mardi 29 juin 2010

Violences conjugales:

feu vert du Sénat AFP 24/06/2010 Mise à jour : 21:37 Le Sénat a adopté à son tour et à l'unanimité ce soir une proposition de loi, très attendue, portée par la droite et la gauche, destinée à amplifier la lutte contre les violences conjugales. Parmi les mesures les plus innovantes du texte figurent une "ordonnance de protection" pour les victimes, la création d'un délit de "violences psychologiques" et l'expérimentation pour trois ans du bracelet électronique pour maintenir le conjoint violent à distance. Les sénateurs ont intitulé le texte ainsi: proposition de loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants. Il s'agit d'une proposition de loi des députés Danielle Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP) déjà adoptée par l'Assemblée nationale le 25 février, mais à laquelle a été jointe une proposition de loi du sénateur PS, Roland Courteau (PS). Journée nationale le 25 novembre Les sénateurs ont musclé encore plus notamment le volet prévention le projet, qui sera examiné à nouveau par l'Assemblée nationale en commission lundi et en séance mardi matin. Les sénateurs ont aussi instauré une journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes fixée au 25 novembre, date de la journée internationale contre ces violences. "Il est impératif que la lutte contre ce fléau n'ait pas de répit" a lancé Roland Courteau à l'origine de cette proposition. "Nous allons être le premier pays au monde à définir un délit de violence psychologique mais nous aurions pu aller encore plus loin" "notamment pour la protection des enfants" et "en matière de bracelet électronique", a déclaré la présidente centriste de la commission des Affaires sociales, Muguette Dini. "C'est un grand pas que nous venons de franchir", a renchéri Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille.

dimanche 27 juin 2010

Entre Conliège et Revigny

Une « grande moquerie » en réponse au conseil général
(27.06.2010, Vanessa Gaillard, Le Progrès)

Vendredi, l'association Défense de la vallée de la Vallière a choisi l'humour pour manifester son opposition au projet d'aire de chaînage du conseil général, entre Conliège et Revigny.

« On a choisi la moquerie pour répondre à la délibération du conseil général du Jura du 15 décembre 2009 prévoyant l'aménagement d'une aire de chaînage/déchaînage dans le bas de la montée de Revigny », explique Pierre Chavon, président de l'association Défense de la vallée de la Vallière.


Devant les maires de Conliège, Revigny, Montaigu, Pannessières et l'adjointe au maire de Perrigny, l'association a dévoilé, vendredi soir, trois panneaux qui devraient rester plantés jusqu'à la fin du mois d'août. Messages humoristiques à destination du conseil général du Jura : « Vous entrez dans le domaine skiable de la Vallée de la Vallière. Profitez de l'aire de chaînage du conseil général. 5 jours de neige = 1,3 million d'euros (ndlr : estimation du budget de création de l'aire). Le conseil général investit pour vous. »

Depuis le 6 avril dernier, les maires de Perrigny, Conliège et Revigny ont pris un triple arrêté interdisant aux poids lourds la montée de la vallée. Et le Conseil général assure avoir abandonné le projet d'aire de chaînage. Tout en souhaitant en créer une « sur largeur de la route pour garer les véhicules ».

Mais pour l'association et son président, « l'opération parking officialise la présence des camions. Ca va à l'encontre de ce que l'on souhaite. » Depuis 2002, l'association qui compte une centaine d'adhérents, lutte contre le trafic des poids lourds dans la vallée.

« Depuis le changement de présidence, en 2008, le conseil général a pris de drôles d'orientations, regrette Pierre Chavon. Rupture brutale de dialogues, refus de communication de dossiers administratifs,... On a même dû faire une requête au tribunal administratif contre le conseil général pour obtenir des dossiers. » Et de préciser, « ayant obtenu ce qu'on demandait, on a retiré notre plainte il y a quelques jours. »

vendredi 25 juin 2010

Retraites et mensonges

Retraites : menteur, M. Woerth !
(arretsurimages.net, 18/06/10)



C'est fait ! Le gouvernement vient d'annoncer son plan, qui comporte le passage de l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans. Les esprits étant préparés depuis des semaines, cette annonce n'a surpris personne. A force d'avoir présenté ce report comme une évidence, le gouvernement a-t-il réussi à imposer cette idée ? Les opposants à cette réforme sont-ils eux-mêmes résignés, considérant cette bataille perdue d'avance ? Une autre réforme est-elle possible ?

[...] [avec] Gérard Filoche, inspecteur du travail, responsable du Parti Socialiste et auteur d'un livre intitulé Une vraie retraite à 60 ans c'est possible & Emmanuel Lechypre, rédacteur en chef adjoint de L'Expansion.

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Retraites : il en va de notre avenir
(Guillaume Duval, 24 juin 2010, alternatives-economiques.fr)
En ajoutant des mesures injustes à un système complexe et illisible, la réforme est loin de pouvoir rassurer les Français sur l'avenir à moyen terme des retraites par répartition. [...]

Et si on parlait de foot ?

Sarkozy veut-il refaire le coup de l'identité nationale sur le dos de l'équipe de France ?
(Bruno Roger-Petit, 24/06/2010)

[...] Le pouvoir (Elysée-UMP) a visiblement décidé de se servir de la terrible épopée ratée des Bleus lors de la Coupe du monde.

Hier, dans Le Monde et Libération, on pouvait lire les élégantes réactions des députés UMP de base, évoquant les « racailles » et autres « petits merdeux » qui selon eux, formeraient la majorité de l'équipe nationale, Roselyne Bachelot n'hésitant pas, en séance publique à l'Assemblée nationale, a parlé de « caïds immatures » terrorisant des « gamins apeurés ».

Auparavant, Alain Finkielkraut et Eric Zemmour, les idéologues de la France camembert moisi, avaient déjà entonné le couplet que l'on attendait d'eux. L'éditorialiste de RTL allant même jusqu'à évoquer le combat des « blancs contre les noirs, des Africains contre les Antillais, des musulmans convertis qui imposent leur loi », le tout au mépris de la réalité des faits, beaucoup moins empreinte d'idéologie. [...]

la visite surprise à La Courneuve hier soir, histoire de rappeler la déclaration relative au traitement au kärcher qu'il convient d'appliquer à la "racaille" s'inscrit dans le story telling de la semaine présidentielle. [...]

