lundi 30 août 2010

Patrick Viverge : « Jean Raquin reprend la main à droite »

Patrick Viverge, le porte-parole du groupe Agir à gauche au conseil général, a appris l'existence de « 3 ans à vos côtés » en le découvrant...dans sa boite aux lettres. Et pour cause, selon l'élu PS, « la commission compétente ne s'est jamais réunie ». Sur la forme, le conseiller général dolois place la décision d'éditer ce bilan de mandature sur le terrain pécuniaire : « Au moment où le conseil général doit faire des économies partout, 44 000 euros, on peut les épargner ou tout du moins les investir dans d'autres dossiers pour les Jurassiens ».

Sur le fond, l'impact politique des déclarations de Jean Raquin n'a pas échappé à Patrick Viverge : « Jean Raquin a fait un geste politique fort. Il reprend la main à droite en annonçant sa candidature et l'investiture de Nelly Bressan. Il bouscule Sermier, fragilise Dalloz et Godin, « shoote » Bailly quand il répond à ceux qui ne croyaient pas en lui... Au moment où la gauche est en train de se rassembler autour d'un projet commun, j'ai l'impression que les élus de droite sont en train de se déchirer pour avoir des postes ». La droite gentiment taclée, l'élu dolois finit par une phrase forte, là encore faite pour semer la zizanie dans le camp d'en face : « Pour pratiquer Jean Raquin, au quotidien, je ne suis pas surpris de le voir prendre une telle position. Et pour tout dire, je trouve qu'il prend l'envergure d'un sénateur en puissance. Pourquoi n'irait-il pas d'ailleurs ? »

Cyrille Brero
Le Progrès, 28 août 2010

Mon discours à la fête de la rose de Frangy-en-Bresse le 22 août 2010

Merci Claudy pour ce message d’espoir et de combat.

Merci, mon cher Arnaud, de me donner la parole.

Nous sommes voisins, et des voisins singuliers puisque au Conseil General du Jura, nous sommes 17 à gauche et 17 à droite. Cette parité nous impose d’être fermes, réactifs, mais aussi d’avoir un sens de la négociation et de la diplomatie, qualités que vous imaginez bien, nous avons tous au conseil Général du Jura…

Cette parité nous a permis d’avoir, dans la répartition des fonctions, deux vice-présidents sur quatre à Gauche dont, en particulier, le premier vice-président qui est responsable de toutes les politiques sociales. Cela nous a permis de parvenir à tirer la couverture à gauche et de gagner un certain nombre de combats grâce à l’expérience et aux compétences d’André Vauchez. Nous avons réussi à créer une maison de l’adolescent qui sera exemplaire, à instaurer le microcrédit, à mettre en place un schéma gérontologique qui n’existait pas, à faire embaucher du personnel pour pallier à l’augmentation du travail dans les services sociaux et bien d’autres mesures encore.

Tout n’est pas rose et parfois les vecteurs ne sont pas orientés dans notre sens, comme pour l’interdiction des camions en transit international sur nos routes départementales. Sur ce sujet, tu nous as bien aidés, Arnaud, avec ton directeur de cabinet, Denis Lamard, et ta présence aux réunions publiques. Vous avez réussi en Saône-et-Loire à interdire le transit des camions qui n’ont rien à faire sur nos routes départementales. Nous nous sommes heurtés dans le Jura à un veto politicien de l’UMP mais nous allons continuer à nous battre et cette semaine encore, j’ai eu le plaisir d’en discuter avec un conseiller général de droite qui a été convaincu par notre combat. Nous allons donc y parvenir et en faire un axe des prochaines élections cantonales.

L’autre sujet qui est aussi un grand combat à mener, c’est évidemment la dette de l’Etat aux Conseils Généraux. Le Jura n’est pas épargné. Sa situation financière est très inquiétante. L’Etat nous doit probablement 40 millions, peut-être plus, chiffre qu’il est difficile de vérifier sans un audit indépendant que nous avons demandé et que la droite nous refuse obstinément. Nous souhaitons, nous, conseillers généraux de gauche du Jura, rejoindre les Départements dans leur action contre l’Etat. C‘est un combat qui est fondamental pour les Jurassiens, c’est un combat qui est fondamental pour les Français car le département est un des cadres de la démocratie et il est celui des politiques sociales que nous devons défendre chaque jour contre l’emprise du tout-marché.

Mon Cher Claudy, nous aurons besoin de toi pour nous aider à le mener et sache désormais que tu es invité dans le Jura. Je te le dis officiellement et publiquement. Je ne fais pas la même offre à Arnaud, puisqu’il le sait, il est notre invité permanent.

Je vous remercie

dimanche 22 août 2010

Fête de la Rose

Succès populaire pour la 38ème fête de la Rose à Frangy-en-Bresse ce dimanche 22 août 2010, avec comme invités d'honneur Jean-Pierre Chevènement et Claudy Lebreton.

J'ai déjeuné avec eux et Arnaud Montebourg, et représenté le Jura dans un discours à la tribune au cours du repas.

Cliquer sur les photos pour les agrandir



Une organisation rodée










Présentation des organisateurs
militants du quotidien








Discours d'Arnaud Montebourg








Discours de Claudy Lebreton











Ma prise de parole









... devant un public attentif









Vue de la tribune










Vue de la « salle à manger »









Au menu,
poulet de Bresse ...









... arrosé de Bourgogne :-)









En compagnie d'Esio Perati









Danielle Brulebois










Avec Jean-Philippe Huelin











Quelques camarades

Course Louis Pasteur

16ème course cyclo-sportive Louis Pasteur, organisée par le Velo club dolois, ce dimanche 22 août 2010.




J'ai eu l'honneur ...








... de remettre quelques coupes ...








... en compagnie de Bernard Hinault ...








... devant un public nombreux.


Archives généalogiques privatisées ?

Non à la privatisation de la mémoire familiale
(
2 août 2010, groupemajoritaireadf.com)
Article paru dans l'édition du 01.08.10 du journal Le Monde

- Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF), président du conseil général des Côtes-d'Armor ;
- Yves Krattinger, président du conseil général de Haute-Saône ;
- Vincent Eblé, président du conseil général de Seine-et-Marne.

