dimanche 31 mars 2013

Municipales Doloises: Avis divergents!

La voix du Jura: " Que pensez- vous de la candidature de J-M Sermier aux Municipales de Dole?"
Christophe Perny: " Jean Marie Sermier pense à Dole, respire Dole et ne s'occupe plus que des dossiers dolois, mais Dole ce n'est pas tout à fait Cramans. Il s'est vu Président du Conseil Général, et il se voit Maire de Dole. Je pense que c'est bon pour Jean-Claude Wambst."

J.M Sermier se voyait Député également alors que ses chances de gagner les législatives étaient trés faibles dans le contexte d'une vague rose, et pourtant, J.M sermier est Député!

Toujours dans la voix: "Mélenchon annonce des listes à Dole et à Lons." Ces listes se présenteront sous l'étiquette Parti de Gauche ou Front de Gauche" 

J.L Mélenchon a raison, il faudrait faire des listes pour diffuser les idées qu'il défend. Mais à Dole, une liste avec qui ??  Les "communistes historiques" suivent Wambst,  Le parti de Gauche s’est fait Harakiri après les législatives, alors, faire une liste oui : mais avec qui?

Toujours dans la Voix:   " Patrick Viverge ne semble pas surpris par la candidature de J.M Sermier"   "L’échec de la candidate socialiste aux législatives, première adjointe du maire de Dole, ouvre un boulevard à J.M Sermier. Cela confirme l’absurdité de la stratégie du parti socialiste de refuser de négocier un accord à gauche au premier tour des législatives. "

Le PS local a toujours refusé de négocier.
Refus de négocier aux cantonales de 2011. Les responsables du Parti Socialiste local placent un candidat en face des conseillers généraux sortants des cantons de Dole et  Chemin malgré le désaccord des instances départementales. Résultat, c'est le candidat de droite qui gagne à Chemin et à Dole le socialiste est en 4éme position
Refus de négocier aux Sénatoriales avec EELV malgré l'accord national.
 Les deux candidats socialistes se maintiennent au deuxième tour. Le désistement d’un seul assurerait l’élection de l’autre. Résultat deux sénateurs de droite réélus contre toutes attentes.
: Refus du PS de négocier aux premier tour des législatives  « Viverge ne nous volera pas la victoire » assure le responsable du PS départemental dans la presse qui sait bien qu’une négociation me serait favorable.
Résultat : J.M Sermier largement réélu à la surprise générale dans une vague rose qui lui était défavorable.

Le Département du Jura, après cette vague rose qui a vu le Sénat basculer à gauche et l’Assemblée Nationale majoritairement PS, fait exception dans le paysage national.
C’est un des rares Départements à ne pas avoir de parlementaires de gauche ce qui montre bien la qualité de nos stratèges locaux !

Qu’en sera-t-il pour les municipales ? Je doute hélas que l’expérience serve…… et la Municipalité sortante et en situation de faiblesse..


La “gauche” est morte. Vive la gauche !

Plus d’une heure ennuyeuse et sans surprises : l’exercice télévisé de François Hollande ne laissera pas grande trace dans l’histoire.
Le Président a récité son bréviaire de compétitivité et renouvelé son voeu pieu de croissance, loin des urgences des Français et des valeurs de gauche. Un exercice de “pédagogie”, avait annoncé ses proches, comme si le problème venait d’une incompréhension à l’égard de ce que fabrique - ou ne fabrique pas - le gouvernement.
La réalité, c’est que le cercle infernal de la récession et des inégalités est en marche. Et que rester dans les clous de cette Europe néolibérale nous  mène droit dans le mur.
Les Grecs ont testé pour nous : après neuf plans de rigueur, c’est le chaos. Les Chypriotes viennent d’expérimenter âprement l’ineptie du fonctionnement européen face à l’emprise de la finance. Et pourtant, à écouter Hollande, on ne change pas une équipe qui perd, on ne bouge pas une ligne politique qui échoue. Non seulement aucun changement de cap n’a été annoncé, mais quelques annonces ont enfoncé le clou de la rigueur et confirmé le chemin de la baisse des droits et protections.
Alors que l’idée ne figurait pas parmi les propositions du candidat Hollande, l’allongement de la durée de cotisations sur les retraites est désormais au programme.
Sarkozy en a rêvé, la “gauche” le fera. Comme l’Accord National Interprofessionnel, dont le Président a prévenu : l’adoption au Parlement se fera sous surveillance des “partenaires sociaux”. Il n’y aura pas, a-t-il affirmé, d’amendements adoptés sans l’aval de la CFDT et du MEDEF ! Vu ce que ces syndicats représentent, voyez l’exercice de démocratie… pour au final servir les intérêts du patronat.
Les écolos en ont pris pour leur grade tant leurs fondamentaux ont été entamés par Hollande dont le maître mot, déjà, chatouille leurs oreilles : la croissance.
Il leur faut, entre autres, avaler l’éloge de l’arme nucléaire et l’inamovibilité du budget de la défense. Tout acteur ou spectateur de gauche avait de quoi s’évanouir, cherchant en vain un mot de gauche. Ainsi a-t-il lâché, rappelant la formule malheureuse du candidat Jospin : « Je ne suis pas ou plus un Président socialiste ».  Les vocables de la justice et de l’égalité, et même celui de la compassion à l’égard des vaincus du système, sont restés introuvables. Mais Hollande a su trouver les mots pour les plus riches qui ont déjà versé un lourd tribut.
La “gauche” est morte. Vive la gauche !

● Clémentine Autain

samedi 30 mars 2013

Les Elus Municipaux Dolois… Mais où sont-ils ?

Mon mandat de Conseiller Général m’impose de participer à des réunions de travail qui sont suivies de décisions pour le Département. Souvent, je suis invité aux  Assemblées Générales d'associations cela me permet de connaitre leur fonctionnement et de rencontrer les acteurs associatifs.

Jeudi 28 mars, j’avais une Assemblée Générale de l’Union Fédérale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. J’avais été sollicité, comme tous les Elus, à participer à cette réunion importante qui devait se terminer par une remise de récompenses, dont la Médaille de la Ville de Dole.
Etaient présents comme Elus : Jean-Marie SERMIER, Gilbert BARBIER, dont la présence a été saluée ainsi que Jean-Michel DAUBIGNEY Conseiller Général et Maire de Tavaux et moi-même.


Mais où était le Maire de Dole ou son représentant ? J’étais le seul Elu de Gauche !!!

A 15h00, j’étais invité à la réunion sur « l’Etude sur le devenir des dessertes ferroviaires jurassiennes » à Mouchard

Cette réunion très importante pour Dole, Mouchard, mais pour tout le Jura puisqu'il était question de  l’arrêt du TGV Lyria à Mouchard mais également à Dole. Organisée par le Président de le Communauté de Communes du Val d’Amour, la Présidente de Région Marie-Guite DUFAY et la Chambre du Commerce et de l'Iindusrtie du Jura.

De nombreux Maires étaient présents, les parlementaires, Sénateurs, RFF, la SNCF, les Chambres Consulaires et le représentant de la FNAUT pour discuter de cette problématique fondamentale qu’est l’arrêt du TGV Lyria à Mouchard et à Dole. Arrêt important pour accéder facilement à Paris mais également pour maintenir le rôle   de la gare de Dole suite à la suppression de nombreux TGV.
En restera-t-il dans un avenir proche ?

Mais où étaient donc les Elus Municipaux Dolois pour s’informer, pour discuter, pour donner leur avis sur ce dossier majeur ?

Personne ne le sait…

vendredi 29 mars 2013

C'est plus grave que ce que l'on pensait...

