dimanche 17 février 2013

Esprit de Hollande es-tu là ?

Vous vous souvenez le 22 janvier 2012, je l’avais regardé à la télé, j’avais eu des frissons, si si je vous jure, un peu comme au soir du 10 mai 81.
« Mes chers amis, je suis venu vous parler de la France, et donc de la République. Je suis venu vous parler de la France qui souffre, mais aussi de la France qui espère. Je suis venu vous parler de la France que nous allons construire.
Deux grandes dates ont marqué ma vie politique, l’une violente, le 21 avril 2002, une blessure que je porte encore sur moi, j’en ai la trace, ce soir terrible ou la Gauche est hors-jeu. J’en ai tiré toutes les leçons.
Il n’y a jamais, je dis bien jamais, une seule politique possible, quelle que soit la gravité de la situation. L’Histoire n’est pas l’addition de fatalités successives, elle nous enseigne qu’il y a toujours plusieurs chemins.
Une France de la solidarité, où aucun des enfants de la Nation ne sera pas laissé de côté. »
Bon ben voilà, plus d’un an de passé, alors ? Cette construction ? Une seule politique possible ? Les différents chemins possibles ? Les enfants de la nation laissés de côté ?
Un peu comme moi, quoi ! Oh, bien sûr rien à voir avec l’autre président ! Oui, d’accord les choses ont changé ! On respire un peu plus. Plus comme avant…mais pas comme on l’aurait souhaité, ou espéré, ou prévu, ou voulu, ou pensé.
Enfin, bref, un petit goût d’amertume, une sorte d’insatisfaction
Alors là, forcement on se pose (oui, je sais c’est une manie) une question, on est peut-être trop exigeant ?
Le pauvre, il fait ce qu’il peut, c’est plus difficile maintenant. Et puis le déficit, le mur budgétaire, le trou, et pardon les trous (oui j’avais oublié, ils sont multiples) de la sécu, des retraites, de l’assurance maladie, du budget, j’ai dû en oublier c’est sûr !
Pourtant en 2000, une majorité de Français pensait que Jospin avait réussi, dans sa lutte contre le chômage, sur le fonctionnement du système de santé, sur la modernisation de la vie politique et la réduction du temps de travail (IPSOS 31/10/2000.)
Et puis 18 mois plus tard : « La défaite historique de la gauche le 21 avril 2002 n’était pas un "accident", ni un "malentendu", il a fallu que se creuse une terrible incompréhension entre ses dirigeants et la majorité écrasante de sa base sociale naturelle. » (Gérard Filoche 20/09/2006)
Alors là, on a un gros problème !
« J’en ai tiré toutes les leçons »
Peut-être qu’il est perdu dans les limbes du néant, ou de l’Elysée. Alors on fonce, il faut sauver le soldat Hollande !
Pourquoi ne pas faire tourner les tables, assister à une séance de spiritisme pour le retrouver.
Alors, comme j’habite en pleine campagne, je suis allé chez les gens compétents pour ce genre de chose, forcement !
« Je viens vous voir, on a perdu Hollande, vous pouvez dialoguer avec lui, au-delà des murs du paradis, euh pardon de l’Elysée. »
« Ah, monsieur, ça va pas être facile, je sens une barrière énorme, des murs épais, une sorte de montagne impossible à atteindre »
« Ah bon, il est très loin, dans un autre pays, le Mali ? »
« Non, à Bercy »
« Mais c’est chez nous, à Paris »
« Non, non c’est un pays dans les limbes de la technocratie, une sorte de pays inaccessible aux communs des mortels dont vous ne faites pas partie et moi non plus »
« Et vous pensez qu’il va revenir »
« Ah monsieur, pour l’instant, il ne communique plus avec nous, il est perdu, il a tout oublié »

J’en suis sorti pas très rassuré, vous imaginez !

Parce que, si en 2002, la défaite da le gauche a été possible parce qu’il s’est creusé (encore un trou) une terrible incompréhension entre ses dirigeants et sa base sociale d’électeurs, alors si en 2013 on arrive même plus à communiquer, c’est plus un trou, c’est un gouffre !

Esprit de Hollande es-tu là ?

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