L'économie numérique peut être une source de profit, certains l'ont bien co spécialisée dans la généalogie en ligne (Genealogie.com) mpris. Une sociétéexige de l'ensemble des conseils généraux la remise gratuite ou à faible coût des copies numériques de documents détenues par les archives départementales.

Au nom de la loi du 17 juillet 1978 modifiée qui a permis la réutilisation des données publiques, elle souhaite réutiliser ces données afin de les indexer et de constituer, comme l'affirme son principal dirigeant, "la plus grande base de données généalogiques nominatives de France (...) couvrant l'ensemble de la population française du début du XXe siècle".

Ne faut-il pas s'interroger sur cette "marchandisation" que constituerait la cession à vil prix, voire gracieuse, à une société privée d'une partie du patrimoine écrit national, que la plupart des conseils généraux ont depuis plusieurs années entrepris de numériser et de mettre en ligne ?

[...] l'intérêt porté par des sociétés privées aux données pose un problème d'ordre éthique et démocratique. Une partie des documents concerne en effet des personnes encore vivantes. La technologie actuelle permet de constituer un fichier des populations et des familles d'une ampleur dépassant tout ce qui a pu exister jusque-là.

Il est surtout possible de croiser les données, les indexations obtenues à partir des documents d'archives, et de leur appliquer moult traitements informatisés, pour répondre aux demandes de toutes sortes de clients...

Qui ne peut pas s'inquiéter que des milliards de données personnelles puissent être concentrées aux mains d'un seul opérateur privé qui est en train de prendre, par le rachat de sociétés du secteur de la numérisation, une position de monopole ? Pourra-t-on en effet s'assurer que ces données ne seront pas cédées à d'autres sociétés (hors toute licence) et que la finalité de leur cession première ne sera pas détournée ?

Alors que le "droit à l'oubli numérique" est à l'ordre du jour, peut-on négliger ces risques ? Face à ces enjeux, les conseils généraux, sollicités à travers leurs services d'archives, sont aujourd'hui en première ligne. Le ministère de la culture, quant à lui, est jusqu'à présent resté très discret.

Il est temps que l'Etat, garant des libertés individuelles et en charge de la politique nationale des archives, se prononce. La mémoire familiale des Français n'est pas à vendre, elle est un bien commun.


samedi 21 août 2010

Mensonges sarkozystes

Les mensonges, erreurs et approximations de Brice Hortefeux
(Jean-Jacques Urvoas, 21 août 2010, site du PS)

L’entretien que Brice Hortefeux a accordé au Monde est un modèle de volonté de manipulation, de déni de la réalité et d’enfermement dogmatique.

Volonté de manipulation quand il affirme qu’« il y a aujourd'hui plus de policiers et gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir ». Et le ministre d’illustrer ses propos en indiquant qu’il y aurait 145 100 policiers contre 143 258 policiers en 2001. Brice Hortefeux ment et il le sait. Le chiffre qu’il avance est celui du « plafond d’emploi » parfaitement virtuel. En réalité, les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, sont 117 925 soit exactement 10 891 de moins qu’en 2002 !

De plus, les « brigades spécialisées de terrain » dont il a annoncé la première création à Toulon se feront à effectifs constants dans des commissariats déjà sous dotés.

Jean-Jacques Urvoas

[...] les « atteintes volontaires à l’intégrité physique » c'est-à-dire la délinquance la plus dure (coups et blessures, homicides…) a fait un bond de 18 % en trois ans.

Enfermement dogmatique quand il répète que « la première des préventions, c’est la certitude de la sanction ». Faut-il rappeler que depuis trois ans, faute de moyens, 53 000 peines de prison pourtant prononcées par les tribunaux ne sont toujours pas exécutées ?

J’invite donc le ministre à regarder la réalité à en face et à corriger sa politique qui ne fait qu’accumuler les échecs en demandant et en obtenant des financements pour renforcer les effectifs et les moyens de la police et de la gendarmerie.

*****

Cahuzac : "Les hausses d'impôt sont engagées"
(21 Août 2010, lejdd.fr)


Jerôme Cahuzac (PS) est le président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. Il revient pour le JDD sur les mesures fiscales arrêtées vendredi par Nicolas Sarkozy, à Brégançon.

[...] Il n’y a rien de nouveau dans la politique économique. Le président de la République confirme la rigueur tout en se refusant à utiliser le mot. [...]

Le chef de l’Etat a-t-il raison de réviser la prévision de croissance pour 2011 ?

Il était prudent de réviser ce chiffre car plus personne n’accordait la moindre crédibilité à la prévision de croissance antérieure de 2,5%, pourtant présentée par Mme Lagarde au Parlement il y a deux mois. [...]

Les hausses d’impôt sont engagées. Les niches fiscales et sociales seront amputées de 10 milliards d’euros. Ce sont autant de prélèvements en plus qui toucheront les classes moyennes. L’Elysée assure qu’il n’y a pas d’alourdissement fiscal. Cette affirmation est inexacte et ce virage, comme celui de la rigueur, n’est pas assumé.

[...] La réduction des niches fiscales est une bonne stratégie. Mais elle se heurte aux décisions récentes du pouvoir en place et à ses a priori idéologiques.
Par exemple, il faudrait réduire la niche Copé qui permet aux entreprises d’optimiser la cession de leurs filiales. Cela a coûté, en trois ans, près de 20 milliards d’euros à l’Etat ! Seules des entreprises du CAC 40 ont bénéficié de cet avantage.

[...] Si l’on veut vraiment réduire le déficit public à 6% l’an prochain, il faudra d’autres mesures, en commençant par rétablir la justice fiscale avec la suppression du fameux bouclier.

[...] Les expatriés fiscaux [...] pourraient acquitter l’impôt en France, notamment au regard de ce que, très souvent, le pays a fait pour leur permettre leur bonne fortune. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les Etats-Unis ont ce type de fiscalité mondiale. Pourquoi pas la France ?

