dimanche 27 juillet 2014

Repose en Paix Ami

Il revenait d'une coopération pour donner accès à l'eau au plus grand nombre. Frédéric fait partie des victimes du vol Air Algérie. Repose en Paix Ami

samedi 26 juillet 2014

Traitement des Ordures Ménagères – Le Jura peut mieux faire

La notion de valorisation énergétique des déchets prit corps en France dans les années 80. Nos voisins d'outre-Jura avaient montré l'exemple en les brûlant dans leurs cimenteries.
L'incinération signifiait la fin des décharges plus ou moins contrôlées ou ouvertement sauvages, sources de pollution et de gaspillage.
Elle allait donner naissance à une activité industrielle spécifiquement française, sous l'impulsion de la lyonnaise de Eaux, future VEOLIA, politiquement bien introduite, avec l'appui du Ministère de l'Industrie. Elle allait devenir un des thèmes majeurs de l'ADEME.
L'incinération dans des usines dédiées à cette activité, pour chauffer des logements, était-elle une solution présentant à la fois la meilleure efficacité énergétique, et la plus favorable à la protection de l'environnement et de la santé.
Au terme de 20 années de fonctionnement du CDTOM (Centre Départemental de Traitement des Ordures Ménagères) il est à la fois légitime et utile de faire le point pour évaluer le service rendu par une structure financée par le public, à hauteur de 54% par les adhérents du SYDOM (9,223,293 euros pour le dernier exercice) et les éco-organismes disposant d'argent public pour 27%.

Le traitement des Ordures ménagères dans le jura pose trois problèmes :

1 - Il n'y a pas adéquation entre offre et demande de chaleur.

La production de déchets est constante sur l'année, le chauffage des logements est saisonnier.
En été partie de la chaleur est valorisée sous forme d'électricité (rendement 30% - principe de Carnot oblige) à une période où nos réacteurs génèrent un surcroît d'électricité exportée en dessous du prix de production.
La chaleur « sortie du four » est valorisée à hauteur de 54%, dont moitié pour le chauffage d'un quartier, le reste pour le chauffage et le fonctionnement de l'usine et la production d'électricité. Ces chiffres sont consultables dans le rapport d'activité du SYDOM pour l'année 2013.
Le bilan de la valorisation de l'énergie produite est médiocre.
Il y a mieux à faire.

2 - Etant donné le coût élevé d'une usine d'incinération, une seule fut réalisée pour le Jura.
Les économies d'échelle n'ont pas généré d'économies de transport. Celui-ci, confié à un transporteur privé, dont le siège social est à Bordeaux, évite scrupuleusement le réseau ferré.
Les différents quais de transfert des SICTOM au CDTOM ce sont des centaines de milliers de kms parcourus par des remorques (2 partent chaque jour ouvrable de Champagnole).
Le rapport du SYDOM révèle que partie des déchets à incinérer (5700 tonnes sur les 50000 collectées) le sont à Besançon, en Haute Saône, à Pontarlier, à Bourogne (90) ou Bellegarde.
Le coût énergétique de ces nombreux va-et-vient n'est pas mentionné dans le rapport du SYDOM.
Passer au maximum possible de la route au rail s'imposera dans une démarche de transition énergétique.

3 – Trier mais pas trop.
Le gestionnaire, Novergie, filiale de VEOLIA, a besoin des déchets les plus combustibles possible. Or leur pouvoir calorifique varie avec leur nature. Imaginons un tri parfait : tous les emballages sont recyclés, c'est la panne.
Les pays qui trient, recyclent le mieux n'ont point point d'usine d'incinération d'OM.

4 – Il est vite apparu que les bio-déchets composés à 80% d'eau n'étaient pas une source de chaleur très intéressante.
Pire ils entravaient la combustion. Or qui dit combustion incomplète, surtout s'il s'agit de produits chlorés, dit dioxine.
Les 150 usines d'incinération disséminées sur le territoire national sont le premier émetteur de ce composé organo-chloré extrèmement toxique.
Les teneurs acceptables en France n'ont rien à voir avec celles exigées au Japon. Elles ne pourraient jamais être atteintes par des incinérateurs dotés des meilleurs dispositifs.
Une étude épidémiologique a révélé 2,5 fois plus de cancers chez les riverains de l'UIOM de Besançon.
De la dioxine a été détectée dans les oeufs d'un élevage proche d'un incinérateur ainsi que dans le plasma sanguin d'habitants.
L'INSERM signale des malformations chromosomiques.

Pour réduire la part des bio-déchets allant au four le SYDOM utilise 2 parades. Un “trommel” en sépare une partie, les fines, qui sont acheminées à Bourg, par camion évidemment, pour y être compostées. Contaminées au contact des autres déchets, ces fines donnent un compost non utilisable en agrobiologie.
La pratique du compostage fait enfin l'objet d'une information. Elle progresse, y-compris en collectif (53 sites de pieds d'immeubles ou de quartiers, lycées, collèges...).
Mais la vraie solution, celle des allemands, suisses et autres danois... c'est tout simplement la collecte séparée des bio-déchets.

