jeudi 30 septembre 2010

Lettre ouverte aux parlementaires Jurassiens

Mesdames, Messieurs les Députés,

Le 8 septembre dernier a été examiné par la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, en seconde lecture, le projet de réforme des collectivités locales. Monsieur Perben, rapporteur UMP a résumé la position du gouvernement en annonçant que la majorité modifierait le texte adopté par le Sénat et reviendrait « pour les points importants » à la version initiale et gouvernementale du texte… Suite à cette volte face, les élus de toutes sensibilités nourrissent de légitimes inquiétudes quant à l’orientation de cette réforme. A ce moment du débat, chacun doit maintenant, prendre ses responsabilités et tout particulièrement les parlementaires qui auront à se prononcer dans les jours prochains.
C’est la raison pour laquelle, par souci de clarté, il nous est apparu nécessaire de vous interroger sur le sens de votre vote à venir, particulièrement sur les points suivants :

Nous souhaitons savoir si vous soutenez la création du conseiller territorial, qui fusionne les fonctions des conseillers généraux et des conseillers régionaux, au risque d’affaiblir structurellement les deux niveaux de collectivités - voire de programmer la disparition de l’un d’entre eux - et qui nous semble éloigner les élus de leurs concitoyens ?

1. Le mode de scrutin uninominal des conseillers territoriaux imposé par le gouvernement par amendement à l’Assemblée nationale, et supprimé par le Sénat en juillet, a été réintroduit.
Allez-vous voter en faveur de la réintroduction du mode de scrutin contre l’avis du Sénat ?
2. Le nombre de conseillers territoriaux par département nous parait injuste et déséquilibré d’un territoire à l’autre, et là encore l’essentiel des modifications apportées par le Sénat ont été supprimées par un amendement du Gouvernement.
Allez-vous voter le tableau fixant le nombre de conseillers territoriaux tel que le souhaite le Gouvernement ?

3. L’article 35 (relatif au partage des compétences et aux financements croisés) avait été vidé de sa substance par le Sénat. Le rapporteur a proposé et obtenu qu’il soit rétabli avec les points
suivants :
- Chaque collectivité locale maître d’ouvrage devra obligatoirement apporter un financement important de son projet : 20% au moins pour les communes dont la population est inférieure à 3 500 habitants ; 30% au moins pour celles de 3 500 à 30 000 habitants ; 50% au moins pour celles dont la population est supérieure à 50 000 habitants. Allez-vous soutenir une telle disposition de nature à empêcher nombre de communes de mener à bien leurs projets d’investissements ?

- Il sera interdit aux communes de plus de 3 500 habitants (et pour les EPCI de plus de 50 000 habitants) de cumuler les subventions du département et de la région Allez vous soutenir cette disposition qui signifie la fin des financements croisés pour les communes de plus de 3 500 habitants ?

- La clause générale de compétence est supprimée pour les départements et les régions. Seules les communes la conservent, mais en réalité sans les moyens financiers de l’exercer du fait des dispositions précédentes. Allez-vous soutenir un texte qui contribuera inévitablement à mettre en danger les capacités d’action des collectivités dans leur ensemble ?

Notre inquiétude est vive et nous souhaitons connaître votre position. Nous espérons que vous saurez rencontrer l’aspiration de milliers d’élus qui demeurent attachés à une République décentralisée et solidaire. Nous restons favorables à une réforme mais à une réforme juste, égalitaire, progressiste.
Celle qui est proposée aujourd’hui par le Gouvernement ne nous parait pas répondre à ces objectifs.

Compte tenu de l’agenda parlementaire, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous communiquer votre réponse dans des délais très rapprochés.

Je vous remercie pour l’attention que vous voudrez bien porter à cette demande et je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, en l'assurance de mes sentiments distingués.


André VAUCHEZ et Patrick VIVERGE

mercredi 29 septembre 2010

Précarité sanitaire en vue ?

Avec les « déremboursements » ou diminutions de remboursements pour certains médicaments, ce n'est plus seulement de savoir ce qui sera ou non pris en charge par la sécurité sociale qu'il s'agit : c'est directement l'accès aux soins qui est le plus menacé !

mardi 28 septembre 2010

Fnath : un congrès revendicatif sur fond de solidarité

Photo Patrice Ducordeaux Réunis en congrès à Tavaux, les sections jurassiennes de la fédération nationale des accidentés du travail et handicapés (Fnath) ont fait un constat de la dégradation de la protection sociale et de la réparation intégrale des accidents. Le président Michel Pernin se félicitait cependant de constater la présence d'une soixantaine de membres. Il soulignait lui aussi les difficultés à trouver des bénévoles mais « ceux qui travaillent effectuent un travail quotidien formidable auprès des handicapés, des familles, confrontés à des problèmes financiers. Notre service juridique a soutenu 46 dossiers et 27 ont abouti ». Jean-Pierre Monnier, président fédéral, rappelait l'origine de ces sections, regroupées sous le nom Mutilés du Travail. Il soulignait le combat de tant d'années pour que les droits des accidentés de la vie, (maladies professionnelles, accidentés de la route, du travail…) soient reconnus et dignement et justement indemnisés. Un dépôt de gerbes concluait ce congrès.
publié le 28.09.2010 04h00 le progrés


Maintenance dans les collèges : Agir à gauche demande une table ronde

Le coup de gueule

publié le 27.09.2010 04h00 le Progrés

Dans un communiqué, le groupe Agir à gauche aborde la problématique des « équipes EMOP intervenant dans les lycées, établissements gérés par la Région, qui y effectuaient aussi les travaux de maintenance, voire d'investissements mineurs pour les collèges à compétence Conseil général ». Selon André Vauchez, « à ce jour, il n'y a plus cette possibilité. Les collèges jurassiens sont priés de faire ces travaux par le privé ! Conséquences : travaux plus coûteux et délais plus longs, parfois avec des malfaçons dues à la méconnaissance des établissements. Le Président du Conseil général rejette la responsabilité sur la Région qui gère cette affaire au sein d'un dispositif complexe ».
De ce fait, le Groupe Agir à Gauche « demande avec insistance de proposer à la région de tenir une table ronde à laquelle participeraient la Région, le département, deux représentants des Chefs d'Établissements, et un représentant de l'Académie afin de trouver une solution dès lors que pour les trois autres départements de Franche-Comté, le système semble fonctionner ».

lundi 27 septembre 2010

Priorité à l’emploi et à la croissance !

Euro-manifestation 29 septembre 2010 : « Non à l’austérité. Priorité à l’emploi et à la croissance ! »
La Confédération européenne des syndicats organise une Journée d’action européenne le 29 septembre prochain. Cette journée d’action fait suite à une décision du comité exécutif de la CES des 1er et 2 juin. Elle sera composée d’une Euro-manifestation à Bruxelles et d’actions syndicales dans les différents pays européens.

L’Euro-manifestation de Bruxelles sera composée d’une cinquantaine d’organisations syndicales représentant 30 pays. Les syndicats européens manifesteront contre les mesures d’austérité récemment adoptées par de nombreux pays européens et pour demander des plans de relance en faveur des emplois de qualité et de la croissance. [...]