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Sarkozy zappe les ONG pour Thierry Henry : « Pas acceptable pour nous »
(24.06.2010, publicsenat.fr)

En recevant Thierry Henry à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a annulé une rencontre avec des ONG en vue du sommet du G20. [...]

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A la cité des Tarterêts : "C'est la France que les Bleus représentent, pas la banlieue"
(24.06.10, Anne Rohou, lemonde.fr)

[...] Au début de la compétition, Nassou "voyait la France porter la Coupe!". Christophe Yammine, 23 ans, avait "parié vingt euros que les Bleus iraient en finale". Karim Ouchani, 21 ans, déclarait mardi "soutenir les Bleus. Je suis français et j'en suis fier".

Pourtant, ces derniers jours, plusieurs déclarations ont mis en doute l'attachement des jeunes issus de l'immigration au drapeau tricolore et fait un rapprochement entre l'attitude dédaigneuse des joueurs français et l'image négative des banlieues.

"Tout le monde condamne les quartiers populaires. On est en train de construire une autoroute pour le Front national", a alerté mardi 22 juin Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, après les "racailles" et "petits merdeux" proférés à huis clos par des députés UMP.

Dimanche 20 juin sur Europe 1, le philosophe Alain Finkielkraut avait déclaré: "On a rêvé avec l'équipe de la génération Zidane, aujourd'hui on a plutôt envie de vomir avec la génération “caillera”." Eric Zemmour embrayait sur RTL: "Gourcuff a été mis à l'amende comme les premiers de la classe dans certains quartiers de banlieue…

" Aux Tarterêts, les réactions sont fatalistes. "On a grandi avec le racisme et l'hypocrisie, cela ne nous touche plus. C'est grave mais cela ne m'étonne pas de la part de députés de la droite décomplexée de Sarkozy. Ils veulent trouver des boucs émissaires, qu'ils le fassent. Heureusement, il n'y avait pas de “rebeus” dans l'équipe, ils ne pourront pas islamiser l'échec des Bleus", ironise Franck Moracin, 38 ans.

[...] si les Bleus avaient gagné, personne n'aurait parlé de racaille [...] "Quand l'équipe gagne, les joueurs sont français. Quand elle perd, ce sont des Africains de nationalité française." [...]

L'assimilation des Bleus aux jeunes des cités n'a pour eux aucun sens. [...] Loin de s'identifier aux joueurs, les habitants des Tarterêts condamnent leur comportement. [...] "Leur déroute n'a rien à voir avec l'endroit d'où ils viennent. C'est à cause de l'argent que les Bleus se sont mal comporté. Les petites équipes, elles, [...] se sont données à fond!"

"On veut nous culpabiliser alors qu'on n'y est pour rien, déplore Medhi. C'est vrai que certains jeunes parlent mal mais il ne faut pas généraliser. Ces déclarations nous discréditent une fois de plus alors qu'on est aussi dégoûtés des mots d'Anelka et de l'attitude des Bleus que les Français de souche!"

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Quand un député réclame la tête de Raymond Domenech
(Anthony Hernandez, lemonde.fr, 04.03.10)

[...] lorsqu'un député français dépose à l'Assemblée nationale, le lendemain d'une défaite, une question écrite à l'intention de la secrétaire d'Etat chargée des sports dans laquelle il lui demande d'"intervenir pour encourager le remplacement en extrême urgence de Raymond Domenech", ne franchit-on pas la ligne blanche ?

[...] Quid alors du réglement de la Fédération internationale de football (FIFA) qui énonce l'indépendance des associations affiliées par rapport aux autorités politiques ? [...]

" [...] Ce n'est pas parce que je suis député que je ne peux pas avoir un avis sur l'équipe de France", argumente-t-il.

William Nuytens est sociologue du sport à l'Université d'Artois. Pour lui, cette démarche s'inscrit clairement dans les dérives de l'instrumentalisation du sport par le politique. "Il s'agit d'un langage populiste [...] Cela participe de la décrédibilisation de la fonction politique." [...] En établissant clairement un lien entre résultat sportif et fierté nationale, François-Michel Gonnot participe pour William Nuytens de "l'appropriation par le politique de l'objet sportif à des fins d'identification". "Nous nous situons là sur une pente savonneuse. [...] "

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Les bleus, le blé, le blâme : la morale de l'Histoire
(24/06/2010, Judith Bernard, arretsurimages.net)

[...] en ces derniers jours tout s’est précipité en une formidable tragi-comédie [...] C’était beau comme du Sophocle, comme de l’Aristophane, cet éclatement de la vérité, du scandale, de l’obscène hors de toute mesure et de toute bienséance

[...] l’épisode des richissimes footeux lamentablement défaits [révèle] avec éclat combien l’argent par monceaux, qui prétend récompenser les réussites et stimuler la compétition, peut tout aussi bien noyer les âmes, éteindre les vertus et corrompre les «héros».

[...] Cet abîme, on pourrait le gloser avec les mots que Rocard eut à propos de la double et astronomique rémunération pressentie pour Proglio il y a quelques mois, alors qu’il prenait les commandes d’EDF tout en demeurant à Véolia : « c'est un symbole d'une économie de la cupidité qui n'est plus moralement vendable aux électeurs, affirmait l’ancien ministre socialiste. Je ne suis pas sûr que le gouvernement soit complètement conscient. Ces gens ne réfléchissent pas que le système devient intolérable pour le petit peuple. Nous sommes en démocratie, ils prennent un risque politique terrifiant. »

Quel risque politique ? [...] une nation ne peut vraiment faire corps qu’en deçà de certaines inégalités de revenus et de statuts, au delà desquelles elle se disloque et ne croit plus dans le pacte républicain qui la fonde. [...]

Du journalisme aujourd'hui en France




Casseroles du gouvernement : la risée du monde ...
(arretsurimages.net,
25/06/10)

Entre les conflits d’intérêt entre un ministre et sa femme, les cigares d’un autre ministre payés par le contribuable, les appartements de fonction innoccupés, les missions plus ou moins fictives attribuées à d’anciens ministres et le pétage de plomb généralisé de l’équipe française à la Coupe du monde de football … Qu’arrive-t-il ces jours-ci à la France ? [...] nous avons fait appel au regard de journalistes correspondants étrangers.

