mercredi 26 juin 2013

Municipales: le progrés

Municipales à Dole: Communiqué de presse

Après les revers de 2001 aux municipales et 2002 aux présidentielles et législatives, une opération de reconquête s’est engagée pour la gauche doloise.

En 2004, alors socialiste, après une âpre bataille marquée par les errements de certains acteurs dits de gauche, je gagne le canton de Dole Nord-Est.

La volonté de pousser plus loin la conquête, collectivement partagée, permet, malgré la défaite des présidentielles en 2007, de faire un très bon score aux législatives .

Ayant, pendant la campagne législative, tout mis en œuvre pour valoriser mon directeur de campagne J-C WAMBST, j’étais convaincu de sa capacité à conduire la liste et à gagner les municipales à Dole, ce qu'il a fait.
La gauche doloise retrouve alors une position qu’elle n’avait plus connue depuis le début des années 80.

Si la situation était identique à 2008, je ne me poserais même pas la question de la continuité.
Malheureusement, la situation politique nationale et les derniers scrutins ont montré que la donne locale avait changé. Ceci est principalement dû aux positionnements politiques des instances socialistes locale ou départementale .

Aux cantonales de 2011, je suis le Conseiller Général sortant, les socialistes prennent le risque de présenter un candidat contre moi, divisant la gauche. Malgré cela, après une campagne de terrain, je suis élu.

Aux sénatoriales de 2011, l’accès au palais du Luxembourg d’au moins un socialiste est assuré, le refus d’accord avec Europe Écologie les Verts reconduit contre toute attente les candidats de droite.

Aux législatives de 2012, je sollicite un accord avec le Parti Socialiste ; celui-ci fait la sourde oreille et en pleine vague rose, la victoire du candidat UMP face à la 1ère adjointe de la Mairie de Dole est sans appel. Cela met politiquement la municipalité en difficulté et ouvre la voie au candidat UMP.

Je suis souvent à l’écoute des doloises et des dolois et je sens dans leur propos le besoin d’apporter une nouvelle dynamique à l’équipe municipale dans la méthode et le programme à proposer.
Proximité, écoute, échange, partage des décisions, autant d'éléments indispensables à la compréhension et l'efficacité de l'action.

Cette action doit être menée dans l'intérêt de Dole, du Grand Dole et de tous leurs habitants en prenant en compte les capacités d'agir, le contexte économique, les atouts de notre ville et aussi ses contraintes.
Aujourd'hui il est important, face à la candidature déclarée et à la campagne active du député UMP, d'afficher nos intentions.
Après plusieurs réunions d’échange avec les différents acteurs de la gauche locale, suite à un diagnostic en grande partie partagé, j’ai proposé à l’équipe en place de se rassembler autour d’un projet commun qui porte une nouvelle image de cohésion municipale, et impliquant un renouvellement important de l’équipe sortante. Ajouté à cela, un nouveau mode de gouvernance qui apporte à chaque sensibilité une participation réelle aux prises de décisions.

Celle-ci, forte d’un bilan qu’elle estime bien perçu par les Doloises et les Dolois, semble sereine et souhaite renouveler sa confiance à l'équipe dirigeante actuelle.

Cette position, après concertation avec mes amis, n’apporte pas, à mon sens, les meilleures chances de victoire pour la gauche.

Nous préférons donc, dans l'immédiat, nous recentrer sur nos projets, dans l’intérêt de Dole et du Grand Dole.

Nous continuerons de rencontrer et d’informer les gens pour faire connaître et partager nos idées autour de projets tels que :

SANTE : Hôpital de Dole (Construction d’un hôpital neuf) , maison de santé ( arrêter les constructions anarchiques sans rôle global dans l’offre de soins), prévention primaire réelle et efficace( détecteurs d’incendie, de CO2….)

EMPLOIS et DEVELOPPEMENT LOCAL : Solvay incertitude quant à l’avenir du PVC, PME - Artisans, Tourisme

SERVICES PUBLICS : Régie de l’eau, Éducation, Transports, Justice,

SERVICE A LA PERSONNE : ADMR, PRODESSA….

lundi 24 juin 2013

Retour de la Croissance? Une Chimère selon Roosevelt

Vous cherchez des raisons d’espérer en ces temps de crise? Ecoutez Bruno Gaccio, Guy Bedos, Madame Hessel et Pierre Larrouturou. Ils sont passionnants. Ils proposent des solutions autres que l’hypothétique retour de la croissance. Un reportage de Christophe Tisseyre qui redonne la pêche! Une grève de la faim est en cours pour diffuser ces idées nouvelles. Bizarrement peu de médias ont relayé l’information

Au moment où s’ouvre la Conférence sociale, L’économiste Pierre Larrouturou et des militants du Collectif Roosevelt 2012 ont entamé dimanche dernier une grève de la faim devant l’Assemblée Nationale. Mardi dernier, plus de 1300 citoyens jeûnaient avec eux à travers le pays. Leur objectif est double : alerter et rassembler. Pour eux, la croissance c’est fini, alors il faut inventer autre chose.

Le Collectif “Roosevelt 2012″, fondé l’an dernier par Edgar Morin, Michel Rocard, Stéphane Hessel, Pierre Larouturou et Bruno Gaccio, s’adresse à tous les politiques et à tous les citoyens. Ses membres sont persuadés que la religion du retour de la croissance est obsolète, car depuis les années 60, la courbe de la croissance n’a cessé de descendre dans notre pays.

Nous souhaitons contribuer à la formation d’un puissant mouvement citoyen, d’une insurrection des consciences qui puisse engendrer une politique à la hauteur des éxigences.

