dimanche 25 août 2013

Santé : laisser faire ... ou décider nous-mêmes

Appel pour un débat public sur la santé (août 2013)

Les français dépensent 12 % de la richesse nationale (PIB) pour se soigner, comme les hollandais, les suisses, les canadiens ou les allemands. La Sécurité sociale a eu pour ambition pendant un demi-siècle de permettre aux malades d’être soignés sans qu’il ne leur en coûte (trop) tout en cotisant en fonction de leurs ressources.

Depuis une décennie, au lieu de renforcer la lutte contre les dépenses injustifiées et de donner un nouvel élan au service public de l’assurance maladie, le choix a été fait de transférer progressivement la prise en charge des soins courants (c'est-à-dire hors hospitalisation et hors affections de longue durée ALD) vers les assurances dites « complémentaires » (mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs privés à but lucratif).

Aujourd’hui, la Sécurité sociale ne rembourse plus qu’environ 50% des soins courants et bien moins encore pour les soins d’optique, dentaires et d’audioprothèses. Si l’on poursuit dans cette voie, la protection sociale ne prendra bientôt plus en charge que les patients les plus démunis et les malades les plus gravement atteints.

Nous sommes en train de passer, sans débat démocratique, d’une logique de prise en charge solidaire pour tous à une logique d’assistance pour les plus pauvres et d’assurance pour les plus riches.

Des usagers et professionnels de santé se mobilisent pour arrêter cette dérive qui sonne le glas de notre Sécurité sociale universelle et solidaire, et contribue à creuser les inégalités sociales de santé.

Nous demandons que s’ouvre un large débat citoyen, suivi d’un vote solennel de la Représentation nationale, pour un choix démocratique entre le financement des dépenses de santé par la Sécurité sociale ou par un assureur privé dit « complémentaire ».

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Les prévisions quasi nulles du PIB français impliquent de changer de modèle économique.

Les prévisions quasi nulles du PIB français, entre -0,1% et 0,1%, impliquent de changer de modèle économique.

«facture énergétique».

Ce modèle sans croissance ou de croissance très faible pourrait pourtant rapidement s’imposer à nous. Et conduire, pour être vivable, à un bouleversement de notre société.
Première condition, si le gâteau cesse de grossir : réduire les inégalités.«Une nouvelle répartition des revenus sera indispensable, prévient l’économiste Jean-Marie Harribey, sans quoi ce sera le chaos social.»Car si en période de croissance, les besoins sociaux supplémentaires peuvent être financés par le surplus de production, une économie sans croissance devra revoir, de façon radicale, son modèle redistributif.

Second impératif, réduire le temps de travail : «Aujourd’hui, le partage du temps de travail existe, mais il est absurde. Il se fait entre des millions d’actifs qui travaillent 39 heures et 4 millions de chômeurs qui travaillent zéro heure», dénonce l’essayiste et avocat du passage à la semaine de quatre jours, Pierre Larrouturou. «En échange d’un gel des salaires pendant un ou deux ans, et d’une exonération des cotisations chômage pour les employeurs qui jouent le jeu, soit 8% de coûts en moins, on pourrait exiger 10% d’embauches», détaille ainsi Pierre Larrouturou.

Troisième phase : la transition énergétique. Pour des raisons liées au réchauffement climatique, mais aussi économiques. «75% de notre déficit commercial est dû à la facture énergétique, rappelle ainsi Jean-Marie Harribey. Si on arrive à rénover le bâti ancien, cela veut dire qu’on fait d’énormes économies d’énergie.» En développant également les énergies renouvelables, l’investissement serait néanmoins considérable : «L’équivalent de 3% du PIB pendant au moins une décennie, ne serait-ce que pour amorcer la dynamique», ajoute Harribey.

Ce qui nécessiterait, quatrième condition et non des moindres, «d’arrêter de se focaliser sur les déficits publics», précise Benjamin Coriat.

Car évoluer d’un système quantitatif actuel à un modèle qualitatif ne se fera pas du jour au lendemain. Cette transition nécessitera un vrai changement de société, dans ses structures, comme dans son état d’esprit. En passant du superflu au nécessaire, cette évolution permettra aussi de développer d’autres richesses, comme les liens sociaux ou la culture, plaident ses défenseurs. En délaissant le système productiviste, elle pourrait aussi… sauver la planète. Et si la panne de croissance n’était pas là tout à fait

vendredi 23 août 2013

« Le pays est mûr pour entendre la vérité. »

Entretien avec Michel Rocard et Pierre Larrouturou – Ouest France
« Le pays est mûr pour entendre la vérité. » À une semaine de l’Université d’été du PS, l’ancien Premier ministre Michel Rocard et l’économiste socialiste Pierre Larrouturou pressent le gouvernement de prendre les décisions qui s’imposent.

Lire l’entretien sur le blog de Michel Urvoy et dans dimanche Ouest France du 18 août 2013.

http://politique.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/08/19/entretien-michel-rocard-pierre-larrouturou.html