lundi 30 juin 2008
dimanche 29 juin 2008
Il n'y aucune remise en cause du remboursement à 100% des affections longue durée"
affirmait Eric Woerth mardi matin sur France CulturePourtant, dans "Les Echos" de ce même mardi, Frédéric Van Roekeghem, le directeur de l'Assurance maladie prône des économies passant notamment par une réduction du taux de prise en charge de médicaments des patients souffrant d'affections longue durée (ALD).
Ceux-ci ne seraient remboursés qu'à 35% au lieu de 100% actuellement.
Selon le directeur de l'Assurance maladie, (qui était directeur de l'audit du groupe d'assurances privé AXA de 2001 à 2003), ce nouveau plan, qui contient aussi quelques autres mesures, permettrait de réduire le déficit de la branche maladie à 2,8 milliards d'euros en 2009, puis à 1,4 milliards en 2010 avant un retour à l'équilibre en 2011.Le gouvernement avait déjà mis en place des mesures censées lutter contre le déficit de la sécurité sociale, notamment les "franchises médicales" : en effet, depuis le 1er janvier, les assurés sociaux doivent payer de leur poche 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et deux euros par transport sanitaire. Ces franchises s'ajoutent notamment au forfait d'un euro sur chaque consultation ou acte médical déjà à la charge des assurés sociaux depuis 2004.
Ce que dénonçaient, dès la mise en place de la franchise, de nombreux médecins, économistes et patients s'est révélé exact. Il s'agissait avant tout d'habituer les patients à payer toujours plus, à les amener à désespérer de notre système d'assurance-maladie, dans lequel chacun, quelle que soit sa condition sociale, se voit garantir un égal accès aux soins.
Cette destruction méthodique du système de Sécurité Sociale solidaire s’accompagne d’un discours triomphant du Directeur de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie, F Roekeghem. Cet ancien cadre des assurances privées, nommé à la tête de la Sécu par J Chirac en 2004, se félicite ouvertement de l’effet franchise et de la décéleration des remboursements de la Sécurité Sociale, tandis que dans le monde réel les faits sont la
· De nombreux malades sont amenés à repousser certains soins ou à y renoncer
· Des représentants d'associations d'usagers alertent sur l'augmentation des demandes d'aide auprès des fonds d'aide sociale des CPAM ou des mairie.
vendredi 20 juin 2008
jeudi 19 juin 2008
PROJET DE LOI "CRÉATION ET INTERNET"
Le projet de loi "création et Internet" présenté en Conseil des ministres propose des sanctions disproportionnées et n'a rien à voir avec la "riposte graduée" revendiquée.
Le nouveau régime passe outre les libertés fondamentales :
L'écoute de l'internaute ne sera pas obligatoire avant sa condamnation, l'assistance d'un avocat non plus.
L'appel ne sera plus suspensif et se fera auprès des juridictions administratives.
Des personnes dont l'adresse IP aura été usurpée par un tiers pourront être condamnées à tort, et la double peine sera rendue possible puisque un même acte de téléchargement pourra à la fois faire l'objet de sanctions par la nouvelle autorité et de poursuites pénales en contrefaçon par les ayant droits.
Ces dérives ont d'ores et déjà été pointées par l'ARCEP, le Conseil d'État, la CNIL et par le Parlement Européen qui a voté une résolution s'opposant à une telle répression.
Plutôt que de privilégier le "tout répressif" et d'imposer la surveillance généralisée des réseaux, le gouvernement devrait prendre exemple sur les cas étrangers. Aujourd'hui, la référence internationale est le rapport britannique Gowers de 2006, beaucoup plus pertinent quant à la réalité des modèles économiques et des usages de l'Internet.
Il faut donc reprendre le débat. Par exemple, il serait possible de commander un rapport à la commission de contrôle des sociétés de gestion hébergée à la Cour des comptes, puis de commencer des négociations sur ce sujet au niveau européen afin d'arriver à un mécanisme global et véritablement capable de créer un marché de la culture respectueux des créateurs, des ayants droit, des internautes et des industriels.
