mardi 17 novembre 2015

"L'ALTERNATIVE A GAUCHE : Elections Régionales

Incarnation locale de "l'Alternative à Gauche" , la tête de liste jurassienne adoubée simultanément par le Parti Communiste, le Parti de Gauche, le Front de Gauche, Mouvement Républicain et Citoyen, La Nouvelle Gauche Socialiste et  différents mouvements d'initiative populaire, s'explique sur ses ambitions et ses orientations, à moins d'un mois du premier tour des élections régionales. 

Patrick Viverge, vous êtes la tête de liste départementale estampillée "L'alternative à Gauche" en lice pour les prochaines élections régionales de décembre. Qu'attendez-vous de ce scrutin? 

Un large rassemblement de Partis et de   citoyens me font    confiance, j’y suis très sensible , c’est une responsabilité nouvelle à assurer au service de nos concitoyens.
Nous souhaitons    montrer qu’il n’y a pas de fatalité, une alternative est possible.  
Des personnes sans étiquettes politiques, associées à d’autres issues  d’un large rassemblement de partis,   veulent s’engager et résister    pour montrer que des solutions concrètent existent pour le mieux vivre des Français.
En Grèce en Espagne partout en Europe même aux Etats Unis des citoyens se lèvent pour refuser cette politique libérale inacceptable qui n’apporte que l’austérité et la souffrance. 
Le CAC 40 a  augmenté de plus de 10% en octobre et les salaires, les retraites de combien ? Allons-nous continuer à accepter cela ? 

Si vous êtes en passe d'atteindre ?(10) % et  de vous maintenir au second tour, le ferez-vous, quitte à faire perdre la gauche ? Ou inviterez-vous vos électeurs à reporter leurs suffrages sur Marie-Guite Dufay qui incarne pourtant à vos yeux l'austérité et la ligne socialo-libérale assumée du gouvernement Valls ?

Nous associer aux Socialistes  dés maintenant n’aurait pas de sens.
Nous avons des marqueurs forts que je vous invite à retrouver dans notre programme sur lesquels nous ne transigerons pas. 
Coopération  ou non est donc de la responsabilité de tous et nous serons très exigeants à l’aube du second tour mais accessibles, une synthèse est toujours possible.

Justement, quel est votre avis sur la situation nationale et le bilan des trois années menée sous la présidence de François Hollande ?

Je suis,  comme beaucoup de personnes,  déçu car les mesures mises en place pour diminuer le chômage qui se sont révélées inefficaces. 
Pourtant il y a des solutions qui ont fait leurs preuves. 
 Comme le dit l’économiste Pierre Larrouturou,  la plus évidente,  est celle que les Canadiens ont adoptée avec succès contre les licenciements. Elle éviterait des ruptures  comme celles qu’on s’apprête à vivre chez Air France ou à la Société Générale. Au lieu de réduire de 20% les effectifs, les entreprises canadiennes réduisent  le temps de travail. Les salaires baissent aussi, certes, mais une aide  de l’Assurance chômage permet de maintenir 98% du revenu. La mise en œuvre de ce mécanisme est très simple : rien à voir avec le système très contraignant et très long du chômage partiel à la française.  L’Allemagne a adopté en 2009 un système similaire   : le Kurzarbeit, ou travail à temps adapté.  
Environ 1,5 millions d’Allemands sont concernés. Si on avait adopté la méthode canadienne ou allemande, "Travailler moins pour licencier moins", on aurait 1 million de chômeurs en moins en France ! »

Les logements sont  30% plus cher que dans le reste de l’Europe.
Les néerlandais ont  mobilisé l’épargne retraite pour l’investir dans la construction de logements, un investissement   rentable à long terme. En France nos  37 milliards du Fonds de Réserve des Retraites, sont actuellement  placés sur les marchés financiers...

Comment considérez-vous le rapprochement entre les deux entités bourguignonnes et franc-comtoises ? Etait-il selon vous réellement nécessaire ?