Stéphane Hessel et Edgar Morin

En 60 ans, la croissance chute, inexorablement

Dans les années 60 en France, la croissance culminait à 5,6%, de 70 à 79 elle descend à 3,7%. Pendant les années 80, elle n’est plus qu’à 2,2%, puis de 1990 à 99 elle atteint seulement 1,9%. Ça continue pour les années 2000 avec 1,5%, et depuis 2010, nous atteignons à peine 0,8% de croissance.

Pour les militants de Roosevelt, des philosophes, quelques politiques et éminents économistes, il faut admettre que cette croissance ne reviendra pas. Il faut donc bâtir dès aujourd’hui, des politiques qui se basent sur un autre modèle. Sur leur site, ils présentent 15 réformes prioritaires.

Roosevelt?
Mais pourquoi avoir appelé ce mouvement du nom de l’ancien Président américain? Tout simplement parce que c’est l’homme qui a permis, grace à sa politique volontariste baptisée New Deal, de sortir les Etats Unis de la crise après 29.

Christophe Tisseyre

 Voir le site roosevelt2012.fr http://www.roosevelt2012.fr/

Voir les autres reportages de Christophe Tisseyre http://latelelibre.fr/archives/tisseyre/





samedi 22 juin 2013

Tumultueuse DM1 au Conseil Général : quand les échanges dérapent...

 La première décision modificative du budget du Conseil général (également appelée DM1) s'étant déroulée vendredi dernier en session plénière a donné lieu à une sérieuse foire d'empoigne entre la majorité et l'opposition. Tant et si bien qu'une courte suspension de séance fut même observée en milieu de matinée. Bizarrement, l'épineux dossier de l'Aéroport Dole-Jura fit état d'un quasi-consensus. Détail des échanges et morceaux choisis.

La première décision modificative du budget du Conseil général (également appelée DM1) s'étant déroulée vendredi dernier en session plénière a donné lieu à une sérieuse foire d'empoigne entre la majorité et l'opposition. Tant et si bien qu'une courte suspension de séance fut même observée en milieu de matinée. Bizarrement, l'épineux dossier de l'Aéroport Dole-Jura fit état d'un quasi-consensus. Détail des échanges et morceaux choisis.

340 millions d'euros. Tel est le montant total du budget du Conseil général pour cet exercice 2013 avec l'ajout de cette DM1 avoisinant les 20 millions d'euros supplémentaires.
Rien de bien exceptionnel sur le fond. Mais ce qui l'est plus, c'est l'atmosphère, lourde et tendue, dans laquelle se sont déroulés les débats.
Il faut dire que de nombreux dossiers (notamment celui portant sur les infrastructures aéroportuaires de l'Aéroport Dole-Jura) étaient attendus...

Nouvelle aérogare à 5 millions : Christophe Perny fait marche arrière

Finalement, l'investissement de 5 millions d'euros concernant la nouvelle aérogare a été retiré de l'ordre du jour. Un pas d'un camp vers l'autre qui permettait d'obtenir symboliquement un compromis sur le déblocage des 700 000 euros destinés à financer les contrats marketing des compagnies aériennes implantées à Tavaux ainsi que sur les 500 000 euros alloués à la réalisation de divers travaux de mise en conformité des installations.

Seule Hélène Pélissard s'est abstenue. La conseillère générale du canton de Saint-Julien avançait que "ce dossier n'est pas départemental mais régional". Et de poursuivre "on ne peut pas continuer à souffrir de la concurrence avec Dijon. Aller seuls sur ce dossier n'est pas l'intérêt du Jura".

Au préalable de la soumission au vote, diverses interventions furent remarquées.

Tout d'abord celle de Patrick Viverge. Lequel, bien que regrettant que la Région ne se soit jamais beaucoup investie dans ce projet, a toujours été un défenseur de l'aéroport.
"Mais aujourd'hui, l'évolution m'incite à demander la transparence sur ce dossier. C'est une question de respect pour les financeurs que sont les contribuables jurassiens" soulevait le conseiller général de Dole Nord-Est.

La piste de décollage était trop belle pour Christophe Perny qui, dans ses envolées verbales habituelles, répliquait : "Avec tous ceux qui regardent de très près comment ça ne va pas marcher, je peux vous assurer que la transparence est totale...". Non sans préciser "j'ai une mauvaise nouvelle pour eux, ça marche !"
Comme pour se justifier, le Président du Conseil général reposait alors sereinement les éléments.
"Oui, ce sont des fonds publics. Oui, il faut être transparent. Mais s'il n'y avait pas de fonds publics dans le TER, il n'y aurait pas de trains, et ça n'émeut personne... Ce débat n'est pas toujours honnête intellectuellement avec de nombreux détracteurs dont le nombre est inversement proportionnel à leur activité dans cet hémicycle..."

De son côté, Jean-Marie Sermier confiait avoir plus de points de convergence que de divergences.

"C'est pourquoi l'on vous dit oui. On vous a suivis jusqu'à maintenant. Vous avez fait un geste en retirant l'autorisation de programme à 5 millions d'euros, on en fait un aussi. Nous voterons pour. Allons-y ensemble. On vous accompagnera tant que c'est jouable".

Le Président du groupe de droite manifestait toutefois une nuance dans son discours étonnamment lisse. "Evitons d'y consacrer trop d'argent, ce que l'on pourrait ensuite nous reprocher. Au delà du raisonnable, ça devient déraisonnable..."

Sans doute une mise en garde sur ce dossier qui risque de faire son retour très prochainement sur la table des débats...

Une matinée sous haute tension...
Avant cela, peu après l'ouverture de la séance, la matinée avait été houleuse. Il faut dire que les joutes verbales s'avéraient particulièrement acerbes.
Patrick Viverge dégainait d'entrée : "La politique fiscale européenne et nationale a des conséquences sur l’emploi dans le Jura, sur le pouvoir d’achat des jurassiens, sur les revenus des retraités, des travailleurs à temps partiel, des femmes seules, sans parler des chômeurs bien évidemment.

