jeudi 17 septembre 2009

Le hold-up du siècle

Aujourd’hui, ce sont 787 milliards de dollars du dernier plan de relance américain venant s’ajouter aux 700 milliards de dollars du premier plan Paulson qui ont été débloqués pour sauver les banques. La commission européenne prévoit de débloquer 200 milliards d’euros pour renflouer l’économie et soutenir la croissance sans aucune contrepartie quant à l’arrêt des pratiques libérales. C’est avec le budget des États que l’on va permettre aux banques de continuer à produire du crédit mais pour quels investissements ?Cela s’appelle la privatisation des profits et la nationalisation des pertes. Et les États n’exigent actuellement aucune garantie sérieuse sur la régulation des flux financiers. Quand Didier Migaud, le directeur général de BNP Parisbas, est interrogé sur une éventuelle contrepartie, sa réponse est sans appel : « la question n’a même pas été abordée par les pouvoirs publics ».
Mais l’erreur principale serait de croire que la solution viendra de la croissance grâce à une « moralisation » du capitalisme pour relancer l’investissement dans la production.C’est en s’attaquant radicalement au chômage et à la précarité que l’on pourra retrouver un certain équilibre économique. C’est quand chacun a un vrai emploi, un vrai salaire et une vraie protection sociale, que la croissance est la plus seine.

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