devant un verre d’eau”, commente la députée. “C’est : je t’enferme dans une relation dite amicale. Jamais je ne mets un amendement dans ton assiette. Je ne t’achète pas mais je t’ai bien fait manger bien fait boire et un an et demi après je te conseille, ce serait sympa de faire attention à ce que tu votes.” [...]

mardi 18 décembre 2012

Remettre la finance à sa place

Appel pour une vraie séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt

Je pense que nos économies ne doivent pas alimenter la spéculation. Je souhaite une vraie loi de séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt.
JE SIGNE

Pour tout savoir sur la séparation des banques : Scinder-les-banques.fr

Pour une réponse globale à la crise : Roosevelt2012.fr

« Mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti. Il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance » affirmait François Hollande dans son Discours du Bourget, le 22 janvier 2012.

« La première décision à prendre, c’est de séparer ce qui relève du crédit, du dépôt, bref du service à l’économie, de ce qui appartient aux opérations de spéculation, pour que les dépôts des épargnants ne soient pas utilisés à d’autres fins que le prêt à l’économie, précisait-il à Toulon deux jours plus tard. Ce sera terminé ! Cette séparation sera faite.»

Une loi sur les banques est aujourd’hui en discussion. Hélas, tout laisse craindre une réforme au rabais, une "retouche cosmétique", une loi qui ne règlerait aucun problème :

    1. L’économie réelle ne serait toujours pas protégée d’un possible Tsunami sur les marchés financiers (faut-il rappeler que, en Grande-Bretagne, la dette du secteur financier atteint 600% du PIB ?).
    2. Les PME auront toujours autant de difficultés à se financer, alors qu’une vraie séparation obligerait les banques de dépôt à consacrer la totalité de leurs fonds au financement des PME et de l’artisanat.
    3. L’argent des contribuables continuera à servir d’assurance tout-risque pour quelques milliers de traders et autres cadres dirigeants.

La loi en cours de discussion prévoit seulement de filialiser les activités les plus dangereuses. On sait hélas qu’une telle filialisation ne règle rien : en 2008, le premier assureur mondial, AIG (116.000 salariés et 110 milliards de chiffre d’affaires) a été coulé par sa micro-filiale de trading à Londres qui, malgré sa petite taille (0,3 % des effectifs de l’assureur), a accumulé suffisamment de risques pour faire chuter l’ensemble du groupe ! En quelques semaines, le gouvernement américain a du apporter plus de 180 milliards pour éviter l’effondrement de l’ensemble du secteur. La chute d’AIG montre de façon indiscutable que la filialisation n’est pas une solution efficace.

La solution permettant de construire le système bancaire le plus solide, tourné vers l’économie réelle et ne mettant pas en danger l’épargne des contribuables est simple et éprouvée : c’est la séparation complète des activités de dépôts et de crédit d’une part et des activités d’investissement spéculatives d’autre part.
 

C’est comme cela qu’a fonctionné le système bancaire de tous nos pays entre 1945 et 1984. Ce qui prouve la faisabilité de cette solution.

Pour toutes ces raisons, venant de tous les horizons politiques, nous demandons solennellement aux élus de la Nation de refuser une réforme édulcorée et d’agir avec force pour une vraie séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires.
 

Pour protéger les comptes bancaires des citoyens, pour protéger les finances publiques, pour lutter contre la spéculation, il est temps de remettre la finance à sa place.

Le Blog d'Olivier Berruyer

Des milliards à trouver ...

Jeanine Justin : moins de 650 euros par mois pour vivre
(Le Progrès, 17/12/2012)

Témoignage. Jeanine Justin, Doloise de 64 ans, fait partie des retraités qui vivent avec une misère [...] 