Dans les années 80, Jura Ecologie, association écologique pionnière, proposait 2 poubelles. Une pour la partie organique compostée ou méthanisée au niveau communal ou inter communal.
S'inspirant de la géographie ferroviaire intéressante du Jura, la partie non organique collectée dans la seconde poubelle était conduite dans les gares de St Claude, St Amour, Lons, Champagnole ou Pontarlier, pour y être acheminée dans un centre de tri à Mouchard, noeud ferroviaire.
La partie recyclable gagnait par le rail les filières adéquates. Les déchets résiduels étaient dirigés vers la cimenterie de Rochefort, filiale du groupe Holcim qui incinère les déchets suisses. L'avantage de la cimenterie est évident. Ses besoins sont réguliers comme la production des déchets. Enfin la valorisation énergétique est réelle.
A peine ose-t-on imaginer le colossal bénéfice en terme d'énergie, de transport, d'émission de CO2, de dioxine, qui aurait été réalisé si la proposition de Jura Ecologie avait été préférée par le pouvoir politique local à celle de la Lyonnaise des Eaux.
Hélas il y avait trop d'or dans nos ordures. En 2050 au terme de la transition énergétique on se souviendra que les 140 incinérateurs hexagonaux ont été construits, sans rire, au nom du développement durable.
Pour exploiter l'incinérateur public propriété du SYDOM, VEOLIA a perçu 8,687,423 euros, ce qui constitue 49,4% des dépenses du SYDOM en 2013. C'est VEOLIA évidemment qui a vendu la chaleur à l'Office HLM.
Les jurassiens assurent une rente confortable à une multinationale qui connaît tous les rouages de l'optimisation fiscale. Ce délicieux euphémisme désigne cette évasion fiscale qui met en péril notre démocratie.

Les élus peuvent-ils et veulent-ils reprende la main, c'est-à-dire mettre en place un traitement public des ordures ménagères du Jura. Il n'y aura point de transition énergétique sans volonté politique.

Michel Moreau Le 22 juillet 2014


vendredi 11 juillet 2014

Éducation nationale : des métiers exposés aux menaces et aux insultes

Si les violences physiques contre les personnels de l'Éducation nationale (professeurs des écoles, enseignants du second degré, conseillers et assistants d'éducation, chefs d'établissement) sont relativement rares, chaque année en moyenne, 12 % d'entre eux déclarent faire l'objet de menaces ou d'insultes dans l'exercice de leur métier. Cette proportion est près de deux fois plus élevée que dans l'ensemble des autres professions.

Pour en savoir plus: http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1506

jeudi 10 juillet 2014

Rencontre au Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Rencontre au ministère de la santé le 9 juillet 2014  Etaient présents :
- pour le Centre Hospitalier Louis Pasteur :
M. Jean-Marie SERMIER, Député, Maire de Dole, Président du Conseil de Surveillance (CS) du CHLP
M. le Docteur Pascal JOBEZ, Adjoint au Maire, membre du CS
M. Patrick VIVERGE, Conseiller Général du Jura, membre du CS
M. Le docteur Sylvain GIBEY, chef du pôle des urgences, Président de la Commission Médicale d'Etablissement (CME) du CHLP
M. Emmanuel LUIGI, directeur du CHLP
- Pour l'Agence Régionale de santé de Franche-Comté :
M. Jérôme MALFROY, directeur de la performance
- Pour le cabinet de la ministre :
M. Gabriel ATTAL, conseiller en charge des relations avec les élus
M. Philippe PUCHEU, conseiller technique chargé des établissements de santé

Ayant été prévenu très tardivement de ce rendez-vous,  j’ai souhaité rencontrer le collectif pour la défense de l’hôpital de Dole, dont je fais partie.  Je l’ai  rencontré, mais il  n’a pas souhaité que je transmette un message au ministère. 
Il m’a semblé également naturel, de rencontrer les syndicats, très engagés dans la défense du service public avant ce rendez-vous important. Les délais très courts  n’ont pas rendu ce rendez-vous possible.

L’entretien a duré 1h30 dans un contexte politique très particulier, puisqu'un projet de loi, proposé par la Ministre de la Santé  Marisol TOURAINE, est actuellement en discussion et sera présenté à l’Assemblée Nationale début 2015. 

Il y différents points dans ce projet qui nous concerne particulièrement comme :

1/ organiser sur chaque territoire une réponse en santé accessible et lisible pour chacun
2/ renforcer la participation des usagers dans la gouvernance des établissements de santé
3/ développer le service territorial de santé public
4 / renforcer la coopération entre établissements de santé

Dans cet entretien, j’ai insisté sur les inquiétudes de la population locale, des salariés de l’hôpital et de leur attachement au service public qui se manifestent par la création d’un collectif et de l’action constante des syndicats.
La rénovation indispensable du plateau technique, (bloc opératoire) de l’hôpital de Dole dont la vétusté est reconnue et la remise aux normes indispensable (création en 1973) suscite beaucoup d’inquiétudes. 
Son départ envisagé  vers la clinique a été annoncé sans aucune garantie  de retour alors qu’il est possible de le maintenir sur   site pendant les travaux.
J’ai également insisté sur la position stratégique de notre hôpital dans un cas de rapprochement Bourgogne – Franche-Comté qui le placerait  au centre de la nouvelle région.

Les représentants du Ministre ont affirmé :
1)       comme indispensable une offre de soins publique sur note bassin de vie,
2)      la pertinence les urgences et de la maternité    sur ce secteur de vie  
3)      qu’il fallait travailler davantage avec l’aide de l’ARS pour un rapprochement public/public, c’est-à-dire augmenter les coopérations avec les CHU Besançon et Dijon.


A nous de proposer un projet le plus optimisé possible  avec des  coopérations renforcées avec le CHU de Besançon pour que ce projet soit soutenu par des fonds publics