vendredi 22 juin 2018

L'hôpital de Dole en soins palliatifs

MUNICIPALES 2020 : L'OPPOSITION DOLOISE LANCE (DÉJÀ) SA CAMPAGNE ! 

A Tavaux s'est tenue mardi dernier, une réunion d'information destinée à évoquer l'offre de soins de territoire. L'occasion surtout pour l'opposition doloise d'œuvrer à sa (re)mobilisation en vue des prochaines échéances électorales...
 Patrick Viverge vous avez organisé la semaine dernière à Tavaux, en présence de
quelques élus locaux, une réunion d'information destinée à évoquer l'offre de soins de territoire dolois. Qu'en retenez-vous ? 
L’association que je préside a invité les conseillers régionaux de droite comme de gauche suite à leur refus de voter le plan régional de santé proposé, pour consultation par l’ARS. 
Je tiens à remercier Valerie Depierre, Vice Présidente de la Région et Willy Bourgeois, homme intelligent et courageux qui maintient le PS à flot quand beaucoup ont quitté le navire. 
Chacun a pu s’exprimer sur ce sujet difficile qui nous touche intimement, individuellement, et qui nécessite d’être pensé collectivement... Pourtant, il ne reste guère d’espace pour partager ces réflexions. Tous les votes ne sont que consultatifs. Dans les conseils de surveillances des hôpitaux, le vote n’a plus cours !
Le Ministre décide, l’ARS fait appliquer ses décisions par une administration hospitalière soumise.  Le courage minimum du président du conseil de surveillance de l’hôpital serait qu'il rende compte ,aux citoyens Dolois, de ce qu’il s’y trame réellement... 

A la lumière de ce constat, quelles solutions proposez-vous afin de s’extirper du climat d'austérité qui étrangle un peu plus chaque jour, l'efficience de fonctionnement de la santé publique ? 
Notre système de santé est tourné vers l’égalité d’accès aux soins, les professionnels sont biens formés, la recherche est de qualité ainsi que la médecine en général. Pourtant les professionnels de santé sont épuisés par l’omniprésence d’une administration qui tend à se substituer aux décisions médicales. 

A Dole un rendez-vous déterminant pour l’offre de soins local a été manqué : c’est la fusion des plateaux techniques clinique-hôpital sur le site de l’hôpital qui aurait permis d’avoir une offre de soins cohérente et bien proportionnée. Cette faute condamne à mort notre hôpital vétuste et coûteux. Est-ce dû à l’inexpé- rience de notre Maire ? Je pense que c’est un choix délibéré de l'ensemble des protagonistes d’abandonner la partie. Ils justifieront ce choix par la difficulté de trouver des praticiens pour exercer dans les services. Il suffit d’interroger les internes, ils vous diront l’inintérêt que peut représenter pour eux leur venue sur ce territoire peu attractif, dan un hôpital moribond malgré la qualité des praticiens qui y travaillent. 

Finalement, cette réunion avait des airs de lancement de campagne des prochaines élections municipales à Dole... Confirmez-vous cette intention ? 
Depuis quelques mois  j’ai repris mes activités internationales avec passion, j’y ai ajouté l’accompagnement des migrants. Je peux accepter que des élus fassent des erreurs, mais aujourd’hui l’irréparable, l’irréversible en matière de santé est en train de se produire malgré l’autosatisfaction permanente, délirante de nos élus . 
Une école qui ferme ne rouvre plus et la valeur des biens immobiliers chute. Pour un service hospitalier ou un hôpital, c’est la même chose. Avec des conséquences humaines encore plus graves. Je ne parlerai pas ici de la situation douloureuse des Ephad ou de la médecine de ville... 
Avec Ako Hamdaoui et l'association ACTE nous  organisons régulièrement des informations sur des thématiques variées. Ne rien dire, ne rien faire serait être complice... Jean-Bernard Marcuzzi me confiait : « Les responsables politiques locaux portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle qui confine à l’irresponsabilité, l’incompétence ou plus surement la connivence ». 
Laisserons-nous les Dolois payer la note ? Elle risque d’être salée ! Ils vont vite comprendre que la mariée était trop belle. Nous avons décidé d’accepter toutes les bonnes volontés, les compétences, l’intelligence pour qu’une alternative crédible s’offre aux Dolois. Ce ne sera pas difficile... ■

Cyril Kempfer Hebdo 39