Après la manifestation, une délégation de la CES rencontrera le Président de la Commission européenne, M. Barroso, Président en exercice du Conseil de l’UE, M. Leterme.

dimanche 26 septembre 2010

Espérance de vie

L'espérance de vie n'augmentera plus
(23.09.10, lemonde.fr)
de Claude Aubert, agronome, auteur de L'Espérance de vie : la fin des illusions (Terre vivante, 2006) ; André Cicolella, chimiste toxicologue, président du Réseau Environnement Santé ; Laurent Chevallier, médecin nutritionniste attaché au CHU de Montpellier.

[...] l'espérance de vie à la naissance n'a cessé d'augmenter depuis un siècle. Elle est aujourd'hui de 84,5 ans pour les femmes et 77,8 ans pour les hommes, principalement en raison de la baisse considérable de la mortalité infantile et des progrès spectaculaires de l'hygiène et de la médecine, qui ont permis de faire reculer les maladies infectieuses, causes dominantes de mortalité autrefois. Depuis dix ans, les gains d'espérance de vie ont été de trois années pour les hommes et de deux années pour les femmes. Ce sont ces chiffres qui sont mis aujourd'hui dans le débat public pour justifier l'allongement de l'âge de la retraite.

Mais ce tableau idyllique doit être complété par des indicateurs moins souriants, comme celui de l'espérance de vie en bonne santé, et là, surprise, celle-ci n'est, selon l'Insee, que de 63,1 ans pour les hommes et de 64,2 ans pour les femmes. Rappelons que l'Insee a une définition déjà restrictive de ce qu'est une bonne santé : "Absence de limitation d'activités (dans les gestes de la vie quotidienne) et absence d'incapacité." Ainsi, une personne en rémission d'un cancer, un diabétique correctement soigné ou quelqu'un ayant eu un pontage coronarien sont en bonne santé.

Tout démontre que l'espérance de vie en bonne santé et encore plus l'espérance de vie tout court sont menacées par la montée des maladies chroniques qui se sont substituées aux maladies infectieuses comme cause dominante de mortalité et de morbidité. C'est ce qu'il est convenu d'appeler "la transition épidémiologique". L'OMS qualifie cette "épidémie" de maladies chroniques comme "l'un des principaux défis du XXIe siècle". La France n'est pas épargnée, comme le montre la croissance des affections de longue durée (ALD) du régime général de l'assurance-maladie (90 % de la population), dont les maladies cardio-vasculaires, les cancers et le diabète représentent les trois quarts.

[...] L'augmentation actuelle de l'espérance de vie à la naissance est essentiellement celle des personnes nées au début du XXe siècle, principalement en milieu rural, dans un environnement peu pollué et avec un mode de vie plutôt sain au moins jusqu'à l'âge adulte. La tendance actuelle, en matière d'espérance de vie, risque de s'inverser lorsque les générations nées après guerre vont vieillir. Ces dernières ont vécu dans un univers totalement différent de celui de leurs aînés. Polluées dès la vie foetale par les substances chimiques de synthèse, elles ont mangé, souvent dès la naissance, une nourriture plus ou moins déséquilibrée (trop de sucre, d'aliments raffinés, de produits appauvris par des transformations industrielles, etc.), effet amplifié par le développement de la sédentarité.

[...] le fléchissement du progrès de l'espérance de vie en bonne santé en France, la régression déjà observée de celle-ci dans des pays comme l'Allemagne, l'Autriche ou l'Italie montrent que la tendance séculaire à la progression de l'espérance de vie est en train de s'inverser. Ainsi les prédictions de l'Insee, pour qui l'espérance de vie va continuer à croître au moins jusqu'en 2050, reposent sur des données fondées sur l'impact du recul des maladies infectieuses, sans prendre en compte la réalité actuelle des maladies chroniques. [...]

samedi 25 septembre 2010

Le gouvernement et les banques

LE GOUVERNEMENT PROPOSE, LES BANQUES DISPOSENT
(cnafal.org,
24 septembre 2010)

Résultat du lobbying : le Gouvernement caresse les banques dans le sens du poil.

• Alors que le monde est encore sous le coup de la crise financière provoquée par les banques elles-mêmes qui établissaient leurs propres règles.

• Alors qu’en France, l’Autorité de la Concurrence sanctionne des pratiques anticoncurrentielles de 11 banques à hauteur de 384, 9 millions d’euros pour avoir mis en place des commissions interbancaires non justifiées lors du passage à la dématérialisation du traitement des chèques.(communiqué de 22 septembre 2010).

Le Ministère des finances annonce, « gentiment », après consultation du Comité consultatif des services Financiers une série de mesures pour le 1er janvier en exigeant des banques plus de transparence, sur les tarifs bancaires, en exigeant notamment une nouvelle génération de forfaits personnalisés, des relevés mensuels et la division par deux des frais d’incident de fonctionnement …

Le CNAFAL estime dès lors « qu’Exiger des engagements ce n’est pas Réglementer ».

Le CNAFAL dénonce ces actes d’engagement comme des actes de complaisances vis-à-vis des Banques au détriment des consommateurs.

En démocratie, il appartient au politique de protéger les Familles –Consommateurs, la Libre Concurrence exige et impose au Politique Responsable de faire appliquer les règles économiques et d’éviter des déséquilibres entre consommateurs et professionnels.

Seule la réglementation permet aux consommateurs, d’agir en justice pour défendre les intérêts des familles pénalisées par la crise économique et financière.

C’est pourquoi, le CNAFAL demande au Parlement et au Gouvernement de modifier ses « soi-disant actes de promesses » des banques en actes réglementaires.

Frédéric POLACSEK, responsable du secteur consommation au CNAFAL
Claude JAHIER Secrétaire Générale

vendredi 24 septembre 2010

Mise en place des ARS

Invitation d'André Vauchez

La loi HPTS (Hôpital Patient Territoire Santé) a créé les Agences Régionales Santé.

Structure nouvelle qui succède aux ARH (Agence Nationale d’Hospitalisation) avec comme conséquences une tutelle par une compétence partagée entre le sanitaire (Etat) et le secteur social (Conseils Généraux).

Cette nouvelle politique s’applique à l’intérieur des territoires de santé qui doivent être définis au sein de la Région et arrêtés par la Direction de l’ARS.

Le problème est capital. C’est la raison pour laquelle André Vauchez, Vice Président du Conseil Général délégué à la Commission de Coordination des prises en charge et des accompagnements a sollicité Madame Mansion, Directrice de l’ARS, pour venir exposer aux Conseillers Généraux ce que signifie le concept de « Territoire de Santé » :
- ses objectifs,
- les conséquences pour les établissements de santé (Hôpitaux, pôle santé, et ceux du secteur social et médico-social pour les personnes âgées souffrant de handicap ou de dépendance pour les personnes âgées).

jeudi 23 septembre 2010

Centre hospitalier de Dole

Diapositive issue d'une présentation sur l' « Elaboration du plan d’optimisation des moyens et écriture du projet médical 2011-2015 » au CH de Dole le 13 septembre 2010 :

Cliquer pour agrandir


dimanche 19 septembre 2010

Traversée du Grand Dole

Plus de 200 participants sont partis hier de Champvans, dans le cadre de cette épreuve organisée par le Foyer rural de Champvans, permettant de relier les 41 communes de la communauté d’agglomération (160 kilomètres, sur 2 jours, seul ou en équipe).