Tarifs EDF : usine à gaz ...

Des tarifs EDF à l’abri de la lumière
(21 août 2010, Isabelle Barré, altermonde-sans-frontiere.com)
Le Canard Enchaîné N° 4686 du 18 août 2010


EDF peut se frotter les mains : l’augmentation du 15 août lui rapportera 1 milliard supplémentaire. Voilà au moins un chiffre clair…

Car le client, lui, nage en plein brouillard moscovite. Il va casquer sans trop savoir combien.
Avant c’était tout simple : 1 % d’augmentation, par exemple, pour les particuliers. Mais depuis l’an dernier, la hausse annoncée n’est qu’une moyenne. Tout dépend de la puissance du compteur, du type d’abonnement, des heures creuses, des heures pleines : 103 pages au « Journal officiel » ! Une jungle bien pratique pour faire passer la pilule.


En août 2009, l’ancien patron d’EDF, Pierre Gadonneix l’avait clamé un peu trop fort : les tarifs devaient, selon lui, augmenter de 20 % en trois ans. Tollé et soufflante de l’Élysée dans les bronches du pédégé. Plutôt qu’un bond trop voyant, EDF a donc inventé des tarifs « différenciés ».

Exemple : l’an dernier, la hausse moyenne affichée était de 2 %. Mais pour les clients les plus modestes (ceux qui ont un compteur de 3kVA), le prix de l’abonnement avait alors bondi de 172 % !
Cette année, il faut examiner à la loupe ces 103 pages pour découvrir que certains clients – ceux qui ont un compteur de 6kVA et un contrat « heures creuses » - avaleront 8 % de hausse sur le prix du kilowatt. Pas grave. « Cela concerne une infime quantité de clients » , a assuré le ministère de l’Économie. Une « infime quantité » qui représente juste 10 % des ménages, soit 3 millions de foyers...

Heureusement, le gouvernement a tout prévu : puisque le prix de l’électricité va galoper dans les années à venir, le « tarif social » réservé aux clients modestes sera encore plus social. Actuellement, un couple avec deux enfants, dont les revenus sont inférieurs à 1 300 euros par mois, a droit à une ristourne de 70 euros sur sa facture annuelle, en vertu d’une décision de Bercy. Cette année, ce sera 10 % de rabais supplémentaire. Trop généreux.


Ce tarif social n’est pas financé par le budget de l’État, ni par EDF, mais via une ponction de quelques centimes sur les factures réglées par tous les clients
. L’application de ce dispositif est néanmoins des plus curieuses : de 940 000 en décembre 2009, le nombre de bénéficiaires a dégringolé à 650 000 en avril 2010. Alors que, selon EDF, 2 millions d’abonnés ont, en principe, droit à cette ristourne…


Explication : « Le tarif social existe depuis 2005, mais l’État a organisé une usine à gaz : c’est un vrai parcours du combattant pour l’obtenir », dénonce Bruno Lechevin, délégué général du médiateur de l’Énergie. Et, pendant ce temps, les factures s’envolent toutes seules…


vendredi 20 août 2010

Chômage en France & aux Etats-Unis

En France

Chiffres du chômage : Pour un débat public !
(actuchomage.org, 31 Mai 2010)

Actuchomage a rencontré Pierre Concialdi, économiste, chercheur à l'IRES et membre du Collectif ACDC (les Autres Chiffres Du Chômage).
Ce collectif constitué de chercheurs, de statisticiens, de syndicalistes et d'associations de chômeurs, s'était créé en 2006 afin de «dénoncer les manipulations que le gouvernement faisait subir à la statistique sur les demandeurs d'emploi de l'ANPE, pour essayer de faire croire aux citoyens que le chômage baissait».
Face à la propagande indigne qui persiste en temps de crise, ACDC reprend le combat pour alerter et faire de la pédagogie auprès des médias et des politiques afin que la question de l'emploi et du chômage soit au cœur du débat public.

Pierre Concialdi nous en expose les enjeux, et analyse l'échec des politiques économiques de notre pays :



2 autres vidéos sont à voir sur le site
actuchomage.org :
- revenant sur les manipulations des chiffres du chômage faites en 2007 par la droite lors de la campagne présidentielle, Pierre Concialdi décrypte les limites des publications mensuelles du Pôle Emploi.
- Pierre Concialdi défend la notion de besoins d'emplois non satisfaits, plus proche de la réalité pour mesurer l'évolution et l'état du chômage.

Aux Etats-Unis


Nouvelle hausse des demandes d'allocations chômage

(tempsreel.nouvelobs.com,
19/08/10)

Les nouvelles demandes d'indemnisation chômage ont atteint leur plus haut niveau depuis novembre -500.000- la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres publiés jeudi par le département américain du Travail. [...] Les économistes avaient tablé sur un recul. [...] Désormais, le nombre total d'Américains continuant à percevoir des allocations chômage s'élève à 4,5 millions.

L'économie américaine irait au-devant de jours sombres
(tempsreel.nouvelobs.com, 19/08/10)

L'économie américaine va au-devant de jours sombres du fait du niveau élevé du chômage et de la faible production industrielle qui entravent la reprise [...] L'avertissement lancé par le "Congressional Budget Office", organisme non-partisan, s'ajoute à la publication de statistiques négatives qui renforcent les inquiétudes relatives à un retour de la récession. [...] "la faible progression des revenus ainsi que les richesses détruites freineront les dépenses des consommateurs" [...]

*********

La déflation est là
(Patrick Artus, directeur de la recherche et des études chez Natixis,
18 août 2010, alternatives-economiques.fr)

L'économie mondiale présente toutes les caractéristiques d'une économie en déflation : excès d'épargne, et donc faiblesse de la demande ; inefficacité des politiques économiques pour faire repartir l'activité ; chômage et sous-utilisation des capacités conduisant à une inflation très faible.

