samedi 21 août 2010

Mensonges sarkozystes

Les mensonges, erreurs et approximations de Brice Hortefeux
(Jean-Jacques Urvoas, 21 août 2010, site du PS)

L’entretien que Brice Hortefeux a accordé au Monde est un modèle de volonté de manipulation, de déni de la réalité et d’enfermement dogmatique.

Volonté de manipulation quand il affirme qu’« il y a aujourd'hui plus de policiers et gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir ». Et le ministre d’illustrer ses propos en indiquant qu’il y aurait 145 100 policiers contre 143 258 policiers en 2001. Brice Hortefeux ment et il le sait. Le chiffre qu’il avance est celui du « plafond d’emploi » parfaitement virtuel. En réalité, les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, sont 117 925 soit exactement 10 891 de moins qu’en 2002 !

De plus, les « brigades spécialisées de terrain » dont il a annoncé la première création à Toulon se feront à effectifs constants dans des commissariats déjà sous dotés.

Jean-Jacques Urvoas

[...] les « atteintes volontaires à l’intégrité physique » c'est-à-dire la délinquance la plus dure (coups et blessures, homicides…) a fait un bond de 18 % en trois ans.

Enfermement dogmatique quand il répète que « la première des préventions, c’est la certitude de la sanction ». Faut-il rappeler que depuis trois ans, faute de moyens, 53 000 peines de prison pourtant prononcées par les tribunaux ne sont toujours pas exécutées ?

J’invite donc le ministre à regarder la réalité à en face et à corriger sa politique qui ne fait qu’accumuler les échecs en demandant et en obtenant des financements pour renforcer les effectifs et les moyens de la police et de la gendarmerie.

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Cahuzac : "Les hausses d'impôt sont engagées"
(21 Août 2010, lejdd.fr)


Jerôme Cahuzac (PS) est le président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. Il revient pour le JDD sur les mesures fiscales arrêtées vendredi par Nicolas Sarkozy, à Brégançon.

[...] Il n’y a rien de nouveau dans la politique économique. Le président de la République confirme la rigueur tout en se refusant à utiliser le mot. [...]

Le chef de l’Etat a-t-il raison de réviser la prévision de croissance pour 2011 ?

Il était prudent de réviser ce chiffre car plus personne n’accordait la moindre crédibilité à la prévision de croissance antérieure de 2,5%, pourtant présentée par Mme Lagarde au Parlement il y a deux mois. [...]

Les hausses d’impôt sont engagées. Les niches fiscales et sociales seront amputées de 10 milliards d’euros. Ce sont autant de prélèvements en plus qui toucheront les classes moyennes. L’Elysée assure qu’il n’y a pas d’alourdissement fiscal. Cette affirmation est inexacte et ce virage, comme celui de la rigueur, n’est pas assumé.

[...] La réduction des niches fiscales est une bonne stratégie. Mais elle se heurte aux décisions récentes du pouvoir en place et à ses a priori idéologiques.
Par exemple, il faudrait réduire la niche Copé qui permet aux entreprises d’optimiser la cession de leurs filiales. Cela a coûté, en trois ans, près de 20 milliards d’euros à l’Etat ! Seules des entreprises du CAC 40 ont bénéficié de cet avantage.

[...] Si l’on veut vraiment réduire le déficit public à 6% l’an prochain, il faudra d’autres mesures, en commençant par rétablir la justice fiscale avec la suppression du fameux bouclier.

[...] Les expatriés fiscaux [...] pourraient acquitter l’impôt en France, notamment au regard de ce que, très souvent, le pays a fait pour leur permettre leur bonne fortune. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les Etats-Unis ont ce type de fiscalité mondiale. Pourquoi pas la France ?

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