Une partie des bénéfices est reversée au profit de la fédération Enfants & Santé qui combat les cancers de l'enfant.

« Cette manifestation, c'est la fête de la course à pied », selon Patrick le Bail, organisateur de ce rendez-vous sportif ouvert à un public large, et porté par Champvans Amicale Coureurs (CAC 39).

Cliquer sur les photos pour les agrandir




Quand il faut y aller ...








C'est plus facile ensemble







Arrivée à Monnières
des coureurs précédés par
le Old cars club jurassien







Pause à Monnières









C'est reparti, depuis Monnières








Arrivée finale à la salle des fêtes de Champvans








Une organisation sans faille







Pot et orchestre dans la salle des fêtes de Champvans

Sécurité des deux-roues motorisées

La Sécurité routière lance une campagne sur la vulnérabilité des deux-roues (AFP, 160910)

La Sécurité routière a lancé jeudi une campagne de communication pour faire prendre conscience à tous les conducteurs de la vulnérabilité des utilisateurs de deux-roues motorisés, qui représentent plus du quart des personnes tuées sur les routes. L'opération s'adresse à la fois aux automobilistes pour les inciter à prêter davantage attention aux conducteurs de deux-roues et à ces mêmes usagers pour leur rappeler leur grande vulnérabilité [...]

Selon les chiffres de la Sécurité routière, le nombre de tués sur deux-roues motorisés a augmenté de 9,3% en 2009 (1.187 décès contre 1.086 en 2008). Alors qu'ils ne représentent que 2% du trafic global, les utilisateurs de deux-roues sont impliqués dans 28% des accidents mortels.

*****

J'ai personnellement vécu avant-hier les risques dûs aux routes jurassiennes en compagnie des « motards en colère » (
glissières de sécurité dangereuses, revêtements glissants, ...).

Notre parcours


... et en route !



TOUCHE PAS A MA NATION !

SOS Racisme, avec le journal Libération et la Règle du Jeu, lance une grande pétition : TOUCHE PAS A MA NATION !

Parce qu’il est inadmissible que le Chef de l'Etat fasse l’amalgame entre délinquance et immigration ;
Parce que nous ne pouvons accepter que l’on distingue des « Français de souche » et des « Français de papiers » ;
Parce que les étrangers doivent cesser de servir de boucs émissaires aux maux de la société.

Il est urgent de prononcer un triple « NON » face au projet de loi d’Eric Besson :

Non à l’extension des possibilités de déchéance de la nationalité !
Non à la stigmatisation des roms et des gens du voyages !

Non au recul des droits des étrangers contenu dans le projet de loi Besson !

JE REFUSE AVEC FORCE CETTE DERIVE :
JE SIGNE SUR WWW.TOUCHEPASAMANATION.COM

samedi 18 septembre 2010

Baisse du taux de remboursement des actes médicaux et paramédicaux

Selon le journal économique ‘’LES ECHOS’’ et le communiqué de presse du Ministère de la Santé, le gouvernement prépare pour 2011 un projet d’économie drastique pour l’Assurance Maladie :
2.5 milliards d’euros.

Ainsi, après la mise en place des franchises médicales, nous devrions assister à l’instauration d’une baisse du taux de remboursement des actes médicaux et paramédicaux de l’ordre de 0.5 à 1 %.

Cette mesure, associée à la baisse récurrente des médicaments en vignette bleu ainsi qu’à celle de la prise en charge du forfait hospitalier, contribue à favoriser la mise en place d’une
médecine à deux vitesses car les mutuelles réajusteront leurs cotisations en adéquation avec ces nouvelles mesures.

Quelle croissance mondiale ?

CNUCED : augmenter les salaires pour doper la croissance mondiale
(14 septembre 2010, unclef.com)

Afin de créer des emplois et combattre la pauvreté, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a souligné, dans un rapport publié mardi, que les hausses de salaires seraient de nature à dynamiser la croissance mondiale.

« Cette augmentation passe cependant par une réorientation des politiques macroéconomiques et un renforcement des institutions qui permettront de faire progresser les revenus », a indiqué la CNUCED dans son Rapport 2010 sur le commerce et le développement.

Le rapport met notamment l´accent sur la création d'emplois. « C´est d´autant plus important que, dans nombre de pays, la crise financière et économique a provoqué une augmentation du chômage qui a atteint des niveaux inégalés », déplore les experts dans le document.

Cependant, avertissent les économistes, les perspectives d´une croissance tirée par les exportations s´amenuisent, « puisque les États-Unis ne seront plus le principal marché d´exportation et qu´il y a peu de chances que les autres puissances économiques prennent rapidement le relais ».

Dans les stratégies de développement qui ont dominé les trente dernières années, maintenir la pression salariale était le principal moyen de procurer un avantage concurrentiel aux différents secteurs d'exportations sur les marchés internationaux.

Cette approche néglige le rôle macroéconomique des hausses de salaire qui peuvent stimuler la demande intérieure et dynamiser l´emploi.

« Une stratégie prometteuse pour créer rapidement de l´emploi pourrait consister à privilégier davantage la dynamique de l´investissement et à faire en sorte que les gains de productivité ainsi obtenus soient répartis entre le travail et le capital de manière à doper la demande intérieure », explique le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, dans l'introduction du rapport.

« Toutes ces mesures, appliquées ensemble, offriraient de grandes possibilités de gérer la demande de manière à combattre le chômage, tout en maîtrisant l´inflation et en réduisant la dépendance vis-à-vis des exportations », conclut-il dans son introduction.

Retraites : surtout, ne pas parler du fond ...

Réforme des retraites : Patrick Viverge répond à Jean-Marie Sermier
(Le Progrès, le 18.09.2010)

Hier dans nos colonnes, le député UMP du Jura estimait que l'opposition socialiste « avait détourné le règlement de l'Assemblée nationale » lors du vote sur la réforme des retraites.

Pour Patrick Viverge, « ce qui est choquant c'est que Jean-Marie Sermier réduise la problématique de la réforme des retraites à un argument de forme. Il ne répond pas sur le fond, regrette le conseiller général socialiste de Dole nord-est. J'aurais préféré qu'il soit scandalisé par l'appauvrissement des futurs retraités qui subissent une réforme bâclée, honteuse et qui n'a fait l'objet d'aucun consensus. »

lundi 13 septembre 2010

Sarkozysme : la dérive ...

Nicolas Sarkozy visite Lascaux en famille
(lemonde.fr, 12.09.10)

C'était un dimanche culturel à la campagne. En famille. Nicolas Sarkozy a profité, dimanche 12 septembre, du soixante-dixième anniversaire de sa découverte par quatre adolescents, pour visiter la grotte de Lascaux, fermée au public depuis 1983.

[...] au pôle international de la préhistoire, le président de la République a ensuite entamé un discours, dont il s'est bien vite affranchi. Venu en famille, M. Sarkozy s'est présenté en président. "C'est la présence nécessaire du chef de l'Etat que d'aller en ces lieux", a-t-il dit, ajoutant dans des phrases énigmatiques qu'"entre l'universel et le terroir, il y a Lascaux".

