lundi 31 janvier 2011

Bilan d'activité du mois de Janvier

Semaine du 3 au 9 Janvier: CDAPH à la MDPH, conférence de presse d’André Vauchez qui quitte le PS, RDV avec le Président Raquin, vœux à la préfecture, vœux Mairie de Dole
Semaine du 10 au 16 janvier: CLIC hôpital, retraite sportive Damparis, Conf de presse pour annoncer mon départ du PS. Vœux Etape, vœux Villette, signature des contrats d’objectif à Duhamel, RDV politique, vœux au Conseil Général, RDV avec France 3, vœux à l’hôpital, vœux à Goux, rdv avec les prents d’élèves de Monnières, AG de la pétanque à Champvans, réunion Netiki à Jouhe.
Semaine du 17 au 23 janvier: RDV avec employé de Idéal Standard, conseil des prudhommes, vœux à Champvans, vœux à Foucherans, vœux à Sampans, foyer rural de Champvans, AG anciens combattants, AG comité régional de Canoé, Futsall à Dole, compétition de Judo à Mont Roland.
Semaine du 24 au 31 Janvier : RDV avec les profs de Duhamel, RDV politique, réunion politique, rdv avec la presse et les profs de Duhamel, commission permanente, inauguration des journées de l’habitat, réunion avec les jongleurs de notre Dame. WE journée de l’habitat, manifestation vélo club dolois. Préfecture au sujet d’Idéal Standard, séminaire sur les troubles alimentaires.

Allocations & absentéisme scolaire

La loi du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l’absentéisme scolaire prévoit la suspension du versement des allocations familiales en cas d’absentéisme d’un élève. Les modalités de calcul de la part des allocations suspendues ou supprimées viennent d’être précisées par un décret et sont applicables depuis le 24 janvier 2011.

Loi du 28 septembre 2010

Le phénomène touche moins de 3 % des élèves dans la moitié des établissements, mais atteint 30 % dans un établissement sur dix. Ce dernier taux n'avait pas dépassé 17 % depuis 2003. En janvier 2008, l'absentéisme touchait 15 % des élèves en lycée professionnel, 6 % dans les lycées d'enseignement général et technologique et 3 % dans les collèges (soit tout de même 72 000 élèves).

Déjà en juin 2010 : « l'amendement de la honte »

Voila deux avis que je trouve extrêmement pertinents.

Etienne Pinte. « La suppression des allocations familiales comme outil de lutte contre l’absentéisme – me paraît une erreur. En effet, elle ferait apparaître le système éducatif comme un appareil répressif et l’école comme un lieu de contrôle plutôt qu’un lieu de partenariat social" a-t-il déclaré. "En outre une telle sanction creuserait, à mes yeux, encore plus les inégalités car les allocations familiales répondent à des besoins réels des ménages, en particulier les plus défavorisés. Cela ne ferait qu’enfoncer un plus ces familles dans la précarité. »

Quant à Jean-Patrick Gill, il répercutait l'opposition à la loi de l'Unaf. « Ce n’est pas en punissant les parents qu’on réglera le problème. Suspendre ou supprimer les allocations familiales ne servira à rien, si ce n’est à accroître les tensions entre parents et adolescents, et entre les parents et l’école. S’attaquer vraiment au mal de l’absentéisme passe par l’établissement scolaire dans sa manière de gérer les absences et d’entretenir des liens avec les parents. Il passe par l’élève qui est le premier concerné, il passe enfin par un véritable dispositif d’accompagnement des parents qui rencontrent des difficultés. Ce texte constitue un triste retour en arrière. »

dimanche 30 janvier 2011

Idéal Standard

Manifestation contre la fermeture
le 4 février 2011 à 14h
devant l'usine, 65 rue de Crissey à Dole
(macommune.info, 21 janvier 2011)

[...] Mi-janvier, Idéal Standard, leader de l’univers Salle de Bain dans le monde annonçait la fermeture envisagée de deux sites de production en France et d’un autre site à Middlewich, au Royaume-Uni. La direction prévoit de réorganiser sa production de céramique sanitaire.

Conséquence : 148 postes menacés à Revin, 163 à Dole et 249 à Middlewich. Le groupe basé à Bruxelles, qui emploie 11 000 salariés dans 20 pays, conserve l’usine d’Angoulême (Charente) et la plate-forme logistique de Dole soit 190 postes.

C’est en quelque sorte la douche froide pour les salariés du Jura qui avaient connaissance de rumeurs concernant le Revin mais qui ne s’attendaient pas une fermeture de leur site.

Jeudi à Dole, à l’occasion du comité central d’entreprise, les représentants du personnel ont décidé de mandater un expert comptable. En attendant ses conclusions, les salariés jurassiens se mobiliseront le 4 février prochain.

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Mardi 18 janvier 2011, Philippe Vuilque a interpellé le Premier Ministre sur les intentions du Gouvernement à la suite de la fermeture brutale des usines Idéal Standard de Revin et de Dole.

Le Député des Ardennes a notamment réclamé qu’en urgence, soit mise en œuvre par l’Etat une solidarité nationale pour concrétiser de manière partenariale une véritable politique de ré-industrialisation,
sollicitant au passage une entrevue avec le Premier Ministre.

Philippe Vuilque, ami d’André Vauchez que j’ ai eu au téléphone cet après midi, pense qu’exiger la prise en charge des deux dossiers au niveau du Ministère ne peut qu’inciter le Gouvernement à se montrer plus mobilisé sur cette affaire qui plonge dans l’angoisse
148 salariés à Revin et 163 à Dole.

J’ai eu de nombreux salariés désemparés au téléphone. Une réunion avec les élus et partenaires est organisée à la Préfecture le 31 Janvier.

Habitat à Dole

Artisanat : la Capeb tire le signal d’alarme
(28.01.2011, leprogres.fr)

[...] À la tête de huit cents adhérents, soit 53 % des professionnels jurassiens des métiers du bâtiment,
Lucien Di Pasquale tire la sonnette d’alarme : « Il y a très peu d’appel d’offres. Et le plus souvent, on tire les prix par le bas au détriment de la qualité, de la sécurité des ouvriers et de leur santé », s’inquiète-t-il.

Des arias pécuniaires auxquels s’ajoute la
concurrence, déloyale selon lui, que constitue le statut d’auto-entrepreneur qui a fait se multiplier les pseudo-entreprises comme les petits pains.

« On assiste à une recrudescence de prix cassés. Une baisse qui atteint maintenant 40 % par rapport aux tarifs pratiqués en 2008. Dans ce contexte de crise, seules les grandes entreprises françaises et les multinationales étrangères peuvent s’en sortir.
Quant aux auto-entrepreneurs, ils ne sont que 38 % à déclarer un chiffre d’affaires. Pour le reste, il me semble qu’on a surtout légalisé le travail au noir ! Je suis très pessimiste concernant l’avenir de l’artisanat ». [...]

« En 2012, nous allons mettre en place un
label Eco-Rénovateur [la rénovation de biens existants constitue 70 % des travaux réalisés en BTP, ndlr]. Les artisans seront formés à la construction d’immeubles en basse consommation d’énergie et en isolation. [...]

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ObjectifEko est un portail internet indépendant dédié aux porteurs de projet en construction et en rénovation écologique. [...]

Notre objectif est d’encourager toutes les
démarches de construction et de rénovation qui s’engagent dans le respect de l’environnement et valorisent les énergies renouvelables.

Notre volonté est de favoriser la relation de confiance entre les particuliers, les entreprises, les collectivités et les professionnels de l’éco construction et de l’éco rénovation. [...]

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Les Journées de l'Habitat à Dole





BTS Management des UC au lycée Duhamel de Dole

Les professeurs et étudiants (et futurs étudiants) du BTS MUC proposent de lire et de signer cette pétition : « NON à la fermeture du BTS Management des UC au lycée Duhamel de Dole (39) »




Vidéo réalisée par Yacalfer

Lycéens, parents, enseignants, conseil local des parents d'élèves FCPE, conseil départemental des parents d'élèves du Jura CDPE 39, et quelques élus se mobilisent pour défendre « tous les BTS du Lycée Duhamel ». L'enjeu est la perte de 10 postes d'enseignants et d'une filière BTS Doloise, au profit d'une autre dans un lycée extérieur à Dole ou privé.

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1) Au niveau national, l'objectif est de supprimer 16000 emplois dans l'éducation nationale à la rentrée 2011.

2) Au niveau académique, selon le Snes, le recteur doit supprimer 285 emplois dans l'académie dont 177 postes dans le second degré. Cette information est à mettre en relation avec la mise en place d'une « prime scélérate » au recteur pour atteindre les objectifs de destruction du service public.

3) Au niveau local, par exemple au lycée Duhamel, le recteur a demandé la fermeture du BTS TC. Cette fermeture combinée à la réforme du bac technologique (ST2D) conduirait à une suppression d'une dizaine de postes (équivalent temps plein).

A travers cette politique, l'Education Nationale n'est appréhendée qu'en termes de coût financier.
L'offre de formation, la réussite des élèves, qui devraient être les fondements d'une éducation de qualité, sont totalement sacrifiées.

Emmanuel Bourgeois

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Arrêté du 12 novembre 2010 relatif à l'indemnité de responsabilité attribuée aux recteurs d'académie (JORF n°0265 du 16 novembre 2010 - texte n° 108 - legifrance.gouv.fr)

Pour la première fois, les recteurs d'académie auront une prime au mérite (AFP, 20.12.10, lemonde.fr)

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BTS technico-commercial et technique - Vente de Biens et Services Industriels
Cette filière existe depuis 12 ans, avec un taux de réussite de 80%. Elle est mixte puisqu’elle allie le Technique au Commercial. Les intentions d’embauches sont en forte augmentation ; à leur sortie, les étudiants trouvent du travail. Il y a une fort demande au niveau des employeurs. Cette filière est la seule dans le Département.

BTS management unité commerciale
100 % des élèves trouvent du travail dans les 6 mois. Il y a 71 offres d’emploi dans le Jura, 171 en Rhône Alpes, ... A part Dole, ce BTS peut se mener sur Cluny ou Macon, loin du Jura ... De plus, les élèves viennent de filières toutes différentes et on peut aussi trouver des BAC pro.

Embauches
Au 3ème trimestre 2010, on constate une augmentation de 25 % des embauches, soit 4 % des étudiants. Cette filière est porteuse d’embauche, et au niveau économique, cela est plus favorable.
Concernant les étudiants de Dole, un lien étroit est établi entre les étudiants actuels et les anciens étudiants. De plus les enseignants sont eux aussi proches de leurs étudiants.

Localement
Les élèves viennent de milieux modestes -ce qui leur permet de vivre sur place (chez leurs parents)- et travaillent pour payer leurs études. Un étudiant coûte en moyenne 700 € par mois à la famille : ceux-ci ne peuvent poursuivre leurs études dans un département voisin.
Avantages pour le bassin dolois : le logement, l'emploi, le taux de réussite ...

Suppression de la filière
Cette année, beaucoup d’élèves ont abandonné leurs études, donc cela a augmenté le coût horaire, donc on supprime la filière ... On fait primer un raisonnement comptable à une réalité économique en augmentation.

Patrick VIVERGE

Notre poison quotidien

Marie-Monique Robin : “Il y a du poison partout dans la nourriture” (28 janvier 2011, Olivier Milot, television.telerama.fr)

Jeudi, le Fipa accueillait en avant-première mondiale le dernier opus de Marie-Monique Robin, un documentaire qui tire la sonnette d’alarme sur le danger des additifs alimentaires et les dysfonctionnement des autorités de régulation. Diffusé en mars prochain sur Arte, fruit d’une enquête de 2 ans, “Notre poison quotidien”, comme la réalisatrice des “Escadrons de la mort” ou du “Monde selon Monsanto” nous en a donné l’habitude, devrait faire énormément parler de lui.

[...] Quels sont les effets à long terme des produits chimiques utilisés dans la chaîne alimentaire, du champ du paysan à l'assiette du consommateur ? Les autorités qui en réglementent l'utilisation sont-elles fiables et indépendantes de l'industrie? Y a-t-il un lien entre ces produits chimiques et la progression importante dans les pays développés, de certaines maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer), du cancer ou des dysfonctionnements de la reproduction ?

Au terme d'une enquête de deux ans, Marie-Monique Robin nous livre des réponses claires, sans équivoque et peu réjouissantes. Un documentaire alarmant c'est vrai, mais il n'est plus temps de finasser et puis, comme elle le dit elle-même : « Savoir, c'est pouvoir. »

Notre poison quotidien sera diffusé le mardi 15 mars à 20h40 sur Arte. En attendant, Marie-Monique Robin s'est extrait un moment du livre qui accompagnera le film pour nous parler de Notre poison quotidien. Entretien. [...]


Lorsque je travaillais sur mon précédent documentaire, Le Monde selon Monsanto, trois questions me venaient régulièrement à l'esprit : d'autres entreprises produisant des substances chimiques avaient-elles, comme Monsanto, menti et caché ou manipulé des données ?
Deux : comment sont testés et réglementés les produits mis sur le marché ?
Trois, y a-t-il un lien entre l'exposition à ces produits et les maladies chroniques et neurodégénératives qui sont en pleine explosion dans les pays développés, au point que l'Organisation mondiale de la santé parle elle-même d'« épidémie » ?

[...] l'exposition chronique à des doses faibles mais répétées dans le temps de pesticides a provoqué des maladies chroniques chez les agriculteurs. Elles ont mis très longtemps à être reconnues, mais elles le sont enfin dans certains pays. En France, la Mutualité sociale agricole (MSA) a fini par accorder le statut de maladie professionnelle à une trentaine d'agriculteurs, dont dix pour la maladie de Parkinson. Qui devons nous croire, la MSA ou l'industrie chimique ?

[...] comme Monsanto, beaucoup d’entreprises de ce secteur mentent et trichent. [...] la principale préoccupation n'est pas la santé du consommateur mais la recherche du profit.

[...] le système de règlementation mis en place est totalement inopérant et ne nous protège pas. [...] le principal problème des experts qui travaillent dans ces agences vient de leur proximité avec le monde de l'industrie. [...] Le système actuel ne peut plus continuer, il est fait pour protéger l'industrie, pas le consommateur. [...]

Nous n'avons pas le choix, il faut encourager l'agriculture biologique, manger bio, cuisiner des produits frais, éviter au maximum les plats préparés vendus dans les supermarchés et introduire dans son alimentation des produits simples [...]

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Un agriculteur veut faire reconnaître son empoisonnement aux pesticides (Le Progrès, 25.01.2011)

Le tribunal a reconnu l’intoxication de l’agriculteur de La Loye aux pesticides
(Le Progrès, 26.01.2011)

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Rencontre en 2008 avec Marie-Monique Robin



samedi 29 janvier 2011

L'austérité n'est pas une solution

Des milliers de manifestants défilent contre l'austérité
(AFP, 29/01/2011, france24.com)

Des milliers de personnes, souvent des étudiants, ont manifesté samedi à Londres et Manchester (nord-ouest) contre l'austérité draconienne et le quasi-triplement des droits universitaires imposés par le gouvernement. [...] Scandant "Non aux coupes dans l'éducation", les protestaires ont défilé au son des tambours [...]

