mercredi 12 décembre 2007

Le « respectable » invité de M. Sarkozy

« La journaliste Mémona Hintermann, grand reporter à France 3, a déclaré mercredi que le colonel Kadhafi avait « tenté de la violer » et « menacée de mort » en 1984 à Tripoli [...]
« Pas une seconde l'idée ne me serait venue de raconter ça avant parce qu'il était impossible pour moi d'imaginer que Kadhafi serait reçu un jour comme ça en France. Ce qui se passe est quelque chose de totalement hors-normes dans l'histoire de la Ve République. C'est inadmissible », a estimé la grand reporter.
»

AFP, 12 décembre 2007, sur afp.google.com

***


***

[...] « Quand je vois ce type, je le revois devant moi me menaçant de me flinguer. J’en parle aujourd’hui, car pour moi l’idée que Kadhafi puisse resurgir comme ça en étant porté aux nues par la République, c’était absolument inimaginable. [...] Je sais qu’il faut hélas parler avec des gens qui n’ont pas le même degré de moral élémentaire que nous. Mais ce n’est pas la peine d’avoir le déshonneur en plus, de le recevoir comme ça. [...] »

[...] « - Est-ce difficile, en tant que journaliste de télévision, de prendre position comme vous le faites ?

- C’est très difficile et très dangereux. Vous savez très bien quelles sont les relations entre l’Elysée et l’audiovisuel en France. Et pas que dans l’audiovisuel public.
Mais je ne vais pas être lâche. Après tout, c’est le président de la République, il est chargé de me protéger aussi. Et il savait ce qui s’était passé.
Tout est documenté au Quai d’Orsay car ils avaient envoyé à l’époque un consul me récupérer à mon hôtel pour m’emmener à l’aéroport de Tripoli. Cette histoire n’était pas connue du grand public, mais certainement de ces milieux-là. [...] »


liberation.fr, mercredi 12 décembre 2007

***

Qui est Memona Hintermann ?
Pour le savoir, le mieux est de lire son livre, «
Tête haute ».

« Réunionnaise et 100 % française, fille d'un musulman et d'une catholique, ayant maintenu son rêve absolu au nom de la France en dépit d'énormes obstacles et de drames : Memona Hintermann n'a jamais baissé la tête. [...]
Elle a décidé de raconter son combat, et de s'exprimer sans complexes sur des questions qui miment la France aujourd'hui : immigration, racisme, passé colonial. [...] une vraie vision d'un modèle d'intégration aux antipodes des discours « différentialistes », à l'heure où le débat sur la citoyenneté se radicalise. [...]
Née à l'île de la Réunion, Momena Hintermann doit son beau parcours à l'école républicaine. Depuis vingt-cinq ans elle a couvert la plupart des grands conflits [...]. »

***

Kadhafi fait sa publicité dans Le Figaro, nouvelobs.com, le 12 décembre 2007

« [...] La publicité, qui occupe plus d'un quart de page, représente un portrait du dirigeant libyen [...] Le Figaro est le seul quotidien national à publier cette publicité mercredi. [...] »

Les ventes de Rafale vont-elles décoller ?, france24.com, le 11 décembre 2007

« Le Rafale est un avion de combat de dernière génération. Pourtant, Dassault, son constructeur, n'a jusqu'ici jamais réussi à exporter son appareil. Mouammar Kadhafi, en visite en France, serait prêt à en acquérir quatorze. [...] »

Rafale : quand le Figaro aide Dassault, nouvelobs.com, le 13 septembre 2007

Du droit à informer

La France est la seule démocratie à féliciter M. Poutine par la voix de M. Sarkozy, le Président qui vend des centrales nucléaires à la Libye et à la Chine.

Pendant ce temps, Guillaume Dasquié, journaliste d'investigation français qui
supervise le contenu éditorial du site geopolitique.com et qui avait révélé en avril dernier ce qu'il savait d'informations « confidentiel Défense », a été perquisitionné ce 5 décembre à son domicile, puis mis en examen.
Il déclare avoir été menacé de placement en détention provisoire s'il ne révélait pas au moins une de ses sources. Ce qu'il a finalement fait, au bout de 40 heures de garde à vue ...
Il s'interroge maintenant sur le droit à informer dans une démocratie moderne.

Il s'agit là d'une atteinte au droit inaliénable des journalistes de ne pas révéler leurs sources.
Les perquisitions dans les rédactions françaises deviennent beaucoup trop fréquentes.
La Cour européenne a condamné plusieurs fois la France pour non-respect du secret des sources.
Pascal Clément, alors ministre de la Justice, s'était engagé à inscrire en 2006 cette règle dans la loi sur la liberté de la presse. Qu'en est-il en cette fin d'année 2007 ? ...

Je souhaite apporter mon soutien à la revendication de la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) qui estime urgent de renforcer la législation française sur la protection des sources journalistiques. Peut-être la ministre de la Justice en exercice, Rachida Dati qui s'affiche en Une de Paris Match ... prendra-t-elle le temps de répondre à la lettre que lui a adressée la FEJ le 10 septembre dernier ?

mercredi 5 décembre 2007

Notre jeunesse

Intervention au Conseil général du Jura

Je suis particulièrement content de m’exprimer sur un sujet qui n’est pas polémique et qui ne devrait pas être politique, qui ne devrait pas nous diviser puisqu’il s’agit du développement harmonieux de notre jeunesse, qu’elle soit confiée à des structures publiques ou privées.

Mon premier point concerne les auxiliaires de vie scolaire.