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Retraites : 19 milliards à «trouver» pour combler le déficit à l'horizon 2017 (Vincent Collen, 17/12/2012, lesechos.fr)

Malgré les réformes, le déficit du système de retraite restera important, montre le rapport du Conseil d'orientation. L'âge du départ reculant déjà rapidement, l'exécutif envisage de geler partiellement la revalorisation des pensions [...] 


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Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? 
(4 janvier 2012, Gilles Raveaud, alternatives-economiques.fr)
 

La situation actuelle est absurde : la BCE prête sans limite à un taux d’intérêt de 1% aux banques, qui prêtent ensuite ce même argent aux Etats, en leur demandant 5 ou 6 fois plus.

Il existe pourtant une solution simple, comme l’expliquent Michel Rocard et Pierre Larrouturou : demander à la BCE qu’elle prête à des organismes publics, comme la Banque Européenne d’Investissement, afin que ces organismes prêtent à leur tour aux Etats, à des taux d’intérêt très faibles.

Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d’euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale.

Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d’être transparente sur l’aide qu’elle avait apportée elle-même au système bancaire.

Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %.

Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d’austérité imposés [...]


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Le menhir d’Obélix cachera-t-il la forêt de l’évasion fiscale ?
(17 décembre 2012, Attac France, france.attac.org)

Le départ en exil fiscal d’Obélix-Gérard Depardieu suscite une légitime levée de boucliers. Mais la polémique entretenue par les déclarations du Premier ministre et du ministre du Travail ne risque-t-elle pas de faire oublier les éclaircissements attendus concernant l’affaire du compte suisse du ministre du budget, Jérôme Cahuzac, révélée par Médiapart ?

En tout cas la polémique ne saurait dédouaner les autorités françaises, qui n’ont guère pris d’initiatives fortes contre l’évasion fiscale. Attac propose cinq mesures clés qui permettraient à la France de rétablir sa crédibilité dans ce domaine [...]


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Qu'est-ce que la monnaie ?
Un bien public fondé sur la confiance collective. Alors pourquoi des structures privées touchent-elles des intérêts lorsque la collectivité a besoin que de la monnaie soit créée



Extrait vidéo d'un film de Philippe Derudder, pour comprendre, refuser ... et construire. Liens et explications sur le site d'Etienne Chouard

samedi 15 décembre 2012

Union et réunions pour 2013

Patrick Viverge et le Parti de Gauche sur des chemins divergents
(13 décembre 2012, Benoit Ingelaere, voixdujura.fr)

Saisie par des militants qui demandent l’exclusion du conseiller général dolois, la commission des conflits du Parti de gauche a nommé un médiateur.


Patrick Viverge et Philippe Tournier lundi à Tavaux, où le conseiller général
a rendu compte de son action devant une trentaine d' « amis »
Au Parti de gauche, on a fait le choix de “l’autonomie”. Un principe que Patrick Viverge, rallié à la formation de Jean-Luc Mélenchon lors des dernières cantonales, applique avec zèle. Au point de faire grincer des dents jusque parmi des “camarades” excédés par la propension de l’élu dolois à faire “cavalier seul”.

Manque d’assiduité aux réunions, prises de positions dans la presse, absence de concertation sur ses votes au sein de l’assemblée départementale, manque de considération à l’égard de la suppléante désignée par le PCF pour les législatives, absence de l’étiquette Front de Gauche sur les bulletins… A la suite de Mario Morisi, les militants dolois ont fait remonter leurs griefs aux instances nationales, avec une demande pure et simple d’exclusion. Saisie du dossier, la commission de résolution des conflits voudrait toutefois éviter la rupture. Elle a chargé Patrice Lavaud, du Val d’Oise, de réunir les protagonistes afin de tenter une médiation.

Le parti réunit le week-end prochain son conseil national, auquel les élus sont invités à participer. « Puisqu’on me l’a demandé, j’irai », confie Patrick Viverge. Pour autant, l’homme goûte peu les mises en demeure de rentrer dans le rang, ses ex-amis socialistes pourraient en témoigner. D’ailleurs, il ne se soucie guère de laisser penser qu’il va se plier aux injonctions, fussent-elles diplomatiques, d’un retour à un exercice plus collégial de son mandat. Du moins au sein du Parti de Gauche.

