dimanche 26 octobre 2014

« Il y a aussi des terroristes économiques »

C’est un tout autre genre de terrorisme qu’aborda la présidente argentine dans son discours qui suivit devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Elle y fustigea sans ménagement les politiques imposées par des organismes internationaux comme le FMI (Fonds monétaire international) qui permirent à des créanciers sans scrupules de ruiner, par les taux usuraires pratiqués, des pays comme l’Argentine et tant d’autres.
Elle y dénonça en termes très durs la collusion entre la justice américaine et ces fonds vautours « qui diffusent des rumeurs, des infamies et des calomnies sur les personnes, sur l’économie et sur la finance », dans le seul et unique but de s’assurer une rentabilité qui dépasse les 1600 % en cinq ans.
« Ceux qui mettent des bombes sont peut-être des terroristes, mais il y a aussi des terroristes économiques, ceux qui déstabilisent les pays et qui sont responsables de la pauvreté et de la faim, à partir du péché de la spéculation. Il faut le dire en toutes lettres. »
Quelques jours après ses deux sulfureuses allocutions, Cristina Kirchner, dont le pays avait décidé unilatéralement de ne plus passer par les États-Unis pour rembourser ses dettes, prononça à la télévision argentine une autre petite phrase lourde de sens :
« Si, un jour, il m’arrive quelque chose, ne regardez pas vers le Moyen-Orient, mais vers le nord. Cherchez ce qui se trafique dans les ambassades. »

À l’heure qu’il est, toujours aucune réplique officielle de Barack Obama.

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