Quelques chiffres venus du FMI montre que la situation en Chine est plus déséquilibrée encore qu'on ne le pensait. On voit sur ce graphe que la DETTE PRIVEE est égale à 150 % du PIB et qu'elle a augmenté de 25 % en un an...

Et nous savons que, même en injectant ces sommes considérables, la Chine n'est pas parvenue à relancer la croissance (croissance de la conso d'électricité + - 0% sur un an

Le 18 mars, Taiwan annonçait installer cette année 50 missiles tournés vers les sites militaires chinois.
Une heure après, le Japon se plaignait que la France vende des armes sophistiquées à la Chine...

Bienvenu à bord du Titanic !




Café-philo

mardi 26 mars 2013

« Et si l'Histoire plaisantait ? »

Deutsch, Ferrand, Buisson, Zemmour, Bern : la télé préfère les « historiens » réacs
(Camille Pollet, 25/03/2013, blogs.rue89.com/echos-histoire)

« Les Historiens de garde » sort en librairie ce mercredi 27 mars. Le titre renvoie à ces figures médiatiques qui défendent, selon ce livre, une histoire orientée, tantôt nationaliste, tantôt royaliste, conservatrice voire réactionnaire, et des méthodes discutables quand elles ne sont pas franchement hasardeuses. Ce sont pourtant ces « historiens de garde » qui dominent le traitement de l’Histoire dans le PAF, et notamment sur les chaînes publiques. Lorànt Deutsch n’est que le « poste avancé » d’un profond problème médiatique.

Doctorants et enseignants, les auteurs, William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin, soutenus par l’historien Nicolas Offenstadt qui a préfacé le livre, promeuvent au contraire une histoire ouverte sur le monde et les sociétés, qui ne s’arrête pas aux « grands hommes » et à la France. Rappelant que l’histoire est à tout le monde, ils affirment qu’elle peut être pratiquée par des passionnés, des amateurs, mais ils préconisent la distanciation critique, la rigueur, la mesure du poids des mots et, surtout, l’étude des sources (les documents hérités des époques étudiées) [...]

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Livre contre Deutsch et les "historiens de garde"
(25/03/2013, arretsurimages.net)

Après les critiques détaillées sur le web, le livre. Dans Les historiens de garde, un enseignant (co-fondateur du site Histoire-pour-tous.fr) et deux doctorants reviennent sur le succès de Métronome de Lorànt Deutsch et de tous ces "historiens de garde" médiatiques comme Zemmour ou Dimitri Casali qui, sous couvert de rejet de l'historiquement correct ou de vulgarisation de l'histoire, véhiculent la nostalgie d'un "passé fantasmé" autour du roman national et d'une France éternelle [...]

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De Lorànt Deutsch à Patrick Buisson, la résurgence du roman national
par William Blanc, Aurore Chéry, Christophe Naudin, 

préface de Nicolas Offenstadt
Les historiens de garde : le site


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Henri Guillemin explique Robespierre et les "Révolutions Françaises" : la fausse et la vraie (Étienne Chouard, 4 mai 2012)

La fausse de 1789 (les nouveaux riches prennent le pouvoir aux anciens) et la vraie de 1792 (le peuple est enfin défendu, pendant deux ans) [...]

lundi 25 mars 2013

Chypre : à gauche, le temps des fractures

La Troïka dynamite le casino … et le peuple chypriote
(25 mars 2013, par Attac France)

Le nouveau plan de « sauvetage » de Chypre dépasse en brutalité tout ce que l’Union avait déjà imposé aux pays du Sud européen [...


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Ce qu’a VRAIMENT dit Mélenchon
(Michel Soudais, 24 mars 2013, politis.fr)

[...] Depuis hier, toute la planète solferinienne s’enflamme pour un mot de trop que Jean-Luc Mélenchon aurait prononcé sur Pierre Moscovici. J’emploie à dessein le conditionnel car les « confrères » qui ont décidé d’aboyer sur les réseaux sociaux avec la meute, et ont même pris la tête de celle-ci (Jean-Michel Aphatie et Jean Quatremer), ne pouvaient se fonder sur une seule source. Ils auraient mieux fait de s’informer avant de commenter. Mais c’est un réflexe de journaliste, qui se perd.

Le propos rapporté par l’AFP, qui a déclenché la tempête d’indignation, n’est pas exact. Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit que Pierre Moscovici « ne pense pas français » et « pense finance internationale », comme le rapporte l’AFP. Il a dit que Pierre Moscovici « ne pense plus en français ». Cela change beaucoup de choses que le contexte éclaire encore.

En marge du congrès du Parti de gauche à Bordeaux, Jean-Luc Mélenchon tenait hier après-midi (samedi), un point de presse. Celui-ci a duré 1h30. Au cours de cette discussion, l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle a beaucoup parlé de l’euro, comme l’a bien rapporté Stéphane Alliès de Mediapart.

Et longuement du traitement infligé par l’eurogroupe à Chypre, « un événement immense ». Puisque contre ses propres règles, et notamment la protection des dépôts bancaires jusqu’à 100.000 euros, les 17 pays membres de la zone euro avaient décidé la semaine dernière de ponctionner tous les dépôts bancaires pour éponger les dettes des banques.

Au cours de cette discussion, Mélenchon est revenu sur une phrase du discours tenu, le matin même, par François Delapierre : « 17 salopards » ? « C’est une très belle expression qui renvoie à un film que vous connaissez… ». Des journalistes lui font remarquer que dans le film les salopards étaient douze. Voici une retranscription fidèle de la suite des propos de Mélenchon :

« Le fond de l’affaire est le suivant, qu’a fait le Français dans la réunion ? Il s’est pris pour un petit intelligent, économique, vachement responsable, qu’a fait des études à l’ENA, qui sait comment on doit organiser la rectification des comptes d’une nation, gnagnagna … Ben va dans une administration, tu représentes pas le peuple français quand tu fais ça ! Il faut dire : « Non, pas question. Je refuse. Je ne suis pas d’accord. » Pourquoi ? Pas en se disant « les Grecs, je sais pas quoi », mais en se disant « mais demain c’est moi ». Comment le même homme demain à la même table si on lui dit « mais M. Moscovici vous n’avez pas fait ci, vous n’avez pas fait ça, vous avez accepté telles dépenses sociales et tout… » Comment il va pouvoir dire « non » vu qu’il a déjà dit « oui » pour les chypriotes ? Donc il se met dans leurs mains. Donc c’est un comportement irresponsable. Ou plus exactement c’est un comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français… qui pense dans la langue de la finance internationale. Voilà. »

Vous pouvez vérifier par vous même [...] Ce que reproche Mélenchon à Pierre Moscovici ce sont bien ses actes politiques, dans le cadre de ses fonctions. Pas autre chose. Et si le PS entend autre chose, c’est évidemment pour des raisons inavouables.



Sur le blog de François Delapierre, 25 mars 2013
 
Harlem Désir menteur en chef du PS

Harlem Désir ce matin sur BFMTV s’est comporté comme le menteur en chef du PS. Il a prétendu que Pierre Moscovici s’était opposé au plan de l’Eurogroupe sur Chypre. C’est une pure invention. Le ministre de l’économie s’est même réjoui sur son compte twitter officiel que ce sommet de la honte « ait rempli sa mission ».

Harlem Désir a également refusé de s’excuser après ses attaques contre Jean-Luc Mélenchon et moi-même accusés d’utiliser une rhétorique des années 30. Dans les années 30, le Front Populaire dénonçait les 200 familles qui contrôlaient la Banque de France et demandait qu’elle « défende les intérêts français ». Désir se réclame de Blum mais il est davantage l’héritier de Daladier qui justifiait déjà par des bobards sa soumission au gouvernement allemand.

