vendredi 5 juillet 2013

Une très mauvaise journée pour la gauche

Une très mauvaise journée pour la gauche : 
l’invalidation des comptes de campagne de Sarkozy.

Je suis toujours étonné de lire les réactions à chaud sur les réseaux sociaux lors d’un évènement majeur tel que celui-ci.

Bien sûr, on peut se réjouir de constater que la loi est la même pour tous mais ça, c’est le vernis. Mesure déjà contestée, le meeting de Villepinte était-il le meeting d’un président ou d’un candidat ?

En 1995, Roland Dumas (PS), président du Conseil constitutionnel, avait validé les comptes douteux du candidat Balladur et ceux de Jacques Chirac. 

Et pourquoi pas aujourd’hui ceux de Nicolas Sarkozy ?.

Apres le vernis, la première couche.

C’est la revanche de la gauche face à une droite arrogante prenant une leçon. Mais qui oublie l’affaire Aubry Royal ? Qui oublie l’affaire Cahuzac (en cours) ?

Plus proche de nous, qui oublie les encarts publicitaires de la candidate aux législatives Laroche qui lui aurait valu un invalidation de ses comptes de campagne si une plainte avait été déposée (en cas de victoire de sa part) ?

Mais quel est le cœur du problème ? Jusqu’à présent, seul le FN avait un chef : Marine Le Pen. Un chef, c’est à dire une personne représentant le Parti, élue démocratiquement, mais également un leader charismatique incontesté au sein de ses partisans.

Le PS a un chef : Harlem Désir ... ou encore François Hollande, ou M. Ayrault, chef du gouvernement ... mais aucun leader incontesté. On voit d’ailleurs aujourd’hui l’affaire Batho contestant l’autorité du gouvernent ... ou Arnaud Montebourg faisant régulièrement de même.

Quant à Harlem Désir, il ne pèse pas grand-chose sur l’échiquier politique national.

Au Front de gauche, Melenchon est un chef, mais pour une minorité puisque de nombreux communistes ne s’y retrouvent plus, notamment dans les accords locaux avec le PS pour les municipales.

A l’UMP : un chef Coppé contesté par Fillon et une partie des adhérents. Mais aucun leader capable de rassembler. Le bateau UMP progressivement coulait avec l’affaire Bettencourt, l'affaire Tapie, Karachi, Lagarde patronne du FMI, ... Mais aujourd’hui, le Conseil constitutionnel vient de donner l’occasion à la droite de se rassembler autour d’un ancien chef et d'un vrai leader : Nicolas Sarkozy.

Ce matin, il disait sur les réseaux sociaux: « j’ai besoin de vous, rassemblez-vous ».

Rue 89 titre :
La « chasse au Sarkozy », une belle invention pour son come-back

Mauvaise journée pour les socialistes, sombre avenir pour la gauche ...


Patrick Viverge

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