COMMUNIQUÉ DE JEAN-LOUIS BIANCO
18 juin 2008
lundi 16 juin 2008
Discours de DM1 pour le groupe de gauche
Monsieur le Président mes chers collègues
Tout d’abord je voudrais remercier Alain Bigueur d’être avec nous ce matin.
Malgré un problème de santé grave, il a tenu, par sa présence sur le terrain dans son canton mais aussi par sa présence aujourd’hui, avec nous, à marquer le respect qu’il a pour les Jurassiens qui l’ont élu mais aussi la considération qu’il a pour notre assemblée où ses interventions apportent toujours beaucoup à la réflexion collective et à l’avancée des dossiers qu’il défend.
Monsieur le Président, vous l’avez dit, nous sommes dans une configuration originale où nous sommes à parité pour défendre les intérêts des Jurassiens ce sont eux qui en ont décidé ainsi.
Cette situation est extraordinaire au sens étymologique et elle impose un certain nombre de règles.
Tout d’abord l’élection d’un président. En France c’est le critère de l’âge qui a été retenu et je ne peux que m’en réjouir. Nous avons toujours besoin de sagesse pour débattre sereinement respectueusement dans l’intérêt des jurassiens.
Par rapport à cette situation nous avions le choix :
· Soit d’être dans l’opposition puisque le président a une voix prépondérante et si nous sommes à égalité en sièges vous êtes majoritaires en voix, c’est la réalité qu’il faut accepter.
· Soit participer à la gestion du département. C’est cette voie que j’ai choisie et que la majorité du groupe a acceptée.
Pourquoi ce choix la ?
Pour différentes raisons, j’en évoquerai trois que je ne hiérarchiserai pas en terme d’importance, mais une seule non satisfaite suffisait à en faire un autre.
Première raison la confiance, en vous président et je ne voudrais pas que l’on me taxe de flagornerie, mais votre capacité à écouter et à entendre, le fait que vous ayez été vp au social avant d’être remis « simple Conseiller Général » par la majorité précédente, pour reprendre votre expression, l’excellent souvenir que vous avez laissé dans de nombreuses associations et services constitue à nos yeux un facteur déterminant.
Deuxième raison le respect pour le choix des électeurs qui nous on fait confiance, qui on fait confiance à nos idées, à notre dynamisme et à notre capacité à innover.
Troisième raison la volonté que nous avons d’être une force de propositions, d’action, d’innovation, de changement, la volonté aussi d’engager notre responsabilité.
Je rappelle aussi que les Vice présidents ont été également désignés ainsi. Au bénéfice de l’âge. Ce qui explique que nous n’en ayons que quatre, c’est le plus petit nombre de Vice Présidents de tous les Conseillers Généraux de France alors que durant les mandatures précédentes il y a en avait dix.
Si nous avions fait perdurer cette logique, nous aurions sept Vice Présidents à gauche et trois à droite.
Nous respectons bien évidemment votre choix Président, ce choix qui donne d’avantage de pouvoir aux Présidents de commissions, 10 présidents de commissions répartis d’une façon équitable et investis de pouvoirs nouveaux.
Pouvoir de propositions, d’animations, de réalisations de projets mais aussi de représentations du Président dans leur canton quelle que soit leur étiquette politique.
Pouvoir représentatif certes, mais symboliquement important.
Les 540 délégations ont également été, je le pense réparties de la façon la plus juste qui soit et même si des frictions, des réajustements, des sentiments de frustrations ont pu être perçus de part et d’autre, je suis convaincu, sans excès de candeur, que vous avez œuvré et arbitré dans un esprit d’équité.
Mais ne nous y trompons pas, nous ne sommes pas dans un consensus mou ni dans la collaboration passive ; nous ne sommes pas non plus dans l’observation tatillonne ou la scrutation médicale conduisant à terme au blocage de l’institution.
Nous avons déjà recalé des dossiers en commissions ou boosté des dossiers comme le renouvellement de contrat d’avenir.