Ainsi, il avait lundi à Tavaux convié quelques “proches” à une réunion qualifiée de “privée”. Au programme notamment : une explication de texte sur le budget 2013 du Département « Ils ont fait la campagne pour les cantonales puis les législatives. J’ai le devoir de les informer de ce qui se passe au conseil général », explique-t-il, reprenant l’intervention faite à Lons : « Le changement promis par François Hollande ne me suffisait pas, mais j’y ai cru. Or rien ne change, et le conseil général se trouve dans l’obligation de compenser par un effort accru auprès des plus fragiles. Il le fait, mais à mon avis pas suffisamment ».

Cette rencontre faisait suite à une première réunion organisée en octobre avec, à chaque fois, entre trente et quarante personnes. « L’objectif est de réunir des gens qui, n’étant dans aucun parti, n’auraient pas ces informations par ailleurs », justifie Patrick Viverge avec, clairement avoué, un œil sur les municipales de 2014. La déception devant les reniements du gouvernement Ayrault, explique-t-il, incite les militants à s’engager. Concernant Dole, il poursuit : « Je ne dis pas qu’on ira, mais on s’y prépare ». 


Et quand le Parti de Gauche insiste sur l’étiquette Front de Gauche, le conseiller général hausse les épaules : seule une liste ouverte, estime-t-il, évitera un retour de la droite aux commandes. Dans ces conditions, les chances de Patrice Lavaud de parvenir à concilier les points de vue et ramener la concorde au sein du Parti de gauche à Dole apparaissent bien minces.

Un service public de l’eau

Gestion de l’eau : fin de l’ingénierie publique et faillite du conseil privé (11 décembre 2012, Marc Laimé, blog.mondediplo.net)

La disparition de l’ingénierie publique et les graves défaillances du conseil privé confrontent les collectivités locales françaises à des difficultés qui entravent le choix éclairé d’un mode de gestion de l’eau et de l’assainissement. 


Plusieurs initiatives récentes, émanant d’acteurs très divers, visent à pallier ces carences. Mais la structuration pérenne d’une nouvelle ingénierie publique territorialisée apparait seule à même de garantir, relativement aux choix de mode de gestion, une bonne gouvernance du service public de l’eau [...]
(lire la suite)



Scandale à l’ONEMA (1) : comment éviter la privatisation des données publiques sur l’eau ?  

(Marc Laimé, 28 novembre 2012, eauxglacees.com)
 

Il semble malheureusement avéré, au vu de l’instruction en cours par la Cour des comptes des très graves dévoiements qui ont affecté le fonctionnement de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) depuis sa création en 2007 que sa tutelle, le ministère de l’Ecologie, comme l’ensemble des ministères concernés (Agriculture, Finances, Intérieur…), n’ont plus la maîtrise de l’ensemble du système français de production de données publiques sur l’eau, qui a fait l’objet en l’espace de quelques années de mutations de grande ampleur, effectuées dans la plus grande opacité. 

Le gouvernement doit impérativement reprendre le contrôle du système, sauf à encourir le risque, après la marchandisation du vivant, d’une marchandisation des données publiques sur l’eau, qui interdirait tout espoir de déploiement de politiques de gestion soutenable des ressources en eau [...]
(lire la suite)

Un premier semestre désastreux mais cohérent

Bilan : premier semestre désastreux mais cohérent
(Jean-Marie Harribey, 9 décembre 2012, alternatives-economiques.fr)

On s’en doutait, le premier semestre du quinquennat Hollande serait instructif sur le changement promis. On prévoyait que quelques « marqueurs » donneraient le sens de la voie qui serait suivie. C’est chose faite : politique budgétaire, politique fiscale, politique économique et sociale, politique écologique, toutes concordent pour renvoyer le changement aux calendes qu’on n’ose pas dire grecques.