Des Régions plus fortes   doivent éviter que les grandes décisions du développement territorial se prennent qu’à Paris. Chaque fois que la démocratie se rapproche des capitales régionales, le citoyen doit y gagner. En revanche cela n’apportera aucune économie et nécessitera de la part des élus de ne pas cumuler des mandats électifs pour rester proche et à l’écoute des citoyens.  
La limite du cumul des indemnités par une loi serait dissuasive.

Quelles grandes orientations envisagez-vous pour la grande région ? Quelles sont les carences que vous avez identifiées et les solutions que vous proposez ?

Le Conseil Régional intervient sur, l’emploi, l’économie, les transports de proximité, les transports  scolaires, les lycées, l’université, la formation professionnelle, la culture, l’environnement, la mutation écologique.    
Ses décisions concernent notre vie quotidienne.

Trois axes prioritaires inspirent nos propositions et notre action :
1) Développer l’emploi et les qualifications humaines  dans la perspective d’un autre modèle productif.
2) Promouvoir l’égalité des droits et la solidarité entre les personnes, et entre les territoires.
3) Aller vers une démocratie citoyenne : réunions publiques décentralisées, rencontres périodiques avec les grandes organisations  citoyennes régionales (associatives, chambres   consulaires, réseaux sociaux etc )

La première mesure à prendre est d’améliorer le pouvoir d’achat  en faisant  un moratoire sur les intérêts d’emprunts des banques.
Aujourd’hui nous avons des emprunts à 2% alors que la croissance est à 0. C’est un prélèvement excessif  alors que nous avons 63 milliards d’euros en dépôts dans ces mêmes banques qui est notre argent provenant de nos placements. Exiger un effort des banques permettrait de participer au financement  de nos nombreuses propositions.

La préservation des écosystèmes doit désormais être considérée comme une dimension à intégrer dans les différents projets de développement sans jamais oublier que les hommes sont partie intégrante des écosystèmes. Notre région a des atouts dans ces domaines de compétences mais pour répondre à ces défis, il faut une industrie puissante, créatrice d’emplois qualifiés.

Passons maintenant à quelques thématiques plus locales... Quel est votre avis sur l'implantation du Center Parcs à Poligny ?

Je suis résolument opposé au financement public d’entreprises ayant des filiales dans les paradis fiscaux
Qui peut accepter que l’on permette à une entreprise, ne payant pas son dû d’impôts,  c’est à dire refusant de participer au financement de nos retraites, de notre protection sociale, de  notre santé, de faire des bénéfices importants et sans risque dans nos forêts Jurassiennes ! Cela bien évidemment  avec notre argent ! Je ne parle même pas de l’impact environnemental   d’un énorme parc hôtelier  et d’une « serre piscine » chauffée toute l’année à 29 degrés.   On nous fait croire à la création de 400 emplois cela sans aucune garantie. Pour moi c’est résolument non
Nous avons la capacité, l’intelligence, la compétence et le sens de l’innovation pour faire mieux moins cher et en respectant l’environnement.  Des collectifs comme  contact@id-jura.fr  y travaillent avec enthousiasme et détermination.  

 Et sur l'aéroport Dole-Tavaux ? Un sujet à vocation régionale par excellence...

J’ai toujours défendu l’aéroport de Dole  considérant que celui de   Bourgogne n’avait pas d’avenir pour des raisons géographique et de coût de fonctionnement.  Notre aéroport Jurassien doit  devenir l’aéroport de la grande région. Nous étions très peu au Conseil Général du Jura à défendre cette idée. 
Il est réducteur  de penser qu’un aéroport n’a pour fonction que de transporter des voyageurs en vacance. Bien géré, il  doit attirer des entreprises mais aussi de la formation dont les  besoins     dans les métiers de l’aéronautique sont importants. 
Il y a plus de 10 ans André Vauchez Député, lançait l’idée de la déconstruction d’avions sur le site. Formidable idée novatrice permettant la création de nombreux emplois,  de nouveaux métiers de nouvelles filières.
Dans les vingt prochaines années on estime à 8 000 le nombre d’avions dans le monde qui seront démantelés. 90% des matériaux sont recyclés. Des aéroports ont saisi cette opportunité comme Châteauroux ou Tarbes et nous ? 
Allons-nous continuer à participer au financement Ryannair aux profits colossaux,   un milliard d'euros le premier semestre 2015.  
Il y a mieux à faire en matière de transport et de développement économique.