Si nous faisons une analogie avec les mathématiques
En mathématique vectorielle, je sais pas s’il y a des profs de maths parmi nous, un vecteur se défini par trois données
Sa direction
Sa norme
Son sens
La direction, j’ose imaginer qu’elle est la même pour nous tous, l’intérêt des jurassiens.
La norme, à 17 / 17 on peut également l’imaginer égale
En revanche il faudra veiller au sens de nos vecteurs ; en effet, s’il sont de sens contraire, nous dépenserons beaucoup d’énergie pour peu de mouvement ; alors que si nous parvenons à les orienter correctement le bénéfice ira directement à nos concitoyens, c’est aussi vers cela président mes chers collègues que je concentrerai mes efforts.
Monsieur le Président mes chers collègues nous sommes en DM1 c’est à dire que nous sommes entrain de réajuster le budget primitif que la majorité des Conseiller généraux ici présent n’a pas voté.
En effet, de l’ancienne majorité à avoir voté le budget il ne reste que 15 conseillers Généraux. Aujourd’hui, il n’y donc que 15 conseillers Généraux sur 34 à avoir voté le budget primitif.
Nous serons donc indulgents pour cette DM1, mais soyez certains que cette cogestion n’hypothèque en rien notre identité, notre liberté de parole, notre sens critique, notre volonté de prendre nos responsabilités chaque fois que nous aurons l’occasion de le faire.
Président, vous avez eu la volonté d’impulser une vie démocratique nouvelle au sein du Conseil Général du jura, dans un contexte politique nationale difficile ou la crise de confiance s’exprime tous les jours, soyez certain que nous relevons le défi avec la ferme volonté de porter des projets innovants et de les faire valider par l’assemblée départementale, dans un contexte financier, nous le savons, très difficile.
L’avenir nous appartient, nous saurons mettre toute notre énergie tout notre enthousiasme et toute notre passion pour que celui des jurassiennes et des Jurassiens soit plus doux soit plus serein de telle sorte que la liberté de réussir sa vie ne soit pas le privilège de quelques uns, mais l’ambition garantie de tous.
dimanche 15 juin 2008
Le projet de directive européenne "retour"
Article paru dans l'édition du journal Le Monde du 07.06.08 et premiers signataires. http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1039143
Pour signer: http://www.educationsansfrontieres.org/?page=article&id_article=13992
mardi 10 juin 2008
Hôpitaux : « Réfléchir au rapprochement public-privé à Dole »
Les récentes déclarations à propos de l’avenir du système hospitalier dans le département vous ont incité à réagir. Pour quelle raison ?
Lors de la campagne législative, j’ai été le premier à alerter sur les dangers qui menaçaient l’hôpital de Dole, ce qui m’a valu pas mal de critiques à l’époque. Mais il faut dire la vérité aux gens, même si elle n’est pas agréable à entendre, et surtout trouver des solutions. C’est le rôle du politique.
Le fait, aujourd’hui, que les maires de Champagnole, Dole et Saint-Claude s’unissent pour défendre leur hôpital respectif est-il selon vous une bonne chose ?
Il faut considérer le problème à deux niveaux. Si l’on prend en compte le système de financement des établissements, la fameuse tarification à l’activité - il faut être solidaire, et d’ailleurs bien au-delà du Jura – car c’est une aberration et une atteinte au service public. En revanche, les problématiques des trois hôpitaux jurassiens sont différentes en termes de service à la population et il faut envisager un aspect essentiel : celui de la qualité des soins. Pour être performant, un chirurgien doit multiplier les actes, pratiquer son métier régulièrement.
Laissez-vous entendre que la défense du service de chirurgie de Champagnole est difficilement soutenable ?
J’ignore si le nombre d’actes à Champagnole est suffisant ou non pour assurer la même qualité de soin que dans d’autres secteurs, d’autant qu’à cela s’ajoute un problème de démographie médicale. Mais ce que je veux défendre avant tout, c’est la notion de complémentarité des hôpitaux et les territoires de santé car c’est là que plane la vraie menace sur les hôpitaux jurassiens.
Mais quelle est l’intérêt de cette entité ?