A propos de Moscovici et des 17 salopards


[...] En prétendant ce matin sans vergogne sur BFMTV que Moscovici s’était opposé au plan de l’Eurogroupe concernant Chypre, Harlem Désir n’est pas seulement un affabulateur. Il est un extraordinaire révélateur. S’il est contraint à une aussi grotesque invention (qui ne résiste pas à une simple recherche sur Twitter : voir ici le gazouillis de Moscovici), c’est qu’il ne peut admettre la vérité

C’est à peine s’il peut la regarder en face, cette vérité si dure, si brutale mais si implacable : Moscovici et ses 16 collègues ont bel et bien agi en salopards en se soumettant aux injonctions du monde de la finance et du gouvernement conservateur allemand.

Le déroulement de ce sommet, opaque comme le sont tous ceux de l’Eurozone, filtre peu à peu. Le ministre conservateur allemand des finances, élu des retraités allemand dont les fonds de pension dépendent des performances de la finance internationale, a annoncé au représentant de Chypre que s’il n’obtempérait pas, le gouverneur de la Banque centrale couperait l’alimentation monétaire de leur pays. C’est d’ailleurs ce que Draghi a fait une fois que le Parlement chypriote a refusé le plan européen, sans qu’un seul parlementaire ne vote pour.

A ses côtés le ministre français ne s’oppose pas. Il a réclamé ce sommet dès l’élection du nouveau président de la République de Chypre il y a un mois dans un communiqué commun avec son homologue allemand. Il s’y réjouissait de la victoire d’un candidat de droite (membre du même parti européen que les conservateurs allemands) prêt à accepter les exigences de la Troïka. A quoi pense Moscovici quand ces exigences sont dévoilées ? Quelles sont ses raisons d’agir ainsi ?

Pense-t-il aux personnes qui vont être volées du fruit de leur travail ? A ceux qui ont tout juste 50 euros sur leur compte, même pas de quoi nourrir les enfants ou payer les médicaments et qui en perdront une partie au moment où les plans d’austérité les jettent au chômage et vendent à la découpe services publics et protection sociale ? Pense-t-il aux petites gens qui n’auraient pas l’idée de mettre leur argent à l’étranger, qui n’ont rien fait mais que le plan européen prévoit de spolier au même niveau que ceux qui ont 95 000 euros sur leur compte bancaire ? 


Je suppose que non. Le financier ne pense pas aux ouvriers quand il décide de vendre son portefeuille d’actions pour investir dans un actif plus rentable. La finance est une machine très performante pour effacer les êtres humains, les faire disparaître derrière des agrégats abstraits qui permettent aux détenteurs d’actifs d’agir en salauds, c’est-à-dire de faire du mal à autrui avec bonne conscience [...] 

Moscovici pense dans la langue de la finance internationale comme l’a joliment dit Jean-Luc Mélenchon. Car il a adopté les présupposés fondamentaux du capital financier. L’Eurozone a donc exclu par principe l’idée de financer le sauvetage de l’Ile, qui ne pèse que 0,3% du PIB, directement par la BCE, comme elle a alors exclu de faire payer les actionnaires des banques, les hedge funds qui échappent à la taxe décidée, les spéculateurs qui se sont enrichis sur la dette chypriote.

[...] Bien sûr il y a de l’argent sale à Chypre. Mais les oligarques russes placent leurs avoirs dans bien d’autres pays. Leurs préférés ces derniers temps sont la Lettonie et la Lituanie, deux pays que la zone euro s’apprête justement à accueillir en son sein ! Et la plus grande concentration d’oligarques russes en Europe est en Grande-Bretagne (au sein d’une population russe de 300 000 résidents), notamment à Londres, surnommée dès 2005 Londongrad par le magazine Forbes spécialiste des grandes fortunes. Le gouvernement britannique les accueille à bras ouverts. Il a mis en place un système de visa « 1e classe » qui permet d’accueillir une personne sans résidence régulière en échange d’un investissement financier minimum d’un million de livres dans l’immobilier, les actions ou les obligations britanniques.

Se dit-il que Chypre doit être condamnée par l’eurozone parce que c’est un paradis fiscal où les banques ont pris par conséquence une extension disproportionnée ? Hypocrisie ! Les paradis fiscaux sont aussi dans les Iles Britanniques, à la City, au Luxembourg, dans les pays baltes… C’est le Luxembourg qui connaît la plus grande hypertrophie du secteur bancaire. La part du secteur rapportée au PIB y est trois fois plus importante qu’à Chypre. Or c’est le Luxembourg qui a présidé l’eurogroupe depuis sa création en 2005 jusqu’à son remplacement en janvier dernier par un autre paradis fiscal, les Pays-Bas. Je rappelle à Moscovici que ce pays accueille des holdings de Thalès, GDF-Suez, EDF… pour ne citer que des entreprises où l’Etat français détient des participations, gérées par le ministère de… Moscovici.

[...] Vous souvenez-vous de la pique du PS contre Sarkozy, dont l’auteur était un certain Eric Besson ? Le PS l’avait accusé d’être un « néoconservateur américain à passeport français ». Déjà la droite avait crié au scandaleux manque de respect, à la mise en cause de son patriotisme et à l’insulte à sa famille. Cette formule n’avait pourtant rien à voir avec les origines de Sarkozy. Elle l’accusait de desservir l’intérêt national et de rompre avec la tradition qui veut que la France c’est l’égalité et la souveraineté populaire, partout et pour tous les peuples. J’aurais pu dire de Moscovici qu’il a agi en conservateur allemand à passeport français plutôt que le ranger parmi les 17 salopards. La formule aurait été assez juste. Mais je l’ai trouvé inutilement brutale.

mercredi 20 mars 2013

Je te donne



Projet de communauté de L'Arche à Dole, par l'association Mains Ouvertes

Signaux multiples

Des "bulles de crédit" en Asie, y compris en Chine selon Coface
(L'Expansion.com avec AFP, 20/03/2013)

L'assureur-crédit français Coface voit l'économie asiatique fragilisée par l'abus du crédit bancaire. Il redoute par ailleurs un regain de protectionnisme dans les pays émergents [...]

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Strasbourg entérine le contrôle communautaire des budgets
(Reuters, 12/03/2013, capital.fr)


Le Parlement européen a approuvé mardi deux nouveaux règlements sur la gouvernance économique de la zone euro dont l'un accorde un pouvoir de contrôle accru à la Commission européenne sur l'élaboration des budgets nationaux. Les deux textes, qui ont déjà fait l'objet d'un accord de principe au sein du Conseil, ont obtenu l'aval d'environ 80% des eurodéputés. Les gouvernements devront transmettre leur projet de budget 2014 avant le 15 octobre à l'exécutif européen qui veillera à ce qu'il respecte les critères de l'UE, notamment en termes d'endettement et de déficit. Bruxelles pourra formuler des recommandations qui ne seront pas contraignantes, mais les gouvernements qui n'en tiendront pas compte s'exposeront à des sanctions [...]

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Chypre et fin … de l’euro
(20 mars 2013, carnet de notes d'un anthropologue en Grèce, greekcrisis.fr)

Les postes de télévision tous allumés à bord du ferry entre Syros et le Pirée et réglés sur un magazine d’information exceptionnel par sa durée et aussi par les circonstances du drame... heureux à Chypre, ont fini par lâcher la grande nouvelle : « le Parlement chypriote a rejeté le plan de l’Eurogroupe ». De nombreux passagers ont laissé éclater leur immense joie : « C’est bien fait pour ces Allemands et leur 4ème Reich qui règne sur l’Europe finissante. Les Chypriotes se sont montrés plus patriotes que nous, en tous cas, plus patriotes que nos politiciens vendus et dociles », a lâché une femme d’un certain âge, tandis que deux jeunes hommes poussaient des cris de joie à n’en plus finir [...]