[...] La ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro, sans que la moindre virgule en ait été changée par rapport au projet de Sarkozy et Merkel, montre l’acceptation de la construction libérale de l’Europe. Le déni des causes profondes de la crise capitaliste, dont l’emballement de l’endettement public n’est qu’un symptôme, se traduit par une fuite en avant dans l’austérité qui ruine tout espoir de rétablir un minimum de stabilité économique et de cohésion sociale.

[...] Au lieu d’instaurer un vrai débat public sur le principe de la progressivité de l’impôt, dont la mise à mal depuis plusieurs décennies a contribué à délégitimer la notion d’impôt, le gouvernement vient de décider d’augmenter la TVA pour payer les 20 milliards d’allègements de l’impôt payé par les entreprises, sous la forme du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Au total, les citoyens seront pigeonnés par les « pigeons », ceux-là mêmes qui, il y a quelques mois, suppliaient, la main sur le cœur, qu’on les taxe davantage.

Au terme d’un débat tronqué sur la compétitivité, le gouvernement dit socialiste entérine la croyance que le « coût du travail » est la cause de tous nos maux, passant sous silence ce que coûte le capital à la société [...] le choix est fait de parachever la dérégulation dudit « marché du travail », entreprise méthodiquement menée depuis l’avènement du capitalisme néolibéral, et qui aujourd’hui se poursuit sous l’autorité d’un gouvernement de gauche laissant la flexibilité du travail s’imposer comme nécessaire, inévitable, ce qui comble d’aise la patronne du Medef. Aurait-elle osé le rêver ?

[...] autour de l’idée de nationalisation. Non seulement le parti socialiste a abandonné le b-a-ba du socialisme, car une nationalisation de ce qui reste de la sidérurgie « coûterait trop cher », comme si on ne pouvait pas faire autrement qu’indemniser des actionnaires, surtout quand, depuis quarante ans, ceux de la sidérurgie ont reçu au bas mot 60 milliards d’euros. Mais la nationalisation qui était évoquée par le « ô combien révolutionnaire » ministre du redressement productif n’était que temporaire. Autrement dit, on aurait accrédité, pour le coup définitivement, l’idée qu’on nationalise juste le temps qu’il faut pour socialiser les pertes avant de reprivatiser les anticipations de profits.

[...] un productivisme sans fin. Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes [...] parie sur la croissance économique infinie, sur le non-épuisement des ressources, sur la disparition de l’agriculture paysanne et la fuite en avant dans une agriculture destructrice des hommes, des terres et de la biodiversité [...] 


Où est la cohérence ? Elle est dans l’acceptation assumée du régime d’accumulation financière qui a absolument besoin pour poursuivre sa trajectoire démente de briser le monde du travail et de privatiser le vivant pour faire du capitalisme verdi. 

Et tous les éditorialistes, du type « nouveaux chiens de garde », dont ceux du Monde, de se pâmer devant le fait que le président Hollande « assume sa social-démocratie ». Mais cela n’a strictement rien à voir avec le modèle social-démocrate, qui sans parler de révolution anti-capitaliste, proposait de (et a mené à bien pendant toute une époque) des réformes progressistes. 

Ce que nous avons sous les yeux est tout autre chose : il s’agit d’accompagner, voire de précéder, les transformations libérales du capitalisme [...]

Le Qatar, un avatar


vendredi 14 décembre 2012

Une vache fiscale dont il faut traire le lait



Alternatives Economiques n° 312 - avril 2012 - Christian Chavagneux 
 
C'est un livre explosif que met sur la place publique Antoine Peillon, grand reporter au journal La Croix. Bénéficiant d'informations de toute première main, il montre comment la banque suisse UBS organise depuis la France un système massif d'évasion fiscale.