Quand nos enfants ont des problèmes scolaires dus à un handicap ponctuel ou des troubles comportementaux, il arrive que le Conseil Général, par l’intermédiaire de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, décide qu’une AVS, auxiliaire de vie scolaire, prenne en charge pour un laps de temps donné, un ou plusieurs enfants ou adolescents pour les aider et palier à leur difficultés en agissant dans leur classe, pour des enfants du primaire ou du secondaire, ou à la maison pour des collégiens ou des enfants handicapés.

Ces AVS sont sous contrat de trois ans renouvelable une fois, et rémunérées, jusqu’à présent, par l’Etat.

Ces personnes ont un rôle social et pédagogique très important. C’est souvent un rôle d’assistance médicale, nécessitant des compétences dans le domaine somatique ou psychologique lorsque l’enfant est handicapé mental, physique, sensoriel.

Il
arrive qu’elles soient obligées de le déplacer, de porter un handicapé même si cette tâche ne leur est pas dévolue, les circonstances de la vie les y contraignent, Contact physique, manipulations, ce ne sont jamais des actes anodins avec des enfants ou adolescents en difficultés.

Leur action, quand elle est précoce, peut permettre également à certains adolescents de ne pas se perdre, de ne pas se marginaliser, cela existe dans toutes les catégories sociales. Quand cette prévention n’est pas présente le coût pour la société, mais aussi le coût en terme de souffrance est très élevé.

Ma demande concerne leur formation.

Je demande que nous soyons très vigilants, que nous soyons partenaires de leur formation qui était (je parle à dessein au passé), qui était assurée par l’Education Nationale.

Le
Conseil Général n’a pas la compétence formation, mais il peut assurer un partenariat avec la région afin que ces personnes disposent d’une véritable formation, afin qu’elles disposent de solides compétences, afin qu’elles disposent d’une véritable profession.

La bonne volonté dont elles font preuve, ne suffit pas.

Mon deuxième point concerne les adolescents et enfants ayant des troubles du comportement mais n’étant pas reconnus comme handicapés par la MDPH.

J
’imagine d’ailleurs aisément la difficulté représentée pour les équipes interdisciplinaires, d’élaborer un projet personnalisé de scolarisation par la commission des droits et de l’autonomie au sein de la maison du handicap, de trouver la limite entre le trouble du comportement passager, corrigé par quelques séances chez un spécialiste et le trouble du comportement relevant de la MDPH.

Concernant ces enfants et adolescents non considérés comme handicapés mais présentant des troubles du comportement, il y a suffisamment de structures qui s’en occupent.

Structures très différenciées ayant des financements variés, cela oblige à discuter à se remettre en question à avoir un fonctionnement un raisonnement transversal.

L
’action du Conseil Général pourrait consister à favoriser ces échanges, ces dialogues dans le respect et la spécificité de chacun.

Les adolescents, les enfants observent beaucoup le fonctionnement des adultes et mettent en application ce qu’ils disent, calquent leurs comportements sur le respect existant entre les différentes structures, comme ils le font au sein de la cellule familiale.

En conclusion, je pense que cette coexistence transversale, cette action, par du personnel formé doit participer à une prévention efficace limitant la souffrance et la désocialisation de nos enfants.

Le Conseil Général a un rôle à jouer dans le pilotage, dans la coordination en quelque sorte, de ces différentes associations afin de rendre leur rôle plus efficient.

Patrick Viverge

dimanche 25 novembre 2007

Démantèlement de la sécurité sociale

L’hyper-médiatisation de Rachida Dati met en valeur son démontage progressif mais déterminé de la Justice de proximité, relayé par les députés de gauche comme ceux de droite qui, malgré leur promesse, n’hésiteront pas une fois de plus à trahir leur parole, brandissant l’étendard de la révolte d’une main et signant leur soumission au pouvoir de l’autre.

Une mesure phare du gouvernement nous aurait presque échappé, le démantèlement de la sécurité sociale. C’est fait, le principe de solidarité est foulé aux pieds, les plus pénalisés seront les plus faibles. Il avait dit qu’il le ferait, c’est fait.

Nouvelobs.com, le 30/10/2007
« Le budget de la Sécu adopté par les députés

[...] Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008, instituant notamment de nouvelles franchises médicales, a été adopté, mardi 30 octobre, par l'Assemblée nationale.
Le texte a été adopté par 294 voix contre 213. L'UMP et le NC ont voté pour tandis que le PS, le PCF et les Verts l'ont rejeté.

Ce vote est intervenu à l'issue d'un débat mouvementé marqué par une grève des internes en médecine, qui ont contraint le gouvernement à une réécriture complète d'un article concernant l'installation des médecins dans les zones sous-médicalisées. [...]
Les franchises médicales ont également été l'objet d'un feu nourri de l'opposition et ont été votées sans enthousiasme par l'UMP, aucun de ses orateurs n'ayant pris la parole pour les défendre dans l'hémicycle.

Ces franchises non remboursées sur les médicaments (50 centimes), les actes paramédicaux (50 centimes) et les transports sanitaires (2 euros) devraient rapporter à la Sécurité sociale quelque 850 millions d'euros dès 2008. Elles sont destinées à financer le plan Alzheimer, la lutte contre le cancer et les soins palliatifs. [...]

