jeudi 14 octobre 2010

Gymnase de l'Arc : le collège de Grammaire en porte de sortie ?

Photo Serge Dumont

Dans une motion votée à l'unanimité, le conseil d'administration du collège, tout en rappelant sa préférence pour le site des anciens ateliers municipaux, pourrait se satisfaire d'une réhabilitation du collège de Grammaire

Le désaccord dure depuis des mois, qui oppose la municipalité au Conseil général. Le Département souhaite que le gymnase soit construit sur le site des anciens ateliers municipaux, vers l'hôtel de ville, ce que prévoyait la convention passée avec la ville en 2005, en vue de la restructuration du collège. C'est également le souhait de la communauté éducative de l'établissement : personne n'a envie d'aller rejoindre une salle de sport au Pasquier.

Si Michel Giniès était d'accord avec la municipalité sur ce dossier, Patrick Viverge avait rejoint la position de la communauté éducative de l'établissement, en appelant au respect de la convention passée.

Quant à l'association « Arc, collège du XXIe siècle », née pour accompagner la restructuration de l'établissement, elle attend toujours qu'une solution soit trouvée. « Pour nous, tant qu'il n'y a pas l'équipement sportif prévu, pas question de couper le cordon d'inauguration » explique son président Jean-Claude Lambert.

La motion votée à l'unanimité jeudi soir par le CA du collège permettra-t-elle de débloquer la situation ? Les protagonistes l'espèrent, qui donnaient le lendemain une conférence de presse pour présenter la nouvelle donne. Aux trois membres du CA s'était jointe Pascale Epinat, adjointe au sport de la ville.

Sur le fond, la position du CA ne change pas : l'objectif est de pratiquer les activités sportives le plus près possible du collège. Et si le Pasquier est bien sûr incontournable pour les activités d'athlétisme sur le stade, le CA demande que des vestiaires et douches soient installés à proximité du collège, ce qui permettrait de démarrer les activités « en tenue » et de ne pas perdre de temps.

Si la Ville renonce au site des anciens ateliers municipaux, le CA propose une réhabilitation du collège de Grammaire, inutilisé depuis trois ans, qui pourrait accueillir vestiaires et douches ainsi que certaines activités : gym, expression corporelle, tennis de table, lutte…

In fine, les activités sportives de l'Arc pourraient se réaliser comme suit : l'athlétisme au stade, la natation à la piscine, les sports collectifs au gymnase Barberousse (l'Arc, après concertation avec les écoles primaires, aurait priorité sur la salle de la MJC) et le reste dans les nouvelles salles du collège de Grammaire.

« Si la ville est propriétaire, ce qu'il faut vérifier, elle s'engage à faire les travaux. Mais nous construirons bien notre gymnase au Pasquier, qui sera utilisé par les scolaires et les associations » résume Pascale Epinat. « Le Conseil général ayant déjà financé à l'avance ce futur gymnase, il me paraît naturel que la ville finance les travaux sur Grammaire » précise Patrick Viverge, qui assure en avoir touché deux mots au président Raquin.

« Le Conseil général ne va pas s'arc-bouter (sic) sur un gymnase au centre-ville. Il juge nos propositions raisonnables » assure Patrick Viverge. Jean-Claude Lambert apporte un petit bémol : «il faut que ce chantier démarre très vite ». L'association regrette toujours que le premier projet de réhabilitation n'ait pas vu le jour, qui prévoyait d'intégrer dès le départ le collège de Grammaire. « Mais c'était avant la refonte à la hache de la carte scolaire qui a fait fondre les effectifs du collège… ».

Le conseil d'administration du collège précise aussi que si ces installations voyaient le jour sur Grammaire, cela pourrait permettre aux deux sections sportives de l'établissement (aviron et athlétisme) de passer en section académique. Le CA demande « à être associé à toute renégociation de la convention signée entre la ville et le Conseil général au sujet de ces installations sportives ».

Renseignements pris auprès du service de l'urbanisme de Dole, le collège de Grammaire est bien propriété du Conseil général. Mais Patrick Viverge ne doute pas que le Département est désormais prêt à le céder à la ville.

Serge Dumont (Le progrès)

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