mardi 16 février 2010

Poids-lourds sur l'ex-RN73, suite

Le transfert des RN aux Départements, ainsi que la privatisation des autoroutes par les Gouvernements de Droite, placent les responsables des Conseils Généraux dans des situations très difficiles.
En invitant le président du Conseil général de Saône-et-Loire, nous n’avons pas voulu offusquer le président du conseil général du Jura mais informer les riverains de l’ex RN 73 des conclusions d’une enquête réalisée par la préfecture et le département de Saône-et-Loire sur une route qui nous est commune et qu’ils sont en droit de connaître.

Celles-ci sont claires : il y a chaque jour (en semaine) plus de 3 000 poids lourds qui empruntent la RN 73. Parmi eux, 1 500 relèvent du transit international et n’ont donc rien à faire sur cette route devenue départementale.

Face à ce problème, deux solutions sont soumises au débat.

Celle d’Arnaud Montebourg, que nous soutenons, prévoit d’ici deux mois l’interdiction de ces camions allant d’Espagne en Pologne et qui devront emprunter l’autoroute. Le trafic reviendrait à celui d’il y a quinze ans ! Les riverains apprécieront, eux …
Comment prétendre, comme le fait Jean Raquin, que cela aurait de graves conséquences sur la vie économique et aucune sur la vie des riverains ? Le conseil général de Saône-et-Loire prévoit des indemnisations dégressives dans le temps pour les commerçants qui seraient affectés par une chute de leur chiffre d’affaires suite à l’interdiction partielle.

L’autre solution, celle de M. Sermier, est d’instaurer une « éco-taxe ». Sans doute emporté par la mode verte, le député Sermier a l’intolérance des nouveaux convertis ! Prenons le temps au contraire d’examiner toutes les propositions. Il n’est pas impossible qu’une bonne solution puisse venir d’un élu par ailleurs socialiste …
Nous pensons que cette « éco-taxe » n’aurait rien d’écologique puisque les camions passeraient tout de même et serait même anti-économique puisqu’elle frapperait, de la même façon, le trafic local qui porte notre économie et le transit international qui devrait être le seul visé. Quant à l’argument d’un soi-disant « effet GPS », nous ne pensons pas que les chauffeurs estoniens s’aventureront dans les chemins vicinaux de la Bresse. L’argent gagné se transformerait en temps perdu …

Ce débat nous semble injustement dévié des arguments techniques qui seuls devraient entrer en ligne de compte pour une posture politicienne propre aux périodes pré-électorales.
MM. Sermier et Raquin veulent-ils s’associer à la démarche du Conseil Général de Saône-et-Loire ou prendre le train en marche ? Quels camions paieraient l’éco-taxe dans le segment jurassien de la route quand le trafic international sera interdit sur le segment de nos voisins ? Eh bien ce serait le trafic local … Par aveuglement et sectarisme, le Jura passerait à côté d’une mesure-phare qui montrera aux transporteurs que les politiques et les habitants sont maîtres des routes.

Certes, cette mesure d’interdiction partielle des poids lourds n’est qu’à la petite échelle de nos départements. Elle est portée par le volontarisme d’élus qui se rassemblent pour contrer un problème qui nous dépasse et qu’il faut maintenant porter au niveau national et européen : celui de ferroutage.
Il est vraiment dommage que le député Sermier et sa majorité de droite, élus depuis huit ans, n’aient rien fait pour développer cette politique de bons sens. Peut-être faudrait-il l’appeler « éco-ferroutage » pour que l’UMP s’y mette ! Pour notre part, nous savons qu’une majorité socialo-écologiste saura, dès 2012, mener cette courageuse politique.

André VAUCHEZ et Patrick VIVERGE
Conseillers Généraux Socialistes du Jura

Rappel

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour,
je suis contre l' éco taxe mais essayer de faire : enlever la taxes à l essieux pour les patrons français
et mettre pour tous les camions français étranger une vignettes (8 euro par jour comme en Belgique avec les rentrés on pourrais faire les contournements des villages et améliorer les routes sans prendre l'argent des contribuables