Pour administrer le bon traitement, il faut avoir posé le bon diagnostic. Diagnostic qui n’est pas partagé, je le regrette, par tous les membres de cette assemblée, même de cette majorité.

Après cet hiver et ce printemps froids, je n’ose imaginer le coût énergétique pour les logements sociaux, c’est-à-dire pour les usagers, mais également les propriétaires et retraités qui ont de modestes revenus. Une règle simple : chauffer 1 degré de plus augmente la facture de 7%.

Monsieur le Président, vous n’êtes pas responsable des intempéries de ce printemps ni de l’héritage légué par vos prédécesseurs, mais gouverner c’est faire des choix budgétaires, philosophiques, politiques. Et pour cela il faut partir du même constat, du même diagnostic. C’est pour cela que j’interviendrai sur différents dossiers tout au long de cette journée".

Jean-Marie Sermier tirait la première salve de l'opposition.

"Le changement du budget, c'est maintenant. Après avoir écouté les minorités de la majorité, écoutez maintenant la majorité de votre minorité. Il y a un sérieux problème de gouvernance".
Fixant le Président du Conseil général dans les yeux, l'escalade débutait. "On vous a laissé une Ferrari budgétaire qui commence visiblement à avoir des hoquets dans le moteur. Elle n'est plus aussi rutilante qu'au début de votre mandat... Prenons l'exemple de la ligne Paris-Tavaux qui est morte-née. Pourquoi ne pas avoir réuni les conseillers généraux sur ce dossier ? Sur la réforme des territoires, vous qui avez les ciseaux du redécoupage cantonal, vous n'avez associé personne de l'opposition. Quelles sont vos propositions ? Il n'est pas normal de ne pas avoir été concertés ! Enfin sur le chômage, 1000 emplois viennent d'être perdus sur les 12 derniers mois. Qu'avez-vous fait ?"

Il n'en fallait pas plus pour que les esprit s'échauffent.

Christophe Perny montait d'un cran, le regard pointé sur Patrick Viverge : "Nous sommes aussi de gauche. La démocratie a parlé, tranché. J'ai beaucoup de sympathie pour Jean-Luc Mélenchon mais ce mouvement ne constitue pas une réelle majorité. Je suis un pragmatique, ce n'est pas en agitant des chiffons rouges qu'on crée de l'emploi..."

Son visage se tournait alors vers la droite, en direction de l'opposition, et le ton se durcissait encore.

"Vous êtes des petits amateurs de la gestion de crise ! Le peuple a tranché, la gestion départementale fonctionne très bien. La crédibilité est plus d'un côté que de l'autre... Monsieur Sermier, soyez sérieux. Vous êtes dans une mesure de contestation systématique. Monsieur Sermier, vous êtes l'homme invisible de ce département. Vous avez laissé les comptes dans une situation précaire. Vous êtes venu faire de l'obstruction, mais on fait avec ce qu'on a... Il y a une majorité de 19 élus, ce sont eux qui décident... L'institution a son fonctionnement. Vous êtes venu pour faire de l'obstruction ou créer des incidents ? Ca ne me dérange pas, j'ai tout mon temps. Et surtout à la fin, c'est moi qui décide..."

Quelque peu chahuté par cette arrogance laconique, le député de la 3ème circonscription reprenait la parole afin de recadrer les débats.

"Monsieur Perny, vous avez le syndrome de la persécution. Nous sommes des adversaires politiques, pas des ennemis... Mais en effet, les commissions fonctionnent comme vous, et vous seul l'avez décidé ! Nous déplorons seulement l'absence de concertation".

Pour manifester leur désaccord, l'ensemble des conseillers généraux de l'opposition se retiraient quelques minutes... Sans pour autant que les délibérations ne cessent. Puisque le nombre minimum de 18 conseillers (majorité absolue) étant suffisant pour permettre de donner suite aux débats.

Une suspension de séance stérile, au final.

Article publié le 16/06/2013

vendredi 21 juin 2013

Les gorets, les ânes et les trembleurs

Sous la plume éditoriale de Luc Le Vaillant :
Le désastre, c’est qu’il y a coalition des avidités, des renoncements et des peurs pour sédimenter l’encéphalogramme plat des réflexions sur le partage du temps de travail "

"Il faut que la gauche, si elle existe encore, reprenne la marche en avant de la réduction choisie du temps de travail. Après les 35 heures, il faut passer à la semaine de 4 jours."

"Il s’agit de travailler moins pour travailler tous, afin de restaurer un contrat social en charpie."

Voici donc le texte intégral :

Avertissement. Ceci est une fable où, comme La Fontaine dont on boirait bien l’eau, on ne va pas se gêner pour animaliser les comportements des peuplades françaises.

Au risque que la sensiblerie épidermique des concernés se prenne la fouettée et que, cul rougi, ils aillent grommelant que c’est faire injure à leur humaine nature que d’ainsi les rabaisser à leur bêtise plus constituée que constitutive. Allons, tant pis ! Qu’ils grognent, braient ou tremblent en feuilles mortes, le droit à la caricature s’exercera sans faiblir.

Argument. Notre gouvernement de gauche s’en prend à l’âge de la retraite et veut le reculer. Pourquoi pas ? Les populations vieillissent en bonne santé et il n’y pas de raisons que les baby boomers qui pètent la forme continuent à se gaver quand leurs petits-enfants peinent à entrer dans la carrière.

L’ennui, c’est que cette atomisation d’un progrès social fatigué semble découler d’une stricte pensée comptable. Le désastre, c’est qu’il y a coalition des avidités, des renoncements et des peurs pour sédimenter l’encéphalogramme plat des réflexions sur le partage du temps de travail et sur l’entremêlement des trois temps de la vie (formation, production, loisirs).