Yves Coppens

[...] Le chef de l'Etat a cru bon de comparer le physique de M. Coppens à celui des hommes qui avaient peint Lascaux.

Il a invoqué "le brave néandertalien qui avait parfaitement compris qu'ici, c'était plus tempéré qu'ailleurs, qu'il devait y avoir du gibier, qu'il faisait beau et qu'il y faisait bon vivre".
L'homme de Néandertal a disparu de la région il y a environ 30 000 ans. C'est l'homme de Cro-Magnon (homo sapiens sapiens) qui a peint Lascaux il y a 18 000 ans environ. A l'époque, on était en période glaciaire, avec une température moyenne inférieure plusieurs degrés Celsius.

M. Coppens est venu en défense du président, expliquant qu'il lui avait parlé des Néandertaliens pendant la visite. [...]

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Le Monde accuse l’Elysée : « On voit le gouvernement pris la main dans le sac »
(13.09.2010, publicsenat.fr)

De l'affaire de la "rumeur" à celle du "Monde", jusqu'où va la sûreté de l'Etat ?
(13.09.10, lemonde.fr)

Un chef de l'Etat peut-il utiliser les services de renseignement pour enquêter sur une affaire certes "sensible", mais qui touche les intérêts de son parti plus que ceux de son pays ? [...]

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Circulaire visant expressément les Roms : la légalité du texte en cause
(V. Fauvel, 13/09/2010, infos.lagazettedescommunes.com)

dimanche 12 septembre 2010

Retraites (suite ...)

Non, le report de l’âge légal de 60 à 62 n’est pas inévitable
(11 septembre 2010, Jean-Jacques Chavigné, democratie-socialisme.org)

[...] Pour le Conseil d’Orientation des Retraites, l’âge moyen de départ en retraite est égal à 61,5 ans et l’âge moyen de sortie définitive du marché du travail est de 58,5 ans.

60 % des salariés du secteur privé qui prennent leur retraite ne sont plus, en effet, au travail. Ils sont au chômage, en maladie ou en invalidité. Avec un report de 2 ans de l’âge légal de départ en retraite, c’est 10 % à 15 % de salariés supplémentaires qui se retrouveraient dans cette situation et partiraient donc avec une retraite minorée, contrairement à toutes les affirmations péremptoires de M. Sarkozy. En effet, les droits acquis pour la retraite sont loin d’être identiques selon que l’on est au travail, au chômage, en invalidité ou en maladie. De surcroît, le problème serait reporté sur les caisses d’assurance maladie ou d’assurance chômage. Quel serait l’intérêt de ce report ?

L’espérance de vie en bonne santé est de 63,1 ans pour les hommes et de 64,2 ans pour les femmes. Pour un ouvrier, l’espérance de vie (calculée à l’âge de 35 ans) est inférieure de 10 ans à celle d’un cadre. Comment, dans ces conditions, peut-on estimer que 2 ans de retraite en moins ne pourraient avoir qu’une importance très relative et n’être qu’un paramètre comme un autre ? [...]

Reporter de deux ans l’âge de départ en retraite, c’est soit allonger le temps durant lequel des salariés qui ne sont déjà plus au travail ne seront pas pour autant en retraite, soit laisser au travail des salariés âgés alors que des centaines de milliers de jeunes ne trouvent pas de travail. [...]

Sarkozy a d’emblée, refusé tout débat sur le montant des cotisations retraites. La contre-réforme qu’il veut nous imposer pèse à 90 % sur les seuls salariés et ne fait qu’égratigner les profits et la rente. [...]

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Les coulisses du débat sur les retraites (1)
(10 septembre 2010, olivierfaure.net)


[...] Comme dans tous les débats parlementaires, sous le feu des questions, la vérité apparaît par petites touches.
Le ministre finit par reconnaître que les mesures prises aujourd’hui ne sont pas commandées par des questions démographiques, celles-là ont été soldées avec le passage de 150 à 166 trimestres de cotisations entre 1982 et 2020.
La réforme d’aujourd’hui est justifiée par la crise argumente E. Woerth. « Et bien nous, nous n’acceptons pas que vous présentiez la facture de la crise financière à celles et ceux qui en sont les victimes et que dans le même temps vous préserviez celles et ceux qui s’en sont rendus complices ou responsables ! » assène Jean-Marc Ayrault.

[...] Enfin on aborde l’article 5, celui qui déplace l’âge légal de 60 à 62 ans. Derrière Pierre Alain Muet député du Rhône, les socialistes dénoncent cette mesure qui est simplement un nouvel impôt prélevé sur les Français. Pas n’importe lesquels. Pas pour les salariés qui, de toutes façons n’auraient pas atteint les 41,5 annuités à 60 ans, pas davantage pour ceux qui ont eu des carrières complètes et qui ne seront jamais contraints d’attendre 67 ans pour partir. « Non, votre nouvel impôt pèsera sur celles et ceux qui vont devoir sur-cotiser au delà des 41,5 annuités, ceux qui ont commencé tôt, ceux qui ont eu les carrières pénibles, ceux qui ont l’espérance de vie la plus faible » rappelle Jean-Marc Ayrault.

Jean Mallot, député PS de l’Allier, exhume le compte rendu d’un débat du 31 octobre 2008 lorsque la place de ministre du travail était occupée par Xavier Bertrand. A l’époque les députés UMP Tian et Bur voulaient relever l’âge légal à 63,5 ans. Et Jean Mallot de donner lecture de l’édifiante réponse de l’actuel secrétaire général de l’UMP : « Si on repousse l’âge légal de départ à la retraite mais qu’on ne change pas les comportements en matière d’emploi des seniors afin de faire coïncider l’âge réel et l’âge légal de départ à la retraite, alors, c’est mathématique, on diminuera le montant des pensions. Etes vous prêt à l’assumer ? »

18h, Coup de théâtre. Un amendement de deux députés UMP, dont la porte-parole de l’UMP sur les retraites madame Rosso-Debord, vient en discussion. Il a pour objet – je cite l’exposé des motifs – d’éviter aux « assurés nés entre le 1er juillet et le 31 décembre 2011 qui, chômeurs de longue durée » vont, du fait de la réforme, « se trouver sans ressources pendant une période de quatre mois, voire plus dans le cas où la fin de l’indemnisation chômage ne coïncide pas avec la retraite initialement prévue ». A la demande du gouvernement les auteurs retirent leur amendement. La gauche le reprend. Il doit donc être soumis au vote. L’UMP vote contre son propre amendement, madame Rosso-Debord y compris. Les pauvres n’ont qu’à se débrouiller !

19h c’est maintenant l’article 6 qui est en discussion, celui qui fixe la borne d’âge de la retraite sans décote à 67 ans. Cette évolution pèsera sur les français qui ont eu des carrières hachées, qui ont connu le chômage, sur les femmes particulièrement qui ont interrompu leur carrière pour élever leurs enfants, sur les épouses d’artisans, ou d’agriculteurs.
Pour ces salariés précaires, il faudra attendre 67 ans pour atteindre le taux plein. Et pour nombre d’entre eux, d’entre elles (un tiers des femmes), il faudra liquider ses droits avant cet âge et pour cela accepter de se voir verser une pension réduite.

