mercredi 4 janvier 2012

intervention publique au Budget primitif pour le groupe Jura terre de Gauche




La réduction de l’endettement public est au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Comment s'en sortir ? On voit apparaître deux morales politiques de type différent. La première se veut rigoureuse et prétend que nous devons redresser les comptes publics par l'austérité budgétaire, à cause des excès d’administrations et de services publics trop coûteux ou trop protégés de la logique marchande. L’autre morale, et c’est celle de notre groupe depuis plusieurs années, affirme que le progrès est toujours à l'ordre du jour, et notamment le progrès social, qui est la condition du progrès économique, et non pas son résultat.
Alors la morale du triple-A et de l’austérité budgétaire, en quoi consiste-t-elle ? L'accord de lundi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel nous a présenté peu de nouveautés : le retour à l'équilibre budgétaire était déjà mentionné en vain dans les Pactes précédents, et de nouvelles dispositions constitutionnelles ou un nouveau traité européen ne règleront rien.

Rien que la semaine dernière, la Banque Centrale Européenne a prêté aux banques privées, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment, nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE a donc fait davantage en une semaine pour les banques privées qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats …

La « règle d’or », appellation quasi-mystique, vise à placer la politique sous un pilotage automatique dont le cap, préalablement réglé, serait définitivement libéral. Le but est de faire payer aux salariés, aux services publics, aux fonctionnaires, aux retraités, ce que les exonérations accordées aux plus riches ont coûté à la société : soit, en France, quelque 600 milliards d’euros depuis 2007, si l’on en croit Thierry Breton, ancien ministre de l’Économie de Jacques Chirac.

En vérité, la crise sert de prétexte pour instituer un ordre économique où s’exercera une pression constante sur l’action publique. Le Premier ministre a d’ailleurs récemment stigmatisé la dépense publique des collectivités, tandis que chaque jour sur les territoires, on s’aperçoit des effets désastreux pour nos concitoyens de la politique nationale de révision générale des politiques publiques. RGPP qui vient d’être critiquée non seulement par le Conseil économique, social et environnemental, 3ème assemblée de la République française, mais aussi par la Cour des Comptes d’une part et par un rapport parlementaire d’autre part.

Parce qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat, le gouvernement fait des économies ridicules et incertaines, causant des dégâts sociaux considérables, et détruisant la qualité et la proximité de nos services publics ! Notre groupe s’interroge sur la volonté véritable de ce gouvernement de réduire l’endettement public, dont la cause fondamentale est pourtant connue de tous. Présentée par la droite libérale comme une fatalité issue d’une crise imprévisible et incurable, le chômage de masse n’est pas une conséquence de « la crise », mais bel et bien sa cause.

La France bat tous les records : depuis que le Président Sarkozy est élu, c’est 1 million de chômeurs en plus et 500 000 qui arrivent en fin de droits, avec 450 € par mois. Or lorsqu’ils sont maintenus à un très haut niveau, la précarité et le chômage de masse ont pour effet de déséquilibrer naturellement les négociations salariales, qui se résument à : « si tu n’es pas content, tu peux aller voir ailleurs » … Des salaires stagnant, ça signifie davantage de dividendes, et des rentiers toujours plus riches qui, ne sachant plus quoi faire de leur capital dans le cadre étriqué de l’économie réelle, ont donc poussé les Etats à libéraliser les règles de la finance mondiale, créant depuis 40 ans des flux d’argent et des outils financiers totalement insensés.

Les inégalités en France ont ainsi augmenté au cours de la dernière décennie, souligne un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) : la part du capital dans le revenu total a doublé en France depuis le milieu des années 1980. De même, selon une étude de l'Insee, les réformes successives de l'impôt sur le revenu l'ont rendu beaucoup moins progressif en 20 ans : la baisse des barèmes et des taux, ainsi que les différentes niches fiscales, font qu'aujourd'hui les 20% des plus riches paient moins d'impôt qu'en 1990.
Cela est complètement indécent

Comme le contrat social se déchire, l’économie ne peut plus tourner : la croissance reste faible voire inexistante car 8 Millions de français en dessous du seuil de pauvreté n’ont pas les moyens de consommer, et n’ont même plus les moyens de se nourrir. Dernièrement, dans la presse locale, la Chambre des métiers et de l’artisanat du Jura nous a prévenus que « l’heure est grave » pour les entreprises artisanales jurassiennes, constatant que « la crise est bien installée ». En fait, l’économie ne fonctionne plus que grâce à l’endettement public.
Toujours plus de dette pour toujours moins de croissance …