Les hôpitaux publics seront également désormais financés à 100% "à l'acte médical" et non plus par une enveloppe budgétaire globale fixe. [...] ».

lundi 19 novembre 2007

Persévérons, pour une Justice de proximité

Le 14 novembre, le gouvernement a nommé cinq femmes procureures générales.
Qui va critiquer cette féminisation, même tardive et partielle ? Personne.
Mais beaucoup n'auront pas compris que le magistrat à la tête de la cour d'appel d'Agen ait été muté de force à six mois de la retraite, victime d'un « passage en force » de la Chancellerie, selon les propres termes de l'Union syndicale des magistrats.

Les juridictions de Dole étaient en grève le 8 novembre, suite à l'annonce de la suppression des juridictions de la ville déplaçant jusqu'à Lons le traitement des affaires de Justice.
Qui a critiqué le principe de la réforme de la carte judiciaire ? Personne.
Mais beaucoup n'auront pas compris qu'elle se réalise dans l'opacité et l'arbitraire, après une consultation estivale rapide, sans débat contradictoire avec les élus et les représentants des professionnels les plus concernés.

Jeudi 8 novembre 2007, devant la sous-préfecture, à Dole

Malgré les images inquiétantes d'avocats en robe s'opposant à des CRS devant les grilles closes des préfectures, l'Etat a programmé son propre désengagement géographique, qui créera une Justice à plusieurs vitesses et réjouira les délinquants locaux, mais sûrement pas les citoyens justiciables, notamment les plus pauvres pour qui un voyage de plusieurs kilomètres représente un budget non négligeable.

Depuis des mois, tout en préservant au mieux le déroulement des audiences « dans l'intérêt des justiciables », le personnel de justice de Dole s'est mobilisé, et a mobilisé, pour que notre ville puisse encore compter des avocats dans sa population en 2010 ...
Je tiens à le remercier pour cette démarche solidaire et responsable, ainsi que Me Marie-Lucile Angel, bâtonnier du barreau dolois, pourtant « folle de rage » au lendemain de la « violente » annonce de la fermeture des tribunaux dolois par une Garde des Sceaux aussi discrète que sourde aux appels légitimes et aux arguments chiffrés.

Jeudi 8 novembre 2007, devant le tribunal, à Dole

Le gouvernement et le président du groupe parlementaire UMP auront tout tenté pour désamorcer la colère de députés de leur propre camp, insatisfaits de l'application de la réforme de la carte judicaire dans leur circonscription, dénonçant « les traitements différenciés selon les départements où il y a des ministres ou non » (!), et finalement invités à exposer leur dossier respectif.
Il leur a été proposé « de trouver les formules les mieux adaptées au cas par cas » ...

Jeudi 8 novembre 2007, devant la permanence de Jean-Marie Sermier, à Dole

Jean-Marie Sermier déclarait le 21 septembre dernier, à des manifestants devant le tribunal de Dole, qu'il était « absolument contre la suppression d'un des deux TGI » jurassiens. Lors de la réunion publique organisée à la mairie de Dole, il affirmait qu'il voterait donc contre le budget de la Justice, examiné ce jeudi 15 novembre à l'Assemblée Nationale.

Je suis déçu d'apprendre qu'il n'en a rien fait.
Comme le confirme un article des Dépêches de vendredi 16 novembre, Jean-Marie Sermier « n'a pas pris part au vote du budget de la justice » et précise qu'« [...] il reste des marges de manoeuvre à exploiter sur la présence de la justice à Dole, avec le maintien d'un juge des affaires familiales, sur la question d'un procureur. »

Pour ma part, je doute fortement que ces « compensations » seront acceptables et suffisantes pour préserver le tissu social dolois partiellement rompu.
J'appelle à poursuivre la mobilisation nationale pour une Justice de proximité, et pour que soit rendu aux professionnels concernés le droit non seulement d'être écoutés, mais aussi d'apporter la contradiction dans le respect mutuel.

Soutenons la grève des magistrats (fait rarissime !) le 29 novembre, et réclamons ensemble un débat parlementaire transparent, sur des critères clairs, entre tous les députés de la Nation, pour une réforme juste et non politisée.

************** Ajout du 20 novembre 2007
**************

Extrait du Monde.fr, 20/11/07 : « Jacques Pélissard [...] estime que "la réforme n'est pas contestée par la population. [...] Soyons réalistes : chaque français a affaire, en moyenne, une fois dans sa vie à la justice. S'il est prêt à faire 50 km pour aller dans un hypermarché, il peut bien en faire autant pour un TGI. [...]". »

Apprécions d'abord la comparaison simpliste entre un Tribunal de Grande Instance et un supermarché ...

Ensuite, tout est dans la « moyenne » : pour une affaire touchant un français, plusieurs déplacements peuvent donc être nécessaires.

Enfin, les plus pauvres d'entre nous ont certes droit à une précieuse aide juridictionnelle (sur laquelle pèse d'ailleurs une nouvelle menace gouvernementale), mais dans le cadre de laquelle les frais de déplacement des avocats ne sont pas remboursés.

L'influent président de l'Association des maires de France paraît peu préoccupé par les lourdes contraintes à venir de beaucoup de justiciables français en général, dolois en particulier ...

dimanche 11 novembre 2007

Police et justice, tribunaux dolois ...

Des officiers de police dénoncent les conditions de leur passage au statut de cadre au 1er janvier 2008 (temps de travail illimité, pour une prime mensuelle de vingt euros bruts ...). Des avocats, des greffiers, des surveillants de prisons, ... De nombreux acteurs de la police et de la justice manifestent actuellement leur mécontentement contre le manque de respect et d'écoute de la part du gouvernement.