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Journaliste giflé par le service d'ordre de Sarkozy [...]
(La rédaction du Post, 25/06/2010)

Il était en tournage pour un sujet sur le trafic de drogue en Seine-Saint-Denis [...] Mercredi, lors du déplacement de Nicolas Sarkozy à Saint-Denis [...] Lorsqu'un jeune a insulté Nicolas Sarkozy et que les services de l'ordre l'interpellent, l'équipe de France 3 Ile-de-France décide de filmer. C'est à ce moment là que "le service d'ordre du président a tenté de s'emparer de la caméra et a giflé le journaliste" [...]

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Les journalistes et producteurs d'Inter écrivent à leurs auditeurs
(
24 Juin 2010, snj-rf.com)

[...] C’est à vous que nous souhaitons nous adresser après l’éviction de Didier Porte et Stéphane Guillon. [...] Nous vivons un tournant qui nous inquiète dans l’histoire de cette station. [...] Avec le renvoi de ces deux humoristes se pose la question de la garantie de notre indépendance. [...] Etre une radio de service public a un sens. [...]

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Fakir mis en demeure par le Groupe Casino
(6 juin 2010, fakirpresse.info)
[...] On ne touche pas aux patrons des multinationales sans risques. Suite à la publication sur notre site d'un article intitulé "Jean-Charles Naouri: l'économie casino", nous avons reçu une mise en demeure du service juridique du groupe Casino. [...]

Palmarès des pires socialistes : élisez le radis d’or 2010 !
(26 février 2010, fakirpresse.info)

Le journal Fakir est un journal papier, en vente chez tous les bons kiosquiers ou sur abonnement. Il ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu'il est acheté.

Education républicaine

1)
L’inégal accès au bac des catégories sociales

(22 juin 2010, inegalites.fr)

L’admission au baccalauréat dans une série plus ou moins prestigieuse est en partie liée à l’origine sociale : les fils de cadres supérieurs ont presque deux fois plus de chances que les ouvriers d’avoir leur bac et huit fois plus d’obtenir un bac S.

2)
« Une auto sélection »
(entretien avec Nadia Nakhili, 24 juin 2010, inegalites.fr)

Pour Nadia Nakhili, maître de conférences en Sciences de l’éducation, le système ne parvient pas à gommer les inégalités sociales. [...] Elle explique comment, au-delà du seul mérite scolaire, les choix des élèves sont influencés par le milieu social et par l’établissement fréquenté. [...]

3)
Extinction des espèces à l'éducation nationale
(lemonde.fr,
Olivier Ertzscheid, 22.06.10)

Les treize documents qui ont "fuité" du ministère de l'éducation nationale sont littéralement atterrants et constituent une atteinte d'ampleur inédite à l'avenir de l'instruction publique. [...] De mémoire de parent d'élève et d'enseignant on n'avait encore jamais vu une telle attaque en règle.

Luc Châtel a donc décidé de supprimer les dispositifs – déjà notablement insuffisants – d'aide aux élèves en grande difficulté (RASED), d'augmenter le nombre d'élèves par classe pour, à terme, supprimer carrément des classes et même de "petites écoles", de supprimer encore davantage de postes d'enseignants permanents – pour rappel, plus de 40 000 postes ont déjà été supprimés entre 2008 et 2010 dans l'éducation nationale –, et enfin de mettre systématiquement devant les élèves des personnels non-qualifiés, non-formés et – cela va sans dire – non-titulaires, au motif que "les non titulaires présentent une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 %".

[...] On ne "dégraisse plus le mammouth", on "mobilise les gisements d'efficience visant à respecter la contrainte du non remplacement d'un départ pour deux (…) sans dégrader les performances globales". [...] Plus qu'un malaise, un profond sentiment de dégoût devant l'inhumanité de ce babil managérial qui se donne à lire dans une note officielle à destination des acteurs du système scolaire. [...]

4)
De l'aliénation enseignante
(23/06/2010, Guillaume Vergne, skhole.fr)

[...] il nous semble bien que l’on puisse parler de « prolétarisation » des enseignants. [...] Les « réformes » [...] vont dans le sens d’une augmentation de la précarité et de l’importance de la « chaîne de commandement », au détriment de la sécurité professionnelle, de la liberté pédagogique et de l’autonomie.
Et dans le même temps, une reconnaissance de plus en plus faible, quand ce n’est pas une hostilité franche et ouverte, au nom de préjugés et de fantasmes sur la réalité du métier. [...]

jeudi 24 juin 2010

Un Vaudeville ?



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Jean-Luc Hees,
simple candidat à la présidence de Radio France en avril 2009, devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale : « Je ne mettrai pas Stéphane Guillon à la porte »
(24/06/2010, rue89.com)

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Le licenciement de deux humoristes provoque une vive émotion à France Inter
(24.06.10, lemonde.fr)

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Hommage à ceux qui agrandissent la surface de la cage
(25 juin 2010, Là-bas si j’y suis)
Les Guignols de l’info, Didier Porte, Desproges, Groland, Stéphane Guillon, François Morel, ...

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Woerth, Bettencourt, Guillon … Un parfum de république bananière
(Laurent Neumann, 24 Juin 2010, marianne2.fr)

mercredi 23 juin 2010

Interdiction des poids lourds...au sens large !

Au risque de décevoir certains de mes camarades, je me sens de mieux en mieux dans le secteur lédonien et l'accueil de la trentaine de maires présents hier soir me conforte dans ce sentiment...


vendredi 18 juin 2010

Nos retraites : quelques liens

1)
Retraites : ces médias qui dissolvent le Parlement et dispersent les manifestations
(18 juin 2010, Henri Maler, acrimed.org)

Ces médias qui savaient que la réforme des retraites était « urgente, unique, inévitable » et avaient décrété que les Français étaient « résignés » à la subir ont découvert qu’il suffisait qu’un ministre, le 16 juin 2010, annonce un projet de réforme pour que celui-ci soit adopté,
… Avant même d’être présenté au gouvernement, même s’il est probable que celui-ci, le 13 juillet, le confirmera, à quelques aménagements près.
… Avant même que le Parlement ne l’examine en septembre, même si sa composition laisse penser qu’il l’adoptera. [...]