Proposition. En France, le chômage dépasse les 10% et le désœuvrement des jeunes flirte avec les 25%. Et c’est dans ce pays que l’on voudrait maintenir ad vitam les seniors dans l’emploi et confiner ad nauseam les jeunes adultes dans un statut de dépendance puérile ?

C’est ridicule, pour ne pas dire criminel. Il faut au contraire que la gauche, si elle existe encore, reprenne la marche en avant de la réduction choisie du temps de travail. Après les 35 heures, il faut passer à la semaine de 4 jours. Au-delà du contrat de génération que Hollande peine à mettre en œuvre, il faut instaurer la retraite à la carte. Il s’agit de travailler moins pour travailler tous, afin de restaurer un contrat social en charpie.

C’est tout à fait possible sans rien perdre de cette sacro-sainte compétitivité que vénèrent tant nos excellences agenouillées devant le veau d’or du capitalisme financier. Lisez Pierre Larrouturou (1), dernier des Mohicans à croire encore possible une embellie sociale quand les nuées économiques font se pâmer les gorets, reculer les ânes et frissonner les trembleurs.

Les gorets. Ils ne pensent qu’à leur panse. Ils sont mondiaux et décomplexés, offshore et optimisés. Pour assurer leurs vieux jours, ils n’ont jamais compté sur un Etat-nation qu’ils se sont acharnés à dépecer. Ils savent comment mettre leurs avoirs à l’abri. Et sont juridiquement outillés pour les transmettre au mieux à leurs ayants droit.

Indécrottables, nos gorets pas gênés s’acharnent à faire honte aux RMistes, de leur paresse congénitale. Sentencieux, ils reprochent aux demandeurs d’emploi leur refus de se retrousser les manches à n’importe quelle condition. Méprisants, ils pointent l’égoïsme des classes moyennes, devant les «nécessaires» sacrifices.

Pleine aux as, cette corporation charcutière est surtout faite de petits et grands patrons, de professions libérales et de commerçants fortunés, d’héritiers divers et variés. Le pire, c’est que sa goinfrerie sans frein fait envie. D’autant qu’elle s’est trouvé des porte-voix «culturels» tels Gérard Depardieu et Johnny Hallyday, assez popus pour entretenir l’illusion d’une rébellion gauloise, d’une fronde à la Gavroche.

Les ânes. Il y a l’âne bâté de droite qui porte la charge de ses donneurs d’ordre et qui ressasse qu’il faut travailler plus pour gagner plus, tout en pensant bien fort qu’il faut travailler plus pour gagner moins.

Et puis, il y a l’âne de gauche qui recule, qui n’a pas la franchise de reconnaître qu’il a abjuré ses ambitions égalitaires. C’est un âne pas très franc du collier, prêt à céder sur beaucoup, de crainte de voir toute la cargaison verser dans le ravin. Entendons-nous bien ! Les politiques ne sont pas seuls à braire à la mort de l’imagination sociale. Les syndicalistes, les associatifs, les intellectuels, eux aussi, ont mis genou à terre, en ânes déculottés qui fanent leurs espoirs à la mangeoire de la pensée.

Les trembleurs. Ceux qui grelottent en regardant l’horizon qui noircit à foison, c’est vous, c’est moi. Tous, nous courbons l’échine dans l’attente du knout libéral. On attend que ça nous dégringole sur le râble, trop content d’être encore salarié en CDI, pensant à compléter notre pension menacée, activant nos maigres réseaux pour pistonner nos gamins sans perspectives.

Nous sommes ces trembleurs, qui refusons de comprendre que la préférence française pour le chômage est une ruse de la raison capitaliste pour nous faire tenir tranquilles. Il ne tient qu’à nous, pauvres pommes, de profiter ensemble des gains de productivité générés par la robotisation et le numérique, au lieu de laisser les actionnaires s’en pourlécher.

L’angoisse nous corrode le cerveau quand il faudrait balayer au seuil de nos peurs.
(1) «La gauche n’a plus le droit à l’erreur», Michel Rocard et Pierre Larrouturou (Flammarion).

Dépêche AFP

http://www.notretemps.com/retraite/le-collectif-roosevelt-en-greve-de-la,i30691

Sud-Ouest
http://www.sudouest.fr/2013/06/18/hollande-n-entend-rien-donc-ils-jeunent-1088426-3900.php

ActuChomage
http://www.actuchomage.org/2013061725172/Mobilisations-luttes-et-solidarites/jeune-du-collectif-roosevelt-devant-lassemblee-nationale.html

Politis
http://www.politis.fr/Un-socialiste-en-greve-de-la-faim,22661.html

Mediapart
http://blogs.mediapart.fr/blog/roosevelt2012/180613/roosevelt-et-les-1300-jeuneurs


 

Retraites : avant de débattre, se débarrasser de sept idées reçues

Si la conjoncture était plus souriante, on n’aurait jamais entendu parler de nouvelle réforme des retraites. Mais voilà, la crise s’est prolongée, contredisant les scénarios du Conseil d’orientation des retraites (COR), et rendant insuffisante la précédente réforme passée dans la douleur sous Sarkozy : le besoin de financement du régime général (minimum vieillesse inclu) s’élèvera à 6,5 milliards cette année.

Et le déficit, si rien n’est changé, devrait atteindre près de 25 milliards en 2020. A l’occasion de la conférence sociale de jeudi, qui doit être suivie d’une «  concertation  » puis d’une loi, le débat sur les retraites est reparti. Personne n’en nie la nécessité. Mais autant ne pas s’encombrer des habituelles approximations qui l’accompagnent.

lundi 17 juin 2013

Hebdo 39 Interview à propos des municipales "Je saurai prendre mes responsabilités..."

 Patrick Viverge : "Je saurai prendre mes responsabilités..."