[...] les entreprises (aux Etats-Unis, en Europe et au Japon) déforment le partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés, ce qui accroît les profits, donc l'épargne des entreprises, sans que celle-ci soit investie puisque la demande n'est pas là.

Aux Etats-Unis, ce transfert de revenus vers les profits des entreprises est impressionnant : la productivité par tête du travail a augmenté de 6 % en un an, les salaires réels seulement de 1 % ; au niveau mondial, en 2010, la productivité par tête progresse de 3 %, le salaire réel de 1,5 %.

On comprend donc qu'il y a faiblesse de la demande privée : les ménages des pays de l'OCDE épargnent davantage (crainte du chômage, perte de richesse immobilière) ; les entreprises ont des profits élevés ­qu'elles n'investissent pas ; les pays émergents et ceux exportateurs de pétrole épargnent massivement.
Face à cette insuffisance de la demande privée, les politiques économiques sont devenues impuissantes pour stimuler la croissance, avec des politiques budgétaires plus restric­tives et des politiques monétaires qui ne soutiennent pas l'activité.

[...] Tant que le partage de la valeur ajoutée ne sera pas moins défavorable à la demande, il est à craindre que l'équilibre déflationniste persiste.


*********

Vaincre le chômage :
8 propositions concrètes


Nouvelle Gauche

Priorité absolue : vaincre le chômage et la précarité

« Le temps libre est une certitude. À nous simplement de choisir entre loisir et chômage. »
William Green, ex président de ALF

Créer 2 millions d’emplois, c’est possible !

Dans l'Océan atlantique

L'Atlantique nord est devenu la poubelle de la planète
(20/08/10, tempsreel.nouvelobs.com)

[...] De grandes quantités de débris en matière plastique flottent dans l'ouest de l'Atlantique nord, selon les résultats des travaux conduits sur deux décennies par les chercheurs américains. [...] Les auteurs de cette recherche ont récupéré plus de 64.000 morceaux de plastique en 6.100 lieux différents, qu'ils ont répertoriés annuellement.

[...] La plus forte concentration de plastique a été observée dans une zone de l'Atlantique située à la hauteur d'Atlanta en Géorgie (sud-est des Etats-Unis) [...] La concentration de déchets y est comparable à celle, bien connue, observée dans une zone du Pacifique et baptisée "The Great Pacific Garbage Patch" (la grande zone de détritus du Pacifique), notent ces chercheurs. [...]

*****

Et si le Gulf stream disparaissait ?

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


mercredi 18 août 2010

La neutralité d'internet : une urgence démocratique

La démocratie 2.0 à l'œuvre en France pour défendre la neutralité du réseau
(framablog.org, 18 août 2010)

Sujet récurrent depuis maintenant de nombreuses années, la Neutralité du Net, principe pourtant fondateur de l’Internet, est de plus en plus menacée. En France, plusieurs lois récentes l’attaquent, comme la Hadopi, la Loppsi ou l’Arjel. Mais c’est le cas partout en Europe, comme au Royaume Uni, en Allemagne ou en Italie. Et finalement, le reste du monde n’est pas non plus dans une ère favorable aux libertés comme on le constate en Australie ou en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans beaucoup d’autres démocraties et de non-démocraties. La Neutralité du Net n’existe tout simplement plus en Chine ou en Iran ainsi que dans d’autres pays qui tentent ouvertement de contrôler l’opinion publique.

Les enjeux de cette Neutralité sont considérables, tant sur un plan économique, que politique et culturel. C’est l’existence même du réseau qui est en cause, car la Neutralité du Net c’est la prévention des discriminations à l’égard de la source, de la destination et du contenu de l’information transmise via le réseau. [...]

C’est cette liberté de transmission qui met tous les utilisateurs d’Internet sur un pied d’égalité, qui donne la même chance à tout le monde (qu’on soit une multinationale ou un artisan local) et qui permet à tous de recevoir et de distribuer l’information de son choix, et ce, quelques soient ses ressources financières ou son statut. C’est grâce à cette « neutralité » que de petites entreprises peuvent se faire connaître sur la toile et que les petits projets libres peuvent se développer. [...]

Pourtant, aujourd’hui de nombreux opérateurs de télécommunications (Orange, Comcast, SFR, Free…) mais aussi des gouvernements souhaitent remettre en cause cette neutralité dans le but de monopoliser, ou de censurer les différents flux d’information, les protocoles, les sites, les blogs, nos paroles. [...] la liberté d’expression, rendue possible par le numérique, est menacée et la liste des dérives s’allonge.

Les gouvernements eux, cherchent à mettre en place des techniques de filtrage du réseau, bridant notre liberté d’expression (Hadopi en France), ou dans le but d’avoir la mainmise sur les organes de presses (Berlusconi en Italie), pour empêcher les manifestants de se concerter (Iran), ou filtrer des sites prétenduement « pédophiles » (Australie)…

C’est dans ce contexte qu’une loi sur la Neutralité du Net vient d’être proposée en France pour la fin de l’année. Et elle est bienvenue car la lecture du rapport « La neutralité de l’Internet. Un atout pour le développement de l’économie numérique » de la secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), fait froid dans le dos, comme le disait récemment Benjamin Bayart sur Écrans.fr : « Dans ce rapport, ce qui saute aux yeux, c’est l’incompétence ». Et en effet, de l’incompétence on en trouve dans ce rapport mais pas seulement, on trouve également des traces de lobbyisme de vendeurs de contenus ayant racheté un FAI, ou de FAI ayant acheté du contenu à vendre …


C’est un autre personnage politique donc, le député Christian Paul (PS), qui a mis en ligne sur son blog une ébauche de proposition de loi consacrant la Neutralité du Net. Pour compléter cette ébauche, il invite les citoyens à commenter et améliorer le texte en-ligne grâce à un outil libre : co-ment. Et il a également rédigé une tribune ré-affirmant l’importance de la Neutralité du Net en guise d’introduction à son projet de loi. C’est cette tribune, publiée conjointement sur Numérama et sur son blog (sous licence libre) que nous vous invitons à lire ci-dessous.