La notion de territoire de santé sert de base à la présence d’un plateau technique, d’un service d’anesthésie réanimation, de chirurgie et d’imagerie médicale, tous les outils indispensables pour assurer la permanence des soins.
Celui de Dole est clairement sur la sellette, a moins que, comme le demande l’agence régionale de l’hospitalisation, un rapprochement ait lieu entre hôpital et la clinique. Qu’en pensez-vous ?
Je sais que ce rapprochement public privé fait bondir certains syndicats, mais je crois qu’il est utile de mener au moins une réflexion commune entre les deux structures. C’est en effet une des pistes qui permettraient de sauver le territoire de santé de Dole et d’éviter que hôpital ne se transforme en établissement pour personnes âgées au profit de Lons, Dijon ou Besançon.
Un tel rapprochement est considéré par certains comme une privatisation de hôpital…
Cela existe depuis longtemps puisque les chefs de service et les praticiens hospitaliers ont le droit de faire des actes privés au sein même de hôpital. En outre, si l’on interroge les médecins de Dole, aucun ne s’opposera a ce que son confrère du privé vienne lui prêter main forte. Certains assurent a eux seuls depuis plusieurs mois le fonctionnement de leur service, cela permettrait de les soulager avant qu’ils ne décident de partir.
La volonté dans ce sens existe-t-elle de part et d’autre ?
La clinique, si j’en crois ses dirigeants, le souhaite, tout comme hôpital. Mais les choses reposent sur des individus : si des médecins de hôpital quittent l’établissement ou qu’un médecin de clinique refuse de pratiquer au sein de hôpital, cela ne pourra pas marcher. Dès lors, seul l’Etat, donc l’ARH, peut créer les conditions nécessaires à ce rapprochement.
N’est-ce pas dangereux pour un socialiste d’en défendre le principe ?
Il faut être raisonnable compte tenu de la démographie médicale, du vieillissement de la population et de l’hyperspécialisation des techniques alliée a une envolée des coûts. Autant d’éléments à intégrer pour pouvoir obtenir des soins pour tous et de qualité égale quel que soit l’endroit ou l’on se situe et les moyens financiers dont on dispose. C’est ce qu’on appelle la solidarité.
Propos recueillis par David Régazzoni
Ségolène Royal (PS) pour une charte laïque dans les services publics
samedi 7 juin 2008
Des caves au théâtre
Celle que l’on apprenait au Conservatoire, d’une part. Même si on l’aimait, ce qui était le cas de beaucoup, elle faisait un peu peur. Certains d’ailleurs l’appelaient « la grande musique ». Elle évoquait le sérieux, l’austérité parfois ; en tout cas elle était synonyme de travail, de renoncement à d’autres activités plus ludiques (ah le déchirement qui vous envahissait le jeudi après-midi quand les autres partaient au foot et vous à votre cours de piano, ou de solfège…)
Et puis il y avait ces exercices, mille fois répétés, qui vous cassait les doigts, et les concerts, où l’on allait pas sans le costume des dimanches…
Et puis il y avait l’autre. L’autre musique, celle qu’on écoutait à la radio, dont on achetait les disques, dont on parlait au lycée. Celle qu’on jouait, parfois, entre copains, presque en cachette, avec des guitares et une batterie d’occasion, dans un sous-sol prêté par des parents compréhensifs.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Chacun a fait un pas vers l’autre, et c’est le Conservatoire qui joue dans ses caves, et ces Caves-là prennent une majuscule. Plus fort encore : les caves montent au Théâtre. Ici, dans ce théâtre dit « à l’Italienne », où jouent souvent Ludwig, Wolfgang Amadeus, et Jean-Sébastien. Ce soir, ils ne sont pas sur la scène, ils sont sagement assis en coulisses, et ils écoutent avec attention, et peut-être avec une certaine tendresse, leurs héritiers.
Il reste des styles, il reste des époques, il reste le travail, car on ne joue pas du rock ou du reggae sans travail.
Mais il n’y a plus qu’une musique, et c’est très bien comme ça.