« Bien entendu », commença Cristina
Kirchner, Présidente de l’Argentine dans son discours à l’ONU
« je suis venue pour voter pour la
résolution 2178 et aussi pour condamner le terrorisme, résolument et
explicitement. » D’autant, ajouta-t-elle, que son pays, l’Argentine, partageait
avec les États-Unis le triste privilège d’être un des deux pays américains à
d’avoir subi des attentats sur leur sol (contre l’ambassade d’Israël à Buenos
Aires en 1992 et le siège de l’Association mutuelle israélite argentine en
1994).
Mais, poursuivit-elle, Oussama Ben Laden n’est pas non plus
« apparu subitement comme un champignon après la pluie ». Il fut entrainé, aux
côtés des Talibans, pour combattre la Russie durant la guerre froide. Comment,
s’étonna-t-elle, avons-nous pu armer hier ceux que nous combattons aujourd’hui
(l’EEIL en Syrie) ?
Pourquoi faisons-nous toujours si complaisamment le jeu des
provocations lancées par l’ennemi (la mise en scène des décapitations
d’Occidentaux) ? Par quel coup du sort les terroristes sortent-ils toujours
plus nombreux, plus forts et plus organisés de chacune des interventions
militaires que nous avons dirigés contre eux (Afghanistan, Irak…) ?
« La logique veut que lorsqu’on suit une méthode donnée pour
combattre un problème et que ce problème, au lieu de disparaître ou de reculer,
s’accentue et gagne du terrain, il faut au moins revoir la méthode et les
moyens utilisés, puisque quelque chose ne fonctionne pas. »
Et de conclure, devant un Obama crispé :
« Je pense que nos antécédents nous permettent de dire que
la lutte contre le terrorisme doit se faire dans le respect des droits de
l’homme, afin précisément de ne pas continuer à alimenter le monstre, oui, le
monstre ! »
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