Voici quelques extraits du journal de Maître Eolas (5 novembre 2007) :
« [...] le Garde des Sceaux a réussi le tour de force de prendre une réforme qui n'était pas contestée dans son principe [...] et [...] à se fâcher avec à peu près tous les acteurs de la justice.
[...] le projet de départ était d'aligner la carte des tribunaux de grande instance sur la carte des départements qui date de 1790. On se demande où est la modernisation.
D'autre part, la carte a été modifiée, et parfois en profondeur, depuis 1958. Citons par exemple [...]
Enfin, la population de la France n'a pas diminué depuis 1958, pas plus que le nombre d'actions en justice, au contraire. [...]
Une réforme cohérente aurait voulu que l'on déplaçât des juridictions isolées vers des nouveaux pôles urbains, et qu'on en augmente plutôt le nombre. Or c'est tout le contraire. On concentre et centralise. C'est aller à contresens de l'histoire. »

***

Jeudi dernier, les juridictions doloises étaient en grève, suite à l'annonce de leur suppression par la Garde des Sceaux, à Colmar, lundi 5 novembre 2007 :
« L'actuel tribunal de grande instance de Dole fusionnera avec celui de Lons-le-Saunier. »


Puisque le gouvernement prétend privilégier la concertation, pourquoi les bâtonniers des barreaux alsaciens et comtois avaient-ils prévu de lire une lettre ouverte dénonçant son absence ?


Les représentants des personnels de justice dénoncent l'inutilité de leurs travaux de réflexions et de propositions, l'opacité des choix gouvernementaux et la méthode "au forceps" employée par la ministre.

Après une consultation estivale sans débat, la réforme se déroule région par région, pressions locales des uns contre pressions intéressées des autres.

Les tribunaux de Dole et de bien d'autres villes de France sont injustement condamnés, et les activités commerçantes voisines vont s'affaiblir.

La question des difficultés de déplacements entre Dole et Lons (notamment pour les citoyens les plus pauvres) est ignorée du gouvernement, voire maltraitée dans certains médias nationaux :
« Quant aux avocats, je trouve choquant de les entendre, par exemple, se plaindre qu’il y a 30km entre Lons-le-Saunier et Dole. » (Libération, 15 octobre 2007)

Oui, Me Soulez-Larivière, 30 km sur autoroute ... Mais 114 km pour l'aller-retour total, en près d'une heure trente de voiture, pour un coût total estimé à près de 15 € ... (à vérifier ici, par exemple).
Nous vous invitons également à estimer le temps de déplacement via le service de bus, afin de juger sur place si la fermeture des tribunaux de Dole ne rendra pas la justice injuste à cause des inégalités d'accès.

On peut visualiser l'éloignement géographique (et bien peu écologique, au passage ...) de la Justice dans notre région, tel qu'il est prévu par cette réforme, sur un site gouvernemental.
La justice de proximité reculant, de nouveaux espaces de délinquance vont s'ouvrir, et les efficaces procédures de comparution immédiate se feront plus rares, car plus difficiles.
Les policiers dolois auront à choisir entre rester présents sur le terrain ou perdre des heures à mener des justiciables à Lons.

Mon souci n'est même plus la mise en valeur du fonctionnement rentable et efficace du tribunal de Dole, puisque les critères des choix gouvernementaux sont invérifiables et insuffisants pour refléter la réalité du terrain.
La méthode choisie par le gouvernement pour mener cette réforme témoigne d'une volonté de privilégier les critères politiques, et non la volonté d'améliorer le fonctionnement de la justice française.

E
lu local, j'appelle à éviter la compétition des chiffres entre villes jurassiennes, sous l'arbitrage d'un gouvernement autoritaire et arbitraire, et inévitablement au détriment de nombreux citoyens.

Rejoignons ensemble la démarche de nombreux députés réclamant que la nouvelle carte judiciaire soit construite en toute transparence, selon des critères réalistes et en concertation avec les professionnels concernés, sans pression locale et dans la cohérence nationale.

Appelons à un débat parlementaire contradictoire et juste à l'Assemblée, entre les élus de la Nation.

vendredi 2 novembre 2007

Mises au point locales

L’actualité locale est riche en évènements, les élections municipales au printemps prochain qui font déjà couler beaucoup d’encre, la fermeture des tribunaux de Dole qui inquiète et mobilise.

***

Concernant les municipales doloises, ma position a toujours été claire et sans aucune ambiguïté, mon discours inchangé.

Je me suis engagé auprès de Jean-Claude Wambst et de toute l’équipe pour qu’il soit la tête de liste aux élections municipales, et cela quels que soient les résultats des différentes élections passées, parce que je pense que c’est lui le plus compétent pour occuper ce poste difficile.

J’imagine bien que mon attitude puisse paraître difficilement compréhensible pour certains, mais ce choix me semble parfaitement honnête et conforme à l’intérêt des Dolois.

Gilbert Barbier a été, dans certains domaines, un bon Maire, il a embelli la ville, la Commanderie est une superbe réalisation et c’était un pari audacieux.

Il ne suffit pas de remplacer le nom du Maire actuel par un autre nom pour que les habitants de l’agglomération y gagnent.

Pour gagner, il faut une équipe intelligente, efficace, professionnelle, imaginative et unie autour de valeurs, d’un programme et d’un homme. Jean-Claude Wambst a parfaitement su rassembler, dynamiser, animer, une équipe quand il était mon directeur de Campagne pendant les Législatives, il saura parfaitement le faire pour gagner cette élection, j’ai absolument confiance en lui.

