tag:blogger.com,1999:blog-8259542500015043657.post4111730478493974986..comments2023-05-23T14:29:33.121+02:00Comments on Patrick Viverge: Débat : la mondialisation est-elle coupable ?Unknownnoreply@blogger.comBlogger5125tag:blogger.com,1999:blog-8259542500015043657.post-3663418954421960012011-07-16T03:05:14.411+02:002011-07-16T03:05:14.411+02:001 Attention à qui utilise la notion de Nation, plu...1 Attention à qui utilise la notion de Nation, plutôt que nation, parlons de nation souveraine, de pays, d'Etat..et en effet il est préférable dans le temps présent de maintenir notre niveau le plus démocratique possible MAIS EGALEMENT NOS PROTECTIONS SOCIALES, NOTRE CODE DU TRAVAIL ETC...au lieu d'un alignement par le bas, comme le fait l'Europe depuis sa création et qui a inscrit dans le marbre: L'INTERDICTION D'HARMONISATION SOCIALE, FISCALE...<br />ALors oui, revenons à l'Etat souverain et construisons un rapport de force (ben oui, c'est comme ça !)<br />Plutôt que de suivre l'Allemagne qui n'a pas les mêmes intérêts.<br />Enfin, pour ceux qui ne comprendraient pas: c'est comme si dans chaque région de France les salaires, l'égalité des droits aux soins etc...variait en fonction du principe de "la concurence libre et non faussée". Ainsi un breton pourrait gagner le double qu'un auvergnat...mais l'auvergnat aurait droit à une protection sociale, cependant que le breton devrait se contenter d'une assurance privée, chère et avare de ses remboursements de soins (voir aux USA comment cela fonctionne). En revanche l'état du réseau routier serait meilleur en Bretagne et à l'abandon en Auvergne en raison d'un faible investissement: du public (pas d'impôts, pas d'investissement public, et du privé...(qui préfère partager les bénéfices que d'en retirer une partie pour l'investir - à fond perdu - dans l'entretien du réseau routier ou tout ce quel'on voudra...pas fous les frelons !).<br />De toute façon, si rien ne change rapidement, voilà ce qui nous attend à l'intérieur même de ce pays qui va ressembler à ce qu'était l'Equateur après le passage des libéraux.<br />Alors, après + de 4O ans de "construction" européenne, non seulement nous ne sommes pas parvenus "à faire pression sur les structures internationales pour les démocratiser" mais bien pire nous avons régressé et comment...<br />Alors le "oui, vous verrez ça ira mieux demain" - ce que promettait le traité de Maastricht - 23 ans après, cela va-t-il mieux ????<br />Le "ca ira mieux dans 40 ans" ça suffit...dans 40 ans nous serons morts et même peut-être nos enfants !!!!Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8259542500015043657.post-73269490484083259212011-07-15T16:50:21.872+02:002011-07-15T16:50:21.872+02:00« Si l'on raisonne non en " valeur ajouté...« Si l'on raisonne non en " valeur ajoutée à prix constants ", ce que fait Daniel Cohen, mais en temps de travail, la déperdition d'activité aux profits de ces pays émergents est très nette. » <br /><br />Le raisonnement en temps de travail n'a aucun sens puisque les productivités d'un pays à l'autre peuvent être très différentes : c'est que ce que Daniel Cohen et d'autres essaient d'expliquer. <br /><br />L'important n'est pas que le temps *global* de travail d'un pays soit grand, mais que le temps de travail *individuel* soit adapté à la productivité afin que que chaque actif ait un emploi, que le chômage soit bas, donc que les négociations salariales puissent se dérouler dans de bonnes conditions, et enfin que les inégalités soient *naturellement* réduites dans le cadre d'un marché du travail serein et ouvert à tous. <br /><br />Et si tout ceci n'est pas directement lié à la mondialisation, ça n'empêche pas Daniel Cohen de soutenir *par ailleurs* l'idée de normes sociales et environnementales : il pense simplement que le meilleur niveau serait mondial en améliorant le fonctionnement -démocratiquement et socialement très insuffisant- de l'OMC, de l'OIT, etc ... afin de préserver le plus possible un multilatéralisme institutionnel et d'éviter que certaines grandes nations n'imposent leurs règles bilatéralement. <br /><br />En conclusion, nous avons deux