Afin de mettre en contexte les informations incroyables auxquelles il a eu accès, le journaliste a croisé différentes sources pour estimer à 590 milliards d'euros l'ensemble des avoirs français dissimulés dans les paradis fiscaux, dont 220 milliards appartenant aux Français les plus riches (le reste étant le fait d'entreprises). Environ la moitié de ce total (108 milliards) serait dissimulée en Suisse, la dernière décennie voyant fuir environ 2,5 milliards d'avoirs par an. 


Depuis 2000, UBS France aurait privé le fisc français de 85 millions d'euros en moyenne chaque année, ce qui montre son importance, mais souligne également combien d'autres établissements bancaires participent à ce genre d'activités.

Comment fait la banque pour mener ses opérations ? Environ 120 chargés d'affaires suisses seraient présents clandestinement en France pour démarcher les grosses fortunes hexagonales, ce qui est rigoureusement interdit par la loi mais réalisé, d'après Antoine Peillon, en toute connaissance de cause par la maison mère en Suisse. Chaque commercial est muni d'un document, le manuel du Private Banking, " véritable guide en évasion fiscale ". 


Afin d'être rémunéré en proportion du chiffre d'affaires qu'ils rapportent, les commerciaux sont bien obligés d'enregistrer à un moment ou un autre leurs transactions. Ils le font dans une comptabilité cachée baptisée " carnets du lait " que l'on peut trouver dissimulés dans des fichiers Excel intitulés " fichier vache ". On aura compris l'analogie : la France est une vache fiscale dont il faut traire le lait…

Les commerciaux présents en France utilisent les mêmes techniques que celles mises en évidence par la justice américaine : UBS organise des événements mondains auxquels ils invitent clients et prospects [...] 


Antoine Peillon lance de nombreuses et graves accusations mais il est sûr de ses sources : des cadres écoeurés d'UBS en France, en Suisse, mais aussi les services secrets français. Les preuves dont ces informateurs disposent ont été transmises à plusieurs autorités de régulation. Le parquet a été saisi, mais il ne bouge pas, assurant une forme de protection aux gros fraudeurs. C'est pour lever cette impunité que le journaliste a décidé d'écrire ce livre.

Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au coeur de l'évasion fiscale (Antoine Peillon, Le Seuil, 2012, 187 p., 15 euros)

mardi 11 décembre 2012

A Oslo, Attac décerne un prix Nobel de l'austérité à l’Union européenne

De nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement et des représentants des institutions européennes se félicitent du prix Nobel de la paix qui vient d'être remis à l'Union européenne. Mais Attac ne s'en félicite pas : il est complètement déplacé de récompenser l'Union européenne, alors même que ses institutions et gouvernements imposent de vastes plans d'austérité sociale dans le dos des peuples, renforcent les capacités militaires de l'UE, la chasse aux migrants et mènent une politique commerciale agressive.


Attac Norvège a participé à l’organisation des manifestations qui se sont déroulées hier à Oslo et porté le message du réseau des Attac d’Europe : Plutôt qu'un prix Nobel de la paix, c’est un prix Nobel de l'austérité qu’il faut décerner à l’Union européenne !

M. Barroso, président de la Commission européenne, justifie l’attribution du prix Nobel en déclarant que l'Union européenne porte les valeurs de "liberté, de démocratie, de l'Etat de droit et du respect des droits de l'Homme". Ces valeurs sont pourtant à mille lieues des orientations des traités européens.

Comment donner le prix Nobel de la paix à une Union européenne forteresse qui mène une politique de fermeture de ses frontières faisant des milliers de victimes ? Une Union qui s'engage à "améliorer progressivement ses capacités militaires (art. 42.3 du TUE) et qui reconnaît la suprématie de l'OTAN ? Quel message pour les peuples qui subissent sa stratégie d'exportation commerciale agressive par la signature d'Accords de partenariat économique qui laminent, par la libéralisation des marchés, des secteurs économiques entiers dans les pays du Sud ?

Enfin, quel message pour les millions de citoyens qui se mobilisent depuis deux ans, sur les places publiques en Grèce, en Espagne ou au Portugal, contre la destruction de leurs droits sociaux et les décisions de la Troïka, Commission et Banque centrale en tête ? Attac Norvège rappelle qu'actuellement "ceux qui manifestent contre les politiques néolibérales de l'Union européenne et les plans d'austérité subissent une répression policière brutale".

Les politiques d'austérité mises en oeuvre depuis deux ans n'ont fait qu'aggraver la situation des pays qui les subissent. Elles creusent ainsi l'écart entre les pays "du centre" et ceux "de la périphérie". Elles renforcent les nationalismes ambiants et accentuent la guerre économique, en mettant grandement en danger la construction d'une Europe de solidarité et de coopération, qu'Attac France défend, avec tous les autres Attac d'Europe.

Attac France, le 10 décembre 2012

samedi 8 décembre 2012

Aprés le débat budgétaire.......

Au Conseil Général du Jura......

Vous ne restez jamais à l’antenne impunément

Hommage à Michel Naudy
extraits de ses interventions 

http://www.acrimed.org/IMG/jpg/maichel-naudi.jpg

Avant son suicide, une des dernières interventions de notre ami Michel Naudy fut l’entretien qu’il a accordé aux réalisateurs des Nouveaux Chiens de garde. Nous publions, avec leur accord, sa contribution, en hommage au journaliste militant qu’il n’a jamais cessé d’être.
(8 décembre 2012, acrimed.org)

« Il n’y pas d’alternative. Le système jette, rejette, tout ce qu’il ne peut pas récupérer. Vous ne restez jamais à l’antenne impunément, jamais ».

jeudi 6 décembre 2012

Les hôpitaux publics dénoncent “un coup très dur”

La Fédération hospitalière de France s'inquiète du traitement “inéquitable” réservé par le gouvernement aux établissements publics de santé, qui ne bénéficient pas des mesures octroyées aux cliniques privées via le crédit d'impôt du pacte de compétitivité.

Un “coup très dur” porté au service public hospitalier et médico-social. C'est ainsi que la Fédération hospitalière de France (FHF), puissant porte-parole des hôpitaux publics, juge l'octroi aux seuls établissements privé de santé des mesures du pacte de compétitivité. A en croire la FHF, les cliniques et maisons de retraite commerciales vont bénéficier de plus de 500 millions d'euros d'avantages à travers le crédit d'impôt compétitivité emploi, une mesure prévue dans le projet de loi de finances rectificatif pour 2013.
Dans un communiqué publié mercredi 5 décembre et signé de son président Frédéric Valletoux, la FHF demande “solennellement” au gouvernement d'inclure les opérateurs publics dans le pacte de compétitivité, “en prévoyant par exemple un crédit d'impôt sur la taxe sur les salaires”.

“Si cette solution n'était pas retenue, seule une baisse des tarifs du secteur privé de l'ordre de 3 % permettrait de rétablir l'équité dans le secteur sanitaire”, insiste la Fédération. Elle ajoute : “En revanche, une telle mesure ne concernerait pas le secteur médico-social dont les tarifs ne sont pas fixés par le gouvernement mais par les départements. Des solutions adaptées doivent donc être trouvées au plus vite pour les hôpitaux et pour les maisons de retraite.”
La FHF conclut : “Le gouvernement ayant fait du soutien au service public hospitalier et médico-social une de ses priorités, les hospitaliers ne comprendraient pas qu'une telle iniquité de traitement soit infligée aux établissements publics.”
Des hôpitaux financièrement dans le rouge
Le sujet est d'autant plus sensible pour les hôpitaux publics qu'ils sont touchés, comme les collectivités, par des difficultés d'accès aux financements bancaires liés aux nouvelles règles prudentielles – “Bâle III” – et au démantèlement de la banque Dexia, l'un des principaux acteurs du financement des hôpitaux.
En août dernier, la FHF avait ainsi alerté le gouvernement Ayrault sur le risque d'incapacité pour certains hôpitaux d'honorer leurs charges, notamment en matière de salaires. Et pour financer leurs investissements, les établissements publics avaient été contraints de frapper à la porte du ministre de l'Economie Pierre Moscovici pour bénéficier d'une partie de l'enveloppe de trois milliards d'euros alors débloquée par le gouvernement pour les collectivités.
Par ailleurs, la FHF s'était vu opposer une fin de non-recevoir par la Banque postale, en juillet, lors d'un échange sur les besoins de financement à court terme des hôpitaux. Ses dirigeants avaient toutefois laissé entendre que la Banque postale se positionnerait à partir du premier semestre 2013 sur le financement des établissements de santé (lire notre article “Le grand emprunt au secours des hôpitaux ?”).
La Fédération hospitalière de France fait ainsi monter la pression alors qu'elle sera un interlocuteur incontournable, dans les prochains mois, pour mettre en œuvre les promesses de François Hollande en matière de santé, particulièrement l'instauration d'un service d'urgences à moins de 30 minutes de chaque habitant.

Sylvain Henry


Tags associés : Dexia, Fédération hospitalière de France, FHF

Biographies associées

•Frédéric Valletoux

mercredi 5 décembre 2012

Bronchiolite du nourrisson : pourquoi la kinésithérapie

Comme tous les ans, et alors que le pic de l’épidémie de bronchiolite du nourrisson se profile, la revue Prescrire tire à boulet rouge sur les kinésithérapeutes. En effet, la kinésithérapie respiratoire serait « inefficace », et présenterait des « effets indésirables » potentiellement graves. Qu’en est-il réellement ? La revue Prescrire se base-t-elle sur de nouvelles études, portant sur les nourrissons pris en charge en ville ?
La métanalyse Cochrane (1) sur laquelle se base la revue Prescrire porte sur 9 études internationales qui ont, pour 5 d’entre elles, évalué les techniques anglo-saxonnes (drainage de posture, clapping), qui ne sont plus recommandées en France depuis 1994. Les études portant sur les techniques dites francophones comme l'augmentation du flux expiratoire ont été faites en milieu hospitalier, avec comme critères de jugement le délai avant guérison, le délai avant stabilité clinique ou des scores de sévérité clinique. Or, la kinésithérapie respiratoire n'a jamais revendiqué de "guérir" la bronchiolite, qui est due à un virus contre lequel aucun moyen thérapeutique n'est efficace (2). Son objectif est d'améliorer la tolérance de la maladie par le nourrisson et d'améliorer sa qualité de vie. Ainsi, selon une étude réalisée en Aquitaine à partir de 4431 bilans établis par des kinésithérapeutes lors de l'épidémie 2010/2011, 55% des nourrissons présentant des difficultés alimentaires avant la première séance de kinésithérapie respiratoire n'en présentaient plus le lendemain de la séance (3).

mardi 4 décembre 2012

Accepter -ou non- la logique des 3%



[...] Élu au Conseil Régional du Nord-Pas de Calais depuis 2004, Michaël a présidé la Commission « Tourisme, Parcs Naturels Régionaux et Politique des Pays » pendant son premier mandat.
Depuis sa réélection en 2010, il préside la commission « Finances, Personnel, Administration générale et Communication ».

[...] Regrettant l’enfermement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault dans la logique des « 3% », l’abandon de nombreuses promesses adressées aux Françaises et aux Français pendant la campagne présidentielle et plus généralement le manque d’imagination politique de la gauche au pouvoir, Michaël démissionne du Parti Socialiste en novembre 2012.


Le blog de Michael Moglia