Les économies budgétaires prévues par le nouveau gouvernement britannique, visent à quasiment éliminer les déficits publics d'ici à 2014-15. Elles touchent la quasi-totalité des ministères. Selon des chiffres officiels, elles vont entraîner 330.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique.

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L’impossible “un sur deux” dans l’éducation nationale
(
27/01/2011, acteurspublics.com)

En 2009 et 2010, le ministère de l’Éducation nationale a supprimé 22 989 postes au lieu des 29 500 prévus en loi de finances initiale, soit 22 % de moins. Un signe que le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux parmi les enseignants bute sur la réalité du terrain. [...]

Auteur : Jacques Cotta
Editeur : Jean-Claude Gawsewitch (5 janvier 2011)

Hôpitaux, écoles, postes, gares, commissariats, tribunaux, services sociaux ... Dans quel état les gouvernements successifs, de droite ou de gauche, ont-ils mis nos services publics ? Quelles en sont les conséquences dans notre vie quotidienne et pour les 36 000 communes françaises ?

Jacques Cotta a sillonné les quatre coins de l'Hexagone pour évaluer in situ l'état de nos services publics. Le constat est alarmant à tous les niveaux : pour se soigner, se déplacer, se loger, se chauffer, s'éduquer... La défaillance des services publics menace aujourd'hui nos droits fondamentaux.

L'administration française est-elle vouée à tomber dans le privé ? Les maires résistent, mais quelle latitude ont-ils véritablement pour réagir ? Quel avenir réserve-t-on aux acquis arrachés de longue lutte, aux services publics, aux retraites, à la sécurité sociale ?

Alors que la réforme des services publics s'annonce comme l'un des enjeux majeurs des présidentielles 2012, voici un document percutant qui révèle ce qui se passe réellement en France et ce que l'État nous cache.

Biographie de l'auteur
Jacques Cotta, journaliste, a réalisé de nombreux films d'investigation dont " Front National, la nébuleuse " (7 d'or). En charge de la série de documentaires " Dans le secret de... " sur France 2, il est notamment l'auteur de 7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes (Fayard, 2006) et Riches et presque décomplexés (Fayard, 2008).

Faire taire un humoriste ?



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Radio France condamnée pour le licenciement de Stéphane Guillon (Le Progrès, 29.01.2011)

mercredi 26 janvier 2011

Un club de « personnalités aisées »

L'autosatisfecit de Sarkozy devant le "premier cercle" de ses donateurs
(26.01.11, lemonde.fr)

Mis en lumière par l'affaire Woerth-Bettencourt, le "premier cercle", club très fermé des plus riches donateurs de l'UMP, devant lequel Nicolas Sarkozy aimait à se rendre de temps à autres, [...] a repris discrétement ses activités en ce début d'année [...]

Alors qu'il tente de changer son image, affichant en public un visage plus modeste et plus "présidentiel", Nicolas Sarkozy a visiblement adopté un tout autre ton avec ses riches supporteurs. [...]

Un rouage du financement du parti présidentiel

Sur le site de l'UMP, on trouve toujours une référence à ce groupe très fermé. Créé en 2006 pour obtenir des dons de personnalités aisées, ce club dispose même de son logo dédié. [...]
Au maximum, un particulier peut donner 7500 euros par an à un parti (avec la possibilité d'effectuer plusieurs dons à des formations différentes), déductibles des impôts.
Contrairement au PS ou à d'autres partis, l'UMP compte beaucoup sur les donations de personnes privées, qui ont représenté 13 % de ses recettes en 2009, soit 7,16 millions d'euros.

Pourquoi n'aurait-on pas le droit de filmer ça ? ...

Des passagers d’un avion filment et contestent l’expulsion brutale d’un étranger

Le 20 janvier à Roissy, un homme de nationalité malienne doit être expulsé. Monté de force dans un avion de ligne d’Air France, l’homme se débat et crie. Des passagers protestent, d’autres filment la scène …

Résultat : deux escouades de la police aux frontières (Paf) débarquent et interpellent quatorze voyageurs, onze d’entre eux finissent en garde à vue et sont désormais passibles de poursuites judiciaires.

En exclusivité, les Inrocks se sont procuré trois vidéos de la scène. [...]
(25/01/2011, Geoffrey Le Guilcher, lesinrocks.com)

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Les secrets de la Sécu des sans-papiers

Planquer une étude qui contredit le gouvernement, c'est la fine manière trouvée pour emporter l'approbation aveugle des parlementaires. Ainsi, fin décembre, fut adoptée la loi rendant payante la Sécu, jusqu'ici gratuite, des sans-papiers. [...]
(Le Canard Enchaîné, 12 janvier 2011, sur le site du RESF)

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Peut-on accepter de renvoyer des malades mourir dans leur pays d’origine ?

Nos organisations demandent à tous les médecins et à tous les parlementaires de s’opposer à la modification de la loi actuelle sur la protection, par le droit au séjour, des étrangers gravement malades qui vivent en France et ne peuvent pas accéder aux soins dans leur pays d’origine [...]
(19 janvier 2011, odse.eu.org)

L’Observatoire du droit à la santé des étrangers est un collectif d’associations qui entendent dénoncer les difficultés rencontrées par les étrangers dans les domaines de l’accès aux soins et du droit au séjour pour raison médicale. [...]

lundi 24 janvier 2011

« Logique de rationnement » & santé publique

Hôpitaux : la FHF rejette la « logique de rationnement » contraire aux objectifs de santé publique (viva.presse.fr, 21.01.11)

Dans un communiqué, la Fédération hospitalière de France – qui regroupe les établissements de santé publics – « exprime une opposition résolue au projet de régulation de l’activité hospitalière » présenté le 7 janvier par la Direction générale de l’offre de soins et exprimé dans un « suivi d’objectifs quantifiés de l’offre de soins (OQOS) ».

Ces objectifs quantifiés sont suivis par les ARS et encadrent l’activité des hôpitaux. Ils sont déclinés dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens. Un hôpital peut être sanctionné s’il n’atteint pas ses objectifs d’activité, mais également s’il en dépasse le plafond autorisé.

[...] « ce projet, qui n’est fondé sur aucune évaluation médicale, introduirait une logique de rationnement contraire à la réalisation des objectifs de santé publique […] il susciterait de surcroît une nouvelle asymétrie de traitement entre hôpitaux publics et cliniques privées

[...] la fédération demande « une véritable politique de maîtrise qualitative, fondée sur la définition de référentiels médicaux et sur un contrôle de la pertinence des actes ».

samedi 22 janvier 2011

Pour une révolution fiscale

Ce que les Français paient vraiment ... et comment réformer
(19/01/11, tempsreel.nouvelobs.com)

"Pour une révolution fiscale. Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle", par Camille Landais, Thomas Piketty, Emmanuel Saez (chez Seuil, à paraître le 27 janvier 2011)

Dans leur livre, les économistes Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez démontrent l'iniquité de notre fiscalité et proposent - à prélèvement constant - une imposition plus juste.

[...] malgré les discours, l’accumulation invraisemblable de niches fiscales se poursuit chaque année. Qu’il s’agisse des cadeaux aux plus riches (bouclier fiscal, ISF, successions) ou des mesures s’adressant à des groupes plus larges (intérêts d’emprunt, heures supplémentaires), la politique fiscale de l’actuel gouvernement a surtout consisté à ajouter de nouvelles couches de complexité et de règles dérogatoires à un système fiscal qui en compte déjà beaucoup trop. [...]