Certains ont exprimé un défaut de notoriété, s’il existe encore, il est largement compensé par une grande compétence, une grande expérience que je saurai démontrer à ses côtés aux personnes qui m’ont fait confiance.

Certaines personnalités politiques se sont exprimées.

Les Verts revendiquent la tête de liste, c’est leur affaire.

Danièle Sicquot Bérodier est une femme intelligente que j’apprécie beaucoup, les communistes en général, les Conseillers Généraux comme Michel Ganet ou Michel Giniés ont toujours été parfaitement honnêtes avec moi, nous avons des relations amicales.

J’ai confiance en ce travail commun, commencé depuis longtemps, avec nos différents partenaires, avec nos amis qui n’appartiennent pas à un parti mais qui ont la volonté de faire gagner les Dolois.

***

Concernant les tribunaux de Commerces et de Grande instance de Dole que le Ministère envisage de supprimer, nous sommes unanimes pour constater la méthode déplorable, sans concertation, utilisée par la ministre.

Ce problème de carte judiciaire doit être réglé par un débat devant le Parlement.

Je suis étonné de constater l’impuissance affichée des parlementaires UMP qui sont réduits à demander une mobilisation de la rue (!) face à une politique qu'ils ont choisie et défendue.

Malgré cela, le Député Jean Marie Sermier m’a demandé de participer à une action avec les élus de droite et de gauche pour faire changer la décision de Rachida Dati que les Parlementaires, seuls, n’arrivent pas à infléchir.

Je n’aurai aucun état d’âme pour m’associer aux avocats, au député Jean Marie Sermier, au Sénateur Gilbert Barbier, aux élus de droite et de gauche, pour défendre les tribunaux de Dole dont la présence est importante pour les justiciables de la région Doloise, notamment les plus démunis.

samedi 27 octobre 2007

Propositions des parlementaires Socialistes

Il faut souvent beaucoup de temps pour faire des prises de conscience et celles-ci se font toujours dans la douleur.
J’entends souvent me dire, « il va falloir faire des efforts, mais l’endettement de la France est tel que nous n’avons pas le choix »
Il est vrai que cet endettement est important et il est indispensable de réduire durablement la dette publique, mais il faut également soutenir la consommation et l’investissement en agissant pour le pouvoir d’achat des français aux revenus moyens et modestes.
Mais il faut également préparer l’avenir en favorisant la formation et la recherche, en protégeant l’environnement et en favorisant l’accès au logement.

Pour atteindre ces objectifs, les parlementaires Socialistes font un certain nombre de propositions.

1- Revenir sur les avantages du « paquet fiscal »

En supprimant le bouclier fiscal qui pour l’instant a permis à 2398 contribuables de se partager 121 millions d’euros
En évitant que les revenus des heures supplémentaires détaxées ne fassent perdre le bénéfice des réductions de taxe d’habitation pour les salariés concernés.

2- Renforcer le pouvoir d’achat

· En majorant de 50 % le barème des primes pour l’emploi.
· En proposant chaque année une actualisation automatique minimale des seuils et du barème de la prime pour l’emploi en fonction de l’inflation
· En supprimant le prélèvement de 0,4 % qu’effectue l’état sur les impôts locaux.
· En diminuant les conditions de ressources et en augmentant le montant du prêt à taux zéro pour l’acquisition d’un logement

3- Favoriser le développement durable

· En majorant les taux du crédit d’impôt sur les travaux permettant des économies d’énergie dans l’habitation principale et en doublant le crédit d’impôt pour l’achat d’un véhicule propre
· En créant une taxation exceptionnelle des compagnies pétrolières et en supprimant l’exonération de la TIPP (taxe sur les produits pétroliers) dont bénéficient les carburéacteurs (transport aérien)

4- Renforcer la justice fiscale

· En plafonnant l’effet des niches fiscales (par exemple un ménage ne peut bénéficier d’une réduction d’impôt de plus de 40 % du montant de l’impôt
· En limitant l’avantage fiscal que les entreprises tirent des rémunérations du type « parachutes dorés)
· En instituant une contribution sociale de 8,3 % sur les plus values tirées des stock options au profit des fonds de réserve de retraite

Des mesures sont proposées également pour aider les collectivités locales et pour favoriser l’investissement des entreprises

Le rôle de l’opposition, à l’assemblée nationale comme au conseil général ou dans toute autre collectivité, consiste à prévenir les erreurs de la majorité lorsque c’est possible en informant les médias et en soutenant les mobilisations, on vient de le constater pour la mobilisation des internes en médecine, mais c’est aussi de faire des propositions et de les faire connaître.

jeudi 18 octobre 2007

Mais où est donc Jean-Marie Sermier ?

J’ai lu dans la presse avec beaucoup d’attention un article sur la famille ABDOULATIPOV, qui a été régularisée il y a maintenant 3 ans. Article qui, s’il n’exclut pas le rôle important des associations et des collectifs, ne les cite que brièvement et fait la part belle à notre héros local, Jean-Marie SERMIER, député du Jura, pourfendeur souriant de l’injustice locale et défenseur des sans-papiers.

Je tiens à rappeler le rôle fondamental joué par le collectif animé par Claude CHARBONNIER, en collaboration avec le Comité Pour le Droit d’ Asile (CPDA) de Dole.