Il est primordial de réaliser l’importance de la Neutralité du Net et d’établir des règles pour la pérenniser. Cette loi ne doit pas être faite dans l’intérêt privé de certains groupes industriels, mais pour et par les citoyens. [...]

*****

Proposition de loi visant à affirmer le principe de neutralité de l’internet, et son contenu

« I had a dream… J’ai fait un rêve, ou plutôt un cauchemar. Je me réveillais en 2030 [...] »

Christian Paul - 16 août 2010 - Numerama

Un faux procès ?



Cleveland contre Wall Street
Date de sortie cinéma : 18 août 2010
Réalisé par Jean-Stephane Bron

Le 11 janvier 2008, Josh Cohen et ses associés, avocats de la ville de Cleveland, assignent en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure.

Cleveland vs Wall Street raconte l’histoire d’un procès qui aurait dû avoir lieu. Un procès de cinéma, dont l’histoire, les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels.

mardi 17 août 2010

Et voilà le travail !

Drogue au travail : "Je fume des joints pour ne pas étrangler mon patron"
(16.08.10, lemonde.fr)

[...] Samira n'est pas un cas exceptionnel. Elle a juste fait partie des 10 % de salariés (selon la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) qui ont besoin de drogue pour affronter leur travail. [...] La majeure partie d'entre eux arrêtent la drogue en même temps qu'ils quittent le poste ou l'entreprise qui les a conduit à commencer.

Cocaïne, amphétamines et marijuana ne sont pas l'apanage des seuls mannequins, traders ou publicitaires. Les secteurs les plus touchés sont ceux des chauffeurs routiers, marins, serveurs, et les professions médicales. "Je reçois aussi des salariés de la Poste, raconte le médecin. La Poste offre de plus en plus de services avec de moins en moins de personnel. Les usagers font longtemps la queue et se vengent sur le guichetier. Ils sont soumis à une grande violence." [...]

Pourquoi tant de salariés vont jusqu'à se mettre en danger pour remplir leur mission ? Pour Michel Hautefeuille, le stress et l'insécurité progressent, "le stress est plus intense car le risque de perdre son emploi ne dépend plus des résultats". Avec la crise et les difficultés qu'elle entraîne pour les entreprises, il ne suffit plus de faire bien son travail pour conserver son emploi. [...]

Les chefs d'entreprise s'en inquiètent-ils ? Certains grands groupes tentent de mettre en place une politique de prévention, comme à la SNCF et à la RATP, qui font appel aux policiers formateurs antidrogues, qui intervenaient auparavant uniquement dans les collèges et les lycées.

Mais pour Michel Hautefeuille, les entreprises fonctionnent un peu comme des fédérations sportives : "Tant qu'un scandale n'éclate pas, elles restent silencieuses. Consommation de produit et performance et rentabilité ne sont plus, en tout cas à court terme, antinomiques – bien au contraire." [...]

*****


Et voilà le travail
Chroniques de l’humain en entreprise
Le blog d'Elsa Fayner

[...] Le monde du travail est traité par différents spécialistes. [...] Ce qui fait le lien - l’humain, le corps, l’investissement personnel-, et qui fait que les entreprises perdurent, que l’économie fonctionne, est rarement abordé. C’est pourtant de cela dont les gens que je croise pour des interviews parlent.

C’est également ce qui m’intéresse dans cette thématique. Comment chacun s’investit ou non dans son travail, l’image qu’il en a, la reconnaissance qu’il en retire, l’univers d’un métier, son évolution, les relations dans l’entreprise, les déceptions, les envies, les non-dits. Quel que soit le secteur. Car de grandes tendances communes se dégagent.

[...] L’idée de ce blog est de recueillir des témoignages de travailleurs, de réaliser des reportages, dans différents secteurs, et de susciter les débats de spécialistes pour tenter de prendre du recul et de mieux comprendre les évolutions récentes du monde du travail.

lundi 16 août 2010

Des groupes de pression « numérisés » !

Opération « Numérisons les lobbyistes » accomplie en moins de 2 semaines !
(16 août 2010, regardscitoyens.org)

[...] Hier soir, alors que nos partenaires sont encore en vacances, la barre des 100 % a été atteinte : tous les noms sont numérisés.
[...] Qui sont donc ces citoyens volontaires qui ont offert quelques minutes de leur temps à ce projet ? Difficile de le dire, mais nous avons tout de même quelques pistes. [...]

Maintenant que cette première partie a été réalisée grâce à votre aide, il reste encore du travail : il faut désormais analyser les données [...]


Le collectif RegardsCitoyens.org est une association constituée de citoyens de tous âges et régions qui se sont rencontrés sur Internet dans un désir commun de proposer un accès simplifié au fonctionnement de nos institutions démocratiques. Le collectif s’est formé début Juillet 2009 [...] En juin 2010, le collectif s’est constitué en association régie par la loi de 1901 avec les statuts consultables en ligne [...]

Il y a trois ans ...



Lutte contre la délinquance, bouclier fiscal, « société violente » que prépare Sarkozy « néoconservateur américain à passeport français » ...

Ces échanges, dans l'émission Ripostes sur France 5, entre le ministre actuel de l'Intérieur Brice Hortefeux et le ministre actuel de l'Immigration Eric Besson datent de janvier 2007, au moment de l'investiture de Nicolas Sarkozy en tant que candidat UMP.

En présence aussi de Philippe Val, futur patron de France Inter, et de l'ex-journaliste du Point, Catherine Pégard, qui deviendra conseillère de Nicolas Sarkozy à l'Elysée après le second tour.

Emission entière ci-dessous



Au miroir des Roms

L’Europe au miroir des Roms (Première partie)
Nom pluriel, destin singulier
(Cette France-là, 16 août 2010, collectif Les mots sont importants)

À l’heure où le gouvernement français multiplie les déclarations injurieuses et les opérations ignobles de « démantèlement » à l’encontre des « Roms », il nous a paru utile de publier le chapitre édifiant qu’a consacré le collectif Cette France-là à la discrimination et à la violence étatique que subissent, en France de manière particulièrement spectaculaire et brutale, mais plus largement dans toute la « Communauté européenne », des populations qu’en bonne logique, on accuse en même temps de tous les maux. [...]