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L’actualité de la crise : NOUS ENTRONS DANS LA DERNIÈRE DIMENSION
(13 mars 2013, François Leclerc, pauljorion.com)

Avec la récession qui se poursuit, la construction européenne continue lentement de se désagréger. Ne sont pas seulement en cause les contractions du PIB qui se généralisent (et rendent le désendettement illusoire), mais également le resserrement du crédit qui affecte particulièrement les pays du sud de l’Europe, devant lequel la politique monétaire de la BCE est impuissante [...] Sombre tableau qui serait incomplet si n’était pas constateé la montée de la crise politique, dernier échelon après ceux de la crise financière, économique et sociale.

[...] si les yeux sont à juste titre braqués sur Rome, ils devraient également l’être sur Madrid [...] À l’instar de ses consœurs, la classe politique espagnole a mis en place un système de captation de la richesse et a créé un grand vide. On retrouve ce même phénomène en Grèce et au Portugal, atteignant une ampleur que l’on ne soupçonne pas vu de l’extérieur [...] Déjà enregistrées au Royaume-Uni, les tendances centrifuges se renforcent au sein de la zone euro. « Alternative pour l’Allemagne », un parti eurosceptique de notables en costumes gris, est en cours de constitution en Allemagne [...] En France, où le pouvoir est en place, la chute d’audience du président et du gouvernement s’inscrit dans une débâcle plus générale au sein de l’opinion [...] 


Qui assurera la succession des partis et coalitions au pouvoir quand l’échéance viendra ? Nous nous installons dans le vide.

Pesticides


Des médecins lancent un appel contre les pesticides
(18.03.13, Brigitte Bègue, viva.presse.fr)

A l’occasion de l’opération « Une Semaine Sans Pesticides » du 20 au 30 mars, lancée par l’association Générations Futures, 85 médecins du Limousin lancent un appel contre ces substances chimiques.

« Nous médecins demandons que la région Limousin s’engage sur une réduction de 50% de l’usage des pesticides d’ici 2020, expliquent-ils. Trop de signaux de danger sont au rouge : cancers, maladie de Parkinson, troubles de la fertilité, troubles du développement neurologique chez des enfants exposés in-utero et imprégnation générale de la population par ces produits ».

Les médecins demandent aux collectivités locales, aux élus et au gouvernement de « prendre leur responsabilité et de mettre en place d’urgence les politiques qui permettront de protéger la santé de tous ».

Ils précisent « les seuls conseils à nos patients ne suffisent pas : des lois doivent revoir les procédures d’autorisation de mise sur le marché et parfois interdire. Nous savons aussi que les agriculteurs ne passeront pas d’un claquement de doigt d’un modèle à un autre et qu’il faudra pour cela les aider ».

La France est le premier utilisateur en Europe de pesticides et le troisième mondial.

Créée en 1996, Générations Futures ne cessent d’alerter sur les dangers de ces produits. « Hier, j’étais à Mulhouse avec un agriculteur en fauteuil roulant. Il a eu un cancer qui lui a comprimé la moelle épinière. Il faisait de la polyculture élevage et, comme ses collègues, il utilisait beaucoup de pesticides. Son cancer est reconnu d’origine professionnelle. C’est l’exposition chronique qui est inquiétante, on commence seulement à voir les effets sur la santé », pointe François Vieillerette, son porte-parole.

Désormais intégrée au tableau des maladies professionnelles, la maladie de Parkinson fait, depuis peu, partie des pathologies imputées aux pesticides chez les agriculteurs. Les études indiquent que, globalement, ces derniers ont moins de cancers que la population générale, en revanche, ils développent plus souvent des lymphomes, des tumeurs de la vessie et du cerveau.

Le Grenelle de l’Environnement avait prévu une réduction de moité de l’utilisation des pesticides entre 2008-2018. « C’est une victoire, souligne François Vieillerette, mais la mesure tarde à se mettre en route ».


La communauté méditerranéenne des peuples


Depuis 2008, un groupe de citoyens et de citoyennes de la Méditerranée se sont engagés à participer activement à l’émergence d’une communauté méditerranéenne des peuples. Pour ce faire, ils ont inauguré le processus de construction d’une Assemblée des Citoyens et Citoyennes de la Méditerranée.


Processus fondé sur des valeurs démocratiques de liberté, de paix, de respect de la diversité culturelle et de responsabilité environnementale, l’Assemblée des Citoyens et Citoyennes de la Méditerranée ambitionne de favoriser l’émergence d’une parole et d’une action citoyenne commune, par la mise en œuvre de rencontres permanentes disposant de méthodes et d’outils novateurs [...] 

Appel en faveur de l’émergence d’une communauté méditerranéenne des peuples
Depuis plus d’un an, un ensemble de citoyens et de citoyennes de la Méditerranée se sont engagés à participer activement à l’émergence d’une communauté méditerranéenne des peuples [...] 

Document pdf
les changements en Méditerranée, la dynamique des Cercles de citoyens et l’avenir de l’ACM. Synthèse, comptes rendus et déclarations. Troisième rencontre de l’Assemblée des citoyens et citoyennes de la Méditerranée (ACM). Volos (Grèce), 25-28 octobre 2012 [...] 

Forum Social Mondial (FSM) Tunis, 26 - 30 mars 2013

lundi 18 mars 2013

Le chœur du théâtre antique

Les sondologues de BVA contresignent l’accord Medef-syndicats minoritaires
(Lucas Baire, Patrick Champagne, le 18 mars 2013, acrimed.org)

Les événements de la vie sociale et politique sont en permanence rythmés, depuis plusieurs années, par la réalisation et la publication de sondages commandés par les organes de presse qui, tel le chœur du théâtre antique, sont censés dire « ce que le peuple en pense ». 


Le récent accord sur le marché du travail signé par le MEDEF et des syndicats minoritaires (mais ni par FO et la CGT) n’a pas échappé à cette pratique puisque, sitôt l’accord signé, un sondage a été réalisé par l’institut BVA pour la chaîne d’information I-Télé.

Une fois de plus, la sondologie qui prétend dire « scientifiquement » ce que pensent les Français sur tout et n’importe quoi et constituer un exercice de démocratie directe se montre faiblement scientifique et illusoirement démocratique [...]

vendredi 15 mars 2013

Appel aux députés européens

Contre l'intérêt de ces citoyens le Conseil européen du 7 février a diminué de 4,5% l'enveloppe dont disposera l'Union européenne entre 2014 et 2020. Programmer une diminution des dépenses de recherche, d'innovation et d'investissement dans les secteurs stratégiques du transport, de l'énergie et du numérique va à l'encontre des intérêts de l'Europe et du potentiel de développement de ses membres .

Sacrifier de surcroît les dépenses de solidarité et l'aide aux plus démunis dans un contexte où le chômage de masse, les travailleurs pauvres et les situations de détresse s'étendent à tous les pays de l'Union est intolérable.

C'est pourquoi les membres des Comités ROOSEVELT, enjoignent les députés européens de refuser l'adoption de ce budget de récession et d'exiger la mise en œuvre du pacte de croissance accordée en contrepartie des engagements de rigueur du pacte budgétaire.

Les citoyens européens signataires veulent un projet politique européen porteur de développement et de bien-être conforme aux aspirations des fondateurs de l' UE et refusent la spirale de la récession imposée par les restrictions budgétaires qui entraveraient gravement les chances de redémarrage des économies des états membres.