2)
Retraites : une réforme injuste et inefficace
(Arnaud Parienty, 17 juin 2010, alternatives-economiques.fr)

La réforme proposée veut combler les déficits jusqu'en 2018 en pillant le Fonds de réserve des retraites. Mais elle passe à côté du vrai problème, celui du vieillissement de la population au cours des décennies suivantes. C'est raté et c'est grave, car il s'agit de l'avenir de notre modèle social.

3)
Les inégalités face aux retraites
(16 juin 2010,
Noam Leandri et Louis Maurin, Observatoire des inégalités)
Un cadre reçoit un montant total de pensions de retraite – cumulé tout au long de sa vie - trois fois plus élevé qu’un ouvrier. La réforme des retraites va accroître encore les inégalités en la matière.

Paradis fiscaux : initiative de la Région IdF

Lutte contre les paradis fiscaux : l’initiative de la Région Ile-de-France
(17 juin 2010, iledefrance.fr)

Le conseil régional exigera désormais des banques la transparence de leurs partenariats avec des pays « offshore » et un droit de regard sur leurs activités.

La Région entend affirmer son exigence de transparence dans ses relations avec ses partenaires bancaires et financiers. Ce 17 juin, le conseil régional, réuni en séance plénière, a adopté à l’unanimité une délibération lui donnant un droit de regard sur les activités des banques, notamment dans les États ou territoires non coopératifs.

Cette initiative, unique en Europe au niveau des collectivités, vise à « combattre les effets négatifs de la mondialisation » et à « conserver deux objectifs » a expliqué le président Jean-Paul Huchon. À savoir : « financer les actions régionales dans les mêmes conditions financières », celles qui ont valu à la Région une notation AAA pour sa gestion ; et « être capable de continuer à jouir de l’allègement des effets de notre dette ».

Désormais, pour réaliser une opération financière avec les établissements financiers, elle tiendra compte de leur situation au regard des pays « offshore » (une liste de 18 paradis fiscaux établie par le ministère de l'Économie). Les procédures et outils qu’ils ont pu mettre en place afin de lutter contre le blanchiment d’argent, la corruption et la fraude fiscale devront aussi être mis en lumière.

Autre exigence : de même que la Région Île-de-France fournit chaque année à ses partenaires bancaires et financiers un descriptif transparent de sa situation financière, il sera demandé aux établissements avec lesquels elle contractera des opérations financières de fournir annuellement des détails sur leur activité.

La Région espère, avec cette décision, entraîner un cercle vertueux et provoquer un effet déclencheur. Selon Marie-Pierre de la Gontrie, première vice-présidente de la Région en charge des finances, « le choix de l’exécutif régional de lutter contre les paradis fiscaux a déjà un réel effet d’entraînement sur les autres collectivités ».

« Education populaire »



Franck Lepage est un ancien directeur du développement culturel à la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture.

Entretien avec Daniel Mermet, dans l'émission Là-bas si j'y suis du 16 juin 2010 (audio).

Il est membre de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé.

"Instruire pour révolter", rencontre avec la scop Le Pavé autour d'Incultures
(Odile Jacquin, 11 juin 2009, alpesolidaires.org)
[...] réflexions sur l'engagement politique et l'éducation. L'occasion de rencontrer ces factieux facétieux de l’éducation populaire qui revisitent les fondamentaux de la démocratie. Rencontre avec l’un des animateurs, Anthony Brault. [...]

Franck Lepage est auteur et interprète de la conférence théâtrale L’Education populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu..., 2007 (vidéos sur tvbruits.org).

« Un philosophe aujourd’hui oublié, Herbert Marcuse, nous mettait en garde : nous ne pourrions bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurions bientôt plus de mots pour le désigner négativement. [...] »

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Histoire d’une utopie émancipatrice
De l’éducation populaire à la domestication par la « culture »
(
Franck Lepage, mai 2009, monde-diplomatique.fr)

[...] Le mot Culture, avec son singulier et sa majuscule, suscite une religiosité appuyée sur ce nouveau sacré, l’art, essence supérieure incarnée par quelques individus eux-mêmes touchés par une grâce — les « vrais » artistes. La population, elle, est invitée à contempler le mystère.

[...] A la Libération, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont remis au goût du jour cette idée simple : la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne. [...] Les années 1930 en Allemagne et la collaboration en France ont démontré que l’on pouvait être parfaitement instruit et parfaitement nazi.

Le ministère de l’éducation nationale convient donc qu’il incombe à la République d’ajouter un volet à l’instruction publique : une éducation politique des jeunes adultes. [...] La petite administration de l’éducation populaire durera moins de quatre ans. [...] il n’y aura pas de service public d’éducation démocratique, critique ou politique des jeunes adultes en France.

[...] un ministère des affaires culturelles [...] aura vocation à irradier à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières le feu de la grandeur nationale. Puissance de la France à l’international et pouvoir symbolique de l’Etat dans les régions ; apologie de l’élite et du génie français. Un ministère profondément antipopulaire.

[...] La coupure sera désormais établie entre culturel et socioculturel, entre « vraie » et « fausse » culture que seul l’Etat sera fondé à départager. [...] loin de rompre avec la vision élitiste et de reformuler la question culturelle sur des bases progressistes (tout le monde est producteur de culture, celle-ci n’étant rien d’autre qu’un rapport social), la gauche des années 1980 propulse la figure de l’artiste à des hauteurs jusque-là inconnues.

[...] Ce type de « culture » a remplacé la politique parce que la fonction du « culturel » est précisément de tuer le politique. Dépolitisée, réduite à l’esthétique, une culture n’est ni meilleure ni pire qu’une autre culture : elle est « différente ». [...] En même temps qu’il dépolitise, l’entretien du culte de la « culture » contribue à domestiquer les classes moyennes cultivées en réaffirmant la frontière qui les sépare des classes populaires.

[...] En 2002, l’Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens (Attac), fondée quatre ans plus tôt, obtenait son agrément en tant qu’association nationale de jeunesse et d’éducation populaire. Et, soudain, un contraste apparaissait : si Attac fait de l’éducation populaire en informant sur l’économie, en expliquant les inégalités et en proposant des moyens d’y remédier, alors que font les autres ?