En 1990, la loi Besson devait protéger dans une certaine mesure les droits des voyageurs à stationner dans les communes, sur des terrains prévus à cet effet. Vingt ans après, celle-ci n’est que très partiellement appliquée. Le Secours catholique souligne les difficultés importantes auxquelles continuent de se heurter les voyageurs [...]


Une manifestation unitaire aura lieu à Paris le 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, contre l’actuelle offensive « sécuritaire » du gouvernement Fillon : « Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ».

*****

Le "nomadisme tsigane" : une invention politique
(lemonde.fr, 29.07.10)

par Henriette Asséo, historienne, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales

Il n'existe pas en Europe de peuple qui ne soit modelé par l'histoire nationale ; la vision que, de part et d'autre de l'échiquier politique, on tente d'imposer d'un peuple tsigane, "nomade" par nature, serait ridicule si elle n'avait pas des effets politiques dévastateurs.

Inspirés par la pensée néolibérale et le multiculturalisme anglo-saxon, les idéologues des institutions européennes ont forgé un mythe politique : celui de la "nation rom" comme minorité européenne transnationale. Ils ne comptent pas en assumer les effets.

Les partis de gauche se drapent dans la posture inopérante de "l'antiracisme universel", confortant l'idée que les ressortissants tsiganes n'appartiennent pas à leur histoire nationale.

L'Etat manipule les catégories, mais il est aussi manipulé par les gouvernements de l'Europe balkanique qui profitent du droit communautaire pour se servir de leurs ressortissants "roms" comme monnaie d'échange économique. [...]

95 % de la population rom de l'Europe centrale et orientale est ouvrière ou paysanne. [...]
A l'heure actuelle, sur les 15 000 roms de la nouvelle migration en France (une goutte d'eau parmi les 150 000 étrangers qui s'installent chaque année dans notre pays), il n'y a aucun "nomade ethnique". [...]

Tous les Bohémiens de France ne sont pas devenus des "nomades", tous les "nomades" n'étaient pas bohémiens. Qui donc, alors, relevait au regard de l'administration du "régime des nomades" ? Toute personne qui exerçait une profession ambulante en famille ! Ainsi furent enregistrés des Bretons, des Normands, des Auvergnats, ou des Italiens de France qui n'avaient aucune tradition culturelle "bohémienne". [...]

Ce régime administratif fabriqua une assignation identitaire familiale définitive. Il a créé de toutes pièces une population de Français soumis à un traitement d'exception. [...] Cette catégorie de Français était encore plus surveillée que les étrangers. [...] Ce régime inique ne fut jamais abrogé, il fut seulement adouci en 1969. Les "nomades" furent alors dénommés "gens du voyage" [...]

Avant les années 1970, chacun était libre de séjourner où il voulait sauf dans les endroits interdits. Le "camping sauvage" était légal. Désormais l'ensemble du territoire est interdit au stationnement sauf les emplacements autorisés. Aujourd'hui pour avoir le droit de vivre en mobile-home, tout Français doit prendre un titre de circulation de "gens du voyage", et leur nombre augmente chaque année à cause de la crise économique…, avec le retour au "régime des nomades" de triste mémoire.

*****

L’expulsion des Roms attise la xénophobie, estime le Conseil de l’Europe
(
20/08/2010, AFP, liberation.fr)

«Les évacuations de camps roms en France et leurs expulsions de France et d'Allemagne risquent d'attiser les sentiments racistes et xénophobes en Europe.» C'est ce qu'a déclaré ce vendredi Mevlut Çavusoglu, président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). [...]

dimanche 8 août 2010

Insécurité, nationalité et inégalité, affaires UMP

Arnaud Montebourg était invité au micro d’Europe 1 mercredi 4 août 2010.



*******


Arnaud Montebourg : « Sarkozy est à ranger au rayon des incapables »

(par Rosalie Lucas, 08.08.2010, leparisien.fr)

[...] l’échec du pouvoir actuel dans la lutte contre l’insécurité est dans toutes les têtes [...] ce sont presque dix ans de pleins pouvoirs pour Nicolas Sarkozy, comme ministre de l’Intérieur et président de la République, une trentaine de lois votées, des déclarations de guerre depuis des années … qui n’ont jamais eu de résultats.

[...] les graves conséquences de ces mesures. Elles sont dangereuses et inefficaces parce qu’elles transforment les étrangers en boucs émissaires alors que la question de l’insécurité n’est pas liée à une quelconque origine, mais au problème persistant de l’absence de police sur le terrain, du fait notamment de la suppression de ses effectifs.

[...] En 2010, dans toute la France, c’est 2744 postes de policiers et gendarmes en moins. Les Français approuvent les contre-propositions que nous faisons depuis des années, notamment la police de proximité avec la population. La police du pouvoir est utilisée comme la cavalerie américaine, qui arrive après la bataille.

[...] l’argument des finances publiques n’a aucun sens. Aujourd’hui, le gouvernement fait des chèques énormes à madame Bettencourt et à tout ce que le pays compte de très grandes fortunes, et refuse de salarier les policiers qui manquent pour les quartiers populaires !

[...] le seul régime qui a déchu de la nationalité des milliers de personnes, c’était le régime de Vichy avec les Juifs. Il a fait de citoyens français, des non-français. Cela reste une trace indélébile dans notre histoire. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui le pacte constitutionnel ne permet pas de retirer à quelqu’un sa nationalité pour un simple délit.

Cela n’est accepté que pour les crimes les plus graves et surtout à la condition que tous les Français puissent risquer cette peine, qu’il n’y ait pas deux catégories de Français, ceux que le président a qualifiés d’origine étrangère, ce qui fait beaucoup de monde, et les autres. Il faut faire attention au respect de la Constitution. Un gouvernement, quel qu’il soit, ne peut pas la violer, même si les mesures proposées paraissent un temps populaires.

