dimanche 25 novembre 2012

Agences de notation : Rafraichissons nous la mémoire

Leurs ukases et leurs oracles sont une insulte permanente à la démocratie et à la laïcité.
Ces agences de notation se placent systématiquement au dessus des gouvernements et des peuples, en juges suprêmes, alors qu’elles se sont systématiquement trompées.
En 2001, Standard & Poor’s et Moodys, celle-là qui vient de dégrader la note de la France, accorde à la société Enron la meilleure des notes pour effectuer des investissements. Quatre jours après elle faisait faillite, tous ses comptes reposant sur du vent, et elle entraînera dans sa chute le cabinet Andersen, planétairement connu pour ses audits, expertises et conseils en fiscalité et droit d’entreprise.
Lors de la crise des subprimes elles accordaient la meilleure note aux placements spéculatifs dénommés CDO, tout comme à la banque "Lehman Brothers" (une des premières banques mondiales) qui va s’effondrer en quelques jours pour défaut de paiement.

Des collectivités locales en Australie en 2011 n’ont pas hésité à porter plainte et à faire condamner Standard & Poor’s à les dédommager pour avoir acheté des produits certifiés sur des expertises inexactes.

En France, même JL. Bianco, Président du Conseil Général de Haute Provence, ancien ministre, n’a pas hésité à rompre le contrat qu’il avait passé avec l’une d’entre elles.

Pourtant le Parlement Européen avait parlé de "mettre fin à l’oligopole des agences de notation". Où en est-on ? Où est passé le Commissaire européen Michel Barnier chargé de ce dossier ?

Mais pendant ce temps ces agences continuent à classer le Luxembourg en triple A, alors que c’est un des premiers paradis fiscaux de l’Europe.

A la vérité l’oligarchie financière qui nous gouverne veut avoir les mains libres pour faire sauter les conquêtes du pacte social de 1945 : réforme des retraites et de la protection sociale, avec en perspective le basculement vers les assurances privées, la baisse des dépenses publiques justifie de mettre à bas l’état social et républicain.

C’est oublier ce que disait De Gaulle en 1945 lors de la mise en chantier de la Sécurité Sociale : c’est parce que le patronat n’était pas impliqué dans la cohésion sociale du pays, que l’on a eu Vichy.

C’est avec nos impôts que ces agences sont rétribuées. Exigeons des élus locaux qu’ils résilient les contrats conclus avec ces agences. Désintoxiquons la politique de ces parasites. La Banque Centrale Européenne doit devenir une véritable banque au service des peuples, des collectivités, et des Etats-nations.

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