Venons-en à la question essentielle : si l’on prend en compte l’ensemble des prélèvements obligatoires, le système fiscal français est-il progressif ou régressif ? Le site www.revolutionfiscale.fr permet pour la première fois de répondre rigoureusement à cette question.

Et la réponse est sans appel : le système est légèrement progressif jusqu’au niveau des "classes moyennes", puis devient franchement régressif au sein des 5% les plus riches – et surtout à l’intérieur du 1% le plus riche (soit 0,5 million de personnes sur 50 millions). [...]

Contrairement à une idée répandue, les travailleurs à bas salaire sont des contribuables lourdement imposés dans le système actuel, et en aucune façon des "assistés". Si l’on prend en compte l’ensemble des prélèvements obligatoires [...] on constate que les revenus modestes supportent aujourd’hui des impôts extrêmement élevés [...]

actuellement, les cotisations retraite des travailleurs à bas salaire servent en partie à subventionner les retraites des cadres, d’une part parce que rien n’est fait pour corriger les écarts d’espérance de vie, et d’autre part parce que ceux qui ont commencé à travailler tôt sont contraints de cotiser plus longtemps que les autres – iniquité que la récente réforme des retraites et le passage à 62 ans viennent d’aggraver.

[...] nous avons rassemblé des données aussi complètes que possible sur les différentes masses de revenus du capital (revenus financiers et revenus fonciers) en France depuis 2005 [...] et nous les avons systématiquement comparées aux masses apparaissant dans les assiettes imposables de l’impôt sur le revenu (IRPP) d’une part, et de la contribution sociale généralisée (CSG) d’autre part.

Les résultats obtenus sont édifiants. Moins de 20% des revenus du capital réels (tels que mesurés par les comptes nationaux) se retrouvent dans la base de l’impôt progressif sur le revenu. Par comparaison, plus de 90% des revenus du travail réels (tels que mesurés par les comptes nationaux) sont imposés au barème progressif d’imposition. [...] Pour les revenus financiers, on retrouve moins de 15% des revenus réels dans la base d’imposition. [...]

Notre système d’imposition directe des revenus doit être entièrement refondé. D’abord parce qu’il n’assure plus son rôle en matière de progressivité. Au contraire : comme nous venons de le démontrer, il contribue à rendre notre système fiscal encore plus régressif, et donc injuste. Ensuite – et ce second point est intimement lié au premier – parce qu’il est devenu tellement complexe et illisible qu’il mine l’ensemble du système fiscal français et qu’il ne peut plus être sauvé par des petites réformes à la marge.

Ce livre plaide pour une révolution fiscale précise et opérationnelle, dont tous les détails sont chiffrés au grand jour. Nous proposons en particulier la création d’un nouvel impôt sur le revenu, remplaçant un grand nombre de taxes existantes [...], payé par tous les Français et socialement adapté à la France du XXIe siècle, entièrement individualisé, prélevé directement à la source sur les revenus du travail et du capital [...] suivant un barème progressif [...] Voici comment fonctionne le nouvel impôt sur le revenu que nous proposons de mettre en place. [...]

Faut-il alors conserver un impôt progressif sur la fortune comme l’ISF ? Nous le pensons pour plusieurs raisons. [...]

Vive la révolution fiscale !
(21/01/11, Sophie Fay et Dominique Nora, tempsreel.nouvelobs.com)

[...] les trois économistes mettent en ligne un outil pour tout savoir sur vos impôts et simuler votre propre réforme fiscale.

[...] la nature révolutionnaire du travail de Landais, Piketty et Saez, qui ont été épaulés par Guillaume Saint-Jacques, n’est peut-être pas dans leurs constats ou leurs propositions mais dans un site internet, qu’ils mettent en ligne aujourd’hui.

"Il s’agit d’un outil unique au monde, qui va donner à tout citoyen et à tout responsable politique ou syndical la possibilité de s’approprier la question fiscale et de participer ainsi de manière informée au débat" explique Thomas Piketty.

Si vous allez sur ce site web, entièrement ouvert et gratuit, vous pouvez d’un simple clic, simuler en moins de 4 secondes les conséquences, en milliards de recettes, d’une hausse du taux d’imposition de telle ou telle tranche de contribuables. Vous pouvez jouer avec le barème existant, ou bien fabriquer le vôtre, plus ou moins progressif.

Il s’agit d’une véritable démocratisation d’un outil d’expertise, jusqu’ici réservé aux hauts fonctionnaires de Bercy [...] nous avons entièrement fabriqué - à partir de données publiques - un simulateur fiscal basé sur 800.000 profils fictifs, reproduisant la photographie fidèle des revenus et patrimoines des citoyens français". [...]

La nouveauté de ce modèle est qu’il prend aussi en compte la totalité des prélèvements obligatoires, impôts sur le revenu et sur le capital, mais aussi impôts sur la consommation et cotisations sociales. Ce qui permet d’analyser avec force graphiques - également reproduits en ligne - la progressivité réelle de l’ensemble du système fiscal français. Et de proposer des simulations en faisant varier chaque type de prélèvement. Alors, à vos claviers !

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La "Révolution fiscale" : entretien avec Thomas Piketty
(28 janvier 2011, alternatives-economiques.fr)

Quand une école ferme ...

Classes menacées : les parents d’élèves haussent le ton
(Le Progrès, Eva Rodríguez, 22.01.2011)

Dix écoles du département ont été investies par des parents d’élèves, hier, pour s’opposer aux menaces de fermetures de classe. [...] « Si la petite section ferme, ils seront vingt-huit par classes à la rentrée prochaine », s’indigne Émilie Hoellard, déléguée de parents d’élèves à l’école Prévert de Lons. « Nous en sommes en zone sensible, le quartier n’a pas besoin de ça », renchérit une maman. [...]

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Benalisme banal à TF1
(Daniel Schneidermann, 21/01/2011, arretsurimages.net)

[...] No comment du ministère de l'Education, par exemple à propos de ce qu'on apprenait ce matin sur France Inter : les recteurs français ont touché, en 2010, une prime annuelle pouvant monter jusqu'à 22 000 euros. Jusque là, ce n'est pas une nouveauté.

Ce qui est une nouveauté, c'est qu'une partie de cette prime, pour la première fois en 2010, a été attribuée aux recteurs en fonction des résultats obtenus, notamment en matière de suppressions de postes dans leur Académie.

Sur cette prime à la casse d'un genre inattendu, et réservée à quelques privilégiés, les médias du régime se sont montrés jusqu'à aujourd'hui particulièrement discrets (je n'en trouve trace, parmi les médias traditionnels, que dans cet article du site du Monde). Vivement que la jeune République tunisienne nous propose son assistance, pour la création d'une presse véritablement démocratique.

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« Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison. »
Victor Hugo

Sécurités chiffrées ...

La délinquance est en baisse mais pas sur les routes du Jura
(Le Progrès, 22.01.2011, Delphine Givord)

Hier matin, juste après le ministre de l’Intérieur, la Préfecture du Jura a présenté le bilan de la délinquance pour l’année 2010 et les perspectives 2011. [...] En 2011, les efforts seront concentrés sur la lutte contre les cambriolages et les violences aux personnes (seniors et scolaires en particuliers), le développement de la vidéosurveillance et la prévention de la délinquance.

Et bien sûr la sécurité routière : les acteurs de la sécurité publique ont rendez-vous la semaine prochaine pour élaborer le Plan départemental 2011, qui mettra l’accent sur l’éducation des conducteurs, la prévention et la répression.

Sécurité routière : les mauvais chiffres de 2010
(Le Progrès, 21.01.2011)

Si la délinquance est en recul dans le Jura dans le bilan de l'année écoulée, les chiffres sont en revanche plutôt mauvais dans le domaine de la sécurité routière. [...]