L'association ACTE (Agir au Cœur des Territoires Ensemble) vient d'être créée par Patrick Viverge et ses amis. Les statuts ont été déposés en sous-préfecture il y a quelques jours. L'occasion d'une interview vérité avec le conseiller général de Dole Nord-Est dont bon nombre s'accordent à penser qu'il jouera un rôle lors des prochaines élections municipales doloises.

Patrick Viverge, dans quel état d'esprit êtes-vous après la récente création d'ACTE ?
"Satisfait ! Beaucoup de personnes nous ont rejoints car ils ont envie de faire de la politique au sens noble du terme. C'est à dire, être avant tout intéressés par les idées, les valeurs que par la ligne directrice, souvent dogmatique, d'un parti".

Quel est l'objectif de cette association ?
"Rassembler les citoyens intéressés par le développement économique, social et environnemental de leurs territoires, afin de s'informer mutuellement, organiser et animer des rencontres, solliciter des experts. Avec la perspective d'échanger et réfléchir sur les problèmes existants, débattre des enjeux locaux, formuler des propositions, élaborer et promouvoir des solutions, rechercher et mobiliser des moyens, et surtout mettre en œuvre des actions".

En clair, vous souhaitez ratisser plus large à gauche ?
"La gauche ne peut gagner que si elle accepte les différences. Accepter les différences c'est respecter l'autre et construire (vraiment) ensemble. Ce que, jusqu'à présent, les Elus socialistes n'ont pas fait !"

Sur le plan local, avez- vous un exemple précis ?
"Bien sûr ! Prenons les élections sénatoriales, je me suis désisté pour permettre à la gauche de gagner, Aux cantonales j'avais demandé un accord ainsi qu’aux dernières législatives chaque fois l’accord m a été refusé, chaque fois les socialistes ont perdu. Malgré tout, ce n'est pas pour cela qu'aujourd'hui je ferme la porte au dialogue... Avant tout, l’intérêt général prime et je suis plus sensibles aux valeurs défendues, aux programmes qu’aux personnes qui les portent. J'attends de connaître les programmes d'étudier les propositions et l'on verra bien à ce moment-là. Actuellement, des rencontres sont en cours pour jauger si une entente est possible... "

Que vous inspirent ces échanges ?
"Il y a des partis mais aussi des collectifs, des mouvements. Il existe un poids politique important en dehors des clivages partisans. C'est pourquoi avec ACTE, cet espace collectif ouvert à tous offre la possibilité d'échanger sans se préoccuper de l'échiquier politique. L'on y abordera prochainement les thématiques de l'emploi, de la santé".
Avec vous déjà dégagé des solutions à proposer ?
" J'en ai deux qui me viennent à l'esprit. Solvay est en pleine restructuration, c’est un employeur important et historique de la région. Il faut peser pour que les décisions prises ne pèsent pas sur l’emploi, je m’en suis entretenu personnellement avec Arnaud Montebourg
La santé , l’accès aux soins pour tous, est une preoccupation

Doit-on y voir les prémices d'une constitution de liste pour les municipales de Dole ?
"C'est encore un peu tôt... Comme je l'ai dit, la réflexion est en cours. Je saurai prendre mes responsabilités comme je l'ai toujours fait lors des précédentes échéances électorales. Ce qui est sûr c'est que je pèserai sur les prochaines municipales..."


Affaire à suivre jusqu'au 21 juin, date à laquelle Patrick Viverge s'est engagé à rendre sa décision publique.

Prochaine rencontre : L'association ACTE organise vendredi 14 juin prochain à 20 heures à la Salle des Arquebusiers de Dole une conférence débat en présence de Paul Allies, Professeur de droit constitutionnel et Président de la convention pour la VIème République, intitulée "Quelle République exemplaire ?".

Renseignements : contact@acte.asso.fr









mardi 11 juin 2013

Pierre Mauroy dans le Jura

 Pierre Mauroy, l’homme qui marqua un demi-siècle de l’histoire du Socialisme a disparu


Profondément inspiré des combats de Jean Jaurès et de Léon Blum, il servira avec conviction son idéal au service de l’humain.
De son village natal du Nord à son bureau de Matignon la fidélité guida ses pas.
Fidélité à ses origines ouvrières
Fidélité à l’humanisme laïque
Fidélité à son engagement de rassembleur des différentes sensibilités de la gauche
Son militantisme le conduisit à devenir le premier Ministre du premier Septennat de François Mitterrand et de mettre en œuvre les grandes réformes Sociales et Sociétales des années quatre vingts, tout en préservant le rapprochement des peuples de l’Europe .

Pierre Mauroy avait fait campagne pour le deuxième tour des Présidentielles de 1988 dans le Jura, invité par Alain Brune Député, Michel Vernus premier Secrétaire de la fédération Socialiste du Jura, André Vauchez Président départemental des Elus Socialistes et Républicains.



Retraites : assez de mensonges, place à un vrai débat !

Une obsession récurrente anime les gouvernements depuis vingt ans : réformer les retraites. En France, le gouvernement Hollande-Ayrault projette une quatrième réforme à l’automne prochain en raison de trois arguments qui sont de faux prétextes : il y aurait un déficit plus important que prévu des caisses de retraites ; on vit plus longtemps et il faudrait travailler plus longtemps ; la Commission européenne l’exige pour ramener les déficits publics à 3 % du PIB. Le rapport présenté par Mme Yannick Moreau propose des solutions qui sont dans le droit fil des réformes précédentes ayant conduit à une diminution importante du montant des pensions sans résoudre aucun problème à long terme.

1) Les déficits annoncés des caisses de retraite (autour de 14 milliards en 2012, environ 20 en 2020) n’ont rien à voir avec le vieillissement de la population, il sont dus, pour des montants équivalents, à la crise qui bloque l’activité, l’emploi et les cotisations sociales. Poursuivre les politiques d’austérité ne peut qu’aggraver la situation. Les injonctions de la Commission européenne pour accomplir des « réformes structurelles » sont mortifères.