[...] Les agressions sur les personnes ont notamment augmenté de 16%. Tout le monde a échoué, autant les angéliques, c’est-à-dire ceux qui cherchent des excuses, que les sécuritaires, ceux qui se livrent aux surenchères. [...] après dix ans de pouvoir M. Sarkozy est, comme d’autres, à ranger aux rayons des incapables en la matière. [...] Quand le président passe son temps à faire des déclarations sans mettre de moyens sur le terrain, c’est de l’angélisme.

[...] Ce n’est pas tant Eric Woerth que la question du système de financement de l’UMP. Ce parti a organisé, sur une échelle industrielle, l’échange de services avec les très grandes fortunes dont il accepte des financements importants contre des privilèges fiscaux et des faveurs personnelles. Certains cas, comme l’affaire Bettencourt ou l’affaire César, relèvent tous du même système : le ministre a connaissance de graves violations de la loi, d’utilisation de paradis fiscaux, et il n’enclenche pas de poursuite ou, pire, il passe carrément l’éponge.

Nous sommes devant un scandale d’Etat extrêmement lourd. [...] Il est intolérable que le procureur Courroye, qui a perdu tout sens de l’honneur dans l’exercice de ses fonctions, refuse de nommer un juge d’instruction indépendant. Sa mission consiste à enterrer ces affaires. [...] Je renouvelle la demande que formule le PS depuis des semaines : il faut un juge indépendant dans cette affaire grave. [...]

vendredi 6 août 2010

Beaufort : une pétition contre le transit des camions sur la RD 1083

Cet article du Progrès de ce jour en témoigne. Le combat s'élargit ! Beaufort est avec nous dans ce combat pour l'interdiction des poids lourds en transit sur nos routes !

Des riverains, usagers de la RD 1083, habitants de Beaufort et des environs, montent au créneau pour soutenir leur municipalité. Ils viennent de rédiger une pétition qui a été déposée dans différents commerces de la commune afin de recueillir un maximum de signatures. Elle sera ensuite transmise aux autorités compétentes. Dans cette pétition, les riverains demandent l'interdiction des camions en transit sur la RD 1083, arguant de différents arguments : traversée périlleuse particulièrement pour les personnes âgées ou handicapées, les enfants et les scolaires à certains endroits sans limitation de vitesse ou parce que celle-ci n'est pas respectée ; dégâts matériels (dégradations répétées de la chaussée et vibrations des immeubles riverains), nuisances sonores, pollution avec les incidences induites sur la santé de ceux qui subissent les conséquences d'un tel trafic.

Excédés, ces riverains exigent la mise en application des arrêtés municipaux pris en février 2010 interdisant la circulation des poids lourds en transit sur la RD 1083 entre Lons-le-Saunier et Saint-Amour.

Le Progrès, 6 août 2010

mercredi 4 août 2010

Oser réformer le système

Un débat sur le thème « Le système financier international : qui osera le réformer et comment ? » a été organisé le 28 juin 2010 par le CRREA et Marianne, et animé par Jean-François KAHN (président du CRREA).

Les participants :
-
Paul JORION (anthropologue, sociologue)
- Frédéric LORDON (directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne)
- Liêm HOANG-NGOC (économiste, député européen, adhérent PS)
- Stéphane COSSET (économiste, adhérent Modem)
- Hervé NATHAN (rédacteur en chef du service Economie à Marianne).

La 1ère partie est visible ci-dessous, et les cinq suivantes sont à voir sur le blog de Paul Jorion.



*******

La dette publique, ou la reconquista des possédants
(26 mai 2010, Frédéric Lordon, blog.mondediplo.net)

Ainsi, il y a un « problème de dette publique ». Mais au fait, d’où vient-il ?

[...] ce doucereux langage pour débiles légers dont le discours politique-pédagogique s’est fait une spécialité, en l’espèce, s’agissant de déficits, à base de métaphores simples et accessibles à tous, empruntées à l’économie domestique. Car il est bien certain que tous peuvent comprendre, expérience récurrente des fins de mois difficiles à l’appui, qu’on ne saurait « vivre au dessus de ses moyens », pas plus la France que le voisin de palier.

[...] la défiscalisation systématique est l’indice d’un compromis historique que le groupe des possédants – dut le mot paraître suranné, on ne voit pas comment dire autrement – a réussi à passer avec l’État à partir des années 80, en remplacement du compromis social fordien qui avait prévalu pendant les trente années précédentes. [...] la déréglementation générale [...] sur le mode maintenant bien connu du chantage au départ. « Défiscalisez-moi ou je m’en vais »

[...] De la baisse de l’impôt sur les sociétés, ramené de 50 % à 33 % par le socialisme moderne (et, bien sûr, sans le moindre effet tangible autre que d’opportunité, sur l’investissement) aux larges défiscalisations des revenus du capital, en passant par les baisses massives et continues des cotisations sociales au nom tantôt de la baisse-du-coût-du-travail-pour-résorber-le-chômage (avec également la belle efficacité qu’on sait), tantôt au nom de l’« attractivité du territoire », jusqu’aux dernières diminutions des taux marginaux de l’impôt sur le revenu, « bouclier fiscal » inclus, et pour ne rien dire du maquis des exemptions en tout genre permettant aux plus riches de ne payer que des clopinettes au fisc, la colonne « recettes » du budget de l’État offre une cohérence d’orientation [à la baisse]

[...] ramener les pauvres à leur solitude (« leur responsabilité individuelle ») en démantelant du même mouvement les régulations de l’État-providence (puis de l’État tout court). La stratégie déployée pour parvenir à ce double objectif s’est même donné un slogan : starving the beast ! – affamer la bête ! La « bête » bien sûr, c’est l’État [...]