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Bilan de la sécurité en 2010 : ce que ne dit pas Brice Hortefeux
(21 janvier 2011, securite.parti-socialiste.fr)

Délinquance : la com’ rituelle du ministre de l’Intérieur
(21 Janvier 2011, Laurent Mucchielli, mediapart.fr)

La politisation des «chiffres de la délinquance» à l'échelon local
(27 Janvier 2011, Laurent Mucchielli, mediapart.fr)

Eaux polluées

Franche-Comté : un collectif en appelle à l'UE pour sauver les rivières
(Le Progrès, 21.01.2011)

Le collectif SOS Loue et rivières comtoises a déposé un recours auprès de l'Etat et de l'Union européenne pour exiger des mesures de préservation des rivières de Franche-Comté, que le collectif estime polluées.

[...] le collectif regroupe une douzaine d'associations de pêche et de défense de l'environnement, dont le WWF.

Le collectif s'appuie sur "la directive européenne sur l'eau, qui soumettra dès 2015 les Etats à une obligation de résultats concernant le bon état écologique des rivières", pour demander à la France de mettre en place des mesures de sauvegarde de la qualité de l'eau.

"Les eaux de la Loue, du Doubs franco-suisse, mais aussi du Cusancin et du Dessoubre sont complètement dégradées, polluées notamment par les rejets agricoles et les stations d'épuration qui fonctionnent mal", a expliqué Jean-Pierre Herold, vice-président de l'association Loue Vive, membre du collectif. [...]

SOS Loue et rivières comtoises

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De la « kârcherisation » du droit de l’environnement
(Marc Laimé, 25 janvier 2011, eauxglacees.com)

Comme il appert trop souvent que nos coups d’épée dans l’eau filent comme sable entre nos doigts, rappel courroucé de ce que l’actuel gouvernement, dans l’indifférence générale, passé les faux-semblants du « Grenelle de l’environnement », n’a cessé de dynamiter un droit de l’environnement construit depuis des décennies, avec comme conséquence que ces mesures qui se succèdent à jet continu s’avèrent d’ores et déjà catastrophiques pour l’avenir de l’environnement en France. [...]

RTT : poursuivons le débat !

Michel Rocard plaide pour la semaine à moins de 35 heures
(Nouvelobs.com, AFP,
22/01/11)

L'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard a préconisé, samedi 22 janvier, de remettre le thème du temps du travail "sur la table des négociations entre syndicats et patronat".

Il a prôné un abaissement de la durée légale "à moins de 35 heures par semaine".

"Il faut essayer de retrouver l'indexation des salaires sur la productivité, car il nous faut de la croissance. Et il nous faut remettre la question du temps de travail sur la table des négociations entre syndicats et patronat", dit Michel Rocard dans un entretien au Monde daté de dimanche/lundi.

"Nous travaillons quelque 38 milliards d'heures en France chaque année. Vu le nombre de chômeurs - près de 2,9 millions - il est urgent de passer à 41 ou 42 milliards d'heures collectivement", relève-t-il.

"Mais pour que chacun ait sa place sur le marché du travail, il faut tomber à moins de 35 heures par semaine. Et c'est d'autant plus nécessaire que la durée de vie s'allonge", poursuit-il.

"Il faut reculer l'âge de la retraite", a dit Michel Rocard, ce que vient de faire le gouvernement. "Mais la contrepartie, c'est la réduction de la durée du travail hebdomadaire", dit-il. [...]

vendredi 21 janvier 2011

Côte d'Ivoire

Le Franc CFA est la monnaie utilisée par les anciennes colonies françaises d'Afrique. De la colonisation à l'indépendance(même si elle n'est pas réelle), elle a connu plusieurs appellations:
-Franc des comptoirs français d'Afrique
-Franc des colonies françaises d'Afrique
-Franc de la communauté française d'Afrique 1956 à1960
-Franc de la communauté financière d'Afrique depuis 1960
Cette monnaie était arrimée au Franc français par le biais du Trésor public français. En dehors de la banque de France et du trésor public français , cette monnaie n'avait aucune valeur. Un individu détenteur de Francs CFA ne pouvait pas les utiliser en dehors des pays africains francophones.Jusqu'à la dévaluation imposée par la France en 1993, il existait une parité fixe : 1 Ffrançais = 50F CFA.
En 1993 sous le gouvernement Balladur, cette parité est passée de 1 FF = 100 Francs CFA . L'arrivée de l'euro et la disparition du Franc français, n'ont pas changé les règles. Selon l'organisation financière et monétaire mise en place en 1960, les pays africains devaient ouvrir des comptes de reserves de change au trésor public français.( Ces comptes servent à recevoir les recettes provenant des exportations de ces pays africains).Ils existent encore aujourd'hui. Comment fonctionnent ils ? Quand un pays vend du pétrole , du fer, du bois de l'uranium......., le fruit de cette vente est versé au trésor français. Le trésor français garde à chaque opération 65% des recettes comme part destinée aux réserves de change et donne 35% au pays. Ces 65% de fonds sont gérés sans qu'aucun compte ne soit rendu aux pays africains. Ces fonds sont gelés ici au seul bénéfice de la France. Les pays africains qui souffrent de manque de liquidités pour investir et amorcer leur développementen en auraient bien besoin. Face à cette supercherie installée depuis 1960, la solution c'est sortir de la communauté financière donc abandonner le Franc CFA.

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Pour L’Afrique, je défends Gbagbo !
(Malick Noël Seck, 20 janvier 2011, news.abidjan.net)

Lorsque vous entendrez parler de la Côte d’Ivoire, tendez l’oreille, on parle de vous. Il n’y a pas de crise Ivoirienne, ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui est en crise, il y a une crise des intérêts français en Côte d’Ivoire suite à la décision du Conseil constitutionnel ivoirien de valider la victoire de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2010. [...]

dimanche 16 janvier 2011

Hôpital Pasteur

Vœux à l’hôpital Pasteur : les élus seront vigilants
(Le Progrès, 16.01.2011)

Yves Mamie, directeur de l’hôpital, présente ses voeux.


Yves Mamie, le directeur, a retracé les principales actions de l’année écoulée, à l’instar de la modernisation de l’unité de chirurgie ambulatoire, au deuxième étage du bâtiment principal.
Le budget de l’hôpital est de 70 millions d’euros. « Tous les hôpitaux sont en déficit » a rappelé le directeur.
Une dizaine de médecins ont été recrutés en 2010, année qui aura également vu les conseils de surveillance se substituer aux conseils d’administration.

L’année 2011 verra la construction de la Maison départementale des adolescents du Jura, dossier ardemment défendu par Patrick Viverge, et dont la première pierre sera posée le 11 février.
Autres chantiers prévus : la restructuration de la réanimation avec installation d’une unité de surveillance continue et la réfection des unités du CMLS (longs et moyens séjours), qui ont besoin d'une véritable modernisation (le bâtiment date de 1992).

Yves Mamie a salué l'ensemble des personnels pour leur engagement de chaque jour. [...]

École en danger, parents et enseignants mobilisés !

Mobilisation collective contre les fermetures de classes
(Le Progrès, le 15.01.2011, Mathilde Villeminot)

Depuis jeudi soir, la mobilisation contre les menaces de fermetures de classes s’amplifie dans le Jura.

L’assemblée générale organisée conjointement par les syndicats enseignants et la FCPE, fédération de parents d’élèves, [...] a permis de faire le tour des préoccupations, de mieux comprendre parfois le fonctionnement et les étapes de la carte scolaire. Mais aussi et surtout de dégainer un calendrier de rendez-vous de protestation contre ces menaces. [...] Avec un but commun : montrer leur détermination dans la lutte contre ces mesures, encore provisoires.