Mais il ne faut pas oublier que Monsieur SERMIER a voté le scrutin 979 « immigration et intégration », qui a pour conséquence tous les abus que l’on connaît :
- enfants séparés de leurs mères ;
- arrestations à la sortie des écoles ;
- politique des quotas arbitraires ;
- gestes désespérés d’enfants vivant dans la peur ;
- raccourcissement du délai de recours ;
- augmentation du montant des ressources nécessaires ;
- rapatriements brutaux vers le pays d’origine où les malheureux sont, parfois, à nouveau livrés à leurs oppresseurs.

Pour ma part, je pense que la dernière mouture de la loi, présentée le 23 octobre 2007, sera vidée de sa substance, inefficace et inutile. Néfaste pour l'image de la France, elle éloignera les migrants motivés pour travailler chez nous (qu'est devenue la «valeur travail» de la campagne présidentielle ? ...).
Quatre lois et de multiples décrets et circulaires depuis cinq ans ne sont-ils pas suffisants ? Peut-être pas pour un gouvernement souhaitant conserver l'année prochaine la partie xénophobe de son électorat ...

Pourtant les experts en démographie et les rapports de l’ONU le disent, Monsieur JUPPE même dans un article du monde l’affirme : l’immigration est obligatoire pour maintenir notre niveau de vie.
Le Ministère de l’immigration essaie de nous faire croire que tous nos maux viennent du droit des hommes à franchir les frontières, ce qui lui permet d’organiser des rafles déchirant des familles entières (peu médiatisées, contrairement à l'interminable séparation du couple Sarkozy !), de faire voter -aux députés aux ordres- des lois qui sont une honte pour notre République, alors que nous avons des lois sur la bioéthique qui ont été votées par la droite et la gauche réunies.

Concernant ces tests ADN, notre député M. Jean-Marie SERMIER la justifie en disant : « ça fait partie des technologies nouvelles dont on doit se demander comment elles peuvent être mises en œuvre ».
Non, M. le député de la Nation : c'est vous qui vous questionnez sur la technologie, ignorant la dimension humaine des drames causés par la loi insensée et indigne que vous avez soutenue et qui discrimine génétiquement les familles.

On doit se demander, dites-vous ? Mais «on» a déjà donné une réponse. Il aurait en effet été pertinent de «demander» cela au Comité d’éthique, aux scientifiques, aux généticiens comme Axel Kahn présent à Dole il y a peu de temps, et qui considère cet amendement comme « immoral et nuisant à l’image de la France », à Christian LACHAL, psychiatre et psychanalyste clermontois parlant de ces lois comme ayant un « relent vichyste », ou à François Laplantine, professeur d’ethnologie à l’ Université Lyon-2, philosophe et anthropologue en congrès à Arc et Senans (à deux pas de Cramans) il y a quelques semaines.

Alors, Jean-Marie SERMIER, Docteur Jekyll ou Mister Hyde ?

samedi 13 octobre 2007

Informations sur l'Information

Plusieurs informations sur l'Information (sans laquelle, pas de démocratie !)
: -{ )

**************************************************************

«Nous espérons que la France renoue avec une presse à l'écoute de la société, de ses lecteurs, et de tout ce qui bouge dans ce pays».

N T, journaliste, délégué syndical CFDT.
**************************************************************

«Français-médias, la défiance règne»
(Reuters / R. Garrigos & I. Roberts, Libération, 161007)
Source

Extraits, avec tirets (-) et graissages, par mes soins :

« [...] Le passage d’une rédaction aux coulisses du pouvoir n’a pas été inventé par Nicolas Sarkozy mais il s’en est fait le grand spécialiste :

- Georges-Marc Benamou, éditorialiste à la Provence ? Zou, conseiller spécial de Sarkozy.
- Catherine Pégard qui a suivi toute la campagne de Sarkozy pour le Point ? Hop, à l’Elysée.
- Myriam Lévy du Figaro ? Bienvenue à Matignon. [...]
- Jean-Marc Plantade lâche la cellule «enquêtes» du Parisien, pour rejoindre le cabinet de Christine Lagarde, ministre de l’Economie en tant que… conseiller pour la communication !

Une sacrée porosité entre journalisme et pouvoir politique [...]

C’est d’ailleurs le sens du combat mené depuis quelques mois par plusieurs syndicats et sociétés de journalistes qui demandent notamment l’inscription dans la loi de l’indépendance des rédactions.[...]

- Un Patrick de Carolis confesseur de Bernadette Chirac nommé à la tête de France Télévisions
- un Jean-Pierre Elkabbach patron d’Europe 1 qui demande conseil à Nicolas Sarkozy pour choisir le journaliste chargé de le suivre
- un Laurent Solly directeur de campagne adjoint de Sarkozy bombardé dans le cénacle de TF1…

N’en jetez plus !

[...] comment les Français peuvent-ils juger les médias indépendants quand ils sont tous ou presque détenus par des très proches de Nicolas Sarkozy ?

- Ainsi Arnaud Lagardère, propriétaire du Journal du dimanche, de Paris Match etc., se considère-t-il comme le «frère» de Nicolas Sarkozy.
- Ainsi Bernard Arnault, propriétaire de la Tribune, était-il témoin au mariage de Sarkozy qui comptait un autre témoin de choix :
- Martin Bouygues, qui détient TF1, ami intime du Président.

Résultat : entre copains et coquins, on s’entraide.