Chantal Brunel, députée UMP, prend la parole. Pendant la semaine elle a travaillé avec les services de l’observatoire de la parité dont elle vient de récupérer la présidence. Peu habituée à exprimer une dissidence, elle s’émeut de sa propre audace quand elle reprend pour partie l’argumentation de la gauche. Elle finit son intervention dans un sanglot.

21H30 : Reprise des travaux. On apprend que l’UMP veut passer en force dans la nuit, profitant de la faible présence pour éviter le débat. [...]

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Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites : le blog

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La médecine du travail dans le collimateur du gouvernement
(10.09.10, lemonde.fr)

Au détour d'un amendement au projet de loi sur la réforme des retraites, le gouvernement veut profiter du débat parlementaire sur les pensions pour engager, sans négociation, une rénovation de la mission des médecins du travail, qui passerait désormais sous le contrôle des employeurs. [...]

Poids lourds en transit : les élus passent à l'action en octobre


Rendez-vous vendredi 1er octobre à pied ou en vélo sur le rond-point En Chantrans à Montmorot pour bloquer la circulation. Une manifestation de ce type devrait ensuite avoir lieu chaque mois

Fin juin, une quarantaine d'élus de communes qui souffrent d'un important trafic de camions s'étaient retrouvés pour échanger sur ce thème. Ils avaient convenu qu'ils ne voulaient pas d'une écotaxe, selon eux, peu dissuasive pour les entreprises de transport et pénalisante pour le fret local. Non. La seule solution, à leur sens, pour renvoyer sur l'autoroute les camions de plus de 19 tonnes en transit dans le département, c'était l'arrêté d'interdiction départemental. A l'image de celui pris par Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire. Pas question d'empêcher les transporteurs du cru de travailler. Il s'agit de faire la chasse aux camions qui ne chargent ni ne déchargent dans le Jura, et ne sortent de l'autoroute pour emprunter le réseau local que dans le but d'économiser quelques deniers. Avec les conséquences que l'on sait en terme de sécurité, dégradation des chaussées, pollution, bruit… Bref, ces élus, face à la préférence affichée du conseil général pour l'écotaxe, avaient décidé que la solution pouvait résider dans des arrêtés municipaux. Certains en avaient déjà pris, d'autres ont promis de le faire. Et rendez-vous avait été fixé à la rentrée pour un débriefing. Il a bien eu lieu, cette fois-ci sous la forme d'une réunion publique d'information, vendredi soir à Messia-sur-Sorne. Autour du maire du village, François Guiton, se trouvait les conseillers généraux PS Christophe Perny et Fernand Fournier (Lons-sud et Beaufort), ainsi que les maires de Beaufort, Jean Franchi, Gevingey, Christophe Nouze, et Conliège, Roger Rey. Face à une salle de cent cinquante personnes… Les retours d'expérience ont fusé. Des arrêtés ont effectivement été pris, celui de Messia a été retoqué. Pierre Chavon, le président de l'association de défense de la Vallière, a fait une présentation remarquée. « Le conseil général a rompu le dialogue », a-t-il regretté. Mais la proximité des élections cantonales a été regardée par les uns et les autres comme une opportunité de renouer la discussion avec la majorité de l'assemblée départementale. Jean Raquin, le président, ne veut pas d'une interdiction définitive des plus de 19 tonnes en transit alors que l'écotaxe n'est encore qu'un lointain projet ? Très bien. Les élus se contenteront d'une interdiction provisoire, en attendant cette mesure de péage. Et s'il faut l'obtenir en ruant dans les brancards sur la voie publique, cela ne leur fait pas peur. Entre référendums locaux et manifs dans la rue, le public de la salle a massivement voté pour la seconde solution. Premier rendez-vous vendredi 1er octobre sur le rond-point En Chantrans à Montmorot. Histoire de voir si la circulation est plus fluide quand il est envahi par des piétons et des cyclistes. Mieux, les participants à la réunion ont convenu qu'une action de ce type devrait avoir lieu chaque premier vendredi de chaque mois.

Des bouchons en perspective.

Jean-François Butet
Le Progrès, 12 septembre 2010

Usage de discriminations & communication politique

Le gouvernement presse les préfets de cibler prioritairement les Roms
(12.09.10, lemonde.fr)

Sommé par le Parlement européen de s'expliquer sur les récentes reconduites à la frontières de familles roms, le ministre de l'immigration assurait jeudi que "la France n'[avait] pris aucune mesure spécifique à l'encontre des Roms". Mais ses propos sont contredits par une circulaire du ministère de l'intérieur, adressée aux préfets, sur les "évacuations de campements illicites", dont plusieurs médias, dont Le Monde, ont eu copie.

Le document (PDF), en date du 5 août 2010, cible expressément, et à plusieurs reprises, les Roms. Le texte rappelle en préambule aux préfets les "objectifs précis" fixés par le président de la République – "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms" – et demande aux préfets d'engager "une démarche systématique de démantèlement des camps illicites, en priorité ceux de Roms".

"Les préfets de zone s'assureront, dans leur zone de compétence, de la réalisation minimale d'une opération importante par semaine (évacuation, démantèlement, reconduite), concernant prioritairement les Roms", poursuit la circulaire qui est accompagnée d'un tableau type.

Face aux critiques du Parlement européen, qui a adopté jeudi 9 septembre une résolution non-contraignante demandant à la France et aux autres Etats de l'UE de "suspendre immédiatement" les expulsions de Roms, M. Besson avait assuré dans un communiqué que "les Roms ne sont pas considérés en tant que tels mais comme des ressortissants du pays dont ils ont la nationalité". Le ministre avait alors assuré que la France "ne met en œuvre aucune 'expulsion collective'".

Dans deux autres documents communiqués à la presse, apparaît clairement la volonté de mise en scène du gouvernement sur ces expulsions. Car la volonté de procéder à l'évacuation de "campements illicites" ne date pas du discours du chef de l'Etat à Grenoble, le 30 juillet, comme l'a fait croire l'Elysée. Elle remonte en réalité au 24 juin. Une circulaire (PDF) adressée aux préfets signée par les ministres de l'intérieur et de l'immigration en atteste [...]

[...] une troisième circulaire émanant du ministère de l'intérieur, datée du 9 août. Dans ce document, le directeur adjoint du cabinet de Brice Hortefeux, Christophe Bay, demande désormais, sur instructions du ministre, à être informé "préalablement (au minimum 48 heures auparavant) de toute opération d'évacuation revêtant un caractère d'envergure ou susceptible de donner lieu à un écho médiatique".