On peut ainsi distinguer deux conceptions de l’action par la culture : l’« action culturelle », qui vise à rassembler autour de valeurs « universelles », consensuelles (l’art, la citoyenneté, la diversité, le respect, etc.). Et l’éducation populaire, qui vise à rendre lisibles aux yeux du plus grand nombre les rapports de domination, les antagonismes sociaux, les rouages de l’exploitation. [...]

jeudi 17 juin 2010

Séminaires de psychopathologie du bébé à l’adolescent


" La question de la protection judiciaire des enfants et des adolescents"

Madame Sylvie FERRIER, juge des enfants
LUNDI 21 juin 2010 de 12h15 à 13h30
Amphithéâtre - Lycée Jacques Duhamel – Dole

Entrée libre et gratuite

mercredi 16 juin 2010

Hyper-U à Champagnole

Développement durable des hypers

La notion de développement durable est souvent exploitée abusivement. Pourtant l'idée de préserver l'avenir en élaborant un mode de développement conciliant économie, social, et protection de l'environnement, est à la fois révolutionnaire et vital.

Analysons, en gardant présente à l'esprit cette notion et sans retenir le projet trop irréaliste de plusieurs hypers, l'impact de l'installation d'un seul de ceux-ci dans notre petite ville, où existe déjà une disproportion entre l'offre commerciale de grande surface et la demande.

L'évidente attractivité d'un hyper neuf amènera la cessation d'activité, à coup sûr d'un, plus probablement de deux supermarchés existants. La présence d'une galerie marchande achèvera de débarrasser le centre ville des commerces qui y survivent.
Que ce soit en agriculture, industrie ou commerce, la loi est dure : toute concentration entraîne une diminution des emplois. Sans compter dans ce cas les caisses high-tech qui « libéreront » les caissières.
Peut-on prendre des orientations dans le domaine du commerce en s'abstrayant totalement du contexte économique ? Le bilan social sera négatif. Non seulement il y aura moins d'emplois mais bien des personnes âgées, à mobilité réduite, non motorisées, verront disparaître le lieu de leurs achats d'accès aisé.

Sur le plan écologique la note sera salée.

Pour le projet d'Hyper-U la communauté de communes se séparerait de 7 hectares au pied du Mont Rivel. C'est à peu près 3 fois plus qu'il n'en faut pour une très grande surface. Le Géant Casino de Pontarlier a une zone de vente de 4000m2, moins d'1/2 hectare. Quelle sera la destination des hectares en excédent ?

Ces terrains sont aujourd'hui exploités par des agriculteurs, dont un paysan-boulanger, modèle de circuit court, et des jardins ouvriers parfaitement orientés alimentés par un ru. Ce sont les meilleures terres agicoles du secteur, dit-on.
Les surfaces utilisées par Hyper-U ou Leclerc seront imperméabilisées. Les eaux de pluie rejoindront la station d'épuration dont elles n'amélioreront pas le rendement, créant une pollution supplémentaire dont l'Ain ferait volontiers l'économie.

L'équilibre lié à la répartition géographique assez équitable des 4 supermarchés étant rompu, les trajets automobiles seront plus longs. Ecologiquement aberrant ! A-t-on pensé au bilan carbone de la destruction d'un Super-U moderne, quasi neuf et bien situé puis de la construction d'un Hyper-U dans un coin moins accessible ?
Par combien d'hectares de photopiles devrons-nous compenser cet incroyable gaspillage d'énergie ?

Le très médiatisé Grenelle de L'Environnement n'aurait-il pas dû nous convaincre que nous devons :
- Protéger la Terre dans un monde où la surface agricole rétrécit alors que croît le nombre de bouches à nourrir.
- Encourager les modes de transport non polluants en ville, limiter les trajets automobiles.
- Promouvoir circuits courts et commerce de proximité.
- Maîtriser l'énergie dans le bâtiment.
- Protéger la ressource en eau ...
Tourner le dos à ces impératifs, c'est s'engluer dans l'utopie passéiste d'une croissance infinie.

Entrer dans le XXIe siècle c'est penser et agir de façon pertinente.
L'association Citoyens Ecologistes Solidaires se joint à l'action du groupe de jeunes qui lança la pétition que nous vous engageons à signer. Vous la trouverez dans les commerces.
Nous demandons à la municipalité et au Maire d'organiser un débat public sur l'orientation commerciale de notre cité.
Nous solliciterons une entrevue avec Mme la Préfete du Jura, nous prendrons aussi contact avec la Chambre de Commerce et les représentants des associations de consommateurs.

Michel Moreau, 15 juin 2010

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Trois projets d’hypermarchés en ville y a-t-il la place pour tout le monde ?
(
30/04/2010, Jérôme Martinet, la Voix du Jura)

Dans le milieu des grandes et moyennes surfaces, les enseignes doivent sans cesse réagir aux extensions ou implantations de leurs concurrents. Champagnole, comme d’autres villes de sa taille, n’échappe pas à ce syndrome de fuite en avant. [...] Leclerc, Super U et maintenant Intermarché sont sur les rangs pour installer la première “hyper surface” d’environ 3 500 m2 dans la ville pourtant bien pourvue en matière d’équipements commerciaux. [...] la grande inconnue reste l’opportunité même de développer de telles structures. [...]

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Hyper U : le projet s'étalerait sur 7 hectares
(Le Progrès,
03.06.2010)

Ce que prévoit Super U pour son hyper est tout simplement gigantesque. Le président de la communauté de communes a dévoilé une carte où de vastes réaménagements seraient nécessaires si Hyper U ouvrait. A commencer par le choix des terrains [...]

Emploi en milieu rural

Reajir veut maintenir les emplois en milieu rural
(Le Progrès, 16.06.2010, Armand Spicher)

[...] l'association Ajir [...] avec sa formule de guichet unique pour l'emploi en milieu rural, s'ingénie à satisfaire les besoins (souvent des bouts de temps partiel) et à donner un vrai travail, à des gens de profils très différents dans les campagnes.


Gilles Duquet, le président de Réajir, sait bien qu'il tient avec sa formule un concept unique en France.
[...] « réunir de multiples structures qui n'avaient pas forcément les mêmes objectifs, mais ont toutes des compétences qui se complètent au service du milieu rural. » [...]