- On gomme les bourrelets du président à la Une de Paris-Match
ou
- on dégage de la Tribune un sondage favorable à Ségolène Royal…»

**************************************************************

«Selon le classement de Reporters sans Frontières, la France au 31e rang mondial de la liberté de la presse» (161007, Emmanuel Berretta, LePoint.fr)

«Depuis six ans, l’association Reporters sans frontières (RSF) publie son classement sur la liberté de la presse. La France pointe cette année au 31e rang mondial. Elle remonte de six places par rapport à l’an passé. Mais elle demeure derrière des pays comme le Ghana (29e), la Lettonie (12e) ou le Costa-Rica (21e ex-aequo). [...]»

**************************************************************

«Jean-Marie Colombani va rester à France Inter pendant sa mission sur l'adoption»
(google, AFP, 161007)

«Jean-Marie Colombani, chroniqueur à France Inter [...] va rester à l'antenne le temps de sa mission sur l'adoption confiée par l'Elysée et Matignon [...]
la Société des journalistes (SDJ) de Radio France avait demandé le retrait de l'ex-patron du Monde des antennes de France Inter et de France Culture, le temps de sa mission, afin de "clarifier les relations médiatico-politiques dont le flou est trop souvent dénoncé par nos auditeurs".»

**************************************************************

«La rumeur Cécilia, et le "partage social des émotions"»
(arretsurimages.net, S. Bohler, 161007)

«[...] Pourquoi ne pas se rappeler les bonnes paroles du sociologue Joseph Klapper, grand spécialiste de la communication de masse ?
Il était arrivé à la conclusion que les médias ne façonnent pas l’opinion des gens, mais s’efforcent plutôt de renforcer leurs croyances initiales.
On retombe sur la notion de croyance, mais avec cette fois l’idée que l’écriture journalistique va prendre soin, lorsqu’elle livre un élément allant à l’encontre de cette croyance (par exemple, les démentis de l’Elysée allant à l’encontre de la croyance en un divorce sarkozien), de glisser toujours quelques éléments permettant de donner malgré tout du grain à moudre à cette croyance, fût-ce sous forme de conditionnels ou d’hypothèses. [...]»

**************************************************************

vendredi 12 octobre 2007

Mon appel à une AG jurassienne socialiste

Article du Progrès, le 3 octobre 2007 (propos recueillis par Sandrine Chabert)

***

Patrick Viverge : «Il faut faire un debriefing»

Le conseiller général de Dole nord-est, candidat malheureux aux dernières législatives, demande une assemblée générale des militants socialistes.

>> Comment s'annoncent les cantonales ?

L'assemblée départementale peut basculer : il suffit que la gauche gagne quatre cantons. Les conseillers généraux de l'opposition donneront leur avis sur les candidats qui seront choisis par les sections PS comme cela a toujours été le cas. J'insiste sur la coordination nécessaire avec le parti socialiste pour ces désignations : on doit tous aller dans le même sens et il ne doit pas être question de querelle de personnes. C'est dans l'intérêt des candidats et des électeurs. Mais pour aborder ces prochaines élections dans la sérénité, il faut régler les tensions du passé ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.

>> Pourquoi ?

Quand on a essuyé un échec, il faut faire un debriefing. On sent beaucoup de frustrations après ces défaites à la présidentielle et aux législatives. On ne peut pas rester là-dessus. Je demande donc, comme certaines sections l'ont déjà fait, la convocation d'une assemblée générale des militants socialistes. Cette réunion est nécessaire pour assainir les relations, rassurer les militants et soutenir les candidats aux municipales et aux cantonales.

>> Vous-même à quoi attribuez-vous les défaites aux législatives ?

Ces élections étaient gagnables. Mais la fédération socialiste du Jura n'a pas soutenu les candidats alors qu'elle aurait dû être une machine de guerre à leur service. Dans la deuxième circonscription, il aurait fallu mettre de l'ordre, c'est un tel gâchis

>> Vous visez Jean Auvillain, le patron de la fédération ?

Non, ce n'est pas une question de personne. C'est un poste difficile qui demande du courage. Mais le premier fédéral doit être un leader qui entraîne ses troupes. La fédération doit être un moteur pour ses candidats, pas l'inverse.

>> C'est lui qui peut convoquer l'AG que vous demandez ?

Oui. Yves Colmou avait eu le courage de la faire après la défaite de 2002. Et aujourd'hui il est indispensable d'écouter les militants. Actuellement on est dans le non-dit et l'esquive pour éviter d'avoir à parler du fond. On m'accuse de dire du mal du PS à l'extérieur mais nous n'avons eu aucun espace pour s'exprimer. Il faut que cette AG se tienne avant la fin de l'année pour attaquer sereinement 2008.

>> Serez-vous sur la liste de Jean-Claude Wambst aux municipales à Dole ?

Non je me suis beaucoup investi dans la campagne législative et j'ai besoin de me reposer. Mais je soutiendrai activement Jean-Claude qui est un excellent candidat.

*** Fin de l'article ***

à M. le Chef de la circonscription de Police de Dole

Monsieur,

Suite à notre entretien téléphonique du vendredi 3 août 2007, faisant suite aux articles parus dans « le Progrès » et dans « la Voix du Jura », je tiens à vous réaffirmer l’entière confiance que nous avons dans le travail effectué par les fonctionnaires de Police de Dole qui sont sous votre autorité.

J’ai utilisé, dans ces articles de presse, des expressions lapidaires et fortement connotées en toute conscience.

J’entends, actuellement, beaucoup de personnes qui s’offusquent, qui s’indignent, soit de la présence d’étrangers sur notre territoire national « pour profiter des minima sociaux », soit de l’action de la police contre des personnes sans statuts, n’ayant pas le droit de travailler, déracinées, séparées de leur famille, envoyées en centre de rétention, puis dans leur pays d’origine où leur vie est parfois en danger.