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Expulsions: quand le ministère de l'Intérieur demande aux préfets de cibler "en priorité" les Roms
(La rédaction du Post, 12/09/2010)

vendredi 10 septembre 2010

Arrêt de travail

Depuis le 26 aout 2010, le contre-examen de l'assuré par le médecin-conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) n'est plus obligatoire. Un médecin diligenté par l'employeur peut donner un avis négatif qui sera automatiquement suivi d'une suspension du versement des indemnités.L'assuré disposera alors d'un délai de 10 jours pour demander à la caisse de sécurité sociale dont il relève un examen de sa situation par le médecin-conseil, qui devra statuer sous quatre jours, dit le décret. Lorsqu'un nouvel arrêt de travail est prescrit dans les dix jours suivant une suspension, celui-ci devra d'abord passer entre les mains du médecin-conseil de l'assurance maladie qui disposera du même délai de quatre jours pour se prononcer. En attendant, l'avis de l'employeur étant prépondérant, le malade devra reprendre le travail.Le Conseil National de l'Ordre des médecins critique cette mesure, qui remet en cause l'article 69 du code de déontologie médicale selon lequel "l'exercice de la médecine est personnel ; chaque médecin est responsable de ses décisions et de ses actes". Une "suspicion inacceptable" pour le C. .N. O. M. , pour lequel la reprise obligatoire du travail dans l'attente de l'avis du médecin-conseil est "susceptible de porter atteinte à la santé du salarié malade".Voir décret paru au J. O. R. F . du 26 aout 2010

jeudi 9 septembre 2010

Film puis débat au Studio

Cleveland contre Wall Street
Pour rappel : un faux procès ?

Le film sera projeté
lundi 13 septembre 2010 à 20h30 au cinéma Le Studio (art & essai, indépendant) à la MJC - 21 place Barberousse à Dole.

Il sera suivi d'une discussion pour comprendre la crise des « subprimes » et ses conséquences, en partenariat avec ATTAC.

« Cleveland contre Wall Street », les subprime au cinéma
(
Serge Halimi, 20 août 2010, monde-diplomatique.fr)

[...] Un participant au procès résume : d’un côté, quelques privilégiés ; de l’autre, des masses de candides. Rêvant d’un toit qui leur appartiendrait, de pouvoir payer des études à leurs enfants, un ordinateur, un bateau à moteur, de devenir plus riches malgré la stagnation des salaires.

Au même moment, les banques avaient besoin de nouveaux clients. Elles encouragèrent donc les emprunts les plus divers. Et plongèrent dans la misère ceux qui ne purent plus les rembourser quand le marché de l’emploi (salaire) et celui de l’immobilier (prix escompté d’une revente éventuelle) se retournèrent.

Aux Etats-Unis, les banques ont été sauvées par l’Etat. Résultat : les adversaires républicains de M. Obama le qualifient de « socialiste » …

mercredi 8 septembre 2010

Raisons contre « éléments de langage »

Dix raisons de dire non
Les vrais effets de la réforme des retraites
(Jean-Marie Harribey, 7 septembre 2010, lmsi.net)

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Exemples d'« éléments de langage » répétés en boucle par des robots UMP



Surendettement : cote d'alerte en France

Surendettement : cote d'alerte en France
(latribune.fr, 08/09/2010)

En deux ans, la proportion de dossiers "irrémédiablement compromis" a augmenté de près de 50%. [...]

Autre indicateur d'alerte : le profil des personnes surendettées. Les cas d'endettement actif (par excès de crédits), majoritaires au début des années 1990, se font rares. Dans plus de trois quarts des cas, le surendettement est « passif » : il fait suite à une perte d'emploi, une maladie, un divorce...

Les femmes seules avec enfants, souvent employées à temps partiel, représentaient déjà en 2007, date de la dernière étude typologique de la Banque de France, plus d'un dossier de surendettement sur deux. « L'augmentation, ces dernières années, du nombre de travailleurs pauvres, est très sensible », témoigne Odile Franses.

La tendance la plus préoccupante est sans doute le vieillissement des personnes surendettées. [...]
Difficile de trouver une solution dans le cas des veuves, propriétaires de leur logement, qui n'ont plus de quoi payer leurs charges de copropriété. Ou encore de personnes accueillies en maison médicalisée, dont les économies ont progressivement fondu. [...]

mardi 7 septembre 2010

Santé : pourquoi tant d’inégalités ?

Santé : pourquoi tant d’inégalités ?
(viva.presse.fr, 03.09.10, Brigitte Bègue, Maïté Pinero)

C’est un fait  : malgré un système de soins performant, tous les français ne sont pas égaux devant la maladie. Pis encore, ces inégalités s’accroissent. Certes, niveau socioculturel, lieu d’habitation… ont une influence déterminante. Mais, d’autres pays l’ont prouvé, une réflexion politique et sociale peut venir à bout de cette injustice.

Les inégalités sociales de santé existent à un niveau élevé dans notre pays, particulièrement pour les hommes, et ont tendance à s’accroî­tre.  » Tel est le constat accablant du rapport rendu en novembre 2009 par le Haut Conseil de la santé publique (Hcsp).
[ «  Les inégalités sociales de santé  : sortir de la fatalité  », rapport téléchargeable sur le site du Hcsp ]

[...] Premier constat : selon Thierry Lang, les inégalités [...] «  traversent l’ensemble de la population française  », y compris les couches socialement intégrées [...]

Deuxiè­me constat  : la France est le pays d’Europe où le taux de mortalité des travailleurs manuels entre 45 et 59 ans est le plus élevé.

Troisième constat  : l’espérance de vie augmente pour tous, mais celle d’un ouvrier reste en moyenne inférieure de sept ans à celle d’un cadre supérieur. [...] Non seulement un ouvrier meurt plus jeune, mais il atteint souvent l’âge de la retraite avec une ou plusieurs incapacités [...]

La mortalité est également plus élevée chez les personnes privées d’emploi que chez celles qui travaillent. Et, le chômage augmentant, la tendance s’accentue.

Autre fait marquant  : les inégalités se vérifient pour la quasi-totalité des affections et des facteurs de risques. [...]

«  Il n’est plus possible d’ignorer le problème, et encore moins de ne pas commencer à agir, car, à terme, ces inégalités sociales de santé pourraient constituer un véritable enjeu de cohésion sociale  », prévient Thierry Lang. Autrement dit, il y a urgence.

dimanche 5 septembre 2010

Protéger les enfants

PROTEGER LES ENFANTS
Vendredi 24 septembre 2010
Carrefour de la communication – Lons le Saunier

Les bébés et les enfants ont besoin de la protection de leurs parents parce qu’ils sont petits par rapport aux adultes, qui eux sont grands et forts en principe, au moins physiquement. On pourrait alors penser que parce que les adolescents sont pratiquement aussi grands et forts, sinon plus, que leurs parents, ils ont moins besoin de protection.

Or c’est à l’adolescence qu’a lieu ce que des spécialistes (P. Blos) ont nommé "second processus de séparation individuation" qui correspond à l’acquisition d’une autonomie psychique : désormais, le sujet ne pourra plus attribuer à ses parents et aux adultes en général la responsabilité de ses propres manquements. Ce travail de séparation se fera avec d’autant plus de sécurité que les liens d’attachement dans la petite enfance auront été suffisamment protecteurs.

Comment les adultes, parents, juges, éducateurs, enseignants, soignants, … accompagnent les bébés, les enfants, les adolescents et leurs parents sur le chemin parfois semé d’embuches de l’autonomisation psychique ?
Nous allons échanger au cours de cette journée autour des difficultés à grandir pour les enfants d’une part et celles d’autre part pour les adultes et la société de les protéger.

12ème colloque de la Revue L’autre
APAISER LES ENFANTS
Jeudi 19 et Vendredi 20 mai 2011 - La Commanderie - Dole
avec Marie Rose MORO, Paul BIZOUARD, Sylvie NEZELOF,
Christian LACHAL, Claire MESTRE, Jonathan AHOVI et d’autres ...

