lundi 6 octobre 2008

changer à gauche pour changer la France

Pourquoi ai je choisi la motion Aubry?

Dans les sections et les fédérations, ces dernières semaines, que nous ont dit les militants, que nous ont-ils crié ? « De changer le parti socialiste, de le changer en étant fiers de nos valeurs, pour demain changer la France ».
Dans ce contexte de crise, il serait dramatique que les socialistes ne soient pas capables de proposer une nouvelle alternative.
Et pour cela, il faut changer.

Dans le Jura, aux municipales nous avons fortement, que ce soit à Dole ou à Saint-Claude ,battu la droite. Aux Cantonales, nous avons réussi un rééquilibrage du rapport de force entre la droite et gauche.
Aujourd’hui nous ne pouvons nous contenter d’un PS divisé regardant Sarkozy mettre en oeuvre les politiques libérales.

Pour nous, la motion de Martine Aubry, est au coeur des équilibres de notre Parti, elle représente le seule réponse possible aux transformations nationales de nos réussites locales.
Changer, c’est retrouver nos valeurs que l’on a parfois laissées de côté, et inventer les réponses d’aujourd’hui.

Etre socialiste, c’est émanciper chacun et le porter au plus haut de lui-même.
Les réponses d’aujourd’hui, c’est récréer une école qui donne réellement sa chance à chacun par des moyens et des pédagogies adaptés, créer une sécurité sociale professionnelle qui permet aux salariés de progresser et d’être protégés, assurer l’égal accès aux droits de chacun mais aussi l’égal accès aux droits dans les territoires par les services publics et des financements pour les collectivités locales, bloquer les loyers là où la construction de logements est insuffisante.

Etre socialiste, c’est aussi préparer l’avenir.
Les réponses d’aujourd’hui doivent être concrètes sur les changements de nos modes de déplacement, de consommation et de production, pour que l’écologie sorte de nos discours pour passer dans les faits. Il nous faut préparer Kyoto II en 2009.

Les réponses d’aujourd’hui, c’est réarmer l’Etat pour agir dans l’économie : un impôt sur les sociétés qui favorise l’investissement, des cotisations patronales qui encouragent les embauches, une réforme fiscale redistributive du local ou national, la création de fonds souverains pour accompagner une nouvelle politique industrielle, l’euro mis au service de la croissance et l’emploi, une politique commerciale extérieure réactivée pour permettre un juste échange.

Etre socialiste, c’est faire civilisation.
Il faut mettre l’homme au coeur des projets Européens. La conjoncture nous imposerait deux réponses immédiates, une Europe de l’Energie et une Europe de la Défense. Nous voyons bien que nous avons besoin d’une Europe qui défende des règles à l’ONU et au FMI, mais aussi qui défende la paix alors que les deux blocs s’affrontent à nouveau y compris à nos portes et que le choc des civilisations défendu par Georges BUSH fait des dégâts considérables.
Nous sommes confrontés à ce double changement, l’échec patent du libéralisme et la nouvelle donne mondiale.
Nous n’avons pas le droit de ne pas être à la hauteur.

Ceux qui se réunissent dans cette motion aujourd’hui ont deux souhaits :
* réaffirmer plus que jamais la nécessité du retour de la politique, une vision forte à proposer aux français, une nouvelle donne économique et sociale.
* retrouver nos valeurs que nous avons parfois laissées s’émousser.
C’est une véritable reconquête idéologique qui est devant nous. Non, nous ne sommes pas des sociaux-libéraux.
Les français ne veulent pas une gauche étroite, économe de ses combats, épiant la réaction de l’opinion pour mieux la chevaucher.
Ils nous veulent rassemblés, clairs et innovants.
Voilà ce que nous devons être. Voila pourquoi, nous vous appelons à reconstruire, rassembler, reconquérir, en un mot, changer le parti.

Le premier acte de ce contrat collectif, c’est retrouver le chemin de la fraternité.
Nous ne voulons pas refaire le passé.
Par trop de compétitions humaines, on détruit un lien essentiel entre nous, et on oublie l’essentiel, la confrontation des idées. C’est d’abord un état d’esprit nouveau, si nous ne dépassons pas les querelles d’hier, il n’y aura pas de Parti Socialiste demain.

Nous devons dépasser les courants pour conjuguer les engagements.
Il ne s’agit pas d’être dans la continuité de ce que nous avons fait depuis de nombreuses années au PS. Il faut faire autre chose autrement, avec fidélité pour notre passé mais sans y rester.

Nous avons du travail : le PS est électoralement fort, mais socialement anémié. Il faut que l’image de notre parti change. Elle doit être aux couleurs de la France et de ces banlieues qui sont le quotidien de la France populaire.

Alors rassemblons nous autour d’une idée simple : l’avenir, c’est la gauche

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