samedi 15 décembre 2012

Union et réunions pour 2013

Patrick Viverge et le Parti de Gauche sur des chemins divergents
(13 décembre 2012, Benoit Ingelaere, voixdujura.fr)

Saisie par des militants qui demandent l’exclusion du conseiller général dolois, la commission des conflits du Parti de gauche a nommé un médiateur.


Patrick Viverge et Philippe Tournier lundi à Tavaux, où le conseiller général
a rendu compte de son action devant une trentaine d' « amis »
Au Parti de gauche, on a fait le choix de “l’autonomie”. Un principe que Patrick Viverge, rallié à la formation de Jean-Luc Mélenchon lors des dernières cantonales, applique avec zèle. Au point de faire grincer des dents jusque parmi des “camarades” excédés par la propension de l’élu dolois à faire “cavalier seul”.

Manque d’assiduité aux réunions, prises de positions dans la presse, absence de concertation sur ses votes au sein de l’assemblée départementale, manque de considération à l’égard de la suppléante désignée par le PCF pour les législatives, absence de l’étiquette Front de Gauche sur les bulletins… A la suite de Mario Morisi, les militants dolois ont fait remonter leurs griefs aux instances nationales, avec une demande pure et simple d’exclusion. Saisie du dossier, la commission de résolution des conflits voudrait toutefois éviter la rupture. Elle a chargé Patrice Lavaud, du Val d’Oise, de réunir les protagonistes afin de tenter une médiation.

Le parti réunit le week-end prochain son conseil national, auquel les élus sont invités à participer. « Puisqu’on me l’a demandé, j’irai », confie Patrick Viverge. Pour autant, l’homme goûte peu les mises en demeure de rentrer dans le rang, ses ex-amis socialistes pourraient en témoigner. D’ailleurs, il ne se soucie guère de laisser penser qu’il va se plier aux injonctions, fussent-elles diplomatiques, d’un retour à un exercice plus collégial de son mandat. Du moins au sein du Parti de Gauche.

Ainsi, il avait lundi à Tavaux convié quelques “proches” à une réunion qualifiée de “privée”. Au programme notamment : une explication de texte sur le budget 2013 du Département « Ils ont fait la campagne pour les cantonales puis les législatives. J’ai le devoir de les informer de ce qui se passe au conseil général », explique-t-il, reprenant l’intervention faite à Lons : « Le changement promis par François Hollande ne me suffisait pas, mais j’y ai cru. Or rien ne change, et le conseil général se trouve dans l’obligation de compenser par un effort accru auprès des plus fragiles. Il le fait, mais à mon avis pas suffisamment ».

Cette rencontre faisait suite à une première réunion organisée en octobre avec, à chaque fois, entre trente et quarante personnes. « L’objectif est de réunir des gens qui, n’étant dans aucun parti, n’auraient pas ces informations par ailleurs », justifie Patrick Viverge avec, clairement avoué, un œil sur les municipales de 2014. La déception devant les reniements du gouvernement Ayrault, explique-t-il, incite les militants à s’engager. Concernant Dole, il poursuit : « Je ne dis pas qu’on ira, mais on s’y prépare ». 


Et quand le Parti de Gauche insiste sur l’étiquette Front de Gauche, le conseiller général hausse les épaules : seule une liste ouverte, estime-t-il, évitera un retour de la droite aux commandes. Dans ces conditions, les chances de Patrice Lavaud de parvenir à concilier les points de vue et ramener la concorde au sein du Parti de gauche à Dole apparaissent bien minces.

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