Retraites, Chômage : Arrêtons la désinformation !

Appel « Retraites, Chômage : Arrêtons la désinformation ! »
(19 juin 2010, retraites-enjeux-debats.org)

Le chômage de masse, la précarité, le déficit des retraites, de la santé, du budget de l’Etat, ne sont que les multiples symptômes d’une même maladie. Celle de l’explosion des inégalités au cours des 30 dernières années, suite aux dérégulations qui ont laissé le champ libre à la goinfrerie sans bornes des dirigeants des grands groupes financiers et de leurs principaux actionnaires.

Nous sommes des syndicalistes, des salariés, des économistes, des sociologues, des retraités. Les retraites et le chômage concernent toutes les générations. La désinformation permanente sur ces deux dossiers, volontaire ou involontaire, est dangereuse pour notre démocratie. Ensemble nous souhaitons ouvrir une brèche dans ce mur de la désinformation.

Nous n’acceptons pas que les jeunes soient les premières victimes de la prochaine « réforme » des retraites. Repousser l’âge minimal de départ à la retraite ou augmenter le nombre d’annuités nécessaires aggraverait encore le chômage des jeunes qui est déjà de 24% parmi les jeunes « actifs ». Le chômage étant ce qu’il est, mieux vaut un senior de 60 ans à la retraite qu’un jeune de 23 ans au chômage. Nous n’acceptons pas que les femmes, déjà lourdement pénalisées tout au long de leur vie au travail (salaires inférieurs, temps partiels imposés...) le soient encore au moment de prendre leur retraite (manque d’annuités…). Nous n’acceptons pas que la France se dirige vers un système de retraites à l’anglo-saxonne basé sur l’individualisme et la logique financière.

Nous n’acceptons pas l’idéologie du « travailler toujours plus » qui accentue les inégalités et peut conduire, parfois, aux pires extrémités. Nous n’acceptons pas la répartition actuelle des patrimoines et des revenus. Des « réformes » irresponsables ont déjà été mises en œuvre. En 2007, le gouvernement a encouragé les heures supplémentaires, en les exonérant de cotisations sociales. En 2008, il a autorisé le cumul d’une retraite à taux plein et d’un salaire à temps complet ou partiel, sans limite de revenus. Le chômage de masse est la cause des déficits sociaux et de la crise.

Le chômage de masse n’est rien d’autre qu’une répartition imposée du temps de travail, entre ceux qui se ruinent la santé au travail et ceux qui n’ont pas d’emploi, ou seulement des petits boulots précaires. La persistance d’un chômage élevé depuis 30 ans a instauré un rapport de force défavorable aux salariés et conduit à une répartition intenable des richesses créées (60 % pour les salaires, 40 % pour les profits). La répartition autoritaire et imposée du temps de travail est donc la cause première de la crise.

C’est ce qu’expliquait en novembre 2008 l’économiste Michel Aglietta dans La crise d’un modèle de croissance inégalitaire.

« Les évolutions des salaires réels et de la productivité ont été déconnectées, entraînant une modification de la répartition des revenus. Comment entretenir dans ces conditions la croissance dans les pays riches ? Il a fallu déconnecter la dépense et le revenu, en stimulant la consommation par le crédit. [...] La croissance ne pouvant plus être dopée par l’endettement, il va falloir que le revenu salarial se remette à progresser en ligne avec la productivité. Pour le dire autrement, le degré d’inégalité atteint dans les sociétés occidentales est devenu un frein à la croissance. [...] Il faudra revenir sur les cadeaux fiscaux systématiques qui ont été faits aux plus riches pendant des années. » Expliquer, proposer.

Nous devons expliquer aux « 18 – 45 ans », que seul un système de retraite intégralement par répartition et à prestations définies peut leur garantir, le moment venu, une pension de retraite correcte. En effet, la caractéristique principale de la retraite par répartition est sa sécurité, puisque son financement repose sur un indice peu aléatoire, la masse salariale globale. Dans 30 ou 40 ans, il y aura toujours des dizaines de millions d’actifs qui cotiseront pour payer les retraites.

Nous appelons chacun à exiger que toutes les propositions de financement des retraites soient débattues dans la transparence. Par exemple :

- suppression des avantages fiscaux et sociaux accordés à l’épargne salariale par capitalisation
- suppression de quelques autres exonérations sociales et fiscales puisque leur montant total s’élève à 140 milliards d’euros par an (Libération du 28 janvier)
- cotisations sociales sur l’ensemble des revenus liés aux salaires (intéressement, participation, primes diverses, stock-options …)
- élargissement de l’assiette des cotisations à l’ensemble de la valeur ajoutée des entreprises et aux revenus des placements financiers
- augmentation de la progressivité de l’impôt sur le revenu
- les 10 milliards d’euros versés chaque année dans les systèmes d’épargne retraite en capitalisation devraient dorénavant être versées pour la répartition
- pas de pension inférieure au Smic. Indexation des pensions sur l’évolution des salaires


Nous appelons chacun à exiger une autre répartition du temps de travail. Par exemple :

- abrogation des exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires
- rétablissement des contingents annuels autorisés d’heures supplémentaires
- majoration des cotisations chômage sur les heures dépassant les 1600 heures annuelles
- incitations au retour à 35 heures et à la semaine de 4 jours
- suite à la démolition de la loi sur les 35 heures, plus de 2 millions de salariés subissent le contrat de travail en jours, sans aucune référence horaire, avec tous les dangers en termes de santé et d’emploi. Arrêtons cette dérégulation qui se justifie au plus pour quelques dizaines de milliers de cadres
- hormis pour ceux ayant de faibles pensions, le revenu cumulé d’une pension et d’un salaire ne devrait pas être supérieur au dernier salaire d’activité à temps complet


En 2006, c’est ensemble (jeunes, étudiants, salariés, retraités …) que nous avons empêché la généralisation de la précarité que le gouvernement voulait nous imposer avec le CPE.

En 2010, c’est ensemble (jeunes, étudiants, salariés, retraités …) que nous défendrons le droit de chacun à un véritable emploi et le droit à une retraite par répartition à prestations définies.

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samedi 4 septembre 2010

Socialismes ...

Il y a quarante ans, Allende ouvrait une nouvelle voie vers le socialisme
(Le Monde Diplomatique,
Renaud Lambert, 4 septembre 2010)

Le 4 septembre 1970, une coalition (allant des communistes aux socio-démocrates) porte Salvador Allende à la présidence du Chili [...]

Dans son discours de victoire, le nouveau président promet : « Nous abolirons les monopoles qui accordent le contrôle de l’économie à quelques dizaines de familles. Nous abolirons un système fiscal (…) qui accable les pauvres et épargne les riches. Nous abolirons la grande propriété qui condamne des milliers de paysans à la servitude. Nous abolirons la mainmise étrangère sur notre industrie. » Il ajoute, ouvrant une voie encore peu fréquentée vers la transformation sociale : « Le socialisme passe par la démocratie, le pluralisme et la liberté ».

Le vent d’espoir qui souffle le long de la cordillère des Andes galvanise jusqu’aux rangs du parti socialiste français, qui a élu en 1971 un nouveau premier secrétaire : François Mitterrand. Celui-ci, particulièrement séduit par cette expérience de « Révolution dans la légalité », réserve son premier voyage officiel au Chili.

A l’époque, « le fond de l’air est rouge ». Washington s’en émeut. [...] Henry Kissinger, résume : « Je ne vois pas pourquoi nous devrions laisser un pays devenir marxiste simplement parce que sa population est irresponsable. » Le 11 septembre 1973, l’armée chilienne – soutenue par la presse, l’organisation fasciste Patrie et Liberté, le Parti national et les Etats-Unis – remet le peuple « dans le droit chemin ».

Trois ans, presque jour pour jour, après sa première allocution en tant que président du Chili, Allende prend la parole pour la dernière fois. La Moneda (le palais présidentiel) est sous les bombes : « Nos ennemis sont forts ; ils sont capables d’asservir le peuple. Mais ni les actes criminels ni la force des armes ne sauront contenir ce processus social. L’histoire nous appartient ; c’est le peuple qui fait l’histoire. »

En 1973 débute l’une des dictatures les plus violentes d’Amérique latine, qui fauche l’utopie de la « Révolution dans la légalité » et transforme le Chili en laboratoire planétaire du néolibéralisme.

La même année, Henry Kissinger reçoit le Prix Nobel de la paix.

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EXTRAITS DU DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE PRONONCÉ À L’ONU, LE 4 DÉCEMBRE 1972
(25 janvier 2005, LDH Toulon)

[...] “Nous sommes face à un véritable conflit entre les multinationales et les États. Ceux-ci ne sont plus maîtres de leurs décisions fondamentales, politiques, économiques et militaires à cause de multinationales qui ne dépendent d’aucun État.

Elles opèrent sans assumer leurs responsabilités et ne sont contrôlées par aucun parlement ni par aucune instance représentative de l’intérêt général.

En un mot, c’est la structure politique du monde qui est ébranlée.

Les grandes entreprises multinationales nuisent aux intérêts des pays en voie de developpement. Leurs activités asservissantes et incontrôlées nuisent aussi aux pays industrialisés où elles s’installent.

Notre confiance en nous-même renforce notre foi dans les grandes valeurs de l’humanité et nous assure que ces valeurs doivent prévaloir. Elles ne pourront être détruites !”

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Le Socialisme néomoderne ou l’avenir de la liberté
(Suite de La Dissociété, Jacques Généreux, 4 septembre 2010)

Le culte de l’individu auto-construit et la mondialisation du capitalisme libéral n’ont pas accompli la promesse moderne de l’émancipation. Elles ont juste défait les liens sociaux, sans lesquels aucune liberté ne peut grandir. L’hyper-libéralisme engendre une dissociété violente et désordonnée. Et face aux désordres, les nouveaux « libéraux » organisent le retour vers un ordre pré-moderne, mélange de répression policière, d’intégrisme religieux, de contrôle communautaire et d’abrutissement dans le travail.

Le défi politique du XXIe siècle est de penser un ordre social qui n’effacerait pas trois siècles d’émancipation. Il nous faut abandonner l’illusion d’une construction libérale de la société pour engager la construction sociale de la liberté. Or, tel a toujours été l’essence du projet socialiste, de Leroux à Blum, en passant par Marx et Jaurès. Les multiples dévoiements de ce projet ne le disqualifient pas ; ils exigent sa refondation néomoderne : une nouvelle modernité dont les principes politiques ne découlent plus du mythe moderne de l’individu autonome, mais de la réalité anthropologique de l’être social.

À la lumière des sciences humaines, et à l’opposé d’une gauche « moderne » qui s’attarde à courir derrière des idées libérales dépassées, l’auteur dessine un socialisme qui dépasse la modernité pour en accomplir la promesse, qui offre un nouvel avenir à la liberté.

vendredi 3 septembre 2010

Etat de police contre Etat de droit

Insécurité : l'échec du tout-répressif
(Louis Maurin, Alternatives Economiques, juillet 2010)

La baisse des chiffres globaux de la délinquance a peu à voir avec l'ardeur répressive du gouvernement. Son action ne répond pas aux formes d'insécurité du quotidien dont souffre une partie de la population, souvent peu favorisée. [...]

« Délinquance roumaine » : des chiffres contredisent Hortefeux
(Laurent Mucchielli, 03/09/2010, Rue89)

Selon le ministre de l'Intérieur, la délinquance de nationalité roumaine à Paris croît. Pas pour les stats publiques de police et justice. [...]

Courrier au Conseil supérieur de la magistrature sur la multiplication des atteintes à l’indépendance des magistrats du siège
(27 août 2010, pour le Syndicat de la magistrature, Clarisse TARON, présidente)

Grenoble : Etat de police contre Etat de droit
(3 septembre 2010, Syndicat de la magistrature)

Depuis le discours prononcé par le chef de l’Etat le 30 juillet à Grenoble, tout se passe comme si la France était replongée dans l’effarante hystérie répressive qui a précédé et produit en 2002 un certain « 21 avril ». [...]

LES MAUVAIS JOURS FINIRONT
40 ans de justice en France aux côtés du Syndicat de la Magistrature
(un film de Thomas Lacoste, une production de La Bande Passante)

Au moment où le chef de l’Etat semble décidé à supprimer les juges d’instruction et à concentrer un peu plus de pouvoirs ... [...]

Introduction



Education & enfants handicapés

Enfants handicapés scolarisés : des familles du Jura dans l'impasse
(03.09.2010, Cyrille Brero, Le Progrès)

[...] Hier, jour de rentrée des classes, les téléphones de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ont crépité. La raison ? L'absence dans certaines écoles d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) chargés d'accompagner des enfants handicapés. Avec les conséquences que l'on imagine aisément pour les enfants eux-mêmes, leurs familles et les enseignants concernés.

[...] aujourd'hui,
l'Inspection d'académie (IA) n'a plus vraiment les moyens de financer ses promesses. Sur fond d'économies à réaliser à l'échelle du ministère de l'Éducation nationale - de coupes sombres diront certains -, le casse-tête est dantesque.

[...]
« 122 emplois d'EVS (emplois de vie scolaire) vont être supprimés sur l'académie de Besançon. [...] les inspecteurs d'académie justifient ces décisions par la diminution du nombre de contrats dont bénéficie le ministère (financement en baisse oblige) et par la priorité donnée à la scolarisation des enfants en situation de handicap ».

En clair : on supprime des EVS pour financer les AVS. A terme [...] les enfants handicapés du Jura auront leurs accompagnants scolaires. Oui, mais quand ?

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Ils assassinent l’Education nationale, bis repetita
(Plume de presse,
Olivier Bonnet, 4 septembre 2010)

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Les parents des handicapés sont à bout
(Julie Verdier, 25 Août 2010, lesnouvellesnews.fr)

Désespérée, une femme a mis fin aux jours de sa fille lourdement handicapée. Ce drame révèle la faiblesse du soutien aux familles. Manque de places dans les établissements spécialisés, manque de personnel... Des situations qui rendent la vie épuisante, particulièrement pour les familles monoparentales. [...]

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Liu Wei est chinois, il a 23 ans. Il a été amputé des deux bras après un accident, à l’âge de dix ans.