En rejetant ce traité budgétaire, comme son président et une majorité des groupes du Parlement européen l'ont envisagé, les députés européens sauvegarderont l'intérêt général et esquisseront les fondations d'une Europe politique à l'écoute des intérêts des citoyens.

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Budget 2014 : Sarkozy l'avait rêvé, la gauche le fait
(Marc Vignaud, 12/03/2013, lepoint.fr)

Le gouvernement prévoit une baisse sans précédent des dépenses de l'État l'année prochaine. Tous les secteurs sont touchés, y compris le social. L'équation budgétaire est compliquée. La gauche doit assumer des baisses de dépenses plus ambitieuses que celles de Sarkozy [...]

jeudi 14 mars 2013

Inauguration de la Maison départementale des Adolescents

Le projet, initié par le président Jean Raquin sous l’impulsion de Patrick Viverge est désormais une réalité. Yves Mamie avait posé la première pierre le 11 février 2011. Arnaud Pouillard, son successeur à la direction de l’hôpital Pasteur, a salué la synergie (pas moins de sept partenaires) qui a rendu possible la réalisation de cet établissement, « dont le fonctionnement s’appuie sur les notions de réseau et de pluridisciplinarité ». La Maison a été livrée en juin et son ouverture progressive au public a eu lieu à la rentrée (notre reportage du 16 janvier dernier). L’ensemble aura coûté environ 1 million d’euros. La ville de Dole a mis 40 000 €. « Sa mission s’inscrit dans le cadre du contrat local de santé que la ville a signé avec l’ARS » a expliqué Jean-Claude Wambst, maire de Dole. Christophe Perny, président du Conseil général, a salué « l’exemplarité et la cohérence » de cette Maison « qui irrigue l’ensemble du département ». Quant à Jean-Marie Hutin, délégué pour le Jura au sein de l’ARS, il  a insisté sur la nécessité  "de décloisonner les actions" en matiére de soins.On dénombre 114 maisons des adolescents sur l’Hexagone.
Serge Dumont Le Progrés


Je suis très heureux que nous ayons inauguré cette  Maison de l’Adolescent à Dole.
Je tiens tout d'abord à remercier Yves Mamie qui a porté le projet avec Jonathan Ahovi, le Professeur Bizouard et l'association @ntigone
C’est un projet que j’ai porté au Conseil Général depuis le début   C’est un concept qui n’est pas facile à comprendre.
Si l’on parle de violence ou de délinquance des adolescents, cela va interpeler tout le monde parce ces problèmes   nous dérangent.
La souffrance elle, est beaucoup plus subtile, individuelle, personnelle ;   Si je vous dis que cette maison est   ouverte aux adolescents qui vont bien, la nécessité de construire une maison va échapper à beaucoup.
Cette maison départementale est  une structure accueillant des adolescents qui vont bien afin qu’ils puissent trouver leur   chemin si un jour ils allaient mal.
Elle est aussi là pour mettre en réseau les associations départementales mais aussi les autres maisons nationales  . Adossée à l'association Antigone, elle propose de nombreuses formations.











mardi 12 mars 2013

Maison de l'adolescent: Programme de formation de mars 2013

 
CONFERENCES GRATUITES OUVERTES A TOUS

Jeudi 14 mars 2013

SUR LE THEME" La relation parents - enfants "


Qu’est-ce qu’être parent aujourd’hui ?

Nicolas VUONG, psychologue, maison des adolescents du Jura Dole

Argument :
On dit souvent que la relation entre les parents et les adolescents a changé. Ce changement est rarement favorablement décrit. A y regarder de plus près, on s’aperçoit que ce changement n’est pas tout négatif ou tout positif.
Quelle place désigne-t-on aux adolescents de notre société aujourd’hui ?
Comment trouver la bonne distance entre parents et adolescents ?
SEMINAIRE " CLINIQUE TRANSCULTURELLE "

Formation à destination de tous les professionnels de l’enfance et de l’adolescence

Jeudi 21 mars 2013

" Formation approfondie sur les troubles du comportement alimentaire "
Psychopathologie

Noëlla DARCQ, psychiatre, service du professeur NEZELOF (Pasteur 1) CHU Besançon

Argument :
L’anorexie mentale est une des modalités de souffrance à l’adolescence qui fait violence. Comme la tentative de suicide ou d’autres troubles. Certains de ces autres troubles interrogent le lien de dépendance à l’adolescence. Derrière le trouble du comportement alimentaire que l’on appelle aussi anorexie mentale, se cache des souffrances très variées.
Comment comprendre ces souffrances ?
Comment accueillir et prendre en charge ( ! ) les patientes anorexiques et leur famille concernées par cette pathologie particulière qui s’inscrit dans la problématique globale de la dépendance à l’adolescence ?Responsable de l’enseignement : Docteur Jonathan AHOVI

Formation à destination de tous les professionnels de l’enfance et de l’adolescence


SEMINAIRE de " CLINIQUE TRANSCULTURELLE "
 Jeudi 28 mars 2013

Rites de protection de la naissance au mariage au Maghreb et en Afrique sub-saharienne

Hawa CAMARA, psychologue, service du professeur MORO, maison de Solenn CHU Cochin (Paris)
Fatima TOUHAMI, psychologue, service du professeur MORO, maison de Solenn CHU Cochin (Paris)
Argument :

Les migrations sont un des enjeux des sociétés modernes, plurielles, métissées. Les soins psychologiques,
médicaux, psychiatriques mais aussi l’école, la justice ou encore le travail social doivent inscrire cette dimension transculturelle dans leur manière d’accueillir, de comprendre, d’éduquer, de soigner.
Depuis de nombreuses années, de nombreuses expériences de médiations sont menées dans les domaines de la médecine, de la justice ou encore des services sociaux. Les pratiques de médiation interculturelle sont au mieux réclamées par les services, au pire considérées comme des modalités exotiques de prise en charge, étrangères à l’institution concernée.
Nous réfléchirons ensemble comment améliorer la prise en charge des difficultés des migrants et de leurs enfants pour une meilleure insertion sociale par une formation spécifique à destination des professionnels du champ sanitaire ou social qui les rencontrent dans leurs consultations.

Responsable de l’enseignement : Docteur Jonathan AHOVI
Programme du séminaire :Sous la présidence de Monsieur André JANTET


 Renseignements :  Anne Gérard, maison des adolescents du Jura – 03 84 69 24 90
anne.gerard-antigone@wanadoo.fr









lundi 11 mars 2013

Patrick Viverge prépare ses « Gam » pour 2014

"Sortir de la dynamique partisane, les gens ont envie de parler politique sur des sujets locaux. Ils n’ont pas envie de suivre un discours formaté, et c’est la raison pour laquelle nous nous retrouvons chaque mois. Il n’y a pas d’espace pour ceux et celles qui ne revendiquent aucune appartenance à un parti. » 

Patrick Viverge fait-il ses gammes pour l’échéance des municipales de 2014 ? Le conseiller général avance à peine voilé, même s’il lâche que «la constitution de ce Groupe d’action municipale (Gam) est destiné à préparer les élus et futurs élus, encartés ou pas, sur des problèmes de société nationaux, déclinés au niveau local». 

Vendredi, à Tavaux, c’était la 3e réunion de ce Gam consacré aux problèmes de santé, à laquelle participaient : un médecin, une assistante sociale, un responsable d’association (l’Arche). 

Quant à sa visite récente au PS dolois, le conseiller général du groupe Jura terre de gauche, l’a qualifiée de «courtoise et détendue, simple et directe, pour apaiser les tensions ».