Cette impuissance publique programmée a des conséquences sociales dramatiques. Notre priorité morale devrait être la mise en œuvre de solutions radicales contre le chômage . Vous vous défaussez en choisissant l’austérité, et la récession, ce qui est catastrophique pour les classes pauvres et moyennes. Nous, nous proposons le partage du travail et des richesses, c’est-à-dire la préservation du contrat social issu de la Libération, un contrat social qui n’est pas un luxe, mais la solution à la crise. Il faut augmenter les dépenses sociales, embaucher, et réduire la dette. C’est ce que nous avons réussi à faire dans le Jura. C’est ce que vous êtes incapables de réaliser au niveau national.

Au Conseil Général du Jura, nous travaillons au quotidien à redonner de l’espoir, à ceux qui sont résignés, pour qu’enfin ils se remettent debout. Nous essayons d’amortir, les effets des politiques nationales scandaleuses que vous votez à Paris, Messieurs les Parlementaires. Nous donnons à ceux qui sont amochés par un accident de la vie, comme le handicap, ou la maladie, la dignité d’un logement et d’un statut social.
C’est pour cela qu’au CG après avoir lancé le
· schéma « Handicap et Dépendance à tous les âges de la vie » avec présentation en DM1.
· Lancera le schéma « Enfance/Famille » en DM2.
· Mettre en œuvre une nouvelle politique d’Insertion « Année 2012, Année de l’Insertion

Il y a des sujets qui ont occupé les médias et qui sont de véritables préoccupations pour nous et qu’il faut traiter avec discernement

L’aéroport est ce bien raisonnable de faire venir une société qui n’applique pas règles sociales dignes de se nom, qui abandonne avec une ardoise les départements après avoir profité des subventions ? Ces questions sont elles les véritables questions à se poser sur l’aéroport. Pour ma part je pense que c’est l’Emploi et le rôle attracteur que peux être cette plateforme
Je signale que j ai organisé un débat public avec les jeunes écologistes
Je tiens à signaler la présence d’André Lamy que je remercie mais aussi celle de JM Daubigney qui a eu le courage de venir. C’est suffisamment rare les hommes politiques courageux pour ne pas les oublier de leur rendre hommage. Sur ce dossier nous avons plutôt eu des suiveurs, des gens qui étaient contre le dossier, mais qui ont suivi le Président quand celui ci à changer d’avis .

Les camions sur les routes. Notre groupe s’est opposé longtemps à la proposition de d’écotaxe, mise en place par l’ancienne majorité, au bénéfice de l’interdiction pure et simple des camions en transit. Nous n’avons pas été écouté, la solution adoptée est un échec, nous demandons de nous rapprocher de la Saône et Loire qui a l’expérience d’une interdiction qui fonctionne bien pour laquelle nous nous sommes battu pour la sécurité

L’eau, bien public favoriser la reprise en régie de l’eau en apportant une expertise aux communes

La maison de l’ado que l’ARS plombe

Le Haut-débit

L’AIE Il faut créer du travail, aider les petites et moyennes entreprises en lien avec les chambres consulaires à emprunter à des taux décents. Arrêter l’AIE tel que nous le pratiquons et accentuer les avances remboursables avec un focus sur les PME PMI et artisanat

Pasteur, figure emblématique du Jura qui fait le lien entre la culture, la science, la Médecine et l’histoire. Formidable vecteur médiatique connu dans le monde entier, permettant de faire connaître notre petit département et d’attirer les touristes, mais aussi les entreprises plus qu’un panneau devant une magnifique zone innovia presque déserte. Où est il Pasteur dans le budget consacré au tourisme ? Oublié Pasteur pour le tourisme c’est plus qu’une négligence, c’est une erreur de casting !!



Voilà, mes chers collègues, nous espérons de tout cœur connaître dès la fin de l’hiver, le printemps du Vieux Continent , qui nous débarrassera du néo-libéralisme à bout de souffle, et redonnera de l’espoir et du travail aux 99% des européens et des Jurassiens qui souffrent et désespèrent.

Je vous remercie.

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