2) Obliger à travailler plus longtemps, soit en allongeant la durée de cotisation, soit en retardant l’âge de la retraite, soit par les deux moyens à la fois, alors qu’un chômage croissant sévit, est aussi cynique qu’absurde : comme les emplois se raréfient, ces nouvelles obligations ne pourront être satisfaites et se solderont pour les salariés hommes et femmes par une diminution de leurs futures pensions, et une incitation, à condition d’en avoir les moyens, à recourir aux assurances privées pour s’assurer un complément de retraite. De plus, elles s’inscrivent dans un modèle de développement productiviste arrivé aujourd’hui dans une impasse, mais qui condamne les individus à travailler toujours plus.

3) Les propositions du rapport Moreau font mine d’appeler toutes les catégories à faire des efforts, mais on voit bien que l’essentiel sera mis sur le dos des salariés et des actuels retraités. En prétextant tendre vers l’unification des différents régimes de retraite, notamment entre ceux du public et du privé, ce rapport prévoit l’alignement par le bas. Il oublie qu’avant les réformes qui ont déjà eu lieu, à salaire identique, les retraités du public et du privé connaissaient un taux de remplacement égal à 75 %, bien qu’obtenu par des modes de calcul différents. Il fait aussi silence sur les véritables inégalités, notamment entre hommes et femmes, très importantes dans la vie active, et qui sont aggravées lors du passage à la retraite. Enfin, ce rapport fait le silence complet sur le bond en avant des revenus du capital qui plombent l’activité, l’investissement, l’emploi et la protection sociale. Au bas mot, le « surcoût » du capital pour la société se chiffre à 100 milliards d’euros de dividendes supplémentaires par an, en comparaison avec l’époque précédant l’ère néolibérale. Quand une véritable réflexion sur ces données infléchira-t-elle les politiques sociales à venir ?

Attac et la Fondation Copernic proposeront une action collective à tous leurs partenaires pour qu’un vrai débat de société s’amorce enfin sur la retraite et la place du travail dans la vie.

Paris, le 11 juin 2013

lundi 10 juin 2013

Combat d'arrière-garde: Les subventions aux entreprises

Séance publique du 7 Juin
Dossier sur l'aide à l'immobilier d'entreprise

Je me suis exprimé sur ce dossier dans mon intervention préliminaire.
Je suis favorable aux aides dirigées vers les entreprises qui ne respirent pas la bonne santé dans un contexte national plus que morose.
En revanche, l’AIE me semble dépassé inapproprié inefficace, anachronique

Actuellement il faut innover aller de l’avant, mobiliser les intelligences pour abandonner ces recettes inutiles et anachroniques.

Je vous ai parlé des FAB LAB mais pourquoi ne pas utiliser les monnaies alternatives, monnaies sociales répondant au dérèglement de la monnaie dominante et surtout à la dépendance des marchés spéculatifs. Le SOL est un projet qui est appuyé par trois régions, la Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais et l’Ile-de-France, et s’inscrit dans un cadre européen (l’Eurosol), puisque plusieurs partenaires en Espagne*, en Pologne, en Allemagne et en Italie* participent à des projets très proches dans leur inspiration.

Comment créer un réseau d'entreprises pour une économie locale durable

Je vous propose donc de trouver des solutions locales dans ce désordre global et abandonner ce dispositif suranné












dimanche 9 juin 2013

Maison de Santé ou Maison intelligente?

Intervention publique au Conseil Général  à propos des Maisons de Santé

Je suis surprisà propos du  dossier concernant les  maisons de santé

Je suis surpris à double titre :

1/ que ce dossier relève de l’aménagement du territoire et non pas de la santé.

2/ Que nous proposions de donner de l’argent à des professionnels de santé à travers la construction de locaux, qui ne représente pas la catégorie socio professionnelle qui a le plus besoin d’argent et qui plus est n’en demande pas!

Les professionnels de santé qui veulent se regrouper et créer une maison de santé, de quoi ont-ils besoin ?Qu’on les accompagne pour réaliser ce qu’ils ne savent pas faire. Trouver un terrain, un permis de construire, un architecte, éventuellement des prêts.

De plus, ces autorisations de programmations sont calibrées à hauteur de 1 millions d’€uros. Créer une maison de santé de 5 praticiens c’est déjà exceptionnel.
Qui dans cette assemblée paierait sa maison de 5 pièces 1 million d’euros ? C’est une aberration!

Je comprends bien que la plupart des Conseillers Généraux étant aussi Maires, profitent de cette opportunité, de cette aubaine.  Cela est totalement scandaleux et clientéliste.

Nous avons la chance d’avoir dans ce département 2 exemples :

  1.  Ce qu’il faut faire : la maison de santé de Pagney qui fonctionne bien sans argent public
  2. Ce qui ne faut pas faire: la maison de Santé d’Authume à 4 km de Dole, loin   d’un désert médical avec de fortes subventions publiques pour des praticiens privés!
Dans la vraie vie, que va-t-il se passer ? Des professionnels de santé vont occuper les locaux dont les loyers seront forcement élevés. Et que vont-ils faire dès qu’ils vont gagner de l’argent ?12 milles 15 milles euros/mois? Il leur faudra avoir des charges pour défiscaliser leurs revenus élevés et se constituer un patrimoine pour leur retraite. Ils vont donc construire des locaux professionnels, peut-être dans le village à côté, et vous vous retrouverez, Messieurs les Maires, avec des locaux payés avec l’argent public et personne dedans.

Je n’imagine pas un seul instant que les Conseillers Généraux de Gauche puissent suivre une politique dictée par l’ARS qui nous fait donner de l’argent public à des professionnels de santé qui gagnent très bien leur vie alors que de nombreuses personnes retraitées ne peuvent plus joindre les 2 bouts.