Le progrès, Patrice Ducordeaux, le 9 mars 2013

Festival à Champvans



vendredi 8 mars 2013

LES CHIFFRES DU MOIS AUTOUR DE NOUS

Moins 0,6 % Au 4e trimestre 2012, l’Allemagne est retombée en récession.

Plus 0,1% C’est la croissance des USA en rythme annuel au 4e trimestre 2012. Malgré des déficits colossaux destinés à relancer l’économie (déficit de 8 % du PIB), les USA ne parviennent pas à sortir de la crise : l’austérité ne peut qu’aggraver les problèmes mais la relance n’est pas la solution…

21,3 milliards de dollars. C’est le bénéfice annuel de la banque américaine JP Morgan Chase en 2012, soit une hausse de 12 %. Un joli score qui ne l’a pas empêché d’annoncer la suppression de près de 20 000 postes pour 2013.

jeudi 7 mars 2013

Maison de santé du Jura: l'ARS au Conseil Général

Madame la Directrice de l'Agence Régional de Santé est intervenue en séance publique au Conseil Général le 6/03/2013 pour aborder un certain nombre de  sujets comme celui des Maisons de Santé.

Elle a insisté sur un point que je trouve essentiel:  l'initiative doit venir des professionnels de santé et non des élus. Le Conseil Général, pour l'instant, a pris le problème à l'envers.
Je pense que pour réduire les déserts médicaux et créer des Maisons de Santé, il faut absolument sortir de la notion d'aménagement du territoire  pour entrer dans une logique de permanence d'accès aux soins pour tous.
Il ne suffit pas de regarder  une carte ,  de  repérer les "zones blanches" et de décider de la création de Maisons de Santé pour régler le problème  du déficit de professionnels de santé.
Aujourd’hui un médecin qui a fait 6 ans d’études et 3 ans de spécialisation pour devenir généraliste est une femme. La courbe tend vers  80 % de femmes à la sortie de l’internat.
Ce médecin envisage de s’installer en libéral; elle a 38 ans en moyenne,  2 enfants, un mari ingénieur ou expert-comptable ou agriculteur, leur foyer fiscal est de 15 000 € par mois.
Ils ont passé 15 ans près d' une ville universitaire, et nous allons leur dire : « venez vous installer dans mon village perdu, moi, Élu,  je vous ai construit une Maison de Santé et pour vous prouver ma grande générosité je vous propose un loyer modéré.
Cette jeune femme aux revenus potentiels très confortables, risque bien de répondre : « qui va garder les enfants ? Où  vont-ils aller à l'école? Vous avez le Haut débit ?
A quelle distance est la ville universitaire ? La route est-elle dégagée l’hiver ? "
Son mari : « Vous savez Monsieur le Maire, nous n’avons pas besoin d’avoir de loyer modeste mais de défiscaliser en achetant de l’immobilier ce qui constituera notre retraite que nous  entrevoyons incertaine. Mais aussi d'un point de vue matériel cette défiscalisation  nous permettra de diminuer nos impôts en augmentant nos charges professionnelles."
Il existe des aberrations dans le financement des Maisons de Santé.
1)   engager de l’argent public pour des personnes qui ont des revenus  élevés alors que dans le même temps et  dans le même territore, le Conseil Général peine à remplir sa mission qui consiste à permettre à tous ceux qui le souhaitent d'aller en maison de retraite, le moment venu, sans souci .
2)  supposons que nous puissions faire venir 5 praticiens de santé de professions différentes dans notre village perdu.  Le prix du m2 d’une grosse Maison de Santé n’a aucune raison d’être plus élevé que le prix du m2 d’une grosse maison d’un particulier.
Quel est le coût des Maisons de Santé ? Cela peut atteindre 2 millions d'euros !! en regard des 9 projets initiés  dans le Jura.

Nous avons la chance dans notre département d'avoir ce qui se fait de mieux et de pire.

Le mieux: la Maison de santé de Pagney qui fonctionne parfaitement en accueillant et encadrant de jeunes praticiens et en respectant le cahier des charges fixé par l'ARS.
Elle  a coûté 0 centime d'euro d'argent public.

Le pire : la Maison de Santé d'Authume,  à quelques kms de Dole, zone où il n'y a pas de déficit de professionnels de santé, et qui coûtera 1 million d'euros d'argent public, sans contreparties ni contraintes pour ces derniers.

 MES PROPOSITIONS

1) Il y a encore un médecin dans la commune, mais il est proche de la retraite :
Permettre à ce médecin d’avoir des remplaçants en les logeant, les accueillant, en leur permettant de se sentir bien dans cette commune et revenir y travailler.

2) Il n' y a plus de médecin dans la commune :
Faire tout pour en accueillir un en développant les services publics en, contactant la faculté, les blogs de professionnels, le plus important est de le faire venir, l’accueillir pour qu’il reste.
Les médecins ont besoin qu’on les accompagne, en leur faisant découvrir que l’endroit est attractif, pour qu’il puisse choisir la qualité de vie et que tous les moyens soient mis en œuvre pour exercer leur profession dans les meilleures conditions.
Ils veulent se regrouper dans une maison de santé ? L’initiative doit venir d’eux et non des Élus.
Nous allons leur trouver un terrain, un architecte, mettre les moyens de communication efficaces pour qu’ils puissent rester en lien avec leur lieu de culture et de travail où ils ont vécu pendant 20 ans.
Dans le Jura nous avons la chance d’avoir un centre médical mobile,  un camion équipé d'un matériel de radiologie  des plus sophistiqué.
Dans un autre camion un scanner dernière génération et si nécessaire des praticiens de pointe pour les faire fonctionner.
Et bien nous, élus, collectivités territoriales, nous permettrons à ces médecins d’avoir des moyens  à leur disposition.
Nous pouvons aider à la mise en place de la télémédecine, de toute forme de communication innovante et d'aide au diagnostic.
C’est dans ces conditions, que nous serons efficaces que nous permettrons à tous les Jurassiens d’avoir une permanence d'accès aux soins efficace et un renouvellement des praticiens libéraux dans les zones blanches.
Changeons de paradigme, changeons les critères qui nous sont imposés ou que nous avons choisi .L’expérience montre que les recettes utilisées ne fonctionnent pas; nous avons tous les moyens pour en inventer d’autres.



Loi bancaire : tromperie des citoyens

LOI BANCAIRE : BILAN 
APRES LA PREMIÈRE LECTURE 
DEVANT L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Malgré une presse unanime pour dénoncer la faiblesse du projet du gouvernement, les députés ont voté la loi en première lecture comme un seul homme, à quelques exceptions près. Deux amendements ont tout de même été adoptés, notamment sur les paradis fiscaux, mais rien qui ne permet vraiment de muscler la loi et de mettre les économies des Français à l’abri d’un tsunami financier. 

 Contrairement à ce que nous réclamions et à ce que recommande l’OCDE, le FMI et le Financial Times, le projet de loi ne contient pas de stricte séparation des banques. Des amendements rédigés par Olivier Berruyer et Gaël Giraud mais également par Thierry Philipponat et d’autres membres de Finance Watch ont pourtant été remis à certains députés mais ils n’ont pas été adoptés par l’Assemblée. En l’état actuel, le projet se contente donc simplement de cantonner les activités les plus dangereuses dans une filiale – et encore, à peine 1 % des activités jugées à risque sont concernées ! 99 % des activités des banques restent donc garanties par l'Etat, une situation que nous n'acceptons pas. 