Dans les campagnes jurassiennes, on trouve tous les savoir-faire. On trouve aussi un tas de situations critiques. Le directeur adjoint de Réagir, Romain Mary, ne manque pas d'exemples : « on a des agriculteurs qui ont 400 ou 500 heures de libres et qui vont partir parce qu'ils ne trouvent pas un travail en complément de leur ferme pour que soit utilisé leur savoir-faire ».
Une secrétaire, un comptable, un saisonnier, un élagueur… Tous ces gens qui n'arrivent pas à trouver un emploi stable. Des agriculteurs, des commerçants, des artisans, des collectivités qui cherchent des compétences.

Le génie de Réajir, c'est de servir d'interface et ça marche. Aujourd'hui, l'association en est à plus de 100 équivalents temps pleins qui tournent et se développent.
[...] Le but de Réajir, c'est de proposer des CDI (près de 70 % des emplois proposés aujourd'hui) pour faire vivre le territoire.

Le 2 juillet au matin à Poligny, une journée sous le label « emploi Made in Jura» proposera des tables rondes pour expliquer la démarche.
Une manière de faire savoir qu'il existe des solutions pour l'emploi en milieu rural.

« Lobbying » et démocratie

Avec d'autres partenaires associatifs, Adéquations s'intéresse aux questions de lobbying, d'expertise citoyenne, aux lanceurs d'alerte et aux « poursuites-bâillons » contre des associations. Dans ce cadre, Adéquations est membre et assure l'animation du réseau citoyen ETAL.

Qu'est-ce que le lobbying ? Quels acteurs et quels intérêts met-il en jeu ? Comment s'organise-t-il et est-il encadré aux niveaux français, européen et international ? Pourquoi n'est-il pas assimilable au plaidoyer, à la communication menés par des associations à but non lucratif ?

Un dossier pédagogique du réseau ETAL traite de « Lobbying, conflits d’intérêts, pantouflages, poursuites-bâillons versus Intérêt général, expertise indépendante, participation citoyenne. Enjeux, exemples concrets et positions d’acteurs ». Plusieurs associations ont rassemblé leur expertise : exemples tirés de l’actualité, analyses et témoignages, fiches thématiques.

Les lobbyistes exercent un poids important sur la décision publique, en France, dans l’Union européenne et ailleurs. Différentes réglementations, souvent récentes, visent à mieux réguler le lobbying et des initiatives citoyennes proposent des alternatives, notamment en matière de participation et d’expertise.


De plus, des associations et syndicats ont lancé un « Appel pour un encadrement et une transparence des activités de lobbying en direction des instances de décision publique ».


Enfin, un séminaire aura lieu le 22 juin à l'Assemblée nationale, dans le cadre d'un cycle de trois séminaires consacrés à « la démocratie à l'épreuve du lobbying ».

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Lobbying : que les députés rendent leurs cadeaux !
(David Servenay, Rue89, 28/05/2009)

[...] Anticor appelle les députés à rendre les cadeaux offerts par les lobbyistes. « Nous allons les vendre aux enchères et reverser le fruit de cette vente au Trésor Public », propose Séverine Tessier, porte-parole de l'association de lutte contre la corruption. Etrangement, de droite comme de gauche, les députés se font discrets sur les cadeaux reçus. Enquête. [...]



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[...] Lobby Planet Paris met un coup de projecteur sur la "main invisible" du marché qui contraint la décision politique à l’abri du contrôle démocratique. Lobby Planet Paris propose un aperçu pratique, ludique et documenté de l’influence des grandes entreprises sur les décisions politiques. A travers 52 adresses et 5 exemples thématiques, vous apprendrez les moyens utilisés par les entreprises pour préserver ou agrandir leurs marchés ou faire taire leurs détracteurs… Vous connaîtrez également les lobbyistes, leurs méthodes et leurs tours préférés, ainsi que leurs imbrications avec les décideurs politiques.

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The Alliance for Lobbying Transparency and Ethics Regulation (ALTER-EU)

L'Alliance pour la transparence du lobbying et sa régulation déontologique


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Nous, élus européens en charge de réglementer les marchés financiers et les banques, constatons tous les jours la pression exercée par l'industrie financière et bancaire pour influencer les lois qui la régissent.

[...] Ni les syndicats de salariés, ni les ONG n'ont développé d'expertise capable de rivaliser avec celle des banques. Il n'existe donc pas aujourd'hui de contre-pouvoir suffisant dans la société civile.

Cette asymétrie constitue à nos yeux un danger pour la qualité des lois, et pour la démocratie. [...] l'absence de réponse politique adéquate à la crise du système financier peut nourrir toute forme de populisme, basé davantage sur l'émotion que sur la raison.

En tant qu'élus européens en charge de la réglementation financière et bancaire, nous appelons donc la société civile [...] à s'organiser pour créer une (ou plusieurs) organisation non gouvernementale capable(s) de développer une contre expertise sur les activités menées sur les marchés financiers par les principaux opérateurs (banques, compagnies d'assurances, hedge funds, etc…) et de faire connaitre de manière efficace cette analyse aux medias.


mardi 15 juin 2010

L'égalité, un principe qui a des conséquences

Pour vivre bien, vivons égaux !
(Nicolas Journet, scienceshumaines.com)

Démonstration chiffrée à l’appui
, deux spécialistes britanniques affirment que l’inégalité des revenus est le principal obstacle à la santé et au bonheur des habitants des pays développés.
Apparue en avril 2009, une rumeur venue d’Angleterre commence à traverser la Manche, et elle dit à peu près ceci : « Ce n’est pas la richesse qui fait le bonheur des sociétés, mais l’égalité des conditions. »

[...] il ne s’agit pas de projet, mais d’un bilan patiemment compilé et mis en forme par deux épidémiologistes britanniques, dont le dernier ouvrage, The Spirit Level (sous-titré « Pourquoi l’égalité fait du bien à tout le monde », publié en 2009 et repris en poche en avril 2010), a fait un succès rare dans le genre.

[...] Richard Wilkinson, son coauteur, n’en est pas à son coup d’essai : depuis trente ans, il compile chiffres et indices sur les données sociales de la santé. En 1996, il publiait un livre résumant de nombreuses études constatant que les pays où l’espérance de vie est la meilleure ne sont pas toujours les plus riches. Les Japonais et les Norvégiens vivent quelques années de plus que les Américains et les Anglais. Pourquoi ? D’après R. Wilkinson, parce que l’écart des revenus dans ces deux pays est inférieur à celui des deux autres.