Car si les ébauches de la carte scolaire, publiées samedi dernier dans nos colonnes, laissent apparaître des projets de fermeture dans tout le département, rien n’est encore décidé. Rappelons que l’académie de Besançon doit rendre 94 postes, dont 29 dans le Jura.

« Le comité technique paritaire du lundi 24 janvier à l’inspection académique va être l’occasion de rediscuter de ces mesures qui ne sont pour l’instant que des propositions de l’inspecteur d’académie, tout comme le CDEN du 31 janvier. » C’est en tout ce que croyaient les représentants syndicaux, jusqu’à hier, date à laquelle ils ont reçu un courrier de l’inspection indiquant un report des opérations (lire ci-dessous).

Toujours est-il que, pour se faire entendre, rien de tel qu’un mouvement de foule. Les écoles concernées par une probable disparition de classe ont pris la décision de frapper fort. Résultat : une action collective est prévue vendredi matin, simultanément dans ces établissements. Le slogan pourrait être celui-ci : « École en danger, parents et enseignants mobilisés ! » Cette action pourra prendre la forme d’occupations d’écoles par exemple.

Le lendemain, samedi 22 à 10 heures, une manifestation est prévue à Lons sur la place de la Liberté, dans le cadre de la journée nationale de mobilisation « emploi budget et suppression de postes dans l’Éducation nationale ». Les actions individuelles vont également se multiplier. Bref, la grogne jurassienne n’a pas fini de se faire entendre.

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Carte scolaire : les syndicats s’interrogent sur les raisons du report des opérations
(Le Progrès, le 15.01.2011)

Dans un communiqué, le syndicat d’enseignants SNUipp-FSU du Jura a réagi à l’annonce de l’inspection académique.
Comme l’explique Nathalie Pszola, la cosecrétaire départementale du syndicat, « le comité technique paritaire du 24 est maintenu mais nous ne pourrons pas y discuter des mesures visant des écoles précisément. »

Une annonce qui met un peu le feu aux poudres et qui entraîne des interrogations sur les raisons de cette décision nationale. C’est ce que l’on peut lire dans le communiqué : « Le ministère aurait-il peur que les conséquences du budget 2011 provoquent un incendie qui puisse gagner les urnes ?

Au SNUipp du Jura, on s’interroge à l’annonce du report [des opérations de fermetures et d’ouvertures de classes] alors qu’elles ont lieu, en année normale, de la mi-février à début mars, elles seront reportées à fin mars début avril. Officiellement, c’est pour des raisons techniques liées à l’harmonisation des calendriers entre académies que ce report a été décidé. Croire à cet argument, ce serait oublier qu’en mars il y a les élections cantonales et que les électeurs sont attachés à leur école. Or dans le Jura, dans le primaire, trente-neuf fermetures sont annoncées alors que le nombre d’élèves reste stable. »

Et de conclure : « Le SNUipp-FSU du Jura mettra tout en œuvre pour organiser et accompagner les actions et mobilisations. »

Menaces financières

Trichet (Banque Centrale Européenne) demande "un effort énorme" pour réduire la dette
(15 janvier 2011, fr.reuters.com)


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Joseph Stiglitz : « L'austérité est une menace pour les démocraties »

(par Marie-Eve Bourgois et Hervé Nathan, www.marianne2.fr, 15 janvier 2011)

[...] Certains pensent que l’austérité est le prix à payer, un mal passager mais nécessaire. Mais non. L’austérité ne fait que retarder la solution des problèmes. Les économies seront plus faibles, les rentrées fiscales aussi, et le chômage sera plus élevé.

[...] L’Argentine est un bon exemple. Après avoir dévalué, et surtout restructuré sa dette, elle a payé le prix fort. Mais elle a connu ensuite six années de croissance, qui lui ont permis de réduire à 13 % un taux de pauvreté qui atteignait auparavant 40 % de la population. Le chômage est aujourd’hui inférieur à celui que connaissent les Etats-Unis. Tous les problèmes de l’Argentine n’ont pas été résolus, mais la situation est objectivement meilleure aujourd’hui qu’auparavant.

[...] Hélas, les gouvernants de certains pays demeurent dominés par leur système financier. Les idées orthodoxes, l’idéologie du libre marché ont repris le dessus. La volonté de régulation des marchés et de réduction des inégalités faiblit. [...] un moment politique important, favorable à une réforme de fond du capitalisme, a été raté. Les compromis vont retarder le retour de la croissance aux Etats-Unis, ce qui rendra les électeurs encore plus furieux. En 2012, la question sera alors : les citoyens iront-ils davantage encore vers la droite ? Personne ne le sait encore.

[...] Le G20 est à un tournant. La crise avait provoqué la peur dans le monde entier et avait conduit les dirigeants à prendre des mesures très fortes : stimulation de la croissance, assistance aux pays en voie de développement, discussion sur une réforme de la finance… Mais, une fois que la peur s’est éloignée, la motivation s’est évaporée, chaque pays est retourné à ses propres problèmes, et chacun a établi un diagnostic différent. L’Europe et les Etats-Unis stagnent, mais les uns ont fait le choix de l’austérité, l’autre de la relance. Le monde diverge sur les solutions.

[...] La démocratie est un bon principe selon lequel « un homme égale une voix ». Mais, hélas, aujourd’hui les banques disposent de 51 % des votes, car elles achètent les gouvernements. Les Etats-Unis et l’Europe retrouveront leur place dans le monde lorsqu’ils auront non seulement rebâti leurs économies, mais aussi renoué avec leurs idées fondatrices.

dimanche 9 janvier 2011

Très Haut Débit : pas de débat public

Le projet du Très Haut Débit
pour le Département
s’est décidé
sans débat public !

En octobre 2010, les Conseillers Généraux du groupe Agir à Gauche dénonçaient la décision de voter à huit clos toutes les questions en dehors du budget ! Et ils étaient les seuls à le faire !

C’est ainsi qu’en catimini, la Commission Permanente du 14 décembre 2010 vient de décider, sans aucun rendu public, de l’adoption su schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique du Jura.
La marche nécessaire vers le Très Haut Débit -d’un coût approximatif de 180 à 200 millions d’€- est tracée pour les 20 ans qui viennent !
Cela valait sans aucun doute la peine d’étudier ce dossier en Commission Infrastructures avant un débat public au Conseil Général ! Et bien non ...

Le Groupe Agir à Gauche avait parlé d’un déni de démocratie … en voici bien la preuve.

En conséquence, il continuera à lutter pour la transparence des décisions du Conseil Général.

samedi 8 janvier 2011

RSA Jeunes : l’urgence d’une réforme

Le groupe Agir à Gauche au Conseil Général a écrit aux parlementaires pour demander d’urgence leur intervention auprès du Gouvernement afin que des mesures nouvelles ouvrent véritablement les possibilités d’éligibilité des jeunes de moins de 25 ans au Revenu de Solidarité Active.

En effet, comme notre Groupe l’avait indiqué à l’époque concernant les critères d’attribution : 2 années de salariat sur les 3 dernières années, c’est mission impossible pour la quasi-totalité des jeunes.
Pas étonnant qu’avec cela, les bénéficiaires ne représentent que 10 % des estimations gouvernementales.

Le Jura n’échappe pas à la règle avec seulement … 12 RSA Jeunes attribués à la date de novembre 2010 !