en France [...] La « baisse des prélèvements obligatoires » est devenue une sorte de vérité d’évidence [...] une discrète mesure exonérant les entreprises de toute taxation sur les plus-values de long terme réalisées sur la cession de leurs diverses participations. Tarif : 20 milliards d’euros … soit un peu plus d’un point de PIB ! [...] les Projets de loi de finance (PLF) de 2009 et 2010 manquent à mentionner des « dépenses (fiscales) occultées » (antérieures à 2006) dont le total est de… 145 milliards d’euros – 7,5 points de PIB [...] le montant cumulé des défiscalisations est considérable et c’est peut-être bien de ce côté qu’il faudrait regarder pour réduire le déficit structurel (qui rentre presque intégralement dans cette enveloppe) [...]

du côté des dépenses « ça » a résisté plus que prévu
[...] Décembre 1995, mai 2003, et aussi, même à titre incident, le TCE 2005, le CPE 2006 : ces mouvements sociaux, certains victorieux, d’autres non, ont tous manifesté un catégorique refus. Le démantèlement progresse donc mais au ralenti, en ayant à vaincre de fortes oppositions, et en tout cas moins vite qu’il ne faudrait pour compenser les défiscalisations libérales. [...]

le déficit ne sera réduit que par annulation des défiscalisations ou par une régression inouïe de l’État social [...] On connaît donc déjà la fin de l’histoire et le sens de l’arbitrage que rendront les « finances publiques », cette impersonnalisation de gouvernements devenus depuis trois décennies les ingénieurs de la restauration à l’usage des possédants.

Mais la fin de cette histoire pourrait être le début d’une autre.
Les Grecs qui descendent dans la rue constituent la première vague d’un affrontement profondément international, en tout cas au moins européen, contre la déflation sociale. [...]

mardi 3 août 2010

Emploi dans les services à la personne

Services à la personne : des emplois au rabais
(Denis Clerc, 7 juillet 2010, alternatives-economiques.fr)

[...] En mars 2009, le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, vantait les mérites de son "plan 2 des services à la personne", dans la foulée du "plan Borloo" déclaré un grand succès en matière de création d'emploi. Ce nouveau plan créerait 100 000 emplois supplémentaires chaque année, expliquait-on à l'époque, grâce à des aides publiques encore plus généreuses.

Désormais, rigueur oblige, le ministre du Budget François Baroin justifie la suppression de l'abattement de 15 points sur les exonération sociales, proposé jusqu'ici aux ménages qui embauchent du personnel à domicile. A vrai dire, le manque à gagner pour l'Etat reste très modeste, de l'ordre de 300 millions d'euros, à comparer avec 7,8 milliards d'euros de subventions fiscales accordées en 2007. [...]

Le « plan 1 » des services à la personne a démarré en 2006 [...] des services à domicile moins coûteux pour les usagers, des facilités plus grandes d'accès, des aides par les employeurs encouragées par une fiscalité incitative : tous les ingrédients du succès étaient réunis. Et ce fut effectivement un succès [...] face à une offre ainsi stimulée, la demande a été au rendez-vous. [...] Entre 2003 et 2008, le nombre d'heures de travail déclarées dans le cadre des services à la personne (hors assistants maternels) est passé de 620 à 800 millions, et le nombre de salariés concernés est passé de 960 000 à 1,32 million (1,6 million en comptant les assistants maternels).

Mais on voit tout de suite le revers de la médaille : chacun de ces nouveaux emplois correspond en moyenne à dix heures hebdomadaires. Certes, en moyenne, chaque salarié compte 2,2 employeurs. N'empêche : en 2006, un salarié sur deux a travaillé moins de 227 heures dans l'année et a gagné moins de 1700 euros nets (140 euros par mois).

Ce type d'emploi est donc une source importante de paupérisation salariale. Et ceci grâce à une aide massive de l'Etat.

[...] hors garde d'enfants et aide aux personnes âgées, le plan 1 coûte aux contribuables de l'ordre de 5 milliards d'euros par an, pour environ 70 000 créations d'emplois par an, dont la majorité sont paupérisants.

On attendait donc du plan 2 qu'il corrige ces tares. Que, notamment, il subordonne les aides fiscales au fait de passer par des organismes (publics ou associatifs) chargés de vérifier la qualité des emplois créés. Car, comme l'écrivent Jacques Delors et Michel Dollé, « l'aide massive décidée par les derniers gouvernements en faveur des services aux personnes ne doit pas faciliter la création d'emplois de faible intensité professionnelle et l'octroi d'avantages fiscaux excessifs à la partie la plus aisée de la population ».

Hélas, il n'en est rien. Au contraire, pour une bonne part, ce plan 2 amplifie les défauts du plan 1. Car en période de crise, tout emploi créé est un « bon emploi » même s'il est misérable.

[...] ce plan 2 ne tirait donc aucune des leçons du plan 1. Il aura donc fallu « le-plan-de-rigueur-qui-ne-dit-pas-son-nom » pour qu'une rectification de tir soit opérée. Mais une rectification mineure

[...] il ne semble pas question de toucher aux avantages fiscaux, du moins le laisse-t-on entendre. Or, selon l'Insee, le coût fiscal des réductions d'impôt accordées aux utilisateurs de services à domicile se révèle nettement plus onéreux pour les finances publiques que ce qu'aurait été le financement direct par l'Etat des emplois créés par cette mesure. En outre, 70 % des aides fiscales bénéficient au dixième le mieux loti de la population.

Certes, la majorité des services à la personne, qu'il s'agisse de l'aide aux personnes âgées à domicile ou de la garde d'enfants, sont d'une utilité sociale cruciale. Stimuler leur développement permet donc à la fois de satisfaire des besoins sociaux et de créer des emplois.

[...] Jacques Delors et Michel Dollé proposent la mise en place d'un service public de l'enfance accessible à tous et rendu par une diversité d'acteurs. Il permettrait en outre de créer des emplois de qualité.

Le choix effectué de subventionner les employeurs et les utilisateurs plutôt que les services rendus finit par coûter très cher à la collectivité, aide financièrement en majorité ceux qui n'ont pas vraiment besoin de l'être, laisse de côté une grande partie de ceux qui en auraient besoin et aboutit à multiplier les emplois de mauvaise qualité. Est-ce bien raisonnable ?