A l'Assemblée, les débats ont notamment porté sur la nature des activités à inclure dans la filiale. Une stratégie payante pour la rapporteuse du projet et le gouvernement puisque cela leur a permis d'orienter les discussions sur des détails très techniques. Or comme le reconnaissait l’un d’entre eux lors d'une réunion,
« les députés sentent bien qu'ils sont en train de se faire rouler dans la farine. » 

Nous sommes dans une véritable situation de tromperie des citoyens par le gouvernement. Tout est fait à la va-vite. Alors qu'au Royaume-Uni, ils ont pris un an pour discuter, débattre, auditionner près de 200 personnes, en France 9 personnes seulement ont été auditionnées publiquement et tout a été bouclé en quelques mois. Les conservateurs anglais seraient-ils plus raisonnables que les socialistes français ? On nous explique qu’avec cette loi, la France sera le premier pays de l’OCDE à se doter d’une telle réglementation. Nous pensons qu’il n’y a pas de quoi en être fier si notre loi ne change rien et qu’il vaut mieux être en retard par rapport à d’autres pays mais avoir à l’arrivée une bonne loi de séparation. 

Séparer les activités bancaires, ce n’est pas tuer les banques. C’est revenir au paysage bancaire tel qu’il était en 1995, ni plus, ni moins. C’est même au contraire les renforcer et les remettre à leur place, c’est-à-dire au service des citoyens et de l’économie réelle : les dépôts, les prêts, l’épargne. Aujourd’hui, nos banques françaises ne consacrent que 22 % de leur activité à ces opérations qui sont pourtant indispensables au bon fonctionnement d’une société. Est-ce bien normal ? Certainement pas. En Allemagne, il n’y a qu’une banque universelle (contre quatre en France) et un tissu de 1600 petites banques qui consacrent 80 à 95 % de leurs activités au financement de l’économie réelle, et les entreprises allemandes ne se portent pas moins bien que les françaises.

Dans ce contexte, et alors que le projet de loi arrive le 12 mars devant la commission des finances du Sénat avant d’être examiné en séance plénière le 20 mars, nous devons rester mobilisés. Simplifier le message, expliquer concrètement en quoi cette réforme concerne le quotidien des Français et pas simplement les hautes sphères de la finance, éviter de tomber dans le piège tendu par la rapporteure du projet à l’Assemblée. 

Conscient que les chances d’obtenir une vraie séparation sont cependant minces tant le gouvernement verrouille tout, nous devons veiller à ce que seules les activités vraiment indispensables soient garanties par l’Etat – les fameux 22 %. C’est là l’enjeu central de cette loi maintenant. L’Etat ne doit pas garantir autre chose que ce qui est vital pour l’économie réelle. 

Des avancées notables ont tout de même été obtenues en matière de lutte contre les paradis fiscaux. Un amendement visant à obliger les banques à publier chaque année la liste de leurs activités pays par pays ainsi que les effectifs de leur filiale a été adopté, améliorant ainsi la transparence de leurs activités à l’étranger. C’est un premiers pas mais de l’avis de nos spécialistes, il manque encore et surtout les informations liées au bénéfice réalisé et aux impôts payés dans chaque pays pour que cette transparence serve efficacement la lutte contre l’évasion fiscale. Là encore, nous sommes mobilisés pour demander aux sénateurs et aux députés d’ajouter ces deux indicateurs au texte actuel.

En 2011, l’Autorité bancaire européenne avait jugé la Société générale et la Banque populaire Caisse d’épargne BPCE moins solides que la banque SNS Reaal qui vient tout juste d’être nationalisée et sauvée de la faillite par le gouvernement hollandais afin d’éviter une catastrophe au système financier du pays. En France, nous savons qu’un nouveau tsunami financier va se produire. Ce que nous ne savons pas, c’est quand : dans deux mois, deux ans ? Aujourd’hui, la question est la suivante : est-ce qu'on attend le prochain accident, la prochaine crise financière, pour voir si la solution du gouvernement suffit ou est-ce qu'on agit dès à présent pour éviter tout nouvel accident ? A Fukushima, le muret de protection anti-tsunami était beaucoup trop bas pour contenir la vague. On a vu le résultat.

Nous sommes désormais plus de 37 000 à avoir rejoint l’appel sur : www.MonAdversaireCestLaFinance.fr  et c’est en partie grâce à vous. Continuez à faire signer vos amis et votre entourage et n’hésitez pas à interpeler vos élus pour qu’eux aussi se mobilisent sur le sujet. Rendez-vous également sur le site www.scinder-les-banques.fr.  pour tout savoir sur la séparation des banques.

Patrick Viverge, collectif Roosevelt 

mardi 5 mars 2013

Entretien et interrogatoire



Pour la réflexion, ci-dessus un entretien avec Jean-Luc Mélenchon ce mardi matin sur RTL.

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Et pour le plaisir, ci-dessous l’interrogatoire par Jean-Pierre Elkabbach de trois syndicalistes, analysé par l'excellent site Acrimed (Henri Maler, Naïma Benhebbadj, Yannick Kergoat, le 5 mars 2013).

« L’interview de 8h20 de Jean-Pierre Elkabbach », en direct sur Europe 1, nous a offert, le 4 février 2013, l’une des meilleures prestations récentes de l’un des plus anciens des « nouveaux chiens de garde ». 

Il s’était même déplacé puisque, ce matin-là, son interview était retransmise en direct d’Aulnay-sous-bois et de Chez David, un restaurant qui se trouve, nous a-t-on précisé, « à quelques encablures de l’usine PSA d’Aulnay qui doit fermer ses portes en 2014 ». 
Etaient invités Jean-Pierre Mercier (délégué CGT de PSA Aulnay), Mickaël Wamen, de la CGT de Goodyear et, au téléphone, Édouard Martin (CFDT Arcelor Mittal) [...] 

Créer plutôt que consommer

Les « fab labs » ouvrent l’ère du bricolage numérique
Demain, des usines dans nos salons

(Sabine Blanc, juin 2012, monde-diplomatique.fr)

[...] Refusant la condition de consommateur passif de gadgets manufacturés, le mouvement des « fab labs » entend, à l’instar de celui des logiciels libres, rendre la main aux utilisateurs [...] Ils disposent pour cela de toute la panoplie des moyens de fabrication numérique, et en particulier des machines-outils assistées par ordinateur : imprimante 3D — c’est-à-dire une machine numérique qui, en appliquant des couches de plastique les unes sur les autres, transforme un fichier en un objet bien réel —, découpeuse laser capable de trancher le bois ou le fer, fraiseuse numérique, etc [...] 


Conçu pour faciliter l’accès aux machines, le premier fab lab est réservé aux étudiants ; mais, très vite, la porte va s’ouvrir, contribuant à démocratiser dans le monde entier la fabrication numérique personnelle. Le prototypage, apanage de l’industrie et de spécialistes comme les designers, devient accessible aux particuliers. Ce qui était perçu comme rebutant — les travaux manuels — devient séduisant. Et potentiellement subversif.

« Il s’agit de créer plutôt que de consommer. » [...] Faire par soi-même implique de se réapproprier les objets ; c’est une révolution, tant nous sommes habitués à acheter des appareils finis, fermés, truffés de technologies propriétaires qu’il est interdit ou impossible de modifier.


[...] Votre bouton de machine à laver est cassé ? A l’aide d’un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO), vous dessinez un plan ; puis l’imprimante 3D modèle la matière et produit l’objet tangible [...] une fois l’objet fabriqué, vous pourrez en partager les plans sur Internet et échanger avec d’autres utilisateurs, qui proposeront des variantes et des améliorations [...]