Patrick VIVERGE,
Pour le Groupe

Abandon public d'enfants en difficultés

39 classes dont 7 écoles menacées de fermetures dans le Jura
(08.01.2011,
Aurélie Bidaut, Le Progrès)

L’inspecteur d’académie du Jura a reçu sa copie du rectorat pendant les vacances de Noël : 29 postes seront supprimés à la rentrée de septembre 2011. [...] Jeudi, lors d’un groupe de travail, il présentait aux syndicats les 39 écoles du premier degré dans le collimateur. [...]

Cela pose la question de la présence des établissements scolaires sur le département : « Actuellement, six communes sur dix non plus d’écoles » [...]

Parmi les 29 postes supprimés, 16 concerneront certainement des postes de RASED (Réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté). [...] « C’est la fin très claire de l’aide aux enfants en difficulté » [...] les maisons d’enfants risquent aussi d’être durement touchées : « Les trois postes d’enseignants des maisons d’enfants de Lavigny, Jouhe, et Salins sont dans le collimateur » [...] « On prive des enfants qui sont déjà en difficultés sociale, affective et scolaire en leur retirant leurs enseignants. On les abandonne » [...]

Un appel est lancé au niveau national pour samedi 22 janvier [...]

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Le 22 janvier, refusons le budget de pénurie de l’Éducation nationale ! (uneecole-votreavenir.org, 6 janvier 2011)

Le collectif « L’éducation est notre avenir » dénonce les effets catastrophiques qu’aura la mise en œuvre du budget 2011 pour l’Éducation nationale, s’il est adopté par le Parlement.

D’ores et déjà, compte-tenu du résultat prévisible du vote, les organisations membres du collectif appellent tous les citoyens et futurs citoyens de ce pays à un premier acte de refus des conséquences de ce budget, le 22 janvier 2011. [...]

Aujourd’hui plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement aux inégalités scolaires et traite la situation des élèves en grande difficulté. D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires afin que l’École remplisse les objectifs d’une École démocratique et ambitieuse.

Débat sur les 35h

Est-ce que les 35 h sont « verrouillées » ?
25 questions-réponses rapides sur les 35 h
(Gérard Filoche, le 3 janvier 2011, filoche.net)

35 heures: le temps de travail en ... Allemagne
(3 Janvier 2011, Pierre-Alain Muet, député PS de Lyon, ancien président délégué du Conseil d'analyse économique, mediapart.fr)

Temps de travail : la France des 78 heures encore épinglée par l'Europe
(18/12/2010, rue89.com)

35 heures : les solutions de Valls le « moderne » datent du XIXe
(04/01/2011, eco.rue89.com)

Non, il n'est pas vrai qu'on travaille moins en France qu'ailleurs
(lemonde.fr, 06.01.11, Pierre Larrouturou, économiste et pilote des Etats généraux de l'emploi)


La semaine de 4 jours, une recette miracle ?
(Donald Hebert et Louis Morice, nouvelobs.com,
07/01/11)

Semaine de 4 jours : le débat doit reprendre ... ou plutôt commencer
(7 Janvier 2011, actuchomage.org)

Fonctionnaires actifs et retraités

INVITATION à la réunion de Poligny
le vendredi 14 janvier 2O11
Salle Herzog (dans la cour de la Mairie) à 2OH 3O

Fonctionnaires actifs et retraités, nous vous invitons à cette réunion car l’heure est grave.

En effet le 16 Novembre 2O1O le JOURNAL OFFICIEL a publié le Décret d’application de la loi d’AOUT 2OO9
« LOI MOBILITE ET PARCOURS PROFESSIONNELS » concernant les fonctionnaires,

CE DECRET AUTORISE LE LICENCIEMENT (mise en disponibilité sans salaire) DE TOUT AGENT QUI, DANS LE CADRE DE LA SUPPRESSION DE SON POSTE, REFUSERAIT PAR TROIS FOIS LES PROPOSITIONS D’EMPLOI DE L’ADMINISTRATION !

C’est la fin de la garantie de l’emploi « à vie », la fin du fondement même de notre statut de fonctionnaire.

Ce décret scélérat tombe précisément au moment où le gouvernement a décidé en 2O11, 2O12, 2O13, à nouveau CENT MILLE suppressions d’emplois dans la Fonction Publique (après avoir liquidé 1OO OOO emplois déjà de 2OO8 à 2O1O , essentiellement par le non-remplacement des départs en retraite)

Cette fois les départs en retraite n’y suffiront plus !

Le décret est publié, à l’évidence, dans un but précis :
ORGANISER LES LICENCIEMENTS !

Le gouvernement espère que la chose va se passer « dans le calme », (comme pour certains petits paquets de licenciements dans l’industrie, pas de plan social pour moins de DIX licenciements), le nombre de personnels licenciés par établissement et à chaque fois sera présenté comme « négligeable ».

Le gouvernement et ses aides pronostiquent que les victimes resteront isolées et qu’elles plieront sous les pressions diverses, comme à France Télécom .

L’ARBITRAIRE va s’instaurer dans la Fonction Publique, c’est à dire l’inverse de la règle actuelle de fonctionnement que garantit notre statut.

Dans le même temps la suppression des CAPA ET CAPN est déjà programmée.

Ainsi le gouvernement pourrait se défaire discrètement (mais légalement) des personnels et des syndicalistes « non-consensuels ».

FONCTION PUBLIQUE D’ETAT, TERRITORIALE , HOSPITALIERE, PERSONNE N’EST A L’ABRI.

Alors nous posons le problème :

Ne faut-il pas poser la perspective de l’UNITE des salariés du public et du privé, des actifs et des retraités, quelles bases à l’UNITE OUVRIERE et quelle(s) action (s) mener dans l’immédiat ?

(…) Comment surmonter dans le corps à corps qui s’annonce avec Sarkosy -Fillon, en particulier dans la fonction publique, l’obstacle qui nous a été opposé dans la bataille des retraites ?

Pour avancer dans cette voie discutons-en à POLIGNY Vendredi 14 Janvier à 20h3O.


Les fonctionnaires membres du Comité de liaison 39 pour l’Unité Ouvrière

vendredi 7 janvier 2011

Les 35 heures ont créé entre 300 000 et 350 000 emplois

C’est mieux que le bilan de la droite (les 200 000 emplois Borloo sont en moyenne à 15 heures par semaine), mais ce n’est pas suffisant pour traiter le chômage de masse.
Avec la première loi Aubry, les accords 35 heures ont permis de créer des emplois en donnant une vraie RTT aux salariés, et sans abîmer l’entreprise. Hélas, avec la deuxième loi Aubry, qui a concerné la majorité des salariés, on pouvait signer un accord 35 heures et rester à 38 h de durée réelle, et les exonérations ont coûté très cher à l’Etat, alors qu’il n’y avait aucune obligation de créer des emplois. Trente-cinq heures avec 175 heures supplémentaires cela fait l’équivalent de 38 heures et 48 minutes par semaine ! Au total, selon l’INSEE, la durée réelle du temps de travail n’a baissé que de 4 % en moyenne.


Faire baisser massivement le chômage et fermer les heures supplémentaires est la seule stratégie gagnante possible. La semaine de 4 jours renforce la sécurité des salariés et accroît leur liberté. Elle permet d’avancer vers plus de justice sociale sans sacrifier le progrès économique.


Autant en apporte le vent..