The Spirit Level part du même bilan, mais pour l’enrichir d’une foule d’arguments supplémentaires et passer du constat à la théorie. Kate Pickett et R. Wilkinson ont uni leurs efforts pour traiter les données agrégées d’une vingtaine de pays développés : niveau de richesse, dépenses de santé, écarts de revenus d’un côté, et données sociales de l’autre.

Selon eux, les résultats sont clairs : sentiment de confiance, état de santé, longévité, obésité, taux de maladies mentales, taux d’incarcération, taux d’homicides, toxicomanie, grossesses précoces, succès ou échecs scolaires, bilan carbone et taux de recyclage des déchets, tous les chiffres vont dans le même sens. Plus qu’à n’importe quel autre indicateur, de richesse, de culture ou de dépense publique, c’est à l’écart variable des revenus que l’on doit attribuer le score de chacun des pays sur l’échelle des performances.

Conclusion : le principal facteur de nuisance, pour un pays développé, c’est le creusement des écarts de conditions économiques. Sur presque tous les chapitres, le Japon, la Norvège, la Suède, la Finlande, et souvent l’Espagne, la France et le Canada, font mieux que les États-Unis, l’Australie, l’Angleterre et le Portugal, où les écarts de revenus sont plus importants.

[...] dans un pays inégalitaire, leur espérance de vie, à niveau de revenu supérieur, peut être inférieure à celle de leurs homologues dans un pays plus égalitaire.

« Les bénéfices d’une égalité accrue se répartissent dans toute la société, et améliorent la santé de tout le monde, pas seulement celle du bas de l’échelle. En d’autres termes, quels que soient les niveaux de revenus, on vit d’autant mieux que le pays est égalitaire. Ce n’est pas seulement vrai pour les pauvres, mais pour les autres aussi », écrivent-ils.

Reste que l’on se demande pourquoi. Pour avancer une théorie, K. Pickett et R. Wilkinson sont allés glaner sur les terres de la psychologie et de l’éthologie animale : ils suggèrent que l’inégalité est source de domination, que la domination provoque le stress, et que le stress rend malade. [...] La richesse, parce qu’elle sert de jugement de valeur, est déprimante pour les pauvres et stressante pour les riches.

[...] Les deux chercheurs ont créé un site sur le Net, « Equality Trust », chargé de promouvoir les idées de réforme sociale allant dans le sens voulu.

[...] Mais cet enthousiasme n’est évidemment pas unanime. Il y a toutes sortes de raisons pour trouver que l’égalité est un objectif horripilant, contraire à la liberté, archaïque, etc. Des commentateurs peu amènes ont vu en R. Wilkinson une sorte de communiste attardé, ou de militant de la décroissance.

En fait, selon Christophe Bouillaud (IEP-Grenoble), The Spirit Level n’est pas un ouvrage gauchiste, mais utilitariste et positiviste, en ce sens qu’il ne pose pas une utopie politique, mais s’appuie sur le calcul des plaisirs et des peines : que cela plaise ou non, l’égalité serait efficace parce que permettant de considérables économies sociales. [...]

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Et pendant ce temps, les inégalités continuent à croître …
(14.06.2010, le blog de Laurent Pinsolle)

Il y a quelques décennies, James Galbraith avait attribué à l’explosion des inégalités une part de responsabilité dans la Grande Dépression des années 30. [...] Galbraith a montré le rôle des inégalités dans la création des crises financières, par l’afflux de liquidités qu’elles provoquent dans les marchés d’actifs. [...]


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Repenser la pyramide des professions
De la valeur ignorée des métiers

(Pierre Rimbert, mars 2010, monde-diplomatique.fr)

Alimenté par la récession, les frasques de la City et la perspective des élections législatives du printemps, le débat sur les inégalités s’installe au Royaume-Uni. Une recherche dévoile la face cachée du système de rémunération.

[...] Dans le cas d’un ouvrier du recyclage, payé 6,10 livres sterling de l’heure (environ 7 euros), les auteures estiment que « chaque livre dépensée en salaire générera 12 livres de valeur » pour l’ensemble de la collectivité.
En revanche, « alors qu’ils perçoivent des rétributions comprises entre 500 000 et 10 millions de livres, les grands banquiers d’affaires détruisent 7 livres de valeur sociale pour chaque livre de valeur financière créée ». [...]

Baptisée « retour social sur investissement », la méthode utilisée pour quantifier la valeur générée par un emploi prend la théorie économique standard à son propre piège.

[...] les cadres du secteur publicitaire « détruisent une valeur de 11,50 livres à chaque fois qu’ils engendrent une livre de valeur ». La proportion s’inverse si l’on considère le travail d’un agent de nettoyage hospitalier.

[...] Hier encore justifiées au nom de l’« effet de percolation » (« trickle-down theory ») selon lequel la richesse des plus cossus profite à tous puisqu’elle finit par ruisseler sur le front des pauvres, les inégalités inquiètent jusqu’aux libéraux à mesure que leur accroissement dissipe les dernières illusions de la « mondialisation heureuse ».

[...] une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) relève que, entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000, les inégalités de revenus se sont creusées dans dix-neuf des vingt-quatre pays étudiés. Les coûts sanitaires et sociaux de cette dénivellation vertigineuse sont documentés. [...]

lundi 14 juin 2010

Forum PS à Cluny sur l'agriculture

L’agriculture et ses nouvelles perspectives est le premier thème de la série de Forums des idées organisés par le Parti socialiste. Ce premier forum a lieu à Cluny, en Saône-et-Loire, ce lundi 14 juin 2010.

Germinal Peiro, secrétaire national à la ruralité et à la mer, présente
les propositions du PS «pour une révolution agricole et alimentaire».



L’écrivain Erik Orsenna préside la première table ronde, intitulée « L’agriculture dans la société, les demandes, les enjeux ».

La deuxième table ronde, présidée par Philippe Martin, président du Conseil général du Gers et Secrétaire national du PS, pose la question de l’avenir de notre agriculture, en compagnie des représentants des principaux syndicats d’agriculteurs.

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Lorsque le Réseau Semences Paysannes nait en 2003, les semences paysannes - sélectionnées à la ferme - n'ont aucune existence reconnue : la réglementation considère implicitement que l'agriculteur utilise forcément des semences commerciales, sélectionnées par des semenciers spécialisés. [...]

