lundi 1 avril 2013

Accident nucléaire : Combien ca coûterait vraiment

 Accident nucléaire : approximations de l'IRSN

Parcourant un grand quotidien régional, adepte de la pensée correcte et d'ordinaire respectueux des piliers de ce Progrès dont il fit son nom, je butte sur un titre : « Combien coûterait vraiment – notez le « vraiment » - une catastrophe nucléaire ? ». Et je découvre un brûlot sur l'utilisation de la fission de l'atome d'uranium à des fins énergétiques.
Or, de même que l'on ne peut rire de tout, du moins pas avec tout le monde, on ne peut pas dire tout.
Une presse libre est une presse responsable.
En effet, dévoiler les estimations aussi alarmistes et contradictoires, émanant de la même source, l'IRSN (Institut de Radioprotection et de la Sûreté Nucléaire), c'est discréditer ceux-là même qui sont en charge de notre protection.

Ces chiffres instilleront cette peur du nucléaire, dont rêvent les lobbys du solaire et de l'éolien. Et ceci en plein débat sur la transition énergétique. Cela fera aussi « sortir du bois » où ils rêvent, à l'abri des grands chênes, les écolos, exceptés ceux qui siègent de ci de là.

Jugez sur pièces. En 2007 l'IRSN chiffre à 5800 milliards d'euros le coût d'un accident majeur. Le rapport est confidentiel. Ses frontières ne protégeraient pas l'Allemagne.

En février 2013 une étude publiée par le même IRSN situe à 430 milliards d'euros le coût médian d'une catastrophe.

Cette division par 12 est-elle liée au fait que le premier rapport était destiné à rester secret et l'étude suivante à être publiée ? Pas du tout ! La réalité est plus étonnante : le rapport confidentiel avait été fait à partir de « vieux chiffres rudimentaires ». les paramètres utilisés pour le second étaient « plus élaborés ».

On n'arrête pas le Progrès. Demain les réacteurs ne seront plus ni vieux ni rudimentaires.
Mais n'est-il pas vain de vouloir chiffrer en euros l'inchiffrable : la vie ?
Quel est le prix d'une vie ? Celle du prof à la retraite ou du bambin de la maternelle ? Celle du patron du CAC 40, qui pendule sous son parachute en or, ou celle de la mère célibataire, au RSA, qui tend son cabas aux potes de Michel Colucci ? Evidemment une forte proportion d'assistés parmi les victimes limiterait la note.
Quant aux sols, peut-on placer sur le même plan le pré arpenté par des bovins stupides ou le parking de l'hyper où ruminent 4x4, limousines ?

Et l'habitat ? Quel coefficient attribuer à l'appartement haussmannien du VIè et au F3 du 93 ? Nogent sur Seine n'est qu'à 80 bornes de la capitale. Une centrale y ronronne.

Tant de paramètres ne sont pas maîtrisables. Toute estimation sera donc arbitraire et subjective. Alors à quoi bon ?
Positivons. Pensons plutôt aux effets bénéfiques pour l'économie nationale et le redressement industriel.

En France une grave menace plane sur VEOLIA : la main-mise des collectivités locales sur la gestion de leur H2O.
La décontamination de millions d'hectares de bâtiments, d'usines, de milliers de kilomètres de rivières et de milliards de m3 d'eau offrira à la grande société spécialiste de l'environnement un chantier à sa mesure, non délocalisable. Elle y acquérra une expertise qu'elle monnaiera plus tard au niveau mondial.

Du travail pour des siècles et des siècles. Amen ! comme dirait François Ier. Respirez, petits et gros porteurs d'actions VEOLIA. L'air est iodé.

P.S : la parution d'un tel article dans le Progrès en est le signe : sur le nucléaire le changement de l'opinion, c'est maintenant.

Pour sûr la rédaction du journal a déjà adhéré au RESEAU SORTIR DU NUCLEAIRE, fédération de 949 associations agréée pour la défense de l'environnement. Sinon voici l'adresse : www.sortirdunucleaire.org

Michel Moreau

http://michel-moreau.over-blog.com/








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