samedi 9 juillet 2011

Une idéologie en faveur du chômage

La calamité des heures sup (suite et fin ?)
(Guillaume Duval, 1er juillet 2011, alternatives-economiques.fr)

Un rapport parlementaire du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, rendu public le 30 juin dernier, dresse un bilan très négatif de la dernière mesure encore en vigueur du paquet fiscal adopté en 2007 : le subventionnement massif des heures supplémentaires.

Après la suppression du « bouclier fiscal » (certes repoussée à 2014), la remise en cause (certes très partielle) de la baisse des droits de succession et la fin de l'exonération fiscale des intérêts d'emprunts, il ne reste plus du paquet fiscal adopté en 2007 que les subventions massives aux heures supplémentaires introduites alors au nom du « travailler plus pour gagner plus ». 

Un rapport parlementaire du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, rédigé par les députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) et rendu public le 30 juin dernier, dresse un bilan très négatif de cette mesure. 

[...] il est clair que les différentes mesures prises depuis 2002 pour défaire les 35 heures, et en particulier les heures sup' subventionnées de 2007, ont eu un impact négatif significatif, non seulement sur les comptes publics mais aussi sur l'emploi en poussant les entreprises à privilégier l'allongement du temps de travail des salariés en poste plutôt que les embauches de jeunes et de chômeurs. Bien qu'on dénombre désormais 4,6 millions inscrits à Pôle emploi, davantage qu'aux pires moments des 30 dernières années. Une politique absurde menée au nom d'a priori purement idéologiques.

Aucun commentaire: