Appel pour une vraie séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt
Je
pense que nos économies ne doivent pas alimenter la spéculation. Je
souhaite une vraie loi de séparation des banques d'affaires et des
banques de dépôt.
JE SIGNE
Pour tout savoir sur la séparation des banques : Scinder-les-banques.fr
Pour une réponse globale à la crise : Roosevelt2012.fr
«
Mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti.
Il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et
pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance »
affirmait François Hollande dans son Discours du Bourget, le 22 janvier
2012.
« La première décision à prendre, c’est de séparer ce
qui relève du crédit, du dépôt, bref du service à l’économie, de ce qui
appartient aux opérations de spéculation, pour que les dépôts des
épargnants ne soient pas utilisés à d’autres fins que le prêt à
l’économie, précisait-il à Toulon deux jours plus tard. Ce sera terminé !
Cette séparation sera faite.»
Une loi sur les banques est
aujourd’hui en discussion. Hélas, tout laisse craindre une réforme au
rabais, une "retouche cosmétique", une loi qui ne règlerait aucun
problème :
1. L’économie réelle ne serait toujours pas
protégée d’un possible Tsunami sur les marchés financiers (faut-il
rappeler que, en Grande-Bretagne, la dette du secteur financier atteint
600% du PIB ?).
2. Les PME auront toujours autant de difficultés à
se financer, alors qu’une vraie séparation obligerait les banques de
dépôt à consacrer la totalité de leurs fonds au financement des PME et
de l’artisanat.
3. L’argent des contribuables continuera à servir
d’assurance tout-risque pour quelques milliers de traders et autres
cadres dirigeants.
La loi en cours de discussion prévoit
seulement de filialiser les activités les plus dangereuses. On sait
hélas qu’une telle filialisation ne règle rien : en 2008, le premier
assureur mondial, AIG (116.000 salariés et 110 milliards de chiffre
d’affaires) a été coulé par sa micro-filiale de trading à Londres qui,
malgré sa petite taille (0,3 % des effectifs de l’assureur), a accumulé
suffisamment de risques pour faire chuter l’ensemble du groupe ! En
quelques semaines, le gouvernement américain a du apporter plus de 180
milliards pour éviter l’effondrement de l’ensemble du secteur. La chute
d’AIG montre de façon indiscutable que la filialisation n’est pas une
solution efficace.
La solution permettant de construire le
système bancaire le plus solide, tourné vers l’économie réelle et ne
mettant pas en danger l’épargne des contribuables est simple et éprouvée
: c’est la séparation complète des activités de dépôts et de crédit
d’une part et des activités d’investissement spéculatives d’autre part.
C’est
comme cela qu’a fonctionné le système bancaire de tous nos pays entre
1945 et 1984. Ce qui prouve la faisabilité de cette solution.
Pour
toutes ces raisons, venant de tous les horizons politiques, nous
demandons solennellement aux élus de la Nation de refuser une réforme
édulcorée et d’agir avec force pour une vraie séparation des banques de
dépôt et des banques d’affaires.
Pour
protéger les comptes bancaires des citoyens, pour protéger les finances
publiques, pour lutter contre la spéculation, il est temps de remettre
la finance à sa place.
Le Blog d'Olivier Berruyer
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire