mercredi 26 octobre 2011

Le couperet est tombé sur l’accès à la justice gratuite

Après la modification de la carte judiciaire privant les justiciables d’une justice de proximité… Après les nombreuses réformes favorisant la déjudiciarisation, la dépénalisation et la déréglementation… Après le renflouement des banques sur le compte des contribuables…

Après le paiement de vos impôts… Vous devrez payer pour ester en justice !
Aujourd’hui, pour financer l’aide juridictionnelle, le Gouvernement impose, aux plaignants et donc aux consommateurs une taxe de 35€. Cette contribution devrait au mieux rapporter 85 Millions d’euros.
Cette taxe est injuste et antisociale, pourquoi ?

1- Cette taxe n’est pas une taxe mais une taxe à répétition pour un même litige comportant plusieurs instances. Le terme « d’Instance » équivaut à un recours et qui dit « recours » dit aussi Appel et Cassation. : Donc 35 euros x 3= 105 euros.
2- Cette taxe porte aussi atteinte à l’accès au juge et au principe de la gratuité de la justice. Selon le Conseil national des barreaux, cette taxe est non conforme à la Convention Européenne des Droits de l’Homme.
3- Le non paiement de cette taxe rend l’action du justiciable irrecevable et le prive définitivement de son droit d’agir.
Alors que la radiation au rôle permettrait de sauvegarder ses droits.
4- Cette taxe est une entrave disproportionnée à l’accès à la justice notamment pour des litiges de faibles montants face aux entreprises et aux banques.
Paradoxe de la politique et des choix politiques : la fraude fiscale et la fraude patronale sur les cotisations sociales, sont estimées à près de 65 MILLIARDS d’euros ! Alors pourquoi le pouvoir politique ne met il pas tout en œuvre, pour recouvrer ces recettes potentielles de 65 Milliards d’euros dans le budget de l’Etat au lieu de taxer les justiciables ?
En conséquence, Le CNAFAL appelle les Parlementaires à abroger ce texte injuste et anti social qui constitue une régression sur le plan de la démocratie.

Frédéric Polacsek Claude Jahier
Vice-Président Secrétaire Générale
06 65 61 63 70 06 80 82 72 94
Claude Rico
Co-Responsable secteur Consommation et Environnement
06 72 50 63 68

lundi 24 octobre 2011

Pourquoi les"indignés" ont raison. Dette: les raisons d'une addiction

Excellents articles dans le Monde de Pierre Larrouturou

C'est en page 20 du Monde papier daté de mardi

l'analyse générale de la crise :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/24/pourquoi-les-indignes-ont-raison_1593000_3232.html

les raisons de notre addiction à la dette :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/24/dette-les-raisons-d-une-addiction_1593001_3232.html

A lire et diffuser sans modération

Etablissements publics:316 millions d’euros rognés !

Le gouvernement a fait voter vendredi un train d’économies de 316 millions d’euros répartis sur une petite trentaine d’opérateurs. Son financement, assis pour une grand part sur des taxes affectées particulièrement dynamiques, sera plafonné.






samedi 22 octobre 2011

Débat d'Orientation Budgétaire Coonseil Général

Chères et chers collègues,


Nous voici rassemblés pour la première fois de l’histoire Jurassienne autour d’un exécutif de gauche au moment d’entamer notre Débat d’ Orientations Budgétaires.
Il va de soi que nous allons évaluer ensemble la situation des finances du Département, que nous allons faire des choix concernant l’utilisation de l’argent public dont nous disposerons, et mettre l’accent sur une série de projets que nous nous attacherons à réaliser pour le bien commun des Jurassiens.
Nous sommes là dans le concret et si l’on veut transformer les lignes comptables en réalité pour des Jurassiens qui souffrent chaque jour davantage du marasme économique, il faut que nos diagnostics de départ collent à la réalité des choses.
C’est dans cette perspective que la nouvelle majorité départementale a invité le cabinet KLOEPFER à intervenir pour la seconde fois.


DIAGNOSTIC ET ORIENTATIONS BUDGETAIRES


Concernant les orientations budgétaires, quoique nous héritons d’une situation très dégradée, j’avoue au nom de mon groupe être largement satisfait.

Pour les plus âgés, le schéma gérontologique - que nous avions fait acter lors de la précédente mandature – deviendra, grâce au travail des services et à la volonté du Vice-président, Thierry Faivre-Pierret, le schéma de la dépendance tout au long de la vie.
Pour les plus précaires, le micro-crédit que nous avons initié sur le Département, se développe pour pallier le transfert chaque jour plus lourd de l’endettement de l’Etat sur les ménages, appauvrissement qui risque de s’aggraver avec les politiques d’austérité voulues par l’Union Européenne et par les gouvernements qui ne savent pas lui résister.
Pour les jeunes en souffrance, la Maison de l’Adolescent sera inaugurée au printemps et ce sera l’aboutissement d’une action que nous avons toujours considérée comme prioritaire.

L’aéroport Dole-Tavaux - que nous avions défendu sous conditions - semble pouvoir être relancé en dépit d’une DSP mal ficelée, legs malheureux de la Droite dont nous avons hérité à notre corps défendant.
Notre mission ne s’arrête pas là.
Il nous reste :
- A interdire la circulation des Poids Lourds sur nos routes comme nous l’avons exigé activement il y a un an afin de pallier l’invalidation de nos arrêtés départementaux.
- A transformer les subventions sans contrepartie aux entreprises en avances remboursables.

Nous aurons alors tenu parole et personne ne pourra nous reprocher d’avoir soutenu des programmes électoraux sans réalité ni lendemains.


OU EST PASSEE MA CASSETTE ?


Cela étant posé, il faut en revenir au sujet qui fâche, celui des cordons de la bourse.
Tout d’abord, nous rappellerons à l’aimable assemblée que si notre Groupe avait voté contre le dernier BP proposé par la Droite, c’était bien à cause de l’emprunt trop important qu’elle avait contracté (47 millions d’€) ; et parce que son exécutif s’était refusé à réclamer à l’Etat les sommes que celui-ci nous devait : bagatelle chiffrée par le cabinet KLOEPFER à près de 75 millions d’euros !


Je répète pour que les oreilles les moins sensibles en soient pénétrées : 75 millions d’euros !
Oui, 75 millons d’euros de manque à percevoir et vous l’auriez oublié, M. le Chef de File du Groupe Minoritaire ?
Et vous nous demandez à présent où est passé l’argent ?

Mais de quel argent parlez-vous, MM. Sermier ?


Celui que vous n’avez pas souhaité percevoir en gelant le montant des impôts en 2011 ?
Belle manœuvre. D’une redoutable efficacité électorale comme nous avons pu le constater au mois de mars 2011.
0% pour cent d’augmentation des impôts en 2011, c’était le slogan de l’ex-majorité, c’est ça ?
Mais alors, comment avez-vous pu gérer le département ? Comment avez-vous pu faire face aux dépenses croissantes ?
Je vais vous le dire ici-même et maintenant pour que les Jurassiens comprennent vos grosses ficelles et vos façons de faire….
C’est tout simple, vous avez minoré les dépenses !
Attention, pas sur n’importe quel budget !
Pas sur les travaux routiers ou sur les giratoires, pas sur les aides sans contrepartie aux entreprises…
En matière sociale, qui est le plus gros poste de dépenses de notre collectivité !
Avec 4 ou 5 millions d’€ de dépenses masquées mais obligatoires, cela devient plus facile de « faire » un budget présentable, n’est-ce pas ?
Le problème pour vous, c’est que ces dépenses occultées, reportées, déplacées, délayées, nous les avons retrouvées en 2011 et que nous avons dû rectifier en DM 1 vos errements dans la préparation du Budget 2011 !
Deuxième interprétation de l’argent qui manque
Arrivé à ce point, je me dis :
Et si ce n’était pas cet argent-là auquel pense M. le Chef de File du Groupe Minoritaire au Conseil Général ?
Et s’il s’agissait plutôt de l’argent que sa propre majorité a emprunté massivement en 2008 et en 2011, dette qui plombe durablement notre actuelle capacité d’investissement ?
Ne vous agitez pas, Messieurs, faites-nous l’économie de vos fausses indignations. On se met à votre place. Quand on n’a pas le courage de ses ambitions et qu’on se refuse à percevoir l’impôt pour des raisons idéologiques, il n’y a plus qu’une seule solution : on emprunte jusqu’à 47 millions d’euros pour l’exercice 2011 !
La ficelle est une corde à nœuds et la musique connue.
On encourage les collectivités, comme les Etats, à emprunter sur le marché privé. Submergées par le coût grandissant de leur dette, les voilà pieds et poings livrés à leurs créanciers, spéculateurs et banksters mondialisés. Dans la foulée, elles font faillite et sont mises sous tutelle, non sans avoir financé à crédit quelques infrastructures situées dans des cantons savamment choisis, et aider quelques entreprises amies à s’y installer sans contrepartie, ce qui permettra aux conseillers généraux ad hoc d’assurer leur avenir politique.

TOUT CELA EST FINI


Mes chères et chers collègues, l’exécutif en place n’endettera pas davantage le Département et, contrairement à ce que vous faites au plan national, ne reportera pas le passif de la dette sur les défavorisés, les précaires et les populations en difficultés.
C’est clair et net. L’exécutif de gauche, avec toutes ces composantes, a décidé de ne pas dépasser les 32 millions d’euros d’emprunt prévus afin d’assurer la part essentielle de sa mission qui est à son avis d’ordre social.
Car, Mesdames et Messieurs, dans une situation nationale aussi douloureuse, il est indispensable de financer le social et d’assurer la survie des populations les plus fragiles. Le social n’est pas un luxe, c’est une mission essentielle, une exigence et un honneur ! Un ensemble de mesures solidaires et républicaines qui font en outre partie du pouvoir d’achat et du niveau de vie.
Dans ce contexte, vos effets de manche dans la presse ne nous surprennent pas. Vous êtes aux abois et c’est naturel.


Ce que vous êtes incapables de faire au niveau national –autrement dit augmenter les dépenses sociales tout en réduisant la dette - nous sommes en train de le réaliser au niveau du Département, comme nous le ferons au plan national dès 2012.

Troisième interprétation de l’argent qui manque

Revenons-en à la question initiale, ce terrible « Où est passé l’argent ? » qui me fait penser à une pièce fameuse de Jean Baptiste Poquelin dit Molière. « Où courir ? Où ne pas courir ? (…) Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin…(il se prend lui-même le bras.) Ah ! C’est moi. »Pardonnez-moi cette digression, un souvenir de l’école publique gratuite et obligatoire que vous malmenez tant…
Et si l’argent auquel vous faites allusion, Monsieur le Chef de File du Groupe Minoritaire, était celui que l’Etat doit aux Collectivités dans le cadre des politiques de solidarité nationales ?
Si c’est bien le fond de votre pensée, pourquoi nous poser la question, puisque c’est vous et vos amis, Députés au Parlement, qui les avez voulues ces lois, ces dispositifs, ces décrets qui ont endetté l’Etat et précipité un grand nombre de collectivités territoriales dans les mains de Dexia et consorts !

Quatrième interprétation de l’argent qui manque


Reste la question des 20 embauches qui pour vous grèvent le budget.
C’est de cet argent-là que vous parlez, n’est-ce pas, de l’argent que cette majorité de gauche a mis en moyens humains aux Services des Solidarités Départementales ?
Et bien… je tiens à vous le dire, nous en sommes particulièrement fiers !
Et les équipes que nous visitons chaque jour ne s’en plaignent pas, pas plus d’ailleurs que les personnes dont elles ont la charge.
Ce n’est qu’un début, d’ailleurs.
Tout n’est pas réglé tant il existe, en matière de Solidarités (Demandez à Saint-Claude !) une pénurie de moyens que votre majorité n’a jamais voulu traiter, tant l’humain est à des années-lumières de vos priorités, tant il vous est difficile, ici comme à Paris, de penser l’angoisse et la misère des gens du commun.
Au contraire, il suffit qu’une agence américaine sous la coupe des marchés agite le foulard de la dégradation de la note pour que vous prétendiez baisser la dette dont vous êtes les responsables en divisant par deux le nombre des fonctionnaires, en diminuant les retraites et en précarisant les classes moyennes. Pendant ce temps les créanciers privés, les actionnaires et les puissants font péter les bouchons de champagne en ricanant.

Pour conclure, c’est à mon tour de vous poser la question de l’argent et des moyens ?
Vous croyez, vraiment chers collègues de la droite , que les Français vont continuer à travailler sans fin pour renflouer les Caisses d’un Etat qui joue au Casino avec le patrimoine français pour le compte de Banques spéculatives mondiales ?
Au sujet de l’argent, eux aussi, ils se posent des questions.
Où sont passés les milliards qui permettraient d’éradiquer la misère qui a gagné les 9 millions de Français vivant sous le seuil de la pauvreté, alors que la France est la sixième puissance économique mondiale et le pays où il y a le plus gros pourcentage de millionnaires en euros ?
Où sont les moyens qui permettraient de maintenir, puis d’améliorer un système de santé qui nous fait de plus en plus défaut ?

Comment, avec votre fameuse Règle d’Or, pourra-t-on relancer une éducation nationale qui dépérit, notre système de justice qui étouffe, et des services publics mis en concurrence avec le privé, et en voie d’extinction comme les ours blanc au Pôle Nord !
Chers collègues, j’en suis navré. Les Français vous ont confié les clés de leur maison commune lors du scrutin présidentiel de 2007 ; en 2012, ils la retrouveront démantelée, saccagée, exsangue, au nom du seul profit dont vous êtes les serviteurs indirects mais fidèles.
Inutile de préciser que je ne partage pas vos valeurs.
Si bien que lorsque vous demandez au Conseil Général du Jura, (que les Jurassiens viennent de confier à la gauche ):
“Où est passé l’argent ?”, je ne puis m’empêcher de sourire , en considérant que l’année 2012 nous fera faire un pas décisif vers un monde où le Politique aura repris la main sur la Finance, et le bien commun sur un mercantilisme qui dévaste l’homme, les peuples et leur planète.
L’Humain d’abord, mesdames et messieurs, l’humain et vos petits calculs après.

Patrick VIVERGE,
Président de Groupe



jeudi 20 octobre 2011

Pour une une étude épidémiologique post-Tchernobyl en Franche-Comté

Clairvaux, 1988. Le record de contamination radioactive pour la France et la Corse est décelé dans une prairie au nord est du lac. On connaît le rapport entre l'iode 131 et le césium dans le nuage. On peut donc, à défaut de l'avoir mesuré, estimer la contamination du lait de vache en mai 1986. Nos montbéliardes ont consommé une herbe aussi enrichie en iode 131 que celle que broutaient les chèvres corses.
Si des mesures avaient été faites, les résultats auraient été proches des 10.000 becquerels/litre relevés dans le lait de chèvre. 17 bq/litre sont la norme à ne pas dépasser pour un enfant.
Au niveau de la Franche-Comté, seuls 3 carottages ont été effectués, à Clairvaux, Champagnole et Censeau, c'est à dire sur le plateau. Aucun sur les monts du Jura, eux aussi bien arrosé début mai 86.
Des dysfonctionnements de la thyroïde ont été diagnostiqués, des patients ont subi des opérations et sont soumis à des traitements lourds. Les pathologies thyroïdiennes ne sont d'ailleurs pas les seules manifestations sanitaires post-Tchernobyl.
Ave 2 élèves du lycée jean Michel , qui ont rédigé un mémoire sur ce sujet, j'ai effectué un nouveau carottage 21 ans plus tard. Résultat : la contamination mesurée avait décru moins qu'on aurait pu s'y attendre, étant donné la période (demi vie) du césium.
Mais je n'avais pas repéré exactement l'emplacement du premier prélèvement. Le nouveau, distant de quelques dizaines de mètres, avait donc été plus contaminé.
début mai 86, la situation dans le Jura, peut-être dans la Franche-Comté, était très proche de celle que connut la Corse.
Elu Conseiller Régional en 1992, je proposai des campagnes de mesures régulières du sol et des champignons. il me semblait naturel que la région s'intéresse à son environnement et le connaisse. Je ne fus pas plus écouté quand en avril 86, lorsque je voulus informer des mesures de sécurité prises en Allemagne que me communiquaient les Grünen.
Enfin aujourd'hui la région corse lance une étude épidémiologique sur les conséquences sanitaires de l'accident d'Ukraine, pire catastrophe industrielle de l'humanité avant celle de Fukushima.
La Franche-Comté ne pourrait-elle pas décider de faire la lumière sur ce problème et lancer la même étude qu'ont décidé les élus régionaux de Corse?

Michel Moreau
Président de Citoyens, Ecologistes, Solidaires.

mercredi 19 octobre 2011

Notre République

Redonner un souffle révolutionnaire à la République
(19 Octobre 2011, les invités de Mediapart)

Clémentine Autain ( Fédération pour une alternative sociale et écologique ) et Danièle Obono ( Convergences et alternative ) sont membres du Front de gauche.

La primaire du Parti socialiste a mobilisé deux millions et demi de personnes. Un événement politique incontestable, qui a permis de cristalliser une part du rejet de Sarkozy et a révélé un désir d'innovation dans la fabrication politique, une volonté de participation alors que les partis n'arrivent pas à répondre aux exigences du monde contemporain.

Il faut avoir la mauvaise foi de l'UMP pour ne pas voir qu'une telle mobilisation citoyenne traduit une vraie envie des Français-e-s pour la politique. Et il faut être formaté par la pensée unique comme François Hollande et Martine Aubry pour ne pas entendre la colère contre les banques et l'envie de VIe République qu'exprime le vote, aussi fort qu'inattendu, pour Arnaud Montebourg.

[...] une révolution démocratique s'impose. Le costume de la Ve République est trop étroit pour permettre l'implication populaire nécessaire à la transformation sociale et écologique. [...] poser la question de l'idéal républicain, c'est interroger notre conception et notre pratique de la vie politique, pas seulement la forme de gouvernement mais aussi la façon de faire communauté et la projection en termes de vision du monde, de valeurs partagées, de cette communauté.

[...] Nous avons de nouvelles Bastilles à prendre : celles du pouvoir financier au service duquel les Etats font aujourd'hui le choix de gouverner, celle du pouvoir médiatique qui anesthésie nos cerveaux et ligote notre volonté, celle d'un pouvoir politique qui sert les puissant-e-s et méprise les aspirations du plus grand nombre.

Et nous avons surtout de nouvelles Communes à construire : par le partage des pouvoirs et des richesses, l'appropriation sociale des moyens de production, la planification écologique et l'aménagement de nouvelles urbanités et ruralités, l'égalité réelle entre femmes et hommes, la reconnaissance et le respect de notre diversité, l'invention de formes subversives de démocratie directe, par des formes d'éducation et d'enseignement qui favorisent l'esprit critique et permettent de comprendre le monde, de se sentir en capacité d'y agir, pour pouvoir encore mieux le changer...

C'est ce que nous, le Front de Gauche, proposons aujourd'hui dans notre programme pour les élections présidentielle et législatives de 2012. Et les assemblées citoyennes qui se mettent en place un peu partout dans le cadre de cette campagne se construisent comme des espaces de débats et d'actions ouverts au plus grand nombre, des outils d'engagement souple et durable pour redonner à tou-te-s le goût de la politique, l'envie de participer aux affaires de la cité, d'agir pour transformer le quotidien. [...]

Si une gauche digne de ce nom gagnait en 2012, elle devrait engager un processus constituant, c'est-à-dire permettre l'élection d'une Assemblée constituante distincte de l'Assemblée nationale ayant pour mandat de rédiger un projet de nouvelle constitution pour une VIe République, permettant au peuple de s'approprier les enjeux et les décisions [...]

Clémentine Autain – Place Stalingrad - Juin 2011



Danielle Obono – Place de Stalingrad - Juin 2011



Pour le développement durable des hypers.

Par une belle matinée d'octobre, un groupe de jeunes indocile, manifestement manipulé par des politiciens plus âgés, n'ont pas hésité à troubler la sérénité du marché de Champagnole.
Le prétexte : sur 10 hectares, les parkings engazonnés et arborés vont se substituer à des cultures. Il n'en fallut pas plus pour que ces trublions exposent devant l'hôtel de ville la clôture démontée qui protégeait le terrain Leclerc. Puis ils subtilisent des caddies à Super U et poussent ces symboles et outils de la grande distribution, ornés de slogans peu amènes, entre les étals de légumes, dans ce lieu et ce temps hebdomadaire situé hors du siècle de la nourriture industrielle.
Par bonheur veillait la gendarmerie, qui put ainsi filmer les délinquants. Un prélèvement d'ADN ne se justifierait-il pas? Notre premier magistrat, garant de l'ordre public, ne devrait-il pas l'exiger !
Car s'il a permis l'achat du terrain à la famille Bully, puis sa vente immédiate au plus juste prix de 13 euros le m2 par le foyer Jurassien, dont ce n'est pas la vocation, c'est bien qu'il sait que Systeme U et Leclerc, ces philanthropes, oeuvrent sincèrement pour l'emploi, le pouvoir d'achat, le bien-être, la santé de ses administrés, assurant en prime la survie du centre ville.
Courage monsieur le Maire, gardez le cap sur le développement durable des hypers ans votre cité.

Michel Moreau
Président de Citoyens, Ecologistes, Solidaires.

Le krach ultime




La France et l'Allemagne aurait trouvé un accord pour augmenter le FESF (latribune.fr, avec AFP et Reuters - 18/10/2011)

[...] La journée de mardi avait d'abord été marquée par une succession de mauvaises nouvelles et mises en garde. Tout a commencé avec l'annonce par Moody's d'une vigilance accrue sur le triple A de la France. Une nouvelle qui a fait plonger les valeurs bancaires, et tout l'indice parisien. Mais les alertes viennent également d'un peu partout en Europe [...] Jacques Delors [...] estime que l'euro est "au bord du gouffre" [...] Le Premier ministre français François Fillon [estime] que "si on ne réussit pas, l'Europe sera en très grand risque" face à la crise de la dette [...] Pour Nicolas Sarkozy, "notre destin se joue dans les dix jours" [...] le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un rigoureux programme d'austerité et de réformes destinées à améliorer la compétitivité du pays. Une mise sous tutelle de la Grèce est de plus en plus d'actualité [...]

Une récession mondiale ne peut être exclue en 2012, selon le FMI (AFP, 5 oct. 2011)

La dette plombe l'action publique (Philippe Fremeaux et Pierre Blavier, Alternatives Economiques Hors-série n° 090 - octobre 2011)

La France promet de tout faire pour ne pas voir sa note dégradée (
Reuters, 18/10/2011, lepoint.fr)

Crise de la zone euro : réunion d'urgence à Francfort
(19/10/2011, latribune.fr)
Nicolas Sarkozy doit rencontrer Angela Merkel ce soir mercredi après des rumeurs d'entente sur un relèvement de la capacité du fonds d'aide européen à 2.000 milliards d'euros. Les principaux responsables européens ainsi que la directrice du Fonds monétaire international sont aussi de la partie. La cérémonie d'adieu de Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne se transforme en "mini-sommet" de crise [...]

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Adrian Salbuchi, économiste argentin, explique la crise financière mondiale.



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Frédéric Lordon revient sur un possible sauvetage des banques, et précise les conditions auxquelles il faudrait qu'il se fasse.



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La république des satisfaits - John Kenneth Galbraith
(éd. du Seuil, Alternatives Economiques n° 105 - mars 1993)
Quand on est satisfait de son sort, pourquoi se poser la question du changement ? Voilà, selon Galbraith, l'explication de la prodigieuse myopie et de la non moins prodigieuse inertie qui caractérisent les classes moyennes des pays capitalistes industrialisés et, à travers elles, les gouvernements qui en sont l'expression. [...] Ainsi naît ce que Galbraith appelle « la culture du contentement », qui alimente un conservatisme où l'allergie fiscale et la crainte d'un Etat trop fort jouent un rôle décisif [...]

Cette semaine dans Marianne : « Le grand massacre des classes moyennes » (Marianne2 | Vendredi 14 Octobre 2011)

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Pierre Larrouturou, économiste : « Eviter le krach ultime »
(14/07/2011, lenouveleconomiste.fr, par Jean-Michel Lamy)

Il y a huit ans, Pierre Larrouturou expliquait au PS que la crise majeure arrivait. Aujourd’hui, il estime qu’un nouveau tsunami est à nos portes [...]


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Les peuples d'abord, pas la finance : Appel à la mobilisation face au G20 de Cannes (29 septembre 2011, mobilisationsg8g20.org)

Les 3 et 4 novembre 2011, le G20 se réunira à Cannes à l’invitation de la France. Le G20 est constitué des pays parmi les plus riches au mépris de tous les autres. Il s’est autoproclamé garant de la stabilité économique et financière mondiale au lendemain de la tempête financière de 2008, mais n’a en rien protégé les peuples de cette grande crise. Au contraire, il a permis le maintien de la dictature de la finance qui déploie son emprise sur tous les aspects de notre existence [...]

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Nos villages à l'honneur, le Fablab de Biarne

Biarne et toute l'équipe de Net-iKi sous les feux des projecteurs

Mais qu'est ce donc ce Fablab ?

http://fablab2011.artilect.fr/index.php?page=./fr/netiki.php

mardi 18 octobre 2011

Restauration dans le Jura

Les professionnels de la restauration sont à la recherche de 250 personnes pour travailler dans ce secteur.Si ces chiffres peuvent paraitre choquant au regard des chiffres du chômage, en régle général, les offres d’emploi non satisfaites ne sont en fait pas très nombreuses et ne concernent que des métiers alliant conditions de travail difficiles et bas salaires.

dimanche 16 octobre 2011

Communiqué des médecins généralistes

Rapport de la Cour des Comptes – Médicament-France.

source : Le syndicat des médecins généralistes

Un rapport de la Cour des Comptes, c’est important, on en parle dans la presse et au parlement…Un rapport qui parle des comptes sociaux de la nation, plus encore. Sujet sensible. La semaine passée, les commentateurs n’ont pas manqué, comme d’habitude, de désigner les prescripteurs comme responsables de l’évidente dérive…

Dès les premières pages du chapitre de ce rapport sur le médicament (Chapitre IV), cependant, l’aveu est lâché : Non, le nombre de lignes de prescriptions n’augmente pas en France sur les vingt dernières années. C’est clairement le prix par ligne de prescription qui augmente ! Et qui donc fixe les prix des médicaments en France ?

Trente six milliards d’euros, c’est le budget « médicament » annuel en France, dont 27 milliards remboursés par l’assurance maladie. Si l’on tient compte du fait que le prix moyen des médicaments à augmenté deux fois plus vite que l’inflation sur la même période(1), on comprend que plus de discernement dans les AMM* accordées à des médicaments « me-too* » et une fixation des prix basée uniquement sur des considérations de santé publique et des niveaux d’ASMR* correctement évalués, auraient permis des économies considérables.

Au regard du peu de vraies innovations médicamenteuses dans les vingt dernières années, des politiques de santé publique cohérentes auraient permis des économies de plusieurs milliards d’euros même s’il est clair que les vraies innovations thérapeutique sont chères : elles sont rares et de surcroît ne concernent ces dernières années que de petits nombres de patients, hélas.

Une récente thèse de MG(2) montre clairement à quel point le lobbying de l’industrie pharmaceutique tient les rennes des agences sanitaires chargées d’éditer les recommandations de pratique médicale, à quel point les leaders d’opinion du monde médical sont également contrôlés largement par les firmes. Ajoutez à cela une absence de vision de la santé publique dans l’action de l’Etat et une opacité du processus de fixation des prix des médicaments remboursables, tous les ingrédients d’une augmentation démesurée du budget médicaments sont réunis. Non, les Médecins ne sont pas les seuls à être ciblés par le marketing des industriels du médicament.

Pourquoi alors mettre en première ligne de mire les prescripteurs ? « Ils prescrivent trop, ils prescrivent mal, il faut les encadrer, il faut dé-rembourser les « petits médicaments » du soin de premier recours, il faut transférer plus de charge sur les assurances complémentaires pour décharger l’assurance maladie solidaire »…

Et pourquoi ne faudrait-il pas réviser les AMM de médicaments aux marchés très profitables mais qui n’apportent rien à la santé publique comme le sont certains anti-inflammatoires soi-disant modernes, certains anti- hypertenseurs qui n’ont de « nouveau » que le nom, certains médicaments hypo-lipémiants dont les indications ont été indûment élargies, certains médicaments pour les patients déments dont il est clairement démontré que leur balance bénéfice-risque est défavorable au regard d’une efficacité minime ou inexistante ? La liste est longue de ces médicaments pour lesquels rien ne justifie un prix élevé, tant leur usage même est peu défendable !

Les Médecins Généralistes sont d’autant moins enclins à accepter d’être mis en cause pour expliquer la dérive des dépenses médicamenteuses en France, qu’ils savent bien n’être pour rien dans cette gabegie : Ils savent ne rien retirer de la manne financière que ce budget représente, eux qui n’ont que très exceptionnellement des liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique. Ils savent bien également que cinq milliards économisés sur ce budget pour être affectés à leur donner des moyens pour exercer mieux, leur permettraient de moderniser leurs cabinets et d’embaucher du personnel pour améliorer la qualité du service rendu à leurs patientèles. Ils savent en outre que c’est à leur niveau, au niveau de la Médecine de proximité, du premier recours, qu’on peut améliorer le niveau de santé de la population.

L’investissement nécessaire et urgent dans les soins de proximité, il est évident qu’on peut le faire sans dépenser un sou de plus si on ferme courageusement le robinet des prébendes et des trafics d’influence qui enrichissent un petit nombre au dépends de la santé de tous !

Les Médecins Généralistes ne peuvent accepter d’être mis à l’index de la société d’une manière aussi injuste, arbres cachant une forêt de profits indus de quelques « happy-few ».

Les Médecins Généralistes vont prendre à témoin la population de ce mauvais procès qui leur est fait et qui au-delà des MG, atteint bien évidemment les malades !

IL faut que cela cesse et à l’heure du choix du prochain Président de la République, il conviendra que les candidats se positionnent clairement sur ce sujet.

Dr JC Nogrette.

Président de MG Limousin


(1) Rapport de la Cour des Comptes de septembre 2011, « La Sécurité Sociale » chapitre IV, Le Médicament, p 111 et suivantes.

(2) Thèse de Médecine Générale du Dr L.A.Delarue, publiée en 2011.


AMM : autorisation de mise sur le marché, pour les médicaments et dispositifs médicaux.

ASMR : amélioration du service médical rendu par les nouveaux médicaments, noté de 1 à 4 selon que le médicament est un grand progrès ou un progrès mineur. La note est délivrée par la Haute Autorité de Santé. L’immense majorité des ASMR reconnues sont des ASMR 4 traduisant le peu de progrès thérapeutique dans les dernières années.

Me-too : anglicisme de signification littérale évidente : pour les médicaments, il s’agit de pseudo-nouveautés dont la principale utilité est d’élargir un marché saturé sous le masque d’une nouveauté factice.

mardi 11 octobre 2011

Les idées d'Arnaud Montebourg

Cliquer sur l'image pour l'agrandir (source : Le Progrès, 8 octobre 2011)

Notre groupe Jura, terre de gauche soutenait Arnaud Montebourg lors du 1er tour des primaires citoyennes ce dimanche 9 octobre 2011.

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Dans le Jura, 10 000 Jurassiens ont préféré Hollande devant « la surprise » Montebourg (Le Progrès, 10/10/2011, Cyrille Brero)

[...] Arnaud Montebourg. Une surprise ? Pas tant que ça. Dans le département, le président du conseil général de Saône-et-Loire a profité d’un effet de proximité évident. Le voir arriver en tête dans les bureaux « frontières » de Bletterans, Courbouzon, Crançot, Saint-Amour et Saint-Laurent-en-Grandvaux (où Thierry Faivre-Pierret et Esio Pérati, les deux conseillers généraux Jura Terre de gauche, avaient appelé à voter pour lui)- ou juste derrière à Chaussin, Chaumergy — répond sans doute à cette logique-là. Ses positions « à gauche de la gauche » l’ont également aidé sur certains cantons communistes, à l’image de Gendrey par exemple. [...]


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Arnaud Montebourg au 20h de France 2, 11 octobre 2011,
au lendemain du 1er tour de la primaire citoyenne



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Pour rappel,
La démondisalisation inquiète les partisans d'un libéralisme aux abois (lemonde.fr, 07.09.11, par Aquilino Morelle, directeur de la campagne d'Arnaud Montebourg)

[...] la mondialisation est avant tout un projet idéologique pensé, voulu et mis en œuvre avec opiniâtreté par des intellectuels et des responsables politiques, de gauche qui plus est. Le rôle central d'une certaine élite de la gauche française, incarnée par Jacques Delors, Pascal Lamy et Michel Camdessus, dans la conception et la promotion de la mondialisation, a été décortiqué [...]

L'année 1983 n'a pas été l'année de la capitulation de la gauche française devant la finance, mais celle de son ralliement à celle-ci ! Un ralliement dont les mots d'ordre auront été "maîtrise" et "régulation". A partir de 1985, ayant pris la tête de la Commission européenne (Delors et Lamy) et du FMI (Camdessus), ils ont diffusé cette politique de libéralisation financière à l'ensemble de la planète [...]

Financière, la mondialisation, au gré des accords successifs de libre-échange imposés aux peuples à leur insu par cette élite agissante de la gauche libérale, est devenue aussi la mise en concurrence des économies, des salaires, des fiscalités, des protections sociales, des peuples, des hommes, de leurs vies. Quel aveuglement idéologique que d'avoir accepté l'entrée de la Chine au sein de l'OMC en 2001 sans aucune contrepartie ! [...]

Soit nous conduisons une stratégie de protectionnisme raisonné, européen, social et écologique, soit les peuples cèderont aux sirènes perverses des droites extrêmes [...] L'heure de rendre la République plus forte que l'économie a sonné [...] La gauche a le choix : continuer à ânonner le même bréviaire libéral et libre-échangiste –la mondialisation - et alors l'histoire la balaiera ; comprendre ce qui s'est joué à partir de 1983 et faire face à la réalité du monde : elle serait alors fidèle à sa vocation historique et l'avenir pourrait lui sourire à nouveau.

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Montebourg va interpeller Aubry et Hollande sur quatre sujets (liberation.fr, Laure Equy, 10 octobre 2011)


[...] « on ne voit pas leurs différences, on ne croit pas à la farce d’un candidat plus à gauche et d’un candidat plus centriste. Dans l’immédiat on est incapables de faire un choix. » Le candidat qui a créé la surprise, dimanche soir, en se hissant en troisième position, a donc décidé d’interpeller les finalistes sur quatre sujets de fond, qui ont été les axes forts de son projet. [...]

Cette adresse à Hollande et Aubry prendrait la forme d'une lettre ouverte [...] [à lire ici]

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« Vous aimez Montebourg ? Vous aimerez Mélenchon ! »
(Raphaëlle Besse Desmoulières, lemonde.fr, 12.10.11)

[...] Proche du député de Saône-et-Loire qu'il avait chaleureusement accueilli à la Fête de L'Humanité en septembre, M. Mélenchon avait même glissé sur son blog qu'il en ferait « volontiers son premier ministre ».

Sans y être invité, le candidat du Front de gauche s'est donc permis de répondre [à lire ici] mardi à la lettre que M.Montebourg a envoyée [à lire ici] aux deux finalistes de la primaire.

Protectionnisme européen, mise sous tutelle des banques, VIe République : trois thèmes, sur lesquels le député de Saône-et-Loire demande des engagements, « qui sont très proches du programme du Front de gauche », souligne M. Mélenchon. Et de conclure : « Vous avez aimé Montebourg à la primaire socialiste ? Vous allez adorer Mélenchon à la présidentielle ! ».

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« L'Humain d'abord », le programme du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon, contient beaucoup d'éléments de réponses. Il est disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 2 euros (Éditions Librio).

Le monde craque de toutes parts. Après l'éclatement de la bulle financière, l'économie mondiale est au bord d'une dépression historique. Les périls environnementaux s'emballent. En même temps, de l'autre côté de la Méditerranée, des tyrannies vieilles de plusieurs décennies vacillent. De quel côté les événements vont-ils aller ? Tout dépend des choix de société que nous ferons.

Ce livre-programme appelle à une révolution citoyenne dont il détaille le contenu à travers tous les aspects de l'existence : partager les richesses et combattre l'insécurité sociale, reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers, faire la planification écologique, convoquer une Assemblée Constituante pour la Sixième République ...


vendredi 7 octobre 2011

Pas d'idée à gauche ? ...


Primaire PS : le difficile comparatif des propositions des candidats (05.10.11, Samuel Laurent et Alexandre Léchenet, lemonde.fr)

[...] Lorsqu'une proposition n'est pas issue du programme du PS, elle est signalée par une couleur différente, vert clair, dans notre comparateur. [...] Nous avons voulu montrer les points sur lesquels insistent les candidats, en marquant d'un pouce vert tourné vers le haut la case correspondante. [...] Nous avons souligné les nuances de programme et les points sur lesquels les candidats divergent clairement. Dans notre tableau, ils sont marqués par un pouce rouge tourné vers le bas. [...] nous avons cherché à distinguer les propositions particulières des uns et des autres, lorsqu'elles n'étaient pas incluses dans le programme. C'est ainsi qu'une petite punaise rouge [...]

Pour réaliser ce comparateur, nous avons consulté les sites des candidats, leurs livres programmatiques ainsi que leurs plus importantes déclarations, notamment lors des débats. [...]

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Arnaud Montebourg était l'invité de Patrick Cohen sur France-Inter, le 6 octobre 2011.



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Jean-Luc Melenchon était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, le 4 octobre 2011 sur BFM TV. A bien regarder jusqu'au bout !



Mélenchon : "Je ne siégerai dans aucun autre gouvernement que le mien" (04.10.11, lemonde.fr)

[...] je titulariserai immédiatement les 850 000 précaires des 3 fonctions publiques. Dans le privé, le CDI redeviendra la norme car je limiterai le nombre des contrats atypiques à 5 % pour les grandes entreprises et à 10 % pour les petites.

Aussitôt suivront la série des mesures destinées à domestiquer la finance. D'abord, les prélèvements qui rétablissent un même niveau d'imposition entre les revenus du capital et ceux du travail et entre les taux d'imposition des petites et des grandes entreprises.

[...] Les petites entreprises doivent pouvoir accéder à des facilités qui sont aujourd'hui refusées et qui fluidifieraient leurs comptes. Par exemple, un taux d'escompte à 0 %. Ou bien, encore, l'accès au crédit qui leur est aujourd'hui lourdement refusé ou qui est à un taux excessif. Les banques ne font pas leur travail à l'égard de l'économie réelle. Savez-vous que la BNP fait 70 % de son chiffre dans la spéculation et 30 % dans les prêts à l'économie réelle ?

[...] Aujourd'hui les revenus du travail sont taxés en moyenne à 42 %. Ceux du capital, à 18 %. Ce n'est pas normal. Rétablir l'équilibre dégagerait au minimum l'équivalent du service annuel de la dette du pays. A supposer que je sois d'accord pour la payer telle quelle. Tenez compte du scandale que représente, par exemple, la niche Copé sur les plus-values des cessions d'entreprises : 23 milliards d'euros en 3 ans.

[...] La récession règne en Grèce et contamine toute l'Europe. N'oublions jamais ce bilan quand on juge la politique alternative que je propose. J'ai envie de dire que ce n'est pas à moi de prouver ma crédibilité dans la mesure où le contraire est démontré à propos des politiques qui se prétendent réalistes.

Briser les reins à la finance, c'est prendre une série de mesures techniques qui rendent impossibles les spéculations. Dans ce domaine, je peux évoquer l'interdiction permanente des ventes à découvert, l'interdiction des CDS non adossés à un titre de dettes, la taxation des transactions financières, réglementer le droit à créer des produits dérivés, rétablir le passeport national pour les hegdes funds, abolir les privilèges d'auto-saisine des agences de notation, arrêter la cotation en continu des entreprises, etc ...

Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie au livre de Jacques Généreux Nous, on peut (Ed du Seuil) dont j'ai rédigé la préface.

[...] je ne suis pas à la gauche du PS. Le Front de gauche par son programme est au centre de la gauche. Je déplore la droitisation et la "centrisation" de la sociale démocratie européenne et française. Mon projet est de convaincre le plus grand nombre possible de gens qu'il existe une alternative au système actuel. Advienne alors que pourra.

jeudi 6 octobre 2011

Comment faire pression sur une journaliste

Un journaliste qui pose des questions à Jean-François Copé est-il forcément de gauche ? (communiqué de La Société des journalistes de Radio France, 5 octobre 2011)

Invité de France Info ce matin, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a été interrogé sur l’actualité, comme il est d’usage dans cette rubrique. L’actualité ces jours-ci, c’est en partie les affaires, et tout particulièrement l’affaire Karachi et les relations entre lui-même et Ziad Takieddine. La journaliste, Mathilde Munos, l’a donc fait.

Au bout de quelques relances, le patron de l’UMP, qui ne souhaitait pas « passer toute l’interview là-dessus », s’agace et laisse entendre que si la journaliste lui pose toutes ces questions, c’est qu’elle doit être de gauche : « On a chacun nos engagements et je respecte tout à fait les vôtres… » ou « Quel que soit le vote qui sera le vôtre dans quelques mois… ». A la fin de l’interview, c’est un Jean-François Copé très énervé qui est sorti du studio, se plaignant au directeur de France Info, puis, via un collaborateur, par téléphone. [...]

Et bien non, monsieur Copé, vous poser des questions sur un thème d’actualité, ce n’est pas faire du militantisme. Le militantisme, c’est votre quotidien, pas le nôtre. Mathilde Munos a été exemplaire durant cette interview, et pas plus incisive qu’avec François Hollande, deux jours avant. Accrocheuse, mais calme et courtoise, malgré vos insinuations, elle a fait honneur à notre profession. [...]



lundi 3 octobre 2011

Retraites

Retraités : « notre pouvoir d’achat a baissé de 20 % depuis 2000 »
(Propos recueillis par Renaud Lambolez, 03/10/2011, Le Progrès)

Entretien avec Hubert Cedot, porte-parole de l’intersyndicale.

Les retraités jurassiens se mobilisent jeudi. Pour quelles raisons ?

Nous appelons à un rassemblement dans le cadre d’une journée nationale d’action. Deux choses nous préoccupent : notre pouvoir d’achat et la prise en charge de l’aide à l’autonomie.
Nous sommes 60 000 retraités dans le Jura et de plus en plus d’entre nous vivent avec des pensions de moins de 1 000 euros. C’est un scandale. Les Restos du cœur prennent en charge de plus en plus de personnes et en grande partie, il s’agit de personnes âgées. C’est un signe très fort que la situation est inquiétante.


Quelles sont vos revendications ?

Nous demandons, entre autres, une augmentation des pensions de 300 euros. Elles ne doivent pas être inférieures au SMIC. En dix ans, notre pouvoir d’achat a baissé de 20 %. [...]

Pourquoi rejetez-vous le plan « antidéficit » du gouvernement ?

Celui-ci, qui prévoit notamment une taxe de 7 % sur les complémentaires santé, aura des conséquences graves sur l’accès aux soins et le pouvoir d’achat des retraités. [...]

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L'allocation équivalent retraite, rétablie ... pour la quatrième fois
(03.10.11, lemonde.fr)

"C'est vrai que c'était une injustice". En annonçant le rétablissement de l'allocation équivalent retraite (AER), Xavier Bertrand a reconnu, lundi 3 octobre sur RMC, que sa suppression, début 2011, avait pu léser une partie de la population.

Cette allocation, qui se nommera désormais "allocation transitoire de solidarité" (ATS), vise les demandeurs d'emploi âgés, qui possèdent un nombre suffisant de trimestres de cotisation pour faire valoir leur droit à la retraite, mais n'ont pas l'âge légal requis. Plafonnée à 1 000 euros maximum par mois, elle leur permettait de faire la jonction entre l'allocation chômage et la pension vieillesse. Et accessoirement, elle les sortait des chiffres du chômage.

Supprimée au 1er janvier 2011, elle est donc rétablie par le gouvernement, après de longs mois de protestation de la part des syndicats. Mais ce que le ministre n'a pas rappelé, c'est que cette suppression n'est pas la première de l'histoire de l'AER. Cette allocation a été promise à la suppression, voire supprimée, pas moins de trois fois en moins de cinq ans. [...]

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L'enjeu des retraites : bonheur au travail, qualification des personnes et salaire à vie + financement des services publics sans l'épargne des riches et sans charge d'intérêts
(Étienne Chouard, 7 novembre 2010)

Nombreuses explications écrites, audio, vidéo, avec Franck Lepage, Daniel Mermet, et surtout Bernard Friot, dont voici par exemple une première vidéo d'une série où il tient conférence :



samedi 1 octobre 2011

Bilan d'activité du mois de septembre 2011

Semaine du 1 septembre au 4 septembre : Commission d’appel d’offres, bureau du SDIS, lancement de la carte jeune, les 30 clochers, hommage aux bois des Ruppes, journée du Bioux à Arbois, journée des associations.
Semaine du 5 septembre au 11 septembre : Funérailles d’un élu , organisation de la traversée du grand Dole, réunion sociale, réunion sur l économie, réunion CODERPA, réunion Pompiers et Députés Béninois, Réunion avec les élus de la Plaine Jurassienne, réunion au CG avec les parlementaires du Bénin, Réunion politique, réunion sociale sur les assistantes familiales, RDV colonel Coste, libération de Dole, AG cercle des nageurs, réunion Spa, réunion politique, Concours de pétanque à Monniéres.
Semaine du 12 septembre au 18 septembre : Rdv politique, rdv candidat aux Sénatoriales, Commission paritaire au CG, rdv de travail au CG, rdv equipe pluridisciplinaire au centre social, AG d’entreprendre et réussir, réunion sur l economie, réunion pole accompagnement, AG espace jeune, ag roue de secours, AG jura basquet club, rencontre groupe politique, réunion politique Sénatoriales, réunion collége mont Roland, Traversée du Grand Dole.
Semaine du 19 septembre au 25 septembre :Réunion avec les services sociaux, réunion de groupe, réunion Damien Fredy, reunion avec les chefs d’établissements du Jura, runion publique sur le développement durable, meeting d ‘Arnaud Montebourg à Besançon, commission permanente, réunion personnelle, réunion Etape, élection sénatoriale.
Semaine du 26 septembre au 30 septembre :Réunion avec les services sociaux, réunion sur l économie, réunion avec les élus et les pompirs d’Annoire et de Petitnoir, réunion Roue de Secours, reunion centre hippique, remise de diplômes de formation musicale, concert Villette.

Le jour où le Sénat passe à gauche


(images de itele.fr)

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Jean-Pierre Bel élu premier président socialiste de l'histoire du Sénat (AFP, 01/10/11, google.com)

Le sénateur de l'Ariège, Jean-Pierre Bel, 59 ans, a été élu samedi par ses pairs, premier président socialiste de l'histoire du Sénat et devient le deuxième personnage de la République. [...]

Il a été élu dès le premier tour par 179 voix, contre 134 voix pour le président UMP sortant, Gérard Larcher, et 29 voix pour la centriste Valérie Létard. Il a obtenu 7 voix de plus que la majorité absolue des suffrages exprimés. [...]

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Jean-Pierre Bel, la révolution au Palais (lemonde.fr, 01.10.11)

De Rosa Luxembourg au Petit-Luxembourg, des geôles franquistes au palais des Médicis. Un sacré parcours pour Jean-Pierre Bel, qui s'apprête, samedi 1er octobre, à s'emparer de la présidence du Sénat. Le sénateur (PS) de l'Ariège deviendrait ainsi, à 59 ans, le premier président socialiste du Sénat depuis les débuts de la Ve République. Une révolution ! [...]

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Jean-Pierre Bel : « Nous avons le sens des responsabilités »
(30.09.2011, publicsenat.fr)

Interrogé dans le 22h de Public Sénat sur le budget 2012 qui arrivera en débat au Parlement en novembre, Jean-Pierre Bel, le candidat PS à la présidence du Sénat, affirme que « l’opposition s’exprimera sans complaisance mais sans obstruction ». [...]

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L'abolition de la peine de mort : « un progrès de la conscience humaine » pour Badinter (30.09.2011, publicsenat.fr)

Le 30 septembre 1981, par 161 voix contre 126, le Sénat votait, le texte abolissant la peine de mort en France. Un texte ardemment défendu par le garde des Sceaux de l’époque, Robert Badinter. 30 ans après, le Sénat célèbre aujourd’hui cet anniversaire. [...]

***** Dans le Jura, pour rappels *****

- Patrick Viverge ne sera pas candidat aux sénatoriales
(Le Progrès, 31/08/2011)
[...] « Nous avons une chance unique au niveau national de voir le Sénat passer à gauche. Et nous avons une possibilité, dans le Jura, d’avoir un sénateur de gauche. Il y a deux candidats pour le PS, deux pour le PC et un pour Europe Écologie - Les Verts. Ce n’est pas raisonnable, ce n’est pas sérieux. Avec ma candidature, cela aurait fait six. C’est trop. Il faut jouer l’union, le rassemblement », commente Patrick Viverge. [...]

- Les résultats des élections sénatoriales 2011 dans le Jura (interieur.gouv.fr, 25/09/2011)

- Sénatoriales : le torchon brûle entre les socialistes et les Verts (Le Progrès, 27/09/2011)

L’échec de dimanche va laisser des traces entre le PS et les écologistes. Entre eux, le divorce paraît aujourd’hui inéluctable. Mais au sein même du PS, il manque des voix [...]