J’ai passé 11 ans au service de la collectivité et des
jurassiens, en étant présent à de nombreuses AG d’associations, en travaillant
sur de nombreux dossiers au Conseil Général.
J’ai consacré avec beaucoup de plaisir, mon temps pour les
pompiers et les réhabilitations ou constructions des centres de secours et d’incendie.
Je suis surpris aujourd’hui d’avoir du temps à consacrer à ma famille, je m’en
réjouis, elle aussi.
Selon vous, quelles
sont les raisons pour lesquelles vous avez perdu ?
Un ras le bol partagé
de la politique nationale.
Une incompréhension du travail du Conseiller Général.
Une exploitation de cette situation par les
Maires locaux à la botte du Maire de Dole, espérant ainsi en tirer quelques
avantages.
Ce sont
les abstentionnistes qui ont gagné.
Pensez-vous que le
fait d'avoir une binôme issue du parti socialiste vous aurait permis d'obtenir
les 250 voix qui vous ont manqué ?
Mon choix a été de m’entourer
de gens compétents et engagés dans la
vie sociale, n’appartenant pas à un parti et n’étant pas des élus. Cumuler les
mandats et les indemnités est pour moi inacceptable.
Cette élection donnait la possibilité à des personnes de la société civile d’accéder à ces responsabilités en étant totalement indépendantes de toutes pressions politiques.
Mes choix, mes paroles
et mes actes ont toujours été dictés par des valeurs de gauche dans l’intérêt général.
Je souhaitais que les membres de mon équipe partagent ces valeurs tout en restant indépendants.
Mes adversaires ont fait le choix inverse.
Pour ma part je
ne regrette rien, c’est une question d'éthique.
Quand vous repensez à
votre campagne, avez-vous des regrets ?
L’absence de
mobilisation de la gauche. Je comprends que les électeurs soient désabusés.
Nous avons essayé de montrer que l’on pouvait
faire de la politique autrement. Au service de tous les Jurassiens et non pas
de quelques maires ou de quelques privilégiés. C’est long à expliquer.
Il nous
manquait du temps dans un contexte national très défavorable.
La politique pour vous, c'est fini ?
La politique ( la vie de la cité) est une chose beaucoup
trop sérieuse et grave pour la laisser
entre les mains des élus dolois en place qui détruisent progressivement les
services publics.
J’ai participé à la création de Nouvelle Donne avec quelques amis en novembre
2013.
Ce mouvement est à l’adolescence, je compte bien l ‘emmener
à l’âge adulte par ce qu’il est temps de relever la tête. Il est temps de nous
rassembler. Il est temps de réfléchir et d’agir ensemble pour changer le cours
des choses et les pratiques politique créant l’abstention
et l’adhésion au FN.
Nous ne sommes pas résignés.
Nous n’acceptons pas le défaitisme
et le laisser-faire.
Nous voulons ré-oxygéner la société française, apporter
les solutions qui sont à notre portée, restaurer une respiration démocratique pour
notre pays.
Gandhi disait : « un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit,
une forêt qui pousse le fait en silence » Nous sommes une forêt qui pousse, à
la différence près que nous, nous allons faire un peu de bruit quand même….
Interview de David Regazzonn du progrès
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