Mieux encore, le fab lab permet de répondre à des besoins que l’industrie ne peut satisfaire, soit faute de marché suffisant, soit parce qu’elle n’a même pas conscience de leur existence ; en particulier des besoins locaux. Au Ghana, les utilisateurs développent des projets pour le quotidien : une machine à énergie solaire pour cuisiner ou réfrigérer, des antennes et des radios pour des réseaux de communication sans fil… En Norvège, des éleveurs de rennes ont conçu des puces GPS à bas coût pour géolocaliser leurs bêtes. A la Waag Society, aux Pays-Bas, un handicapé met au point un fauteuil roulant tout-terrain [...] 


La charte [...] autorise (avec certaines limites) le développement de projets lucratifs, ce qui explique que tous les bords politiques soient séduits. « Business : des activités commerciales peuvent être lancées dans les fab labs, mais elles ne doivent pas faire obstacle à l’accès ouvert [...] » A Toulouse, au sein d’Artilect, le premier fab lab français, trois étudiants ont par exemple construit un prototype de robot désherbeur pour aider les maraîchers. Prochaine étape : la petite série. Toujours à la Waag Society, un mordu de vélo a conçu un garde-boue universel, désormais vendu dans des boutiques spécialisées.

Emblème de ce potentiel, l’imprimante 3D qui trône dans chaque fab lab. L’un des modèles grand public les plus courants, la RepRap, est un outil autorépliquant, c’est-à-dire capable de fabriquer lui-même ses propres pièces [...]

Le fab lab comporte une dimension éducative essentielle. [...] Au fab lab, si vous n’êtes pas autonome, vous passerez par le stade du DIWO (« do it with others », « fais-le avec d’autres »), avant d’atteindre le DIY (« do it yourself », « fais-le toi-même »). Apprendre est le maître mot, gravé dans le marbre de sa charte. « Accès : vous pouvez utiliser le fab lab pour fabriquer à peu près n’importe quoi (dès lors que cela ne nuit à personne) ; vous devez apprendre à le fabriquer vous-même, et vous devez partager l’usage du lab avec d’autres usagers et utilisateurs [...] »

[...] Le réseau international des fab labs, qui compte aujourd’hui environ quatre-vingts membres, permet de mutualiser les connaissances et favorise l’entraide. Certains projets sont le fruit de cette collaboration, comme FabFi, un réseau sans fil à bas coût lancé en Afghanistan et désormais utilisé aussi aux Etats-Unis. Quant aux fab folks, avatars modernes des compagnons, maniant aussi bien le fer à souder que la CAO, ils parcourent le monde pour faire profiter la communauté de leurs compétences. La documentation en ligne des projets est encouragée (sans toutefois être obligatoire) pour favoriser leur reproduction, leur modification et leur amélioration, sur le modèle du logiciel libre à sources ouvertes. Enfin, la Fab Academy propose des cours à distance — uniquement en anglais pour le moment — incluant des travaux pratiques, avec des diplômes reconnus par le MIT.

[...] en France, la chaîne de magasins de bricolage et d’ameublement Leroy Merlin a manifesté son intérêt. Cette appropriation tourne parfois à la récupération. Orange a par exemple lancé l’année dernière Thinging !, qui, présenté comme un fab lab, ciblait un public restreint [...]

Toutefois, le risque d’échouer dans la démocratisation de la fabrication personnelle touche aussi les fab labs authentiques. Effet de mode oblige, le phénomène séduit actuellement un public branché et urbain, qui se fait plaisir en pratiquant une version sexy du bricolage de grand-papa, saupoudré d’une dose de numérique. Or les vrais besoins ne se situent pas là, mais partout où l’on sort la trousse à outils par nécessité — notamment dans les zones désindustrialisées où les savoir-faire se meurent. A quand des fab labs dans chaque ville de Seine-Saint-Denis et chaque village de la Creuse, comme autant de lieux d’éducation populaire ?



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dimanche 3 mars 2013

Réunion publique sur la santé

Nous organisons le vendredi 8 mars à 18h, salle Danjean à Tavaux (Groupe scolaire Joliot Curie en face de l’église de Tavaux Village) une réunion publique sur le thème : 

« Santé et territoires »

Pour nous accompagner : une assistante sociale, un médecin généraliste.


De plus, ce thème aura été abordé en séance publique au Conseil Général le 6 mars à 14h, en présence de la directrice de l’Agence Régionale de Santé (ARS), des Conseillers généraux, d’«d’experts», et du public invité à s’exprimer (cf le site du Conseil général)

*** Les premières réflexions à partager ensemble le 8 mars ***

1) La réorganisation des hôpitaux du Jura imposée par l’ARS : le changement de statut de l’hôpital de Dole sera-t-il public ou privé ? Aura-t-il les moyens financiers nécessaires pour effectuer les travaux de désenfumage imposés par la Commission de sécurité et éviter sa fermeture administrative ?

2) Le déficit de médecins généralistes dans un avenir proche sur notre territoire. Les Maisons de Santé financées par les collectivités territoriales, donc nos impôts, sont-elles une réponse ? D’autres formules sont-elles possibles ?

3) Le reste à charge pour les familles dans les maisons de retraite : est-il acceptable ?

4) Les défibrillateurs : est-ce la réponse à un problème de santé publique ... ou de financement public d’entreprises privées ?

5) La transformation des CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) : est-ce convenable ?

Un CLIC est un guichet d’accueil, d’information et de coordination, une structure de proximité pour les retraités, les personnes âgées et leur entourage, pour les professionnels de la gérontologie et du maintien à domicile (lien vers le site gouvernemental).
 

*** Témoignage d’un élu jurassien ***

« Aujourd'hui les assistantes sociales de secteurs n'ont pas de temps à consacrer à la personne de plus de 60 ans. Les évaluatrices APA font des dossiers APA ...

Mais le besoin d'une coordonnatrice, d'une écoute, d'une analyse sociale large, d'un lien avec les professionnels de terrains comme les associations d'aides à domiciles, les médicaux et paramédicaux, les établissements est prépondérant. Les CLIC l'assument, et l'assument bien.

Certes l'impact économique existe, certes le Conseil général dépense beaucoup pour le social, mais la population continue à vieillir et les besoins dans ce domaine sont importants. Il faut de la proximité de la disponibilité, de l'écoute, du professionnalisme, et les CLIC assument
tout cela. Ne cassez pas ce bel outil […] »

*** Enfin, voici des liens issus de l'actualité récente ***

Le 11/02/2013, sur le site de l'AMUF
Situation explosive : les services d'urgences sous tension ...
 

L'AMUF fait l'amer constat que partout en France, les services d'urgences, SAMU et SMUR sont comme jamais sous tension. Les soignants sont dans l'impérieuse nécessité d'être entendus. Ils ont de plus en plus de difficultés à accomplir leur mission de service public. Les équipes sont épuisées, des tensions voire des heurts sont constatés entre services d'un même centre hospitalier.

Le 01/03/2013, sur le site acteurspublics.com
Coup de froid entre le gouvernement et les hôpitaux

Le ministère de la Santé annonce une baisse des tarifs hospitaliers pour tenter de respecter les objectifs de dépenses en 2013. Cette baisse est supérieure à celle imposée aux cliniques privées. Ulcérés, les hôpitaux publics évoquent une suppression de 20 000 emplois.


Le 03/03/2013, sur le site Rue89.com
Hôpital : les compétences, la motivation, l’humanité s’en vont

Un brancardier externalisé qui ne va pas transporter le malade, une infirmière qui vient faire ses douze heures telle une intérimaire, des cadres écartelés par les demandes des gestionnaires ... Des hospitaliers décrivent la réalité de la rationalisation des coûts.