Il y a de la majesté et de la grâce dans la rotation lente des modernes moulins à vent.. et de l'espoir.
Les mouvements de l'air, de l'eau, la lumière du soleil, la chaleur des entrailles de notre Terre-Mère, voilà l'énergie de demain.
Les Don Quichotte poussés par un vent de colère contre le projet de parc éolien sur la communauté de communes présidée par Denis Jeunet ne pourraient-ils pas changer d'avis? Oui, si le vent qui fait tourner les éoliennes du Lomont au profit des fonds de pension australiens animait celles du Jura au profit des jurassiens. N'existe-t-il pas des régies communales qui exploitent la force hydraulique? Et les cabinets d'étude spécialisés dans l'éolien ne pourraient-ils pas se mettre au service des collectivités?
Le vent, l'eau ne sont à personne. L'éolien parce qu'il est très rentable doit-il être le domaine réservé des grands investisseurs?
Rêvons des revenus qui n'iraient pas dans les yachts des gros actionnaires mais serviraient au combat contre la précarité énergétique, à la réhabilitation thermique des logements sociaux, au développement local, donc à l'emploi.
Eau, vent, gestion publique ou privée.. « that is the question ». A débattre dans la campagne des cantonales qui vient.

Michel Moreau
Président fondateur de l'AJENA

jeudi 6 janvier 2011

On travaille moins en France qu'ailleurs ?

Avant d'affirmer qu'il faut "travailler plus", Manuel Valls a-t-il pris quelques minutes pour essayer de comprendre la révolution qui bouleverse le monde du travail depuis quelques années, en France comme chez nos voisins ?
L'Allemagne a connu, en 2009, une récession deux fois plus grave que la France. A la demande des syndicats, Angela Merkel a décidé de développer le "KurzArbeit" (travail à temps réduit) : plutôt que de licencier 20 % des effectifs, une entreprise en difficulté baisse son temps de travail de 20 % et garde tous les salariés. Elle baisse les salaires mais l'Etat maintient les revenus.

Quand le gouvernement français favorisait les heures supplémentaires, les Allemands réduisaient leur temps de travail. Grâce au KurzArbeit, malgré une récession deux fois plus forte, le chômage a augmenté cinq fois moins vite en Allemagne qu'en France. Si nous avions agi comme nos amis allemands, nous aurions 1 million de chômeurs en moins !

Aux Etats-Unis, le Livre blanc publié par la Maison Blanche, en février 2007, indiquait que la durée moyenne réelle était tombée à 33,7 heures (sans compter les chômeurs). La durée moyenne dans l'industrie était de 40,7 heures mais il y avait, par ailleurs, tellement de petits boulots que la durée moyenne, tous secteurs confondus, était tombée à 33,7 heures. Avant même que commence la récession.

En quarante ans, la durée moyenne du travail aux Etats-Unis est passée de 38,6 à 33,7 heures. Ce chiffre devrait faire réfléchir Manuel Valls et Jean-François Copé : dans un pays qui bénéficiait d'une croissance forte - grâce à une forte immigration et à un niveau d'endettement colossal - et où n'existe quasiment aucune règle en matière de temps de travail : la durée moyenne est tombée à 33,7 heures !

Qu'en est-il en France ? Quelle est, chez nous, la durée moyenne du travail ? Si l'on en croit le Portrait social 2010 de l'Insee, "en 2009, la durée hebdomadaire moyenne du travail déclarée par les personnes ayant un emploi est de 37,8 heures en France métropolitaine : 41 heures pour les personnes à temps complet et 22,8 heures pour celles à temps partiel". Dans beaucoup d'entreprises, si l'on tient compte des heures supplémentaires, déclarées ou non, la durée réelle d'un temps plein est plus proche aujourd'hui des 40 heures que des 35.

En 1978, quand la commission Giraudet rendait ses conclusions à Raymond Barre, elle affirmait qu'il fallait baisser le temps de travail de 10 %. En 1995, la commission Boissonnat (créée par Edouard Balladur) affirmait qu'il fallait "une baisse de 20 % à 25 % du temps de travail" mais, quinze ans plus tard, la durée moyenne d'un temps plein reste supérieure à 39 heures et un socialiste nous dit qu'il faut travailler plus !

Entre 1900 et 1970, alors que la productivité augmentait assez lentement, on a divisé par deux le temps de travail : on est passé de sept à six jours, puis de six à cinq jours, tout en donnant cinq semaines de congés payés. Mais, depuis 1970, alors que la productivité a fait des pas de géant, nous sommes incapables de faire évoluer vraiment notre contrat social. Certes, dans les entreprises de plus de 20 salariés, on a gagné quelques jours de RTT mais, fondamentalement, la norme d'emploi reste la semaine de cinq jours et le temps plein reste proche de 39 heures. Quel non-sens !

Au lieu de profiter à tous, les gains de productivité colossaux débouchent sur un partage du travail non dit : d'un côté, ceux qui travaillent plein pot et, de l'autre, plus de 3 millions de chômeurs et de RMIstes qui travaillent zéro heure par semaine. Et au milieu, la foule de tous ceux et celles - les femmes sont les plus touchées - qui galèrent avec des emplois à 20 heures par semaine...

Ce "partage du travail" sauvage, réalisé par le marché, est très favorable aux actionnaires : quand il y a autant de chômeurs, quel salarié peut exiger une augmentation de salaire ? Dans beaucoup d'entreprises, la négociation sur les salaires se résume à un "si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs". Dans tous les pays, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) a nettement baissé depuis trente ans.

Pour les 15 pays les plus riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la part des salaires représentait 67 % du PIB à la fin des années 1970. Elle ne représente plus que 57 %. En trente ans, ce sont quelque 35 000 milliards d'euros qui auraient dû aller aux salariés et qui sont allés vers les actionnaires.

On comprend pourquoi l'aile néolibérale du Medef et de la droite voulaient tellement en finir avec les 35 heures : la forme actuelle du partage du travail et des revenus leur convient très bien.

Nous autres, écologistes, pensons que le débat sur le temps de travail mérite mieux que les caricatures que nous entendons depuis quelques années. Nous n'avons jamais pensé que la RTT était la baguette magique, la solution miracle. Il faut en même temps investir dans une vraie politique du logement, investir dans une vraie politique d'économie d'énergie, développer les énergies renouvelables, construire un service public de la petite enfance, rénover notre fiscalité, investir dans la recherche, développer les PME...

La RTT n'est qu'un levier parmi d'autres mais c'est sans doute le plus puissant ; en 1997, une étude du ministère du travail montrait qu'un mouvement général vers la semaine de quatre jours à la carte, financé essentiellement par une activation des fonds Unedic (l'idée vient de la CFDT), permettrait de créer 1,6 million d'emplois. Quelle autre réforme peut créer plus de 1 million d'emplois ?

Dans le texte sur l'égalité réelle qu'il a adopté en décembre, le Parti socialiste ne dit pas un mot sur la question du temps de travail. L'une des rares mesures annoncées en matière de lutte contre le chômage, ce sont les "dispositifs nouvelle chance pour les 150 000 jeunes sortant du système scolaire sans qualification". Cent cinquante mille, c'est bien, mais il y a plus de 4 millions de chômeurs et tous ne sont pas jeunes. Tous ne sont pas sans qualification.

La réduction du temps de travail est aujourd'hui le levier le plus puissant dont nous disposons pour sortir du chômage. C'est aussi un révélateur de notre vision de la société : le peuple est-il une masse d'individus un peu stupides auxquels on s'adresse avec des slogans ou le peuple est-il un ensemble d'hommes et de femmes libres, de citoyens capables d'intelligence, capables, ensemble, de comprendre le monde et de choisir en conscience l'avenir qu'ils veulent construire ?

Le seul intérêt des déclarations de Manuel Valls est d'avoir rouvert le débat sur le temps de travail. Alors débattons.

Pierre Larrouturou, économiste et pilote des Etats généraux de l'emploi organisés par Europe Ecologie - Les Verts
Article paru dans l'édition du 07.01.11