lundi 12 septembre 2011

Une souveraineté limitée ? ...




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Berlin n'exclut plus une faillite de la Grèce (12.09.11, lemonde.fr)

[...] le ministre de l'économie allemand, Philipp Rösler, n'exclut pas une faillite de la Grèce pour sauver l'euro. "Pour stabiliser l'euro, il ne doit plus y avoir à court terme d'interdiction de penser à certaines options. Parmi elles, il y a, en cas d'urgence, l'insolvabilité ordonnée de la Grèce, si on a à disposition les instruments nécessaires", y écrit-il.

En dernier ressort, une faillite ordonnée de la Grèce doit être possible avec pour objectif de "rétablir la capacité de fonctionner de l'Etat concerné, le cas échéant en limitant de façon temporaire ses droits de souveraineté", ajoute-t-il. [...]

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Extraits du discours de Salvador Allende,
à l'ONU, le 4 décembre 1972
(ldh-toulon.net)

« Le drame de ma patrie est celui d’un Vietnam silencieux. Il n’y a pas de troupes d’occupation ni d’avions dans le ciel du Chili. Mais nous affrontons un blocus économique et nous sommes privés de crédits par les organismes de financement internationaux. [...]
Nous sommes face à un véritable conflit entre les multinationales et les États. Ceux-ci ne sont plus maîtres de leurs décisions fondamentales, politiques, économiques et militaires à cause de multinationales qui ne dépendent d’aucun État.
Elles opèrent sans assumer leurs responsabilités et ne sont contrôlées par aucun parlement ni par aucune instance représentative de l’intérêt général.

En un mot, c’est la structure politique du monde qui est ébranlée. Les grandes entreprises multinationales nuisent aux intérêts des pays en voie de developpement. Leurs activités asservissantes et incontrôlées nuisent aussi aux pays industrialisés où elles s’installent.

Notre confiance en nous-même renforce notre foi dans les grandes valeurs de l’humanité et nous assure que ces valeurs doivent prévaloir. Elles ne pourront être détruites ! »

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L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie
par Hervé Kempf (auteur)


Sommes-nous en dictature ? Non. Sommes-nous en démocratie ? Non plus. Les puissances d'argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entamées.

Dans tous les pays occidentaux, la démocratie est attaquée par une caste. En réalité, nous sommes entrés dans un régime oligarchique, cette forme politique conçue par les Grecs anciens et qu'ont oubliée les politologues : la domination d'une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l ensemble des citoyens.

Si nous voulons répondre aux défis du XXIe siècle, il faut revenir en démocratie : cela suppose de reconnaître l'oligarchie pour ce qu'elle est, un régime qui vise à maintenir les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques. [...]

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