Vous l’avez évoqué, la République
a tremblé et la liberté d’expression
fait partie des fondements de la République. Il me vient à l’esprit cette
phrase que l’on attribue faussement à Voltaire qui dit "je ne suis pas
d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous
puissiez le dire."
Je suis Conseiller Général du Jura
c’est-à-dire que j’ai à traiter des dossiers qui sont départementaux comme la
gestion des casernes des pompiers. Lorsque je fais construire un centre de
secours d’incendie à Dole, Lons, Lamard ou Chaumergy, mon seul souci est l’équité,
l’égalité des territoires. Que tous
soient traités de la même façon, que les pompiers du Jura où qu’ils se
trouvent, puissent disposer d’un outil efficace afin de secourir, protéger les
populations de la même façon.
Lorsque le département signe le schéma
départemental d’aménagement numérique, c’est 138 millions d’euros qui
permettront aux Jurassiens d’avoir la fibre optique à leur porte c’est à dire
le très haut débit. Nous ne parlons plus d’ADSL ou de haut débit à 2 mégas comme on peut encore
le trouver dans ces communes autour de Dole ou même de 500K parfois, mais de
très haut débit, 100 mégas probablement, ce qui va fortement modifier nos
habitudes. Si nos communes autour de Dole seront servies en priorité, c’est par
ce que les choix technologiques précédents faits par un autre exécutif, ne les
avaient pas favorisées et non pas par copinage. C’est l’égalité, l’égalité des territoires.
Je préside la commission « le
conseil des familles, qui met en lien les enfants adoptables et les parents qui
souhaitent adopter un enfant pupille de la nation. C’est une lourde
responsabilité et j’avais demandé la semaine dernière à des travailleurs sociaux
et des sages-femmes de nous parler de l’accouchement sous X. Elles nous
expliquaient que ces enfants, confiés au Département, pour ne pas dire
abandonnés, étaient particulièrement entourés par le personnel pour adoucir,
précisément, cette impression d’abandon ressentie. Elles les avaient beaucoup
dans les bras, contre elles. Voilà, Mesdames et Messieurs, ce qu’est aussi le
travail social, ce n’est pas de l’assistanat à des personnes qui ne veulent pas
travailler ou des dépenses de fonctionnement inutiles, comme j’ai pu le lire
dans la presse. C’est aussi cela que l’on nomme la fraternité.
Fraternité que nous avons pu percevoir après les attentats de
Charlie Hebdo où partout en France des personnes étaient debout. Les terroristes
avaient voulu mettre la France à genoux, avaient voulu nous frapper dans ce que
nous avions de plus cher, nos valeurs républicaines, et nous étions debout. Non
pas par ce que nous étions attachés à Charlie Hebdo, beaucoup ne l’avait jamais
lu, mais par ce que nous montrions ainsi, notre
appartenance à une nation. Nation dont nous sommes fièrs.
Cette
appartenance n’est pas une identité nationale comme certains partis la prône,
qui ferme portes et fenêtres et qui nous enferme, mais au contraire une formidable
ouverture sur le monde qui s’est traduite par une solidarité nationale et internationale sans précédent. On a vu la
porte de Brandebourg à Berlin, noire de monde, John Kerry s’adressant aux Français,
en français ou encore les députés chantant la Marseillaise, ce qui n’avait pas
été vu depuis 1918.
Je sais, la fraternité peut paraître une valeur désuète. Je sais, on me
parlera des trahisons entre amis, des coups bas, des lâchetés quotidiennes,
mais je pense que lorsque nous avons ces valeurs républicaines bien ancrées en
nous quand nous sommes bien enracinés dans notre identité, cela permet de
regarder plus loin dans l ‘intérêt de tous nos concitoyens. Gandhi disait, en
substance, lorsque l’on applique « œil pour œil » on ne fait que des
combats d’aveugles
Je sais, il y a encore du travail,
sur la laïcité à faire
dans nos écoles, la Ministre Najat Vallaud-Belkacem a prononcé
le jeudi 22 janvier 2015 à Matignon, en présence du Premier Ministre, un
discours précisant les mesures adoptées pour la grande mobilisation de l’École
pour les valeurs de la République.
Mesdames et Messieurs, j’ai une
pensée particulière pour les habitants de la commune qui ont souffert en 2014
pour les familles qui ont été endeuillées.
Me tournant vers l’avenir, je
vous souhaite à tous ainsi qu’à vos familles une excellente année 2015 et
sachez que vous pouvez toujours compter sur moi.