De plus ceux qui font la demande sont des communes ou communautés de communes qui ont les moyens financiers de le faire

Je suis très favorable aux maisons de santé, je suis favorable à lutte contre les déserts médicaux, mais ce dossier demande une profonde et large réflexion, un travail sérieux, M le Président, je vous demande d’ajourner ce dossier, les maisons de santé méritent mieux que cela.

Commantaire: Ma demande a été rejetée avec un certains mépris par le Président, ce dont je me doutais. Franck David, Conseiller Général du canton ou se trouve Authume a reconnu, courageusement  et publiquement, le bien fondé de mes propos. De nombreux autres, sont venus me dire que j'avais raison, mais en aparté ....... 
Le dossier a été voté à l'unanimité  moins une voix......









samedi 8 juin 2013

Séance publique DM1

Lons le Saunier, le vendredi 7 juin 2013

Monsieur le Président, Chers collègues,

Pour ma part, et au nom du groupe Jura Terre de Gauche, nous ne sommes pas déçus par les résultats obtenus par le gouvernement dont parlait à l’instant Jean-Marie Sermier, pas déçus puisque pas surpris.

J’ai voté Hollande au 2ème tour, même s’il ne représentait pas mon choix au 1er. La politique fiscale européenne et nationale a des conséquences sur l’emploi dans le jura, sur le pouvoir d’achat des jurassiens, sur les revenus des retraités, des travailleurs à temps partiel des femmes seules, sans parler des chômeurs bien évidemment.

Pour administrer le bon traitement, il faut avoir posé le bon diagnostic. Diagnostic qui n’est pas partagé, je le regrette, par tous les membres de cette assemblée, même de cette majorité.

Nous disons depuis longtemps, à l’instar du collectif Roosevelt 2012, il faut une Europe fiscale, une Europe sociale et non pas se faire concurrence entre les Etats.
On nous avait promis l’Europe prospère, elle est austère. On attendait l’Europe démocratique, elle continue à être oligarchique. Quant à l’Europe sociale, elle n’est, semble-t-il, plus prioritaire.

Il ne faut pas compter sur la croissance, elle est passée de 2, 2 à 0,8 en 30 ans. Je ne cesse de le répéter dans mes interventions

C’est un fantasme qu’il faut oublier "On voit enfin le bout du tunnel." Raymond Barre, 1976, "Tous les feux passent au vert, nous sortons de la crise." Pierre Mauroy, 1983, "J'irai chercher la croissance avec les dents." Nicolas Sarkozy, 2008.

Alternative économique, dans son Hors-série du 3ème trimestre 2013 titrait : faut-il dire adieu à la croissance ?

D’autres solutions sont possibles. Au niveau national et européen, c’est ce que propose le collectif Roosevelt 2012 créé par Stéphane HESSEL, Edgar MORIN, Susan GEORGE, Michel ROCARD,
Cynthia FLEURY, Pierre LARROUTUROU, Bruno GACCIO (entre autres) et moi-même, le Collectif Roosevelt propose 15 solutions pour sortir de la crise sans attendre la croissance.

15 propositions portées par 100 000 personnes en France, prés de 500 dans le Jura.

Nous le disons depuis longtemps, il faut changer le paradigme, la croissance n’est pas la solution, les aides aux états et aux entreprises telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui s’apparentent à des perfusions données à un malade qui aurait une hémorragie interne.

Pour ce qui est du Jura et de  l’Aide à l' Immobilier d' Entreprises , j’entends la gauche condamner cette mesure depuis que je suis élu, elle  n’a vraiment plus de sens aujourd’hui. Il faut inventer autre chose.

Bien sûr la disposition a été améliorée, favoriser les SCOP est une bonne chose mais nous sommes directement confrontés à un grave problème d’emploi et de développement d’entreprise locale que cette mesure, qui n’est pas de notre compétence, paraît bien futile.

Les FAB-LAB sont de formidables laboratoires de fabrication, de développement et d’innovation. Parce qu'on ne peut pas continuer à tout fabriquer en Asie, de façon massive, ce concept mis au point au MIT «Massachusetts Institute of Technology à Boston fin des années 1990 s'est lentement répandu dans le monde anglo-saxon et en France depuis 2 ans. A Biarne, le FabLab travaille avec tous les autres FabLabs, partage, échange, avance, acquiert des compétences... et c'est aussi possible dans une zone rurale. « Nous démontrons chaque jour la pertinence d'un modèle local et en réseau »

Nous, dans le Jura sommes en avance dans ce domaine, et je vous remercie Président d’être venu à Biarne, premier FAB-LAB en milieu rural en lien avec les FAB-lab du monde entier, avec les Universités américaines, canadiennes ou européennes , où nous avons une véritable intelligence partagée c’est une nouvelle façon de concevoir l’avenir, l’emploi, de créer des liens avec les novateurs de tous les pays ; une véritable fourmilière de créativité et Monsieur Le Président, cela se passe aujourd’hui et c’est chez nous.

Chez nous il y a aussi SOLVAY, une véritable culture, une implantation à Tavaux depuis 80 ans, avec une forte identité, qui s’associe dans une joint-venture pour 4 à 6 ans avec le groupe INEOS.

L’objectif est probablement de se débarrasser de sa production en PVC de moins en moins rentable du fait d’une surproduction mondiale et d’une concurrence américaine fabricant du PVC en utilisant le gaz de schiste. Mariage et divorce annoncés. 1394 employés chez Solvay aujourd’hui, qu’en restera t-il dans 4 ans, si nous fermons les yeux ?