La plupart des paysans ont perdu leur autonomie et leur savoir-faire en matière de semences et plants, en faveur d’un secteur marchand spécialisé. [...]

Les variétés paysannes constituent une opportunité pour accroître la biodiversité cultivée (agrobiodiversité). Chaque terroir, chaque système agraire, chaque besoin alimentaire ou culturel nécessite sa variété contrairement au système « engrais-pesticides » qui impose partout un nombre restreint de variétés.

[...] les acteurs impliqués ont décidé de créer le Réseau Semences paysannes, pour la biodiversité des semences et plants dans les fermes.

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Quand Monsanto vient au secours d’Haïti
(15 juin 2010, Benjamin Fernandez, monde-diplomatique.fr)

Jeudi 4 juin, entre 8 000 et 12 000 paysans haïtiens, soutenus par une vingtaine d’organisations locales et internationales, manifestaient dans la commune de Hinche, au centre de l’île, pour exprimer leur désaccord avec la politique d’« aide » au secteur agricole du gouvernement.

En particulier sa décision d’accepter les semences offertes par le géant de l’industrie agronomique Monsanto. La transnationale vient de promettre un don de 475 tonnes de semences, avec leur arsenal de pesticides et d’engrais. [...]

On ne présente plus Monsanto, qui fabriquait l’agent orange utilisé pendant la guerre du Vietnam ainsi que des produits à base de dioxine avant de se convertir aux biotechnologies agricoles. Bien représentée au sein de l’administration américaine, l’entreprise se trouve mise en cause dans plusieurs affaires liées à la contamination de l’environnement par des produits polluants, dont ses herbicides. Elle est par ailleurs dénoncée pour avoir contribué à ruiner des dizaines de milliers de paysans dans les pays les plus pauvres [...]

La productivité attendue de ces graines nécessite une utilisation d’herbicides et d’engrais bien supérieure à celle nécessaire pour les semences traditionnelles ou autochtones. De plus, seule la première génération de ces semences est fertile. Si l’habitude est prise de les utiliser (à la place des semences tirées des récoltes précédentes), il faudra alors acheter semences, engrais et herbicides auprès de Monsanto.

[...] il s’agit de l’introduction d’une logique de marché qui ne correspond pas à la culture paysanne d’Haïti : « Les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et locale, à destination de leur famille et du marché de proximité. Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu’ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix [et] faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu’un producteur. » [...]

vendredi 11 juin 2010

Réunion publique sur les poids lourds en transit à Conliège

Madame, Monsieur,

Comme vous le savez sans doute, le problème de la circulation des poids lourds dans nos villages devient de plus en plus problématique : augmentation de la pollution, nuisances sonores et environnementales, insécurité (voir le nombre d’accidents, dont certains mortels, causés par les poids lourds récemment), etc.

Un certain nombre d’entre vous ne sont pas directement concernés par la circulation des poids lourds (villages déviés, déviation, etc), cependant nous avons tenu avec Patrick VIVERGE, Conseiller général, et Christophe NOUZE, Maire de GEVINGEY, qui connaissent les mêmes soucis que nous, de vous convier à une réunion pour partager toutes les informations que nous possédons sur le trafic routier actuel et à venir et ses conséquences pour nos communes.

Nous pourrons ainsi évoquer les projets de déviation de Dortan (qui risque de nous emmener encore plus de poids lourds), du contournement EST de Lons-le-Saunier, du projet de création d’aires de chainages pour les camions entre Conliège et Revigny et parler de nuisances sonores, de pollution, d’arrêtés municipaux portant sur l’interdiction des camions en transit (sachant que 77 % des camions qui passent par la RD 678 sont en transit) et bien d’autres sujets encore comme les frais d’entretien des routes ou des trottoirs dans nos villages.

Cette réunion d’échanges et d’informations à laquelle seront conviés tous les maires situés sur l’ex RN 5 (invités par Patrick Viverge) et la RD 678 de Lavancia à Bersaillin ainsi que tous ceux de la RD 1083 (invités par M. le Maire de Gevingey) se déroulera :

le mardi 22 juin à 20h30 en Mairie de Conliège

Notre objectif est d’obtenir de la part du Conseil Général la décision de prendre un arrêté départemental pour interdire les camions en transit dans le Jura (ils doivent rester sur l’autoroute).

En vous remerciant par avance de votre participation, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.

Cordialement

Roger REY
Maire de Conliège - 39570 - CONLIEGE
Blog : http://conliegensemble.blogspot.com

Site de la commune de Conliège : http://conliege.geojura.fr

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Diminution spectaculaire du trafic poids lourds sur la RN73
(Le Progrès, Karine Jourdant,
12.06.2010)

Voilà un peu plus d'un mois que le département de Saône-et-Loire a interdit aux camions en transit de circuler sur la RD673, ex-RN73 [...] sur l'axe Dole - Chalon-sur-Saône. La démarche, relayée dans le Jura par la pose de panneaux routiers, avait suscité débats et controverses.

Et après un peu plus de quatre semaines de mise en application de cette restriction, les riverains de cet axe très passant constatent au quotidien que la mesure a été suivie d'effets. [...] Les habitants de Chemin et Beauchemin, communes les plus concernées sur le Jura observent que « l'effet est spectaculaire ». [...]

Cette réduction a des bénéfices indéniables « sur le confort des riverains, la sécurité des automobilistes mais aussi accessoirement sur les coûts d'entretien de la route » [...]

L'éco-redevance sur les RD1083 et RD673

[...] l'échéance d'application « vient d'être reportée d'un an pour des raisons techniques », explique le directeur de cabinet du président du conseil général. [...]

[ et réaction de Roger Rey, maire de Conliège, sur son blog ]

Appel contre le rapt de l'idée de nation





Rénovation du parti socialiste



Discours de clôture d'Arnaud Montebourg

Rénovation du PS : le texte adopté par le conseil national, les vidéos

Mardi [8 juin 2010], c'est une étape décisive de la rénovation du PS qui s'est ouverte. Par 170 voix pour et 3 voix contre, le conseil national du PS a adopté son texte pour l'organisation des primaires, la parité, le renouvellement (limitation du cumul des mandats) et la diversité.

C'est sur ce texte que les militants auront à se prononcer lors du vote dans les sections le 24 juin.

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Le Grand Projet Socialiste, une orientation pour le PS.