mercredi 1 juillet 2009

Le nucléaire, atout ou boulet pour l'économie?

Non, le nucléaire ne menace pas notre santé.
De la mine d'uranium à l'usine de retraitement il ne rejette aucune substance radioactive dans l'environnement.
AREVA extrait le minerai au Niger dans les meilleures conditions d'hygiène pour les autochtones.
Les pays du Moyen-Orient, de la Lybie à l'Arabie-Saoudite, à qui l'on voudrait vendre des EPR, ont une culture de la sûreté au-delà de tous soupçons.
Les sous-traitants d'EDF qui assurent la maintenance de nos centrales ont pour préoccupation première la santé de leurs employés et la sécurité, non pas la rentabilité.
Les centrales ne réchauffent pas l'eau de nos fleuves, dont le débit estival sera toujours suffisant pour les refroidir.
Nos centrales produiront en période de pointe de consommation assez d'énergie pour que nous n'ayions pas à recourrir aux centrales thermiques productrices de CO2.
Tchernobyl, c'était en URSS, où le million de liquidateurs maîtrisa la dissémination de substances qui auraient pu générer des troubles thyroïdiens.
Chez nous, en cas très improbable de catastrophe de ce type, nous mobiliserons sans problèmes un tel nombre de candidats au suicide.
Tout est donc radieux au pays de l'atome triomphant.
Sauf qu'il y a un HIC:
Le choix historique de la désintégration de l'atome d'uranium pour produire de l'électricité se révèle être un terrible boulet pour l'économie de la France.
Nous avons pris un retard énorme dans l'industrie des Energies Renouvelables.
Chaudières à bois, capteurs thermiques ou photovoltaïques, onduleurs... sont fabriqués ailleurs. Or là est le moteur de l'économie verte.
Sur le plan social le bilan n'est pas fameux. Le nucléaire s'est développé en synergie avec le chauffage électrique qui équipe tant de logements à population pauvre.
Et surtout il plombe l'emploi. Un million investi dans la maîtrise de l'énergie et les Energies Renouvelables produit au moins 15 fois plus d'emplois que dans l'industrie nucléaire.
Ainsi un nucléaire qui serait bon pour l'environnement et la santé n'en serait pas moins un non-sens économique.
Tout le monde, Obama en tête, l'a compris à l'exception de... ? Le Président, converti aux Energies Renouvelables par le « 7 Juin », souhaite que la France garde son avance dans le nucléaire.
Rassurons-le, nul ne nous la disputera.

Michel Moreau
Proposition d'article pour le prochain bulletin de l'AJENA

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En complément, voici un lien vers un article de france-info.com (du 22 juin 2009).
«
Les « précaires » du nucléaire

Ils sont 22.000 à travailler dans les 19 centrales nucléaires de France, 22.000 agents intérimaires embauchés par les entreprises sous-traitantes d’EDF pour assurer notamment la maintenance et l’entretien des installations. Ce sont eux qui assurent les tâches qui comportent le plus de risques et les travaux les plus exposés. Aujourd’hui, la colère monte parmi ces employés qui dénoncent le déséquilibre entre leur statut et celui des 20.000 autres agents statutaires, salariés d’EDF.

»

Conditions de travail difficiles, statut précaire, surveillance, mouvement de grève, …

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