Voilà M. Le Président, des sujets qui concernent des emplois des entreprises qui font paraitre bien inefficace notre AIE.
Sur notre département la politique nationale économique impacte directement l’absence ou la stagnation des recettes. Alors que les dépenses augmentent. Je vous livre quelques interrogations :
Cela fait plus de 2 années successives à plus de 6% l’an de dépenses budgétaires !
L’épargne brute marque une régression importante -3% du budget de fonctionnement de 18% à 15%, le deuxième taux le plus bas depuis 2005.
La capacité de désendettement s’allonge dans la durée et se rapproche du taux national
152 millions 142 millions il y a deux ans et les recettes stagnent

Attention à l’effet ciseaux ! créé par l’augmentation des dépenses et la diminution des recettes Et tout cela malgré une baisse notoire et qui s’imposait de 2,4 millions sur les interventions de voirie non prioritaires, voire superflues.

Après cet hiver et ce printemps froid, je n’ose imaginer le coût énergétique pour les logements sociaux, c’est-à-dire pour les usagers, mais également les propriétaires et retraités qui ont de modestes revenus,. Une règle simple chauffer 1 degré de plus augmente la facture de 7 pour cent.

Monsieur le Président, vous n’êtes pas responsable des intempéries de ce printemps ni de l’héritage légué par vos prédécesseurs mais gouverner c’est faire des choix budgétaires, philosophiques, politiques mais pour cela il faut partir du même constat du même diagnostic. C’est pour cela que j’interviendrai sur différents dossiers tout au long de cette journée.

Je vous remercie.

Aéroport de Dole Jura: intervention publique

L’aéroport Dole-Jura se positionne, ainsi que je l’avais prévu comme un outil.

Faut-il préciser qu’ en 2009 il fallait rapidement décider au Conseil Général de l’avenir de cet aéroport, devant l’abandon de la plateforme par le gouvernement Sarkozy, mais aussi devant le refus de la région de s’intéresser à ce dossier. Face à l’avenir du transport aérien sur la Franche-Comté, mais aussi sur la bourgogne où François Rebsamen prévoyant à cette époque écrivait « l’avenir de la desserte aérienne Bourgogne- Comté doit être à Dole-Tavaux plutôt qu’à Dijon - Longwy ».

A cette époque j’avais choisi, avec mes amis de préserver l’avenir à moindre prix.

C’est ce qui fut fait, sans votre approbation M. Le Président, puisque par votre abstention, vous ne favorisiez pas la réflexion sur l’avenir.

Où en est-on 4 ans après ?
La Délégation de Service Publique signée en 2010 avec KEOLIS et la CCI a permis la reprise des activités. Je vous saurai gré d’avoir, à votre arrivé dans le fauteuil de Président du Conseil Général, fait vivre cette DSP en tentant de la remuscler avec le seul but d’économiser les participations financières du Jura, prélevées sur les impôts des jurassiens. (Certains se chargent de vous le rappeler à cette occasion)

En  DM 1, 2 propositions nous sont faites :

1/ Financer 700 000 € pour contrat marketing

2/ Financer 500 000 € pour les contrats de maintenance

Je rappelle que l’Autorisation de Programme  de 5 millions a été retiré et je vous en remercie

Pour le 1er point, des questions s’imposent :
- Y a t-il un avenant à la DSP ? Dans le cas contraire seul le Jura paie sur l’avenir et finance.
- A-t on des arguments pour la faire ?

Pour le 2ème point, ces dépenses sont nécessaires pour l’exploitation sécurisée et nous sommes d’accords.

Je rappelle la motivation de mon vote à la DSP 2009 : Préserver l’avenir, pour 9 ans, en mettant à profit ce temps pour favoriser les échanges fructueux avec Dijon.

In-fine le projet aéroport, c’est une plateforme commune Bourgogne Comté.
Sans ce principe il y aura nécessairement gaspillage d’argent public et abandon d’un projet commun.

En conclusion, en m’excusant de la longueur de mon intervention, le combat que j’ai mené en 2009 contre beaucoup de détracteurs des 2 bords politiques, m’autorise à préciser ma position et l’évolution du dossier aérodrome m’incite à réclamer la transparence sur ce dossier :

- Qui fait quoi ?
- Qui pilote quoi ?
- Qui finance qui ? Pour quel Avenir ?

Apres vos explications, mon vote sera arrêté et traduira l’esprit dans lequel j’ai toujours abordé ce sujet dans le respect que nous devons à nos financeurs, je veux parler bien sûr, des Jurassiens.







jeudi 6 juin 2013

élections municipales : Très haut débit en zone rurale .... ca va finir par exploser

En France nos sommes spécialistes des usines à gaz, on a en plus des "institution", des "autorités", des "régulateurs" qui plutôt que d'aider à avancer réglementent, légifèrent, alourdissent le système avant même que le moindre projet n'aient vu le jour....
Pour lire la suite :

lundi 3 juin 2013

Roosevelt à Besançon ...

En France, une loi bancaire a été votée par l'Assemblée Nationale le 13 février, puis par le Sénat le 21 mars, créant une séparation à minima entre les activités  de marché et les activités de dépôts de crédits.
Cette loi permet de grandes avancées dans la lutte contre l'évasion et la fraude fiscale.
Mais elle est loin d'instaurer la séparation attendue et nécessaire des activités  bancaires que Francois Hollande avait annoncée. Les propositions fortes du collectif Roosevelt n'ont pas été retenues.
Est il possible de faire du secteur financier et bancaire en Europe ( avec la Banque Centrale Européenne) et en France ( avec la Banque Publique d'Investissemsnt), un outil démocratique au service d'un nouveau mode de développement équitable? Et si oui, comment chacun de nous peut-il contribuer à ce changement?
Pour avoir des clés pour comprendre ces questions le Collectif Roosevelt de Besançon Franche-Comté a invité:

Laurence SCIALON, économiste
Spésialisée sur les questions de stabilité et régulation financiére

Contact : doubs@roosevelt2012;fr 
http://www.roosevelt20012.fr/