Nous sommes dans un pays démocratique, nous sortons d’élections où les Français ont fait le choix d’une politique.

La police est au service de l’Etat, elle est là pour faire appliquer les lois votées par des parlementaires élus.

Je trouve trop facile de transférer sa propre responsabilité d’électeur sur des fonctionnaires qui exercent, j’en suis persuadé, leur mission difficile avec beaucoup de conscience professionnelle.

Ma position politique est de mettre les gens face à leur responsabilité, face à leur passivité parfois et de les alerter sur les dérapages d’une politique spectacle que je ne cautionne pas.

Ne rien dire, ne rien faire serait une acceptation passive, une forme de complicité, ce serait renier mes convictions d’homme de Gauche.

La presse est un vecteur de communication, d’information, mais pour être publié il est indispensable de faire de l’évènementiel, ou d’utiliser des mots « forts ».

Nous savons, mes collègues élus et moi-même, et les nombreuses personnes que nous rencontrons quotidiennement dans les quartiers dolois, que vous agissez souvent préventivement et dans tous les cas avec beaucoup d’humanité.

Croyez bien que je regrette sincèrement de vous avoir offensé et veuillez transmettre aux fonctionnaires de Police qui auraient pu se sentir blessés par mes propos qui ne les visaient pas, mes excuses les plus sincères.

Recevez, Monsieur le Chef de la circonscription de Police de Dole, mes très respectueuses salutations.


P.Viverge

Merci


Je tiens à remercier les électrices et les électeurs de la troisième circonscription qui m’ont accordé leur confiance.
Je pense à tout ceux, et particulièrement aux jeunes, à mon équipe, qui se sont battus avec beaucoup de conviction de courage et d’abnégation.
Je remercie Michel Giniès, Michel Ganet et les électeurs du PCF pour leur soutien fidèle.
Cette confiance me va droit au cœur et m’a permis de remonter de plus de 20 points entre les deux tours malgré une très forte abstention de 36 %.
Votre victoire aurait été possible sans une démobilisation importante.


Malgré tout, à Dole, il nous a manqué 156 voix pour être majoritaires, et cela avec un taux d’abstention très fort dans les quartiers populaires ; le canton Dole Nord- Est dont je suis l’élu m’a renouvelé sa confiance ainsi que la ville d’Arbois d’où mon suppléant Norbert Maire est Conseiller Général, et de nombreuses communes comme Champvans, Mesnay et bien d’autres.
Je voudrais envoyer un message à ceux qui n’ont pas voté pour moi, et leur dire que je n’ai aucun ressentiment ni amertume, mon combat reste le leur.

Le gouvernement Sarkozy avec une majorité absolue de députés UMP à l’Assemblée Nationale peut se permettre une politique sans compromis.
Injuste avec les retraités les moins aisés en diminuant leur pouvoir d’achat.
Inhumaine avec les malades en déremboursant les médicaments et en instaurant des franchises.
Violente avec les salariés en instaurant un contrat unique, une TVA augmentée.
Cruelle avec le personnel des hôpitaux.

Ma lutte contre les inégalités et l’injustice continue, ma volonté est intacte.
Je serai là, plus déterminé que jamais pour vous défendre sans sectarisme et gagner les combats de demain pour vous, pour que nous puissions avoir une place pour chacun et un avenir pour tous.
Je vous remercie encore.

Patrick Viverge

: - { )

Ma candidature aux législatives 2007

Dans la 3e circonscription du Jura, sur 67875 inscrits, 64.2% ont voté et 62.5% se sont exprimés (votes blancs et nuls sont indifférenciés ...), 35.8% se sont abstenus.

Seul candidat non-UMP encore éligible au second tour dans le Jura, j'ai obtenu 19325 voix.
Merci à elles.

Le député sortant est ré-élu : il sera un représentant de la Nation ... lorsque ses mandats locaux lui en laisseront le temps.
Peut-être connaîtra-t-on un jour le pourcentage de son temps de travail consacré au travail législatif national dont il s'est chargé ? ...

La Résistance

Texte de l'Appel à la commémoration du 60e anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance du 15 mars 1944

Source : http://www.alternatives-images.net/ (cliquer pour voir la video)

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.

Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n'a pas totalement disparu et notre colère contre l'injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l'actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succèderont d'accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s'éteigne jamais.

Nous appelons d'abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l'anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l'éducation pour tous, presse délivrée de l'argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc ...

Comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l'Europe était ruinée ?

Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l'intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.

Nous n'acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c'est résister. Résister, c'est créer. »

Signataires : Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.

***

Lien annexe :

Glières : les papys font de la Résistance

Présentation & contact

Je suis conseiller général du Jura, élu dans le canton de Dole Nord-Est.
J'ai été le candidat du PS aux élections législatives 2007 dans la 3e circonscription du Jura.

Originaire de Champvans (Jura), marié, 54 ans, j'ai deux enfants de 13 et 18 ans.

Fils de militaire et de résistant, j'ai mené dans ma vie des combats personnels et collectifs difficiles avec détermination et honnêteté.

Je suis très engagé avec mon épouse dans la vie associative au profit de l'enfance et de l'adolescence en difficulté.

Ma profession de masseur kinésithérapeute me rapproche des personnes âgées et des handicapés. La souffrance, la solitude, l'isolement, je les côtoie au quotidien dans mon travail.

Patrick Viverge : -{ )

Pour me joindre : patviverge()wanadoo.fr en remplaçant () par @