mercredi 2 juin 2010

La Franche-Comté, laboratoire d'innovation sociale

1)
Alternatives Economiques n° 292 - juin 2010

Alternatives Economiques Pratique n° 044 - mai 2010

La Franche-Comté est une terre riche en expérimentations sociales. Aujourd'hui, c'est le secteur de l'insertion par l'économique qui y incarne le mieux cette capacité d'innovation.

Faut-il y voir l'héritage des utopistes qui ont sévi en pays franc-comtois, Charles Fourier et Pierre-Joseph Proudhon en tête ? Ou une réminiscence de la lutte des ouvriers de Lip pour l'autogestion de leur usine, près de Besançon, en 1973 ?

Une chose est sûre : la Franche-Comté est une terre riche en expérimentations sociales.

Et aujourd'hui encore, les porteurs de projets associatifs de ce territoire s'inscrivent volontiers dans cette filiation subversive, vantant les mérites d'une longue tradition coopérative, qui remonte au Moyen Age : « Dans une région dure et ingrate comme celle-là, les gens ont compris depuis longtemps qu'ils étaient plus forts s'ils se serraient les coudes », estime Jean-Guy Henckel, le fondateur des Jardins de Cocagne.

Laurent Jeanneau

2)
La Chambre Régionale de l'Économie Sociale et Solidaire (CRESS) de Franche-Comté a été créée en 2002 par un ensemble de réseaux associatifs, coopératifs et mutualistes, pour la promotion de l'économie sociale et solidaire (ESS).

Pour cela, nous poursuivons quatre grands objectifs : développer les échanges [...], améliorer la représentation de l'ESS auprès des pouvoirs publics et des instances socioprofessionnelles ; faire connaître l'ESS à un public plus large ; [...] soutien au développement de projets et de programmes de professionnalisation. [...]

3)
Des coopératives ouvrières aux banques, en passant par les associations de maraîchers : l’économie sociale, une réponse au capitalisme financier ?
(monde-diplomatique.fr, juiller 2009,
Yan de Kerorguen)

« Réconcilier l’économie et la société »... Ce principe inscrit au fronton de l’économie sociale revient à la mode. Avec l’échec du capitalisme financiarisé et la mise en cause des politiques prônant l’individualisme et le court terme, l’esprit associatif, mutualiste et coopératif est de plus en plus fréquemment évoqué. Sa mise en œuvre concrète par des milliers d’entreprises met en lumière les paradoxes d’un modèle où coexistent maraîchers solidaires et banques d’affaires, expérimentation et refondation du capitalisme.

4)
L’économie sociale et solidaire n’existe pas
(laviedesidees.fr, Matthieu Hély, 11-02-2008)

Derrière la promotion du monde associatif et de « l’économie sociale et solidaire », Matthieu Hély décèle le désengagement de la fonction publique et la dérégulation programmée du travail. Il faut en finir avec l’enchantement d’un monde associatif pris pour ce qu’il n’est pas (un compromis entre plusieurs logiques antagonistes) pour l’aborder comme ce qu’il est devenu : un marché du travail dont les acteurs précarisés ont perdu le statut naguère garanti par la fonction publique.

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