mercredi 15 juillet 2009

A Paris, un professionnel de santé sur quatre refuse de soigner les patients les plus défavorisés et dans le Jura? qui ose donner des chiffres?


Un tiers des dentistes (31,6 %) et près d’un médecin généraliste sur cinq (19,4 %), à Paris refusent de soigner les patients les plus pauvres, d’après une étude [1] publiée par le Fonds de financement de la Couverture maladie universelle (CMU). Les gynécologues médicaux et les ophtalmologues sont les plus concernés à hauteur de 38 % et 28 %. Seuls les radiologues se distinguent de leurs confrères, avec un taux 5% de refus. Les professionnels évoquent leur refus par la lourdeur administrative qu’impose la prise en charge des patients CMU : ceux-ci ne payant pas leur consultation, le remboursement du médecin s’effectue par l’assurance-maladie, ce qui peut prendre du temps si le praticien n’est pas informatisé.
Ce sont les médecins pratiquant les dépassements d’honoraires (secteur 2) - ils sont 58% à Paris - qui refusent le plus souvent les bénéficiaires de la CMU. "Dans bien des cas, les refus ne sont pas opposés à une catégorie de patients mais bien à leur capacité à payer des dépassements d’honoraires ou une prothèse aux tarifs pratiqués par les dentistes", soulignent les auteurs de l’étude.
Le site de la CMU www.cmu.fr
[01.07.09]
[1] L’enquête a été effectuée à Paris fin 2008-début 2009. Elle a été réalisée par testing auprès d’un échantillon de 900 dentistes, médecins généralistes et spécialistes.

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