Enfin, quel message souhaiteriez-vous faire passer afin de convaincre vos électeurs potentiels, notamment les abstentionnistes, de vous apporter leur voix ?

Je suis convaincu que nous somme à la veille d’un grand changement politique et économique par ce que le système dans lequel nous vivons a montré ses limites. 
Ce changement est attendu par de nombreux économistes à travers le monde comme Joseph Stiglitz prix Nobel d’économie et bien d’autres. Qui prévoyait la chute du mur de Berlin six mois avant ?   
Je comprends   les personnes qui ont perdu  espoir. L’abstention, l’exclusion, reporter la faute sur l’autre n’est pas la solution. 
L’avenir, nous devons le construire ensemble  dans l’ouverture et la concertation c’est pour cela que notre liste « L’Alternative à Gauche » est composée de 50% de personnes n’appartenant à aucun parti et 50% de personnes issues de huit mouvements et partis différents. 
Ce large rassemblement porte des idées nouvelles des propositions nouvelles précises et chiffrées. 

Avancer et  se battre pour le bien de tous avec enthousiasme et détermination par ce qu’il n’y a pas de fatalité, par ce que le véritable changement est possible ,  il se dessine partout dans le monde il est notre choix !
Il n’est pas question d’améliorer un système à bout de souffle, d’attendre,  mais de participer à son changement. On n’a pas inventé l’ampoule électrique en améliorant la bougie. 

Nous avons les moyens d’y arriver   par ce que nous sommes un pays riche, la sixième puissance économique mondiale, un peuple riche de sa diversité, de son ingéniosité, de son inventivité, de son courage.

Toutes nos propositions sont accessibles sur notre site  /http://www.alternativeagauche.com/

Propos recueillis par Cyril Kempfer pour l'Hebdo 39 







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dimanche 15 novembre 2015

Le beau commentaire d'un lecteur du New York Times sur les attentats de Paris

"La France incarne tout ce que les fanatiques religieux haïssent: la jouissance de la vie ici, sur terre, d'une multitude de manières: une tasse de café qui sent bon, accompagnée d'un croissant, un matin; de belles femmes en robes courtes souriant librement dans la rue; l'odeur du pain chaud; une bouteille de vin partagée avec des amis, quelques gouttes de parfum, des enfants jouant au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas s'inquiéter des calories, de flirter et de fumer, et de faire l'amour hors mariage, de prendre des vacances, de lire n'importe quel livre, d'aller à l'école gratuitement, de jouer, de rire, de débattre, de se moquer des prélats comme des hommes et des femmes politiques, de remettre les angoisses à plus tard: après la mort. Aucun pays ne profite aussi bien de la vie sur terre que la France. Paris, on t'aime. Nous pleurons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous le sommes avec toi. Nous savons que tu riras à nouveau, et chantera à nouveau, que tu feras l'amour, et que tu guériras, parce qu'aimer la vie fait partie de ce que tu es. Les forces du mal vont reculer. Elles vont perdre. Elle perdent toujours."

samedi 14 novembre 2015

Elections régionales

"L'alternative à gauche "
annonce qu'elle  suspend sa  campagne suite aux horribles événements survenus hier à Paris et Saint Denis .

L'heure est au recueillement  ,  à l'expression de notre solidarité avec
les familles des victimes , à la résistance face à la peur .."

mercredi 4 novembre 2015

Pierre Larrouturou : "Pourquoi je porte plainte contre le pouvoir"









En colère contre "l'inertie" de Hollande, ses conseillers, ses ministres, le leader de Nouvelle Donne porte plainte pour "non assistance à personne en danger" : les chômeurs. Il s'explique.