Le tout jeune parti Nouvelle Donne a dévoilé mercredi ses listes pour les élections
 européennes, avec pour ambition de «montrer qu’il y a des solutions crédibles» 
à gauche. Face à un Parti socialiste qui a «totalement renoncé à changer l’Europe»
le parti fondé en novembre 2013 par l’économiste Pierre Larrouturou, Bruno Gaccio
(ex-«Guignols de l’info») ou encore l’urgentiste Patrick Pelloux présente sept listes 
dans toutes les circonscriptions régionales, excepté l’outremer.


«Il faut tout faire pour lutter contre le 
découragement», a déclaré à la presse 
Pierre Larrouturou, tête de liste en Ile-de-France,
 reprenant Stéphane Hessel. «Ça veut dire exprimer 
notre colère et montrer qu’il y a des solutions 
crédibles» à gauche, pour «foutre une claque au PS»,
 «incapable de se remettre en cause».
Pour sa première élection, le parti, qui revendique 
plus de 7 500 adhérents, a choisi les européennes, 
«les élections les plus importantes», selon Bruno 
Gaccio
 avec un programme décliné en cinq priorités pour une 
Europe plus démocratique, plus sociale et plus 
écologique. 
Contre l'«Europe qui se fait dans le dos des citoyens»
Nouvelle Donne propose des référendums organisés à
 l’échelle européenne pour l’adoption de chaque traité. 
«On ne redémarrera pas à vingt-huit», a prévenu 
Pierre Larrouturou, qui propose de«remettre» l’Union européenne «d’aplomb» à «huit ou neuf pays».

UN SALAIRE ANTIDUMPING ET DES ACTIONS POUR LE CLIMAT

Sur le plan social, le parti milite pour la mise en place d’un «traité de convergence sociale»,
 avec notamment l’installation d’un «salaire anti-dumping» pour éviter les délocalisations 
d’entreprises vers les pays de l’Europe aux revenus plus faibles.
Militant en faveur d'«une Europe qui sort de l’austérité», le parti entend lutter contre les 
paradis fiscaux par l’instauration d’un «impôt européen sur les bénéfices». Le parti avait
 d’ailleurs invité Hervé Falciani, ancien informaticien français de la banque HSBC, connu
 pour avoir livré des fichiers d’évadés fiscaux à Bercy, et aujourd’hui tête de liste du parti
 des Indignés en Espagne. Enfin, il est urgent que l’Union européenne agisse «pour sauver 
le climat», a-t-il conclu, planchant sur un investissement de 1 000 milliards d’euros pendant
 vingt ans.
Les têtes de listes, qui ont dû passer un entretien de quinze minutes devant une commission
 électorale désignée par tirage au sort parmi les adhérents, sont pour la plupart issus de la 
société civile et se présentent pour la première fois. Il s’agit de : Pierre Larrouturou
 (Ile-de-France), Joseph Boussion (Sud-Ouest), Isabelle Maurer (Grand Est), célèbre pour
 interpellé Jean-François Copé à télévision en octobre dernier, Emmanuel Poilane 
(Grand Ouest), Arthur Devriendt (Nord-Ouest), Laurence Danieau (Centre) et
 Jean-Baptiste Coutelis (Sud-Est).