Débat d'orientation budgétaire: Réunion publique
Monsieur le Président, mes Chères collègues
Monsieur le Président, mes Chères collègues
Le mardi 17
septembre, Pierre Moscovici disait sur France 2 à l’émission les 4 vérités « C’est un cercle vertueux que nous voulons créer ,
celui de la croissance et de l’emploi »
En un
an, près de 900 000 hommes & femmes sans compter leurs conjoints et
enfants ont vu leur vie basculer ! « Il y a eu 52 000 chômeurs
supplémentaires le mois dernier », affirmait fin août le Ministère du
Travail. Chiffre dramatique, mais il donne une vision trop optimiste de la
réalité, car en un mois ce sont 54 000 personnes qui se sont inscrites à
Pôle Emploi.
Pour sortir de ce chômage
de masse, faut-il miser sur la croissance ? Vu les gains de productivité
réalisés chaque année et l’augmentation de la population active, il faudrait
2.5 % de croissance pour faire reculer le chômage. Or, cela fait plus de trente
ans que nous n’avons pas ces 2.5 %.
Comme l’écrit Patrick Artus, directeur des études de NATIXIS, dans
une note du 23 septembre 2013, tous ceux qui affirment que
« la crise est finie font preuve
d’un « optimisme de fatigue » : après cinq ans de crise,
ils en ont marre de ressasser des mauvaises nouvelles. C’est humain !
Notre système
libéral se nourrit de la dette. Rassurer les Français c’est les pousser à
consommer, à emprunter (Crédit Immobilier, Crédit à la Consommation) pour
relancer, pour faire frémir la machine et politiquement
être satisfait.
Les taux
d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, il n’y a jamais eu autant de publicité à
la télé pour les sociétés de crédit, ou par les banques. Créer de la dette
privée permettra de ne pas toucher au système économique, de ne rien remettre
en cause.
Savez-vous de
combien est l’imposition sur les bénéfices des sociétés aux USA ? 40 %. Et
en France-Europe ? 24 % et encore, les multinationales sont imposés à 8 %,
c’est-à-dire qu’au lieu d’imposer les grandes entreprises sur les bénéfices et
redistribuer aux salariés ou financer les services publics, l’enseignement,
la santé, ou les Collectivités territoriales ; on préfère ne pas ou peu
toucher à la fiscalité et laisser ces grandes entreprises redistribuer leurs bénéfices à
leurs actionnaires.
Les entreprises de
moins de dix salariés (TPE) souffrent le plus, avec 90 % des défaillances. Les
PME d'au moins 50 salariés suivent, atteignant le plus grand nombre de faillites
depuis 2009.
Il est donc important de les
accompagner d’une façon pertinente et efficace à la mesure de l’enjeu. L’AIE semble bien dérisoire et largement dépassée.
Il y a des solutions
avant de s’éclater dans le mur, c’est la fiscalité progressive, juste, et mettre
fin au sabordage fiscal national
Le rapport du député UMP
Gilles Carrez publié le 5 juillet 2010 montre que si nous revenions simplement à la
fiscalité qui existait en 2000 (nul ne la jugeait confiscatoire ou
sovietiforme), nous aurions chaque année 100 milliards de plus dans les
caisses, notre déficit se transformerait en excédent !
Il y a également la lutte contre les paradis fiscaux et nous avons
un rôle à jouer.
Une citation: “On n’est pas allés chercher les 60 à
80 milliards de fraude fiscale mais on a limité le smic, les allocations, geler
les salaires, pris sur les petites retraites.

C’est certain, nous
ne sommes pas responsables de ce qui
arrive, mais nous serions coupables si nous ne faisions rien ou si nous
faisions croire à une embellie
économique.
Face à ce
diagnostic, il y a une réalité : Principe de réalité.
1/ Notre combat
depuis des années pour le remboursement de la dette de l’Etat vis-à-vis de
notre collectivité : 74 Millions d’€uros évalué par le cabinet Kloepfler est
effacée de plus nous entérinons la
diminution des dotations de l’Etat pour notre collectivité. …Le chapeau est dur
à avaler pour un homme de gauche!
2/ Il faut donc Prévoir
l’augmentation de la précarité due à l’endettement privé qui se traduit par un certain nombres de
signes comme l’augmentation des dépenses
sociales en général.
3/Anticiper la précarité énergétique, Huit millions de Français souffrent du froid chez
eux, trop pauvres pour se chauffer. La gêne qu’ils subissent dépasse le niveau
du simple inconfort : ils en tombent malades, au point que la précarité
énergétique devient un enjeu de santé.
La Santé voilà un
enjeu important pour nous
4/Comment se soigner ? Cette année, un Français
sur trois a déjà renoncé à des soins médicaux pour raisons financières. C'est
ce que révèle le dernier baromètre santé mené par Europ Assistance et
le CSA.
Et, sans surprise, les soins dentaires et les lunettes sont les premiers
concernés .
Il nous faut organiser la santé et la prévention d’une façon globale,
en évitant tout clientélisme. J’ aimerais d’ailleurs savoir ou
en
est l’observatoire promis depuis que TFP était vice président aux politique
territoriales c’est à dire depuis 2009 environ, voilà un excellent outil pour
avoir une politique de santé cohérente et non clientéliste.

Les défibrillateurs
sont probablement une bonne chose mais leurs dotations doit s’inscrire dans une
politique plus large de prévention des
pathologies courantes ( AVC etc…)
Arrêtons le financement irraisonné par de l’argent
public, des maisons de santé. Celles qui n’ont aucune pertinence territoriale,
démographique et surtout inefficace dans l’offre de soin. (Authume pour ne pas
la nommer)
Il faut un schéma
raisonné, intelligent en partenariat avec la faculté de médecine, avec les
praticiens pour ces maisons.
- les Détecteurs d’incendie aux personnes de
plus de 70 ans gratuitement installés par les sapeurs pompiers, voilà une belle
action de communication et de prévention efficace !.
Donner accès aux
personnes âgées à des maisons de retraites publiques décentes et accessibles
financièrement voilà encore un effort à faire.
Concernant la fiscalité
Départementale, nous sommes JTG, favorable
à ne pas l’augmenter, mais nous pouvons aller plus loin
Je pense que les inégalités sociales nuisent gravement à la santé
Nous pouvons, lutter contre les paradis fiscaux ? A notre
niveau
En boycottant les entreprises ayant des filiales dans ces
paradis fiscaux : l’État et l’ensemble des
collectivités locales (régions, départements, communes et communautés de
communes…) ne doivent plus accorder aucun marché public à une entreprise
(banques, entreprise de travaux publics, fournisseurs de systèmes
informatiques…) qui a des filiales dans des paradis fiscaux et qui échappe
ainsi aux impôts qui financent l’école, la santé, la police ou les retraites.
Nous pouvons être vertueux et entraîner avec nous les autres collectivités. En
clair ne plus emprunter aux banques ayant des filiales dans les paradis fiscaux
et le faire savoir
Nous avons un
devoir de vérité et de transparence Ce qui m’inquiète n’est pas ce qui est dit
à tout niveau, pour des raisons électorales
évidentes, mais que les Français, les
Jurassiens puissent le croire , changent leur comportement et se trouvent en grande difficulté


Sans cette
exigence de vérité, je crains que nous
puissions voir, un jour dans cette assemblée,
des
conseillers départementaux flirtant d’un peu trop prés avec des idées portées
par l’extrême droite.
Mais le FN n’est pas un parti d’extrême droite, et je ne suis d’ailleurs pas conseiller général mais le découvreur du
boson, Higgs n’est qu’un usurpateur.
Je vous remercie.
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