approches *complémentaires* : <br /> <br />1) un débat : <br />pour imposer les normes sociales et environnementales, vaut-il mieux revenir au niveau le plus démocratique possible, la nation, en risquant de se couper des autres pays, ou conserver le niveau mondial de nos échanges en tentant de faire pression sur les structures internationales afin de les démocratiser ? <br /><br />2) quelle que soit notre position sur le débat 1, compte tenu de la comparaison historique entre le dérèglement de l'économie et la dérégulation financière (les 2 depuis les années 1970) et l'avènement de la mondialisation (depuis les années 2000), la *priorité* n'est-elle pas d'adapter dans chaque pays les salaires et le temps de travail à la productivité afin de garantir à chaque actif un emploi, un niveau de revenu suffisant et d'éviter le chômage de masse, la source primordiale de beaucoup de nos problèmes ?Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8259542500015043657.post-1322298898431530482011-07-15T02:12:16.650+02:002011-07-15T02:12:16.650+02:00je renvoie à ce que dit Sapir un peu plus haut dan...je renvoie à ce que dit Sapir un peu plus haut dans l'entretien: <br />Si l'on raisonne non en " valeur ajoutée à prix constants ", ce que fait Daniel Cohen, mais en temps de travail, la déperdition d'activité aux profits de ces pays émergents est très nette.<br /><br />Daniel Cohen : le problème central est celui de l'instauration d'une gouvernance mondiale dans laquelle on puisse incorporer les différentes normes, qu'elles soient sociales ou environnementales.<br /><br />Re-moi: <br />Qui va établir les normes: l'OMC, le FMI dont on connait le zèle qu'ils dépoient à consulter régulièrement les peuples ?<br />La gouvernance mondiale ?<br />Qui tiendrait elle-même sa légitimité de qui?<br />Du peuple mondial...est-ce que cette entité existe ? (voir M. Todd).<br />A nouveau extrait de F. Lordon:<br /><br />Quoi qu’on en pense, la solution de la reconstitution nationale de souveraineté impose son évidence parce qu’elle a sur toutes les autres l’immense mérite pratique d’être là, immédiatement disponible – moyennant évidemment les transformations structurelles qui la rendent économiquement viable : protectionnisme sélectif, contrôle des capitaux, arraisonnement politique des banques, autant de choses parfaitement réalisables pourvu qu’on le veuille. Que les peuples soient tentés de faire retour, et par le chemin le plus court, aux reconstitutions de souveraineté qui sont à leur portée, il n’y a pas lieu de s’en étonner, encore moins de leur en faire la leçon. On observera tout de même au passage que, contrairement aux critiques épouvantées de la démondialisation, en cela fidèles à un topos libéral type voulant faire croire que tout retour en arrière porterait la guerre – M. Lamy n’a-t-il pas déclaré que le protectionnisme était nécessairement xénophobe et belliqueux ? et les référendums européens n’ont-ils pas systématiquement agité cette menace ? –, les années fordiennes qui, considérées depuis les normes modifiées d’aujourd’hui, ont tout de l’horreur nationaliste (concurrence ultra-restreinte, délocalisations impossibles, marchés financiers sur-encadrés), auront été étrangement paisibles… Il ne s’agit pas d’en tenir ici pour une simple reproduction passéiste d’un âge d’or perdu (et dont la dorure doit beaucoup à des enjolivements rétrospectifs), mais de dire l’inanité des prophéties apocalyptiques qui accompagnent maintenant systématiquement l’idée de ne pas s’abandonner complètement à la perspective unique du monde mondialisé.<br /><br />Re-moi:<br />Voilà en tout cas comme les choses en termes simples ne sont pas dites par ce bon M. Cohen !Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8259542500015043657.post-81590824032906314242011-07-14T16:45:01.968+02:002011-07-14T16:45:01.968+02:00Dans l'article ci-dessus, Daniel Cohen expliqu...Dans l'article ci-dessus, Daniel Cohen explique <br /><br />- que 10 % à 15 % des destructions d'emplois industriels sont liés au commerce international, et de 85 % à 90 % aux gains de productivité<br /><br />- que la question fondamentale est celle des raisons de la montée des inégalités, montée qui a eu lieu *avant* que la mondialisation ne batte son plein entre 1995 et 2005<br /><br />- que ces inégalités s'expliquent plutôt par la fin des normes salariales, ainsi que par l'apothéose du 1 % le plus riche due à la financiarisation<br /><br />- que les bénéfices de la mondialisation ont été globalement positifs en termes de pouvoir d'achat jusqu'à 2005-2006 (et la hausse du prix des matières premières)<br /><br />- enfin qu'une gouvernance mondiale est nécessaire pour incorporer différentes normes sociales et environnementales (OIT, OMC ...) afin de garantir le multilatéralisme.<br /><br />*******<br /><br />Où avez-vous lu que M. Cohen souhaiterait <br /><br />- rejeter la souveraineté des peuples ? <br />- abandonner le financement des déficits aux investisseurs internationaux ? <br />- justifier les plans sociaux en faveur des actionnaires ? <br />- conserver le Traité européen et autoriser tous les chantages à la délocalisation ? <br />- favoriser l’évasion fiscale à grande échelle ? ...Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8259542500015043657.post-13654910956998216702011-07-14T02:00:16.516+02:002011-07-14T02:00:16.516+02:00En réponse au concept des libéraux dont fait parti...En réponse au concept des libéraux dont fait partie M. Cohen, "sur la gouvernance mondiale" lire ce qu'en pense Frédéric Lordon dans le blog du diplo. "la démondialisation":<br />Préférons "le Gouvernement" à la "Gouvenance"...<br />Extrait:<br />C’est qu’en effet il n’est pas d’autre prémisse possible au débat mondialisation/démondialisation que celle qui tient la souveraineté d’un peuple pour le concept-clé de l’époque moderne. La modernité, au sens conceptuel du terme, dont on verra sans peine qu’il s’oppose en tout aux bouillies des usages éditorialistes de ce mot, c’est que des communautés humaines se déclarent maîtresses de leur destin – souveraines. Voilà le fait constitutif de notre horizon historique et politique, la donnée cardinale dont l’ignorance condamne irrémédiablement à l’insignifiance. Or, à l’exact inverse de tous ses amis qui répètent en boucle qu’elle est la modernité même, la mondialisation est anti-moderne précisément au sens où elle organise la dépossession des souverainetés partout où elles existent, sans leur offrir la moindre solution de re-création. La substitution insistante du terme « gouvernance » à celui de « gouvernement » est bien là pour dire le projet général de la dégouvernementalisation du monde, c’est-à-dire de sa dépolitisation. Surtout pas d’Etat – quelle qu’en soit la circonscription –, donc pas de loi, à l’extrême rigueur des règles mais minimales et sans force, et surtout, bien sûr, de l’« éthique »… C’est dans cet univers libre de toute force politique souveraine, la seule qui serait capable de les contenir, que les forces du capital veulent être seules significatives à se mouvoir.<br /><br />Il fallait donc d’abord déborder les souverainetés nationales, ces lieux ignobles de l’arraisonnement politique des excès privés du capital. Sous couleur de la Terre plate [3] et du monde enfin un, l’abattement des frontières s’en est chargé. Et en effet : quand le financement des déficits est entièrement abandonné aux investisseurs internationaux, quand ceux-ci ont entièrement barre sur les orientations fondamentales des politiques économiques (et commandent la rigueur sans fin), quand les gouvernements se targuent de réformer les retraites au nom du triple-A à maintenir, quand les entreprises peuvent exciper de l’argument aussi ignoble que bien fondé des actionnaires à satisfaire pour justifier les plans sociaux, quand la « liberté d’établissement » promue par le <br />Traité européen autorise tous les chantages à la délocalisation sans que les gouvernements locaux ne puissent mot dire, quand les riches pratiquent l’évasion fiscale à grande échelle sans qu’on puisse les rattraper, en effet la souveraineté n’est plus qu’un souvenir puisque les peuples ne maîtrisent rigoureusement plus rien des éléments fondamentaux de